sixteen
Felicia se réveille tout doucement avec la lumière du jour qui passe à travers les rideaux. Avant d'ouvrir les yeux, la jeune femme s'étonne de sentir des draps doux qui sentent agréablement bon la lavande. Elle ne prend même pas la peine de se rappeler où elle a passé la nuit - sûrement loin de son appartement qui n'apporte pas autant de confort - et ne bouge pas pour rester si à l'aise. Profitant de ce petit réconfort, elle s'étire doucement, tel un chat, avant de serrer l'oreiller moelleux sous son bras. Roulée en boule sous la couette, elle respire profondément l'odeur de l'huile essentielle.
Lorsqu'elle se décide enfin d'ouvrir ses yeux, la jeune femme observe un appartement assez similaire au sien : aussi petit, assez ancien, les murs tellement fin qu'ils peuvent entendre la télévision chez les voisins. Typique du Queens. La seule différence est qu'il semble mieux entretenu et qu'il reflète parfaitement bien son occupant avec la décoration.
Une silhouette se déplace alors devant elle. Restant toujours à moitié couchée dans le lit double, il s'approche d'elle rapidement en voyant qu'elle s'est éveillée. Arrivé à coté d'elle auprès du lit, il se met à genoux pour être à sa hauteur et repousse le cheveux bruns de son amie de devant son visage. C'est en se frottant les yeux qu'elle reconnaît le masque rouge de Spider-Man.
― Bien dormi ? s'inquiète-il.
La jeune femme hoche positivement la tête en lui adressant un sourire, heureuse de le voir auprès d'elle. En fouillant dans sa mémoire, elle se rappelle soudainement de leur dernier moment ensemble, sur le toit. La tristesse lui revient brusquement, alors qu'elle a un tout nouveau sentiment de sécurité et de réconfort ici, dans l'appartement de son ami.
En ouvrant la bouche, elle ressent sa gorge si sèche, à tel point qu'en sortir un seul mot devient compliqué. Renonçant au fait de parler pour le moment, elle fixe simplement le jeune homme dans les yeux. Même si son masque les sépare, elle se sent profondément mieux de le sentir à ses côtés. Sa tête tournant légèrement, elle retire une partie du drap sur elle à cause de la fièvre montante. Puis, elle se redresse avec difficulté alors que ses muscles tirent sur tout son corps.
― Tu es encore pâle... Reste couchée ! lui suggère Peter.
Felicia fait mine de la tête que non et se lève malgré ses recommandations. Rien qu'en se mettant assise sur le bord du lit, elle ressent un violent vertige qui lui fait perdre l'équilibre. Tombant en avant, le jeune homme la rattrape aussitôt avec des réflexes impressionnants. La retenant par les épaules, il la fait glisser délicatement à nouveau dans le lit et la force à se rallonger, même si la brune refuse. Alors qu'elle est couchée, il s'assied à ses côtés et caresse son front, comme avec une enfant. Felicia ne le quitte pas du regard, sa présence lui faisant beaucoup de bien.
Toujours caché sous sa tenue de héros, Peter a prit la peine de ranger toutes les affaires qui pourraient révéler son identité lorsqu'elle dormait profondément dans son lit. Il la laissé dormir pendant qu'il a sommeillé sur sa chaise de bureau, gardant toujours un œil sur elle. Même s'il ne voulait pas l'emmener chez lui, c'était le seul moyen car la jeune femme était très mal et devait être accompagnée. Il prend donc soin d'elle en lui offrant une bonne nuit de sommeil, lui laissant sa tenue de Black Cat mais retirant sa perruque et ses accessoires pour son confort, avec plusieurs couvertures et du calme. Elle avait et a besoin de lui à ses côtés - si ce n'est pas aussi l'inverse.
― Tu as été bouleversée par tout ce qui s'est passé, c'est normal que tu sois comme ça maintenant... murmure-t-il. Et puis tes pouvoirs doivent tirer sur ton corps... Il te faut du repos.
Le ventre de la jeune femme commence au même moment à gronder. Aussitôt, Peter se relève et se dirige vers la cuisine pour lui chercher quelque chose à grignoter et à boire. Felicia aperçoit immédiatement qu'il boite, et par la suite le bandage qui recouvre le tissu déchiré au niveau du mollet. Se retenant en tenant fermement le bout du matelas, elle se redresse en fronçant les sourcils, se sentant coupable de cette blessure.
― Ta... jambe ! arrive-t-elle enfin à prononcer.
Peter se retourne instantanément, renversant un peu d'eau du verre qu'il a rempli pour la jeune femme. Il revient lentement vers elle, sans s'appuyer sur la jambe blessée pour ne pas se faire mal et aider à la guérison.
― Ce n'est pas grave, ça va guérir vite.
La jeune femme boit d'un coup la totalité de l'eau. Sentir le liquide couler dans sa gorge lui fait un bien fou et l'aide à retrouver sa voix, après quelques toussotements.
― Je suis désolée... s'excuse-t-elle, inquiète pour son état à lui, et non le sien.
― Arrête de t'excuser pour tout. Depuis hier, tu ne fais que ça, explique le brun sur le ton de la plaisanterie. Elle est passée où la Felicia qui ne voulait jamais assumer auparavant ses erreurs ?
Felicia rigole. À loin, très loin de maintenant, pense-t-elle. C'est une Felicia 2.0 que tu as en face de toi, Spidey, ou peut-être l'originale ?
Peter part lui préparer quelques œufs brouillés avec de la brioche qui lui restait dans ses placards. Elle les dévore sous l'œil attentif du jeune homme qui ne cesse de veiller sur elle. Elle se retient de le remercier encore une fois pour tout ce qu'il fait pour elle, alors qu'elle ne lui apporte que malheurs. Après une bonne partie de la matinée passée couchée, soignée et surveillée par un héros bienveillant, la jeune femme se redresse avec un peu plus de facilité.
Comprenant qu'elle veut partir au plus vite pour régler ses problèmes avec le Caïd, Peter s'empresse de lui expliquer qu'il gère tout pour le moment.
― J'ai la situation sous contrôle, j'ai envoyé une patrouille de police protéger ton père. Une amie est aussi allé le voir. Fais moi confiance, il est en sécurité.
Felicia le dévisage, surprise qu'il s'est occupé de tout ça en si peu de temps. Ne sachant que répondre, elle bafouille quelques instants avant de le remercier.
Cependant, ce n'est pas pour autant qu'elle se rallonge.
― Il faut quand même que j'aille le voir... dit-elle, toujours avec une petite voix.
― Non, ordonne-t-il en la retenant. Tu dois te reposer. Après tout ce que tu as vécu, laisse moi gérer ça !
― Pas tout seul.
La brune fronce les sourcils. Alors qu'elle allait hausser la voix, comme elle a l'habitude de le faire, elle décide au dernier moment d'expulser tout l'air de ses poumons afin de reprendre un état d'esprit plus calme.
― Tu es très gentil, je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi extraordinaire que toi, Spidey, mais ce sont mes problèmes. Je te remercie sincèrement de ton aide, mais tu n'as pas à le faire seul, c'est à moi aussi de m'en occuper.
La jeune femme finit par baisser tristement la tête. Remarquant ce changement, le brun entoure la main de Felicia de ses doigts deux fois plus grands que les siens.
― Tu sais, cette situation, c'est très difficile pour moi... admet-elle.
― Je te comprend tout à fait... Moi aussi j'ai perdu des proches, je vis des choses incroyables en étant Spider-Man, mais ça m'apporte aussi beaucoup de chagrin.
C'est au tour de Felicia de poser sa main sur la joue de Peter. Elle s'imagine caresser sa peau sans le masque entre eux deux, comme s'il y a toujours une séparation entre elle et lui dans leur relation. Bien qu'il a le réflexe de reculer légèrement la tête, il la laisse faire, et sourit même de ce contact.
Ils restent de longues minutes ainsi, avant que le jeune homme accepte enfin qu'elle puisse se lever, lorsqu'il juge qu'elle a meilleure mine. Revoir son visage reprendre ses couleurs et un sourire sur ses lèvres rassure Peter, lui qui a vu la veille son amie sans plus aucune énergie, et totalement dépitée. Finalement, c'était un bon choix de l'emmener chez elle pour prendre soin d'elle - et il n'y a rien de visible dans son appartement qui peut révéler son identité, tout va pour le mieux.
Lorsque Felicia se lève enfin, elle recule par réflexe son pied avant de le poser au sol. Elle n'avait pas encore remarqué tous les vêtements qui jonchent le parquet grinçant, un bordel presque aussi important que chez elle. Tandis qu'il ramasse en vitesse ses affaires, elle rigole en le voyant faire, et surtout ses gestes rapides qui trahissent sa gêne.
― Tu te souviens, il y a longtemps, quand je t'avais dis que mon appartement était aussi en bazar que le tien ? prend-il sur la rigolade.
― Ouais, mais au moins tu as un lit confortable et des draps qui sentent bon.
Peter grimace légèrement. S'il avoue que c'est grâce à Mary Jane qui est venue la veille chez lui, la jeune femme pourrait se mettre en colère par pure jalousie. Sans la rousse, son appartement ressemble presque à un logement abandonné.
Felicia récupère tous ses accessoires qu'elle range dans un sac prêté par Peter. Ce dernier fait attention à ce qu'elle soit correctement remise sur pieds, bien qu'elle n'ai pas eu beaucoup de temps pour se reposer, mais même lui doit avouer que le temps est l'élément qui leur manque cruellement. Il lui donne en plus une longue veste afin de recouvrir sa tenue de Black Cat, alors qu'elle n'a pas de vêtements quotidiens à sa portée, et pouvoir sortir en sécurité dans la rue, sans qu'on la reconnaisse, même si elle ne porte pas son masque noir et sa perruque blonde platine.
La jeune femme n'a jamais eu aussi peur de sa vie en sortant dehors. La peur que le Caïd envoie ses hommes en pleine rue pour l'agresser l'envahit, ou le simple fait qu'elle soit reconnue - bien qu'elle passe inaperçue parmi la foule. Elle regrette alors que Spider-Man n'ait pas pu l'accompagner, lui qui doit gérer d'autres affaires en parallèle.
Elle s'arrête un instant devant une vitrine d'un magasin d'électronique. Les télévisions allumées et placées devant les passants affichent une personne que Felicia connaît tristement bien : Jameson. A la une du journal télévisé, une photo de Black Cat est située à côté de lui, en gros sur l'écran.
― ... bien sûr que je suis heureux que la tête de Black Cat soit mise à prix ! Un criminel en moins dans cette ville, ça ne ferait pas de mal ! s'exclame-t-il.
Soudain, la gorge de Felicia se serre. Bien que la nouvelle ne l'étonne pas plus que cela, avec tout ce qu'elle a subit ces derniers temps, entendre cette nouvelle de la bouche de quelqu'un, et surtout diffusé à des millions de téléspectateurs, lui fait un haut-le-cœur. Elle savait au fond que Fisk allait se venger suite à la mission qu'elle n'a pas exécuté, elle ne souhaitait simplement pas voir qu'il allait s'en occuper de si tôt.
Fisk ne perd pas de temps... songe-t-elle.
Aussitôt, Felicia se met à courir, malgré son état physique qui l'empêche d'être aussi rapide d'ordinaire. Elle quitte à vive allure les avenues bondées de New York, se faufilant entre les passants qui se demandent ce qu'elle a à courir ainsi, sans connaître sa double identité, pour rejoindre les quartiers délabrés de la ville. C'est le souffle saccadé qu'elle arrive une vingtaine de minutes plus tard dans la rue de son pauvre père. Elle s'autorise enfin à s'arrêter de courir, alors qu'elle perd toute son énergie, en voyant deux voitures de police garées devant la maison familiale, sans le véhicule des hommes du Caïd.
Reprenant peu à peu sa respiration normale, elle rejoint la porte d'entrée quand les policiers acceptent de la laisser passer. Pour eux, elle n'est que Felicia Hardy, et non Black Cat. Elle devrait encore remercier Spider-Man d'avoir gardé son identité secrète auprès d'eux. Fébrile, son père ouvre la porte et la fait rentrer avant de la serrer fort dans ses bras.
― Ma puce, te voilà enfin... chuchote-il.
Felicia retient une larme en le sentant sain et sauf dans ses bras. Elle devine qu'il est à présent au courant de tout par Spider-Man, en espérant qu'il a survolé ses mutations. Elle ne veut pas qu'il la voit différente à cause de ces pouvoirs naissants, elle veut être simplement sa fille, pas Black Cat à ses yeux, juste son enfant, rien de plus.
― Tout va bien, on est en sécurité, ajoute-il.
La brune opine de la tête avec un léger sourire. En se décalant l'un de l'autre, Walter pose ses mains sur les joues de sa fille avec un sourire mélancolique sur les lèvres. Il regrette d'être alors ce qu'il est, un ancien cambrioleur qui a fait de la prison, un fauché dont sa fille est obligé de contrer la loi pour tenter de l'aider. Il ne l'a jamais dit à sa fille, mais il pense jour et nuit que tout ça est de sa faute, sans les délits qu'il a commit il y a des années de cela, ils ne seraient pas là.
Une silhouette fine se déplace derrière Walter. Lorsque Felicia reconnaît la tête rousse de Mary Jane Watson, son sourire s'estompe instantanément.
― Ne me dis pas que c'est toi, l'amie de Spidey, grogne-t-elle en se souvenant des paroles de son ami le matin même.
La journaliste est aussi ravie de voir l'arrivée de l'anti-héroïne. Les deux femmes se dévisagent du regard de longues secondes, laissant de côté Walter dans la totale incompréhension. Ce dernier finit par croiser les bras alors que le silence dans la pièce devient de plus en plus long.
― Déjà que tu es venue chez mon père pour l'interroger quand j'étais disparue, faut que tu reviennes ! s'écrie Felicia à MJ. Tu cherches quoi, à nous rendre encore plus honteux ?
Mary Jane reste silencieuse tout en fixant son interlocutrice du regard, tel un face à face entre deux chats qui s'apprêtent à se jeter l'un sur l'autre. Bien plus calme que Felicia, elle se cherche pas à s'énerver - la tension étant déjà à son maximum. Selon elle, la colère ne résout à rien.
― Tu devrais être reconnaissante, j'aide Spider-Man car il s'inquiétait pour toi, répond-elle sereinement.
― Tu n'as pas à...
― Felicia, la coupe son père, elle est là pour nous, alors écoute ce qu'elle a à dire.
La jeune brune soupire bruyamment, n'hésitant pas à montrer son agacement à Mary Jane. Ils se dirigent tous les trois dans le salon, puis s'installent sur le canapé afin de commencer une réelle discussion sérieuse, bien que Felicia n'en ai pas envie. Elle ne quitte pas du regard une seule seconde la journaliste, n'appréciant pas sa présence dans la maison familiale. N'ayant pas confiance en elle, la brune se méfie de cette femme depuis le début. Au fond, elle a peur qu'on découvre la triste vérité sur sa famille, or MJ s'intéresse un peu trop à elle et à son père. Peut-être qu'elle a de bonnes intentions, elle devra alors le prouver.
La rousse prend une grande inspiration avant de débuter son récit, ce qu'elle a déjà commencé à expliquer à Walter lorsque Felicia n'était pas encore arrivée.
― Le Caïd redouble ses forces depuis peu, raconte-elle, le Daily Bugle déborde de travail avec toutes les apparitions violentes que ses hommes font en ce moment. Et tu as dû le voir, un contrat est posé sur toi.
Felicia lève les yeux au ciel. Elle s'installe au fond du canapé, faisant mine qu'elle se fiche de cela, alors que la jeune femme en face d'elle est très sérieuse.
― Le mieux serait de cacher Walter autre part qu'ici, le temps que la situation se règle. Il est en danger, les policiers ont dit qu'il faut trouver un lieu sûr où vous pouvez être en sécurité.
Felicia remarque alors un sac posé sur la table de la salle à manger avec plusieurs affaires qui y débordent. Avant son arrivée, son père a déjà commencé à préparer ses affaires pour aller vivre autre part pendant quelques temps.
― Je ne veux pas me cacher. Je dois stopper Fisk.
― Tu n'as pas le choix.
― Tu n'as pas à me donner d'ordres !
Le comportement de Felicia agace de plus en plus Mary Jane. Tout comme l'anti-héroïne, la rousse n'a jamais pu l'apprécier. Même si elle reste bienveillante envers tout le monde, elle éprouve une profonde jalousie envers Black Cat à cause de tout le temps qu'elle passe avec Peter et leur relation étrange qu'ils partagent. Serait-ce de l'amour entre eux ? Non, Peter lui a promit que ça a toujours été de l'amitié. MJ n'a jamais réussi à cerner ce qu'il s'est passé entre eux, ce qui la rend encore plus jalouse, en plus de son caractère qu'elle n'arrive pas à supporter.
Essayant de contenir sa colère contre elle, Mary Jane hausse tout de même la voix.
― Tu ne comprends pas que en risquant ta peau, tu risques aussi celle de ton père et celle de Spider-Man !
Felicia lâche un ricanement. Selon elle, MJ ne pense que à Spider-Man et s'en fiche royalement d'elle et de son père - ce qui n'est pas totalement faux -, tout ce qu'elle veut est de vivre tranquillement avec lui sans une Black Cat à roder autour de son amant.
C'est le rire de trop pour la journaliste qui se lève du fauteuil en face d'elle. Elle passe sa main sur son visage en tournant le dos, tandis que Walter essaie d'apaiser la tension. Alors que tout ça ne sert à rien, il décide d'aller chercher son sac et de se rendre dans sa chambre pour y mettre d'autres affaires utiles, le temps que les deux jeunes femmes règlent leurs comptes.
― Tu n'aurais pas dû venir... Moi et mon père, nous nous débrouillons très bien, et il y a la police en plus dehors.
― C'est Spider-Man qui a insisté, ce n'est pas mon choix.
Felicia se lève d'un bond tandis que MJ se rapproche d'elle. De nouveau de face à face, la journaliste reprend une voix calme, mais dans laquelle la brune ressent encore de la haine.
― Sache que je fais ça pour lui, pas pour toi, lâche-t-elle. Je n'ai aucune envie d'être avec toi et dans tes embrouilles.
Soudain, des coups de feu à l'extérieur font sursauter les deux jeunes femmes à l'intérieur de la maison. Felicia en compte cinq, puis aucun bruit qui suit. Tandis que Mary Jane s'est baissée par réflexe, elle tire sur le bras de la brune qui tente de savoir ce qu'il s'est passé.
― C'était quoi, ça ?
― Je crois que c'est assez clair comme bruit, non ? ricane Felicia, bien que le moment est mal choisi pour le sarcasme.
Walter revient en courant dans le salon pour voir si les deux femmes sont saines et sauves. A son plus grand bonheur, les tirs étaient dirigés vers l'extérieur, mais le soulagement est de courte durée.
Felicia se dirige avec méfiance près d'une fenêtre, dont les rideaux sont tirés par sécurité. Restant collée au mur afin de ne pas être vue du dehors, elle tire légèrement un bout du tissu pour observer à l'extérieur. Les deux voitures de police sont encore là, mais les hommes non. Fronçant des sourcils, c'est à ce moment qu'elle aperçoit la marre de sang devant l'allée de la maison, où les policiers étaient postés. Leurs trois corps sont étalés par terre, des balles au niveau du cœur et de la tête. A leur place, quatre hommes lourdement armés observent la maison Hardy.
― Et merde...
La jeune femme remet correctement le rideau et recule en vitesse. Elle tend son bras vers son père et observe la rousse pour la prévenir qu'ils doivent partir au plus vite. Cependant, elle n'a pas le temps d'ouvrir la bouche que sa tête heurte le sol.
Le dernier son qu'entend Felicia est le hurlement de Mary Jane.
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