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Mary Jane savait qu'elle allait regretter son choix. Pourquoi a-t-elle répondu oui, aussi ? La facilité, sûrement. Accepter d'aider Spider-Man n'est pas vraiment prudent, surtout dans l'affaire dans laquelle il se trouve. Heureusement pour elle, questionner le père d'une anti-héroïne est moins dangereux qu'enquêter directement sur le patron de la pègre de New York. Enfin, normalement...

La rousse se retrouve donc sur le perron de la maison de Walter Hardy. Si elle le souhaite, elle peut encore faire demi-tour, il est encore temps. La journaliste peut revenir sur ses pas et traverser en sens inverse cette allée sombre digne d'un film d'horreur. Pourquoi a-t-elle choisi de venir si tard ? Elle n'est pas sans savoir qu'à cette période de l'année, le soleil se couche tôt. De plus, ce quartier est réputé pour être soi-disant mal fréquenté, et surtout mal entretenu. Pour le moment, elle n'a aperçu que cette dernière facette. Les poubelles renversées, les maisons en ruine et les mauvaises herbes sur la route sont bien plus importants que les dealers cachés sous les ponts inexistants du lotissement.

En regardant dans son dos, MJ se dit qu'il vaut mieux entrer dans la maison que de repartir au milieu de la rue horrifique, bien que sa voiture est garée quelques mètres plus loin. Elle pourrait encore s'enfuir vers son véhicule, comme si un zombie surgirait et la poursuivrait, en se disant que Peter n'aura qu'à venir lui-même. Après tout, c'est son problème à lui, pas à moi, pense-t-elle.

Avec tout le temps qu'elle a passé devant la porte, une ombre surgit soudainement. Lorsque la lumière de l'entrée s'allume, MJ recule instinctivement en voyant la silhouette à travers le rideau de la fenêtre. Elle manque de tomber sur les fesses mais de rattrape de justesse à la rampe sur le point de s'effriter. Pourvu qu'il ne croit pas que je suis une voleuse... prie la jeune femme. Avec sa voiture garée en face et le fait qu'elle attende depuis quelques minutes sans rien faire, il y aurait de quoi penser qu'elle est malveillante.

L'homme ouvre la porte d'entrée. Mary Jane grimace légèrement lorsque celle-ci grince bruyamment, alors qu'il n'a aucune réaction à cause de l'habitude.

Que voulez-vous ? questionne-t-il d'un ton méfiant.

Afin de paraître polie et repousser tout doute suspect sur elle, la rousse lui tend respectueusement la main.

Je suis Mary Jane Watson, journaliste du Daily Bugle, se présente-elle. Vous êtes bien Walter Hardy ?

Celui-ci fronce simplement ses sourcils, ne répondant pas à sa question. Il referme simplement son gilet contre lui en croisant les bras à cause du vent frais qui entre dans l'habitat.

Qu'est ce que le Daily Bugle veut de moi ?

Je veux juste vous parler de votre fille, Felicia, si possible.

Le visage de Walter Hardy se crispe à l'entente du prénom de sa fille. Afin d'être sûr de la sincérité de la jeune femme, il l'inspecte et hésite quelques instants - une manie qu'il a entretenu avec ses années passés de criminel, pour ne pas tomber sur des personnes qui se font passer pour des gens qu'ils ne sont pas.

Je peux voir votre carte de journaliste ?

La voici, dit-elle en présentant le papier.

Il regarde attentivement la carte, vérifiant toutes les écritures, avant de la rendre à sa propriétaire. À présent sûr de la personne qu'il a en face de lui, il se décale pour la laisser passer.

Entrez, ne restez pas dehors.

La différence de chaleur entre l'extérieur et l'intérieur ne surprend pas du tout MJ, car il fait aussi froid dans les deux endroits. Sans chauffage à cause des problèmes financiers qu'il endure, cela permet au moins d'avoir une ambiance cosi avec les tonnes de couvertures sur le vieux canapé devant la télévision du centenaire précédent. La jeune femme garde alors son bonnet et sa grosse écharpe autour de son cou pour ne pas attraper froid, tandis que Walter l'excuse pour la température.

Avec la mauvaise impression que lui a donné le jardin et la rue, MJ pensait retrouver la même ambiance à l'intérieur. Il se trouve qu'elle s'est totalement trompée. Certes, la maison est très ancienne et nécessite beaucoup de travaux. Quelques murs sont fissurés, l'ancienne tapisserie est décollée dans les coins, le planché craque et l'ampoule de l'entrée clignote plus qu'elle n'éclaire. Cependant, le propriétaire essaie de rendre l'endroit le plus chaleureux possible. Il a camouflé du parquet en mauvais état sous un tapis puis a disposé un tableau trop moderne pour la décoration dessus le canapé, quelques coups de peinture recouvrent un mur en mauvais état et un pied de la table à manger est réparé par des clous et une planche en bois.

Je vais préparer du thé, annonce Walter avant de s'éclipser dans la cuisine.

En attendant, Mary Jane s'arrête devant une commode dans le salon. Dessus, quelques cadres photos poussiéreuses sont placés devant des livres jaunis. Une photo de famille trône au milieu. La jeune femme est surprise car elle n'a rien trouvé sur la mère de Felicia, comme si elle cessé d'exister. Dans cette maison, son âme semble emprisonner dans ses cadres photos. Les parents et l'enfant ont l'air heureux sur le cliché, mais il ne faut pas être un génie pour comprendre que cette famille est brisée en profondeur.

À côté de ce cadre, elle aperçoit une petite fille à différents âges. Felicia bébé, Felicia fête ses dix ans, Felicia avec un chat. Toute sa vie est résumée en quelques images. La rousse a l'impression de la connaître par coeur alors qu'elle ne l'a jamais rencontrer en personne. Elle s'étonne à sourire devant ses traits du visages qui semblent innocents, alors que non. Selon elle, il manque la photographie Felicia cache bien son jeu.

La journaliste comprend que Walter Hardy est beaucoup plus attaché à sa fille qu'elle ne s'imaginait, une surprise d'autant plus que Black Cat est mystérieuse et ne parle jamais de sa famille à Peter. Sans compter les nombreux dessins scotchés sur les murs de la cuisine, des traits de crayon sur un mur montre l'évolution de la taille de Felicia. Son amour est propagé dans toute cette maison. Mary Jane arrive même à connaître une des raisons pour lesquelles Peter reste attaché à cette mystérieuse Black Cat. Elle est très belle - surtout avec ses cheveux bruns que Felicia dissimule sous sa perruque blonde, un gachi pour MJ -, forte, charismatique, tout pour être attirante. La rousse la jalouse encore, surtout pour l'intérêt que Peter - son, Peter - porte pour cette inconnue.

Donc, que voulez-vous me parler à propos de Felicia ? réplique Walter en déposant les tasses de thé sur la table basse.

Mary Jane s'installe sur le canapé enfoncé. Pour ne pas tomber en arrière, elle prend la précaution de s'asseoir sur le bord.

J'ai... des raisons de m'inquiéter à son propos, annonce-t-elle doucement.

La jeune femme commence lentement, afin qu'il ne s'inquiète pas tout de suite. En tant que parent, on peut rapidement angoisser s'il est arrivé quelque chose à sa progéniture.

Oh non, j'en étais sûr... souffle-t-il en baissant la tête. Je n'ai aucune nouvelle d'elle depuis le cambriolage au MET...

Vous étiez au courant de son plan ?

Walter apporte sa tasse de thé à ses lèvres en secouant négativement la tête.

Non. Elle fait très attention à ne pas me dire ce qu'elle prévoit de faire en tant que Black Cat pour ne pas risquer de me mettre en danger.

Encore une autre facette que MJ apprend sur Felicia. Protectrice et bienveillante envers sa famille ? Elle ne l'aurait jamais cru. Vu comment elle se montre au quotidien, la journaliste ne pensait pas que la jeune femme agit différemment avec ses proches.

Au fond, c'est une gentille fille, vous savez, ajoute-il en voyant la réaction de son interlocutrice.

Mary Jane opine légèrement, non convaincue.

Donc, vous ne savez absolument pas où elle peut se trouver ?

Non.

La réponse sèche de Walter coupe MJ dans son élan. Sa fille doit quand même avoir un appartement ? Cela permettrait d'en savoir un peu plus sur Felicia, alors que la journaliste voit bien que son père n'apprécie franchement pas cette conversation. Il la défend, c'est tout.

Le père de Felicia commence à croire qu'il s'agit d'un interrogatoire, comme il les connaît avec la police, surtout lorsque son invité poursuit ses nombreuses questions assez personnelles. Le comportement de la rousse lui déplaît, non méchamment, mais il préférerait éviter ses questionnements. Sa fille est quand même recherchée par les forces de l'ordre à cause de ses nombreux cambriolages, il n'aime pas trop parler de ses activités.

Avec mon... collègue, débute-elle, nous pensons que le Caïd la détient.

Aussitôt, le visage de l'homme pâlit. Lui-même a eu à faire avec Wilson Fisk, mais ceci il y a bien longtemps. L'idée que sa petite fille soit enlevée par ses hommes le terrifie au plus haut point.

Oh non, c'est pas vrai...

Je suis sincèrement désolée...

Walter relève sa tête avec des yeux mélangeant un sentiment de profonde tristesse et d'une forte haine.

Partez de chez moi.

Son ordre surprend MJ qui le fixe dans un regard d'incompréhension.

Vous venez tard chez moi pour me poser des questions sur ma fille et me dire qu'elle a été kidnappé par le pire homme de la ville ? s'écrie-t-il. Comment pouvez-vous annoncer ça à un père ? Allez-vous-en !

Je...

Sortez de ma maison !

MJ sursaute alors qu'il hausse le ton. Elle se lève en vitesse et se dirige sans attendre vers la sortie avant qu'il ne lui cri encore plus dessus. Avant de franchir la porte, elle se tourne vers Walter.

Excusez-moi pour le dérangement, mais vous devez être au courant de la situation.

Ma fille se débrouille très bien toute seule. Elle n'a pas besoin de personnes comme vous pour l'aider.

Je suis persuadé qu'elle va bien et qu'elle s'en sort, termine le père de famille en fermant la porte.

Je n'en suis pas aussi sûre... murmure Mary Jane avant de retourner à sa voiture.

Felicia n'a pas le temps de refuser de suivre Wilson Fisk que l'un des hommes de main la force. Il tient fermement son bras, l'obligeant à suivre le patron de la pègre dans le bureau de celui-ci. Pour une fois, elle n'est pas retenue par dix hommes en étant attachée - de peur qu'elle s'enfuie -, ils lui laissent un peu plus de liberté dans les mouvements, tout en restant prudents évidemment. Elle est peut-être plus faible que les jours précédents - et cela se voit avec ses pas qui ne vont pas droits - mais un coup peut rapidement partir. Au moins ils n'auront pas à la combattre, elle n'a aucune énergie à présent.

Lâche moi, toi ! s'écrie-t-elle alors qu'elle essaie de se libérer de la poigne de l'homme.

Il se sépare d'elle enfin, accompagné d'un juron, lorsqu'ils entrent dans une pièce beaucoup plus soignée que la cage dans laquelle elle a passé ces derniers jours. En effet, pour Felicia, le mobilier est assez classe, voire trop pour le trou à rat où ils se trouvent. La pièce lui fait penser aux reproductions du bureau du président à la Maison Blanche que l'on peut apercevoir dans les films.

Asseyez vous.

Le Caïd pointe du doigt un fauteuil en face de lui alors qu'il s'installe de l'autre côté de la table. Méfiante, la jeune femme regarde dans son dos avant de suivre sa proposition, qui s'apparente plus à un ordre. Derrière elle, quatre hommes de mains sont placés à côté de la seule porte, face à eux. Ils sont ainsi loin pour les laisser discuter en tranquillité, mais tout de même proches pour agir en cas de problème. Felicia ne pourra pas attaquer, c'est bien trop risquer. De toute façon, elle n'est pas encore remise correctement sur pieds.

La brune s'assied donc sur le fauteuil. Surprise du confort, elle tente de rester sérieuse en face de Fisk, bien qu'elle aimerait s'allonger et rester longtemps sur ce siège bien plus agréable que chez elle. Pendant quelques secondes, le Caïd oublie totalement Felicia pour taper quelque chose sur son clavier d'ordinateur, puis son attention revient sur elle.

À nous maintenant, mademoiselle Hardy.

Je préfère vous prévenir à l'avance, ce n'est pas moi qui est tué votre gars ! se défend-elle, de peur qu'il l'accuse. C'est lui qui s'est fait ça ! Je n'y suis pour rien !

Felicia connaît la réputation du Caïd. On touche à un de ses hommes, il le venge immédiatement et on ne sait quel sort il réservera. Elle ne souhaite pas être sa prochaine cible, quoi que ce soit trop tard, et préfère s'innocenter avant le pire. C'est avec surprise qu'elle le voit rire.

Sa vie ne m'apporte rien, avoue Fisk avec un sourire presque diabolique, il m'a trahit, il a eu ce qu'il méritait.

Wouah, j'aimerais pas bosser pour lui, pense ironiquement Felicia.

Cela m'a permit de découvrir les résultats de notre petite expérience sur vous...

La jeune femme se rappelle aussitôt des vagues souvenirs d'une opération portée sur elle. Pourtant, elle a prit le temps d'inspecter chaque partie de son corps et elle n'a découvert aucune cicatrice, autre que celles qu'elles possédaient déjà. Cela lui a paru étrange, surtout qu'elle a beaucoup de mal à se remettre sur pieds, comme si elle venait d'en subir une grosse.

Felicia fouille dans sa mémoire à la recherche du moindre indice, mais aucun ne remonte à la surface. Brusquement, elle s'inquiète de plus en plus. Mais bon sang, qu'est-ce qu'il m'arrive ?

Que m'avez-vous fait ? le questionne-t-elle sèchement.

Nous vous avons donné quelques atouts en plus.

Le souvenir le plus fort est celui de l'homme, un peu plus tôt, qui, sous ses yeux, se... suicide ? Elle est convaincue que ce n'est pas de sa faute. Ça arrive de glisser sur une goutte d'eau au sol et de se cogner de la tête, non ? Quand même pas jusqu'à se tuer... Pourtant, elle se sent d'un côté responsable, bien qu'elle ne l'ai pas touché.

Elle l'a sentit, cette chose qui est sorti de son corps. Cette chose indicible qui fait parti de son corps à présent, qui la rend plus puissante qu'avant alors qu'elle se sent physiquement très faible. L'anti-héroïne peut ressentir des choses extraordinaires mais même pas pouvoir tenir sur ses jambes deux secondes ? Felicia est complètement perdue face à tout ce qui lui arrive. Un petit coup de main de la part de Spider-Man ne serait pas refus.

Cette chose, que j'ai en moi, c'est quoi ? demande Felicia d'un ton calme.

Cela s'appelle une mutation, explique son interlocuteur. Nous vous avons injecté quelques produits qui ont modifié votre génome.

Felicia se retient de crier. Ils auraient pu prélever des organes mais non, ils ont introduit ou supprimer d'autres gènes. Est-ce pire ?

Elle reste abasourdi quelques secondes. Secouant doucement la tête, Felicia prend peu à peu conscience de ce qu'il vient de lui admettre. Cela veut dire quoi, qu'elle a des pouvoirs ?

Félicitations, mademoiselle Hardy, vous êtes une mutante !

Felicia ne peut s'empêcher de rigoler nerveusement. C'est la plus grosse blague de sa vie, pire que le fait que son père est fauché et qu'en plus, il risque d'être expulsé de sa maison, le seul bien qui lui reste. Si des caméras l'observent pour ensuite avouer qu'il s'agit d'un prank, c'est le moment de tout dévoiler.

Face à elle, Wilson Fisk reste très sérieux. Il pose ses avant-bras sur son bureau, fixant la jeune femme qui s'arrête de rire.

Et c'est donc ça, ce que je ressens ? continue-t-elle tandis qu'il opine. Concrètement, ça va changer quoi ? Je vais devenir invisible ou voler ? Franchement, je ne pourrais pas choisir entre les deux... Il y en a un qui du genre pervers, l'autre pas très original !

D'après nos médecins, vous aurez un pouvoir de malchance, où vous affectez les champs de probabilités à votre faveur.

La jeune femme baisse la tête en observant ses mains, paumes vers le haut. Elle comprend alors que la mort de l'homme provient réellement d'elle. C'était elle la vraie cause.

De la "malchance"...? chuchote Felicia. Les superstitions du chat noir va devenir réel avec moi...

Votre mutation sera très utile pour ce que je vais vous proposer.

Felicia se rappelle dans un éclair la proposition qu'il lui a faite avant son opération. Ses conditions, merde, songe-t-elle.

Vous me rendez des services et je laisse la vie sauve à Walter Hardy. Il me semble que nous en avons rapidement parlé, non ?

Avant que vous m'offrez ce pouvoir que je n'ai jamais voulu, pouffe Felicia.

Si vous refusez, Spider-Man sera aussi le prochain sur la liste. Et pour lui, il mourra de mes mains et je serais heureux de vous envoyer sa tête dans un joli colis.

Felicia glousse bruyamment. Elle serre du poing à l'abri du regard de Fisk. L'envoyer dans la figure du Caïd serait son rêve, mais elle n'a pas encore assez d'énergie pour ceci. Plus tard, se promet-elle.

Oh, j'oubliais...

Wilson Fisk tourne l'écran de son ordinateur vers son invitée. On y voit la maison familiale des Hardy, filmé par les hommes du Caïd. Par la fenêtre, la silhouette innocente du père de Felicia est posée sur le canapé, ne sachant pas ce qu'il se passe en ce moment. Puis, la caméra bouge, laissant apparaître un fusil de sniper entre les mains des criminels.

Ne lui faites pas de mal ! cri la jeune femme.

Sa colère lui redonne assez d'énergie pour frapper violemment du poing sur le bureau. Au même moment, elle ressent son autre forme d'énergie, celle sécrétée par ses nouveaux gènes, s'échapper d'elle. Un soulagement profond prend part d'elle quand elle se libère et qu'au même moment, la chaise de Wilson Fisk se brise. Il se retrouve par terre, se relevant en grommelant.

Attention, vous aurez le temps d'expérimenter vos nouvelles facultés prochainement. Préservez- vous pour le moment.

Felicia serre encore plus du poing en fixant l'écran. Elle aurait déjà égorgé Fisk si elle possédait ses griffes sur sa tenue de Black Cat.

Je vous jure que si vous le touchez...

Il serait donc dans votre intérêt d'accepter.

Les larmes montent soudainement. Felicia se retient d'éclater en sanglot pour ne pas montrer sa faiblesse devant le Caïd. Elle se sent partiellement détruite, premièrement avec l'opération qu'elle n'a jamais voulu, et maintenant avec la menace qui pourrait coûter la vie de la personne qui lui est le plus cher au monde. Son père, qui a réussi à rependre la bonne route après ses nombreuses années de criminel, est à présent encore poursuivi par des démons, et cela par sa faute.

Felicia ravale donc ses larmes, gardant la tête haute. Elle n'a pas le choix. C'est soit elle, soit son père et Spider-Man. La question ne se pose pas, elle décide donc de les protéger, bien que l'idée de travailler pour le pire homme de la ville ne l'enchante aucunement.

Que voulez-vous que je fasse ? finit-elle par répondre.

Vous aurez les ordres en temps et en heure.

Wilson Fisk repart vers la porte en faisant signe à la jeune femme de la suivre. Elle se relève doucement, marchant lentement pour ne pas trébucher. Cependant, avant de passer la porte alors qu'il lui la laisse poliment passer, elle s'arrête au centre de la pièce.

Pourquoi faites-vous ça ?

Pour le pouvoir, voyons.

Wilson Fisk lui répond avec un sourire. Felicia remarque que derrière ce visage assuré se cache un mystère qu'elle souhaiterai percer. Pourquoi voulait-il La Maria ? Pourquoi enlever une anti-héroïne pour en faire d'elle une arme en lui donnant des pouvoirs ? Et surtout, pourquoi la laisse-t-il, comme s'il voulait qu'elle parte de ce lieu ?

Allait-il la libérer ?

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