sept


Spider-Man tisse deux toiles pour s'élancer plus rapidement vers son ennemi. Ainsi, le héros frappe avec ses jambes l'homme de main du Caïd qu'il poursuit depuis un bon quart d'heure. Le criminel a eu la bonne idée de mener l'Homme Araignée sur une fausse piste - ce qui a mis Peter plus en colère qu'il ne l'était. Pour l'instant, l'homme cogne violemment contre un mur dû au coup du héros.

Dites moi où elle est ! hurle ce dernier.

Qui ? Ta jolie petite blonde ? Ne t'inquiètes pas, elle est entre de bonnes mains avec le Caïd ! se moque-t-il.

sont-ils ? Dis le moi !

L'homme, décidé à ne rien avouer, n'ouvre même pas la bouche - à part pour un sourire malicieux. Alors que des sirènes de police approchent, Spider-Man fige le criminel contre le mur en tissant des toiles tout autour de lui. Puis, il part se balancer entre les immeubles à la recherche d'une autre vraie piste.

Peter, ça ne sert à rien de s'énerver comme ça, intervient une voix dans son oreillette.

MJ, Felicia a disparu des radars depuis trois jours... Ils ont pu la tuer !

Le jeune homme entend le soufflement désespéré de la journaliste. Cela fait trois jours qu'elle est mise de côté par Peter, ce dernier trop occupé par ses recherches sur Felicia. La jalousie est vite montée.

Aller tabasser les hommes de Wilson Fisk ne mènera à rien de plus.

Tu sais que je déteste laisser des personnes entre les mains de tels ennemis.

Cela t'importe peut-être plus parce que c'est elle, lâche Mary Jane.

Mais non...

Plus aucun son ne ressort de l'oreillette, la rousse a coupé l'appel. Peter s'énerve encore plus, se répétant dans sa tête qu'il mérite ça, il délaisse trop la rousse.

Fais chier, jure-t-il.

Le jeune homme accélère, décidé à aller retrouver Mary Jane. Quelques minutes plus tard, il se retrouve devant l'appartement de celle-ci. De l'extérieur, il soulève la vitre donnant sur le salon, puis se glisse dans la pièce principale vide. Retirant son masque - qu'il jette sur un fauteuil -, le jeune homme rejoint la rousse dans la cuisine.

Mary Jane sursaute à la vue de Peter. Elle ne lui adresse qu'un simple regard, continuant de préparer un café bien chaud. Elle en profite même pour prendre une seconde tasse à l'intention du garçon.

― Je suis désolé, MJ... s'excuse-t-il, penaud.

Laisse tomber, ce n'est pas bien grave...

Les deux jeunes gens se dirigent ensemble vers le salon. Tandis qu'elle dépose les boissons sur la table de salon, Peter s'affale sur le canapé. La fatigue prend part soudainement de son corps. Après ces derniers jours qu'il a passé à rechercher l'anti-héroïne jour et nuit, le brun a repoussé le plus possible ses nuits de sommeil. Cependant, alors qu'il va continuer avec sérieux la conversation, il se redresse pour paraître plus poli.

J'aurais besoin de ton aide, intervient-il.

MJ s'installe sur son fauteuil en tenant sa tasse bien chaude. La chaleur de la boisson lui fait du bien en ce mois de décembre. Bien que la neige ne soit toujours pas arrivée, elle pari que quelques flocons se mettrons à tomber dans quelques jours.

En quoi ?

La jeune femme retire le masque de Spider-Man déposé sur le bord de son fauteuil. Elle le balance à côté de Peter, qui le récupère entre ses mains tremblantes.

Pour faire des recherches sur Felicia... répond-il doucement, sachant qu'elle ne la porte pas dans son coeur.

La rousse s'enfonce immédiatement dans son siège, comme si elle essaie de s'éloigner de cette histoire, tout en secouant la tête. Elle apporte le café à ses lèvres puis réplique après avoir avaler une gorgée.

Oh non, non, non... Je ne veux pas me mêler de ça, Peter. C'est toi le héros ici.

Oui mais j'ai vraiment besoin d'aide ! J'aurais besoin de tes talents d'enquêtrice...

La journaliste reste sur sa position, mais elle sait très bien que le jeune homme va insister, et cela longtemps.

Peter, faire des recherches pour mes articles au Daily Bugle et enquêter pour toi sur une affaire particulière n'est pas la même chose.

Peter fixe son amie. Le désespoir se voit dans son regard, mais MJ l'ignore. Il la supplie même, espérant qu'elle accepte. Sinon, il ne saurait plus que faire pour retrouver Felicia. Le super-héros commence à perdre espoir, le groupe criminel du Caïd est bien trop complexe pour lui seul.

S'il te plaît, je suis complètement perdu, MJ...

Non.

Peter soupire en baissant sa tête. Il passe ses mains sur son visage désespéré.

Ce n'est pas la première fois que tu m'aiderais, tu sais. Souvient toi de notre dernière collaboration !

Si elle refuse, autant lui faire rappeler notre histoire, songe Peter. Il sait que cette technique pourra marcher. Avec MJ, ils possèdent de nombreux souvenirs ensemble. Remémorer un moment de leur duo inséparable fait monter un fort sentiment de nostalgie.

Ce n'était pas la même chose ! s'écrie la rousse. Ici, on parle du Caïd, le patron de la pègre de New York !

Je serais là pour te protéger !

Mary Jane souffle à son tour. Agacée, elle se lève et se dirige vers la fenêtre, étant à présent dos à Peter pour ne plus subir son regard instant.

C'est à cause de Felicia, c'est ça ? C'est elle qui te gêne ? insinue Peter.

Hein ? Mais... Qu-quoi ? bafouille-t-elle.

Indignée, elle prend plusieurs secondes - trop longues à son goût - pour se remettre de ce qu'il vient de dire. Elle ? Jalouse de Felicia ? Mais non ! Quelle idée ! Déjà, la rousse et Peter ne sont plus en couple. En plus Black Cat n'est qu'une petite garce...

Mais là n'est pas la question, Mary Jane ne laissera jamais des innocents aux mains de monstres comme Wilson Fisk. Enfin, si on peut dire que la victime de cette histoire est innocente... La journaliste est plutôt du genre à faire des enquêtes parfois dangereuses, pour ensuite dénoncer dans ses articles publiés au Daily Bugle.

J'arrive pas à croire que tu penses ça !

C'est pourtant l'impression que tu me donnes... chuchote Peter.

Si ça peut te prouver le contraire, d'accord ! Je vais t'aider !

Mais aussitôt qu'elle accepte, la jeune femme regrette ce qu'elle vient de dire. Elle se calme, baissant la tête, alors que Peter se rapproche d'elle, l'air victorieux.

Merci beaucoup, MJ, la remercie-t-elle en l'embrassant sur le front.

Le jeune homme lui adresse un grand sourire, camouflé ensuite par son masque. Puis, il rouvre la fenêtre et saute dans le vide, avant de tisser des toiles et s'éloigner à nouveau de Mary Jane.

Vous n'êtes que des connards, de gros bouffons incapables ! hurle la jeune femme.

Depuis à présent trois jours, Felicia est passée par tous les états d'âme. Au début elle était charmeuse, pour manipuler les hommes. Elle a bien failli réussir, mais son plan a échoué au dernier moment. L'homme en question allait plutôt enlever ses vêtements à elle que les liens qui l'attachent à la chaise. C'est la seule fois qu'elle fut heureuse de voir Fisk arriver et tuer l'homme avant qu'il ne fasse d'elle son jouet. Ensuite la jeune femme a utilisé la pitié pour essayer de se faire libérer des plus faibles. Malheureusement, aucun n'est tombé dans son panneau. Maintenant c'est la colère et les menaces.

Felicia a totalement perdu patience. Elle est surveillée H24, même quand elle doit aller aux toilettes - seulement trois fois par jour, répugnant selon elle. Ils pourraient faire des efforts sur ça, c'est là moindre des choses, même pour une prisonnière ! Sa gorge devient sèche à cause du manque d'eau, son ventre gronde en permanence et elle est battue à cause de ses cris incessants. La brune ne sait même pas pourquoi elle est ici. Ils ne lui ont rien fait, à part la frapper à longueur de journée. Son corps en est la preuve, elle est recouverte d'hématomes et de sang.

Je vais vous donner à bouffer aux chats du quartier ! s'énerve-t-elle.

Des menaces ? Collins, augmente la dose.

Un des hommes approche un taser de la jeune femme. Cela fait deux fois qu'elle déguste ses décharges électriques. Elle ne supportera pas une troisième fois. Pourtant, pour ne pas montrer sa peur, elle grogne et continue de menacer les hommes de mains du Caïd.

Stop ! s'exclame l'un d'entre eux. Ne l'abîmez pas ! Le patron arrive.

Aussitôt, Wilson Fisk refait son apparition. Cette fois-ci, il semble bien plus pressé. Entouré d'hommes de mains et de blouses blanches, Felicia est encore plus terrifiée que les fois précédentes. Que font toutes ces personnes ici ?

J'ai un marché à vous proposer...

Je refuse, le coupe-t-elle.

En temps réel, Wilson Fisk l'aurait fait tuer parce qu'elle l'a coupé dans sa phrase. Cependant, il ne réagit même pas. Le plus important en ce moment c'est elle, ou plutôt ce qu'il va faire d'elle.

En fait, je crois que vous n'avez pas le choix.

Felicia lâche un rire trop exagéré. Cachant sa peur sous cette carapace, elle sent qu'elle va bientôt se dévoiler entièrement devant le Caïd. Il va réussir à la démasquer...

Vous bossez à notre compte, et je laisse la vie de votre cher père indemne.

Je vais le tuer, se promet Felicia pour avoir nommer son père. Sans le vouloir, elle se crispe devant eux. Quelques hommes rigolent avec ce moment de faiblesse. Ils n'attendaient que ça depuis qu'ils torturent Felicia, c'est un exploit. S'il fallait simplement parler de sa famille, ils l'auraient fait sans problème.

C'est tout ? se moque-t-elle.

Avec quelques avantages, évidemment.

La brune secoue la tête, puis crache aux pieds de Wilson Fisk.

Vous pouvez aller vous faire foutre ! hurle-t-elle.

Agacé, le Caïd lui tourne le dos en donnant quelques ordres à ses employés.

Emmenez la, ça va la calmer.

Aussitôt, les hommes de mains entourent la jeune femme pour la libérer. Ensemble, ils arrivent à la contenir tandis qu'elle se débat violemment. Enfin délivrée, Felicia arrive tout de même à mettre à terre deux hommes, mais les plus forts la bloque. Elle grogne, cri, hurle, mais rien ne fait. La jeune femme se calme enfin lorsqu'une blouse blanche vient injecter un produit quelconque dans son cou, ce qui lui donne immédiatement envie de dormir.

Wilson Fisk profite de cet instant de calme, avant qu'elle ne s'endort, pour murmure à son oreille :

Je vous conseille de rester sage, autrement le sang de Walter Hardy coulera sur vos mains...

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