eighteen
Felicia ne voulait pas quitter la maison à son tour. Bien qu'elle sait qu'ils ne sont pas en sécurité ici, quitter le logement où elle a passé une partie de sa vie, avec tous les souvenirs bons ou mauvais qui vont avec, est un acte difficile. C'est comme si elle quittait une nouvelle fois sa mère, comme si son âme était toujours présente dans cette maison à présent saccagée. Spider-Man a été dans l'obligation de la forcer de partir avec lui avant que d'autres hommes du Caïd viennent avec plus d'arsenal.
Se retrouvant sur un toit au pleins milieu de Manhattan comme à leurs habitudes, les deux jeunes gens ne s'adressent pas la parole. Black Cat s'assied sur le rebord du toit, toujours dans ses pensées. Le regard au loin, elle balance ses pieds dans le vide. Le jeune héros vient s'installer à ses côtés, ce qui ne la fait pas réagir d'un poil.
― Je suis désolé pour ta maison et ton père...
Felicia tourne la tête vers son ami et lui adresse un sourire, mais le jeune homme voit toute la tristesse qu'elle cache derrière. Il s'en veut de ne pas s'être plus intéressé de ce côté de Felicia, dont il ignorait totalement l'existence. La perte de sa mère, son père qui a été en prison, et la misère dans laquelle il vit, Spider-Man ne serait pas le seul dans cette ville à s'étonner de ça, surtout qu'il s'agit de la célèbre cambrioleuse.
Cette dernière se sent à présent totalement à découvert face à lui. Auparavant, elle pouvait encore lui mentir quand il ne savait pas grand chose d'elle, maintenant, c'est bien plus compliqué. A part son père, il est le seul qui connaît tout d'elle, qui sait qui elle est au fond et non l'anti-héroïne que le médias montrent sous un certain angle.
― Tu sais tout maintenant à propos de ma famille, et de moi.
― Tu aurais pu me le dire... J'aurais tout à fait compris.
Derrière son masque, Spider-Man a lui aussi des problèmes familiaux, bien plus que ce dont peut imaginer quiconque dans cette ville. Il comprend donc mieux que n'importe qui ce qu'elle peut vivre.
― Je... je ne te l'ai jamais dit, mais... moi aussi, j'ai perdu mes parents. Je suis orphelin depuis que je suis gamin.
Ces paroles font sortir Felicia de sa bulle. C'est la toute première fois qu'il avoue quelque chose sur sa vie privée, sur le simple homme qu'il est dans la vie quotidienne. Étonnée, elle ne sait que répondre et garde la bouche semi-ouverte tout en le fixant. Il baisse la tête, se sentant un peu honteux de tout connaître sur elle alors qu'elle ne sait presque rien sur lui - enfin, le vrai lui. Comme s'il lui faisait une faveur en retour, il poursuit ses aveux.
― Et puis quand je suis devenu Spider-Man, c'était à la base pour venger mon oncle qui a été assassiné...
La jeune femme est d'autant plus surprise qu'il lui admet avoir commencé comme cela, alors qu'elle est clairement loin d'être un ange. Elle n'aurait jamais pensé qu'il puisse avoir voulu venger quelqu'un, et surtout que ce soit comme ça qu'il est devenu l'homme qu'elle a toujours aimé. Finalement, elle se dit qu'ils se ressemblent un peu plus que ce dont elle croyait.
― Je... je... ne sais pas quoi te dire... bafouille la brune.
Peter hausse les épaules comme réponse. Il se fichait d'avoir une réponse, ce qu'il a fait au début de ses aventures en Spider-Man est passé, il ne peut plus revenir dessus. Autant assumer tout ce qu'il a pu faire, même s'il s'est rapidement tourné vers l'héroïsme en combattant les criminels comme celui qui a assassiné son oncle Ben.
Felicia est une des seules personnes à savoir cela sur lui, à part Mary Jane. Il se sent peu à peu soulagé de lui avoir raconter cela, cela forme une confiance encore plus soudée entre eux alors qu'ils avouent leurs secrets à l'autre.
― Ma tante est la dernière personne qui me reste. Alors oui, je te comprends tout à fait...
― Je suis sincèrement désolée...
Felicia a un pincement au cœur lorsqu'il lui explique sa situation familiale aussi complexe que la sienne. Ils n'ont peut-être pas les mêmes problèmes, mais elle se met facilement à sa place et ressent toute la tristesse qu'il a dû accumuler. Néanmoins, il a toujours été joyeux et courageux en sa présence, à aucun moment il a montré du désespoir, ce dont admire la brune. Jamais elle n'aurait pu deviner cela avant qu'il le lui dise.
Soudain, une idée traverse l'esprit de Spider-Man. Pensant qu'il est temps qu'elle sache réellement qui il est, il apporte ses mains sur son masque. Il retire le bas du tissu, découvrant son menton et sa bouche, puis enlève délicatement le reste en remontant encore plus haut. Felicia le regarde faire, bouche bée tandis qu'il n'a jamais voulu auparavant qu'elle connaisse sa véritable identité. Bien sûr qu'elle a envie de savoir qui il est, mais elle a toujours comprit ses raisons. Avant qu'il ne découvre ses yeux, la jeune femme pose en vitesse sa main sur son bras pour ne pas qu'il aille plus loin.
― Non ! Tu... tu n'as pas à le faire si tu ne veux pas, souffle-t-elle.
― Il est temps que tu saches qui je suis, admet-il, ça fait longtemps qu'on se connaît tous les deux. Et puis je sais que je peux te faire confiance...
Aussitôt, elle retire sa main ce qui permet au jeune homme d'enlever entièrement son masque, dévoilant son visage à Black Cat. Il garde son masque dans ses mains puis tourne la tête vers elle, lui montrant ses doux yeux bleus et ses cheveux bruns en bataille.
Felicia ne le quitte pas d'une seconde du regard. Le cœur battant à un rythme infernal par la révélation, elle sourit en trouvant le jeune homme encore plus mignon que dans ses rêves. Elle se retient de dire qu'il est mignon, mais elle sait que cela gênerait son ami, lui qui n'a plus son masque pour cacher ses réactions. Le fait qu'il lui dise enfin qui il est fait chaud à son cœur, cela prouve donc qu'il a vraiment confiance en elle. Souriante, elle se mord la lèvre inférieure, ravie.
― Mon vrai nom est Peter. Peter Parker.
― Enchanté, Peter. Moi c'est Felicia Hardy, plaisante-elle en lui tendant la main.
Peter rit légèrement puis serre la main. En plongeant son regard dans le sien, la brune a une impression de déjà vu, mais elle pourrait pas dire d'où.
― Je crois que je t'ai déjà croisé quelque part...
― Oh, ça se peut.
Evidemment, ils se sont déjà croisés au Daily Bugle quand elle est allée voir Jameson, mais Peter fait mine de ne pas savoir.
Les deux jeunes gens rigolent quelques instants ensemble, ce qui détend l'atmosphère et leur fait oublier l'espace d'un instant les problèmes qui pèsent sur eux. Cependant, ils reviennent rapidement aux priorités.
― On doit en finir avec le Caïd... Je n'en peux plus... souffle la jeune femme.
La brune est bien décidée à stopper Wilson Fisk, avant qu'il ne fasse du mal à d'autres personnes qu'elle ou que sa colère envers elle s'accentue. Elle doit le faire, tout le monde a peur de lui mais s'en est finit entre eux, Felicia ne ressent que de la haine. Il ne lui fait plus peur.
― Je vais t'aider, affirme Peter.
― Merci...
― Comment tu as l'intention d'agir ?
Baissant la tête, la jeune femme n'a pas vraiment réfléchit à un plan qui tienne debout. Elle a quelques idées en tête, mais pas assez pour établir un plan solide. Surtout, elle ne pourra le combattre seule, lui et ses hommes. Avec l'aide de Spider-Man, ce pourrait être plus facile mais la puissance du patron de la pègre New Yorkaise est beaucoup trop importante, même avec leurs pouvoirs.
Soudain, une nouvelle idée traverse son esprit, à laquelle elle n'a pas pensé plus tôt tandis qu'elle peut être décisive.
― Je sais à qui m'adresser...
― Qui ça ? s'informe Peter, intrigué.
Un sourire s'affiche sur les lèvres de Felicia.
― Un ami russe.
☆
Habillée en civile, Felicia arrive en bas de l'immeuble du gang russe de New York. Le quartier est très calme, comme si personne ne sait que des criminels logent ici. En face du bâtiment modeste - bien que l'intérieur soit richissime -, de simples habitants vivent tranquillement sans se soucier de leur sécurité. Ils ne semblent même pas savoir qu'un meurtre a été commit devant chez eux il y a plusieurs jours. Il n'y a aucun recueil, pas une fleur à la mémoire de la victime.
La jeune femme lève la tête vers la fenêtre duquel elle a poussé Aleksandr, suite à l'ordre du Caïd. La vitre brisée a été remplacée par une planche en bois fixée de l'intérieur, en attendant de réparer la fenêtre. En bas, à l'endroit même où le russe est tombé, les membres du gang ont tagué contre la façade le symbole de leur gang, à l'intersection du mur et du trottoir. Il est presque invisible pour les passants par sa taille minuscule, mais c'est une trace qui suffit pour rappeler qu'une vie a été volée à cet endroit.
Felicia marche sur le bitume dont le sang a été soigneusement nettoyé pour ne laisser aucune trace à la vue des passants. Même si cela date de quelques semaines, elle en garde de grosses séquelles. Elle n'ose pas regarder ce bout de trottoir où le corps de sa victime gisait. Son corps bat deux fois plus vite, ses yeux commencent à briller mais elle chasse le visage du russe de son esprit en se rappelant pourquoi elle est venue ici.
Dès qu'elle met le pied sur le territoire des russes en traversant la barrière, la brune entend du mouvement à l'intérieur de l'immeuble. A peine une seconde après, plusieurs hommes sortent brutalement, poussant la porte d'entrée qui claque contre le mur. Tous armés, ils ne se soucient pas d'être vus en pleine rue. Heureusement, aucune personne ne passe par cet endroit en ce moment. Ils lèvent leurs pistolets vers la jeune femme tout en courant vers elle pour l'encercler. L'assassin de leur coéquipier qui vient directement sur leur territoire, sans arme, c'est du suicide. Ils ne vont pas la laisser s'en tirer ainsi pour son acte...
Felicia lève ses mains en signe de paix avant qu'ils ne lui ordonnent. Elle les place bien au-dessus de sa tête pour montrer qu'elle n'est pas venue chez eux comme une ennemie.
― Je suis venue voir Nikolai Pavlikovski, affirme-t-elle calmement.
― Agenouille toi ! hurle un homme qui ne se soucie pas de ses paroles.
Ce dernier colle son arme à feu contre le crâne de Felicia. Celle-ci ne semble pas avoir peur malgré les russes qui s'écrient que faire avec elle, elle obéit simplement en gardant ses mains en évidence. Elle sait que le meilleur moyen de se faire écouter face à eux est de rester calme. Le moindre mouvement, et ils tirent.
Alerté par ce vacarme, Nikolai sort à son tour du bâtiment. Il porte un tee-shirt qui laisse découvrir sur une partie de ses bras quelques tatouages, dont le motif de leur gang, le même tagué sur la façade. Descendant le pallier, il traverse l'allée jusqu'à ses hommes et la jeune femme. Toujours aussi calme, il est le seul qui semble ne pas vouloir de mal à Felicia. Connaissant ce qu'elle vit avec Fisk - contre qui il se bat depuis bien longtemps -, c'est une opportunité pour lui qu'une de ses victimes vienne le voir.
― Baissez vos armes.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Bien que bon nombre d'entre eux voudraient tirer sur la meurtrière d'un de leur chef, ils obéissent et cessent de viser la brune. Certains d'entre eux rentrent, laissant Nikolai s'occuper de la situation.
Le brun tend la main à Felicia qui est toujours agenouillée. Baissant ses bras, elle attrape la main du russe d'un air reconnaissant puis se relève grâce à son aide. Toujours troublée de sa ressemblance avec Aleksandr, elle en oublie presque qu'ils sont jumeaux. L'apparence de Aleksandr est resté bien plus facilement dans son esprit que Nikolai, bien qu'ils se soient vus plus longtemps.
― Merci.
― Que faites-vous ici, mademoiselle Hardy ? demande-il avec son accent qui impressionne toujours autant la jeune femme.
― Appelez moi Felicia. Je... suis venue ici pour accepter votre proposition, à propos du Caïd...
― J'en suis ravi, sourit-il.
Nikolai la fixe d'un air ravi. Il se décale tel un gentleman pour laisser passer la brune avant lui dans le bâtiment, puis lui fait signe de monter dans son bureau qu'elle connaît déjà.
En effet, il s'agit de l'endroit où elle a combattu Aleksandr avant de le pousser de la fenêtre - dont la planche en bois fixée devant la vitre rend la pièce beaucoup moins lumineuse. En reconnaissant la salle, Felicia en reste troublée. Figée pendant quelques secondes en passant au crible les meubles et les objets qui n'ont pas bougé de place, elle s'avance vers le bureau lorsque le jeune homme lui fait signe de s'installer. Il s'assied de l'autre côté, puis pose ses mains sur la table en ne quittant pas une seconde la brune du regard.
― Voter tête est mise à prix, déclare le russe d'un air inquiet. C'était dangereux pour vous de venir ici.
― Je sais, mais je n'ai pas d'autre choix.
Felicia se met droite sur sa chaise en dévisageant Nikolai qui est prêt à écouter ce qu'elle a à lui dire. Ses intentions sont claires, elle ne veut plus avoir à faire avec le Caïd, et demander de l'aide aux personnes qui se battent contre lui depuis des années est la meilleure option. Elle a toujours voulu combattre seule, mais pour cette mission, elle n'est pas de taille en solitaire.
― Je souhaite en finir une bonne fois pour toute avec Wilson Fisk. Il a assez fait de mal comme ça...
Un sourire s'élargit sur la visage de Nikolai. Il n'attendait qu'une chose : qu'elle accepte sa proposition depuis qu'il l'a rencontré. Bien que ça ne puisse pas vraiment plaire à ses hommes de coopérer avec elle, c'est le bon moment d'en finir enfin avec le patron de la pègre de New York. Et puis il doit dire que la jeune femme est forte, avec elle - et surtout ses mutations - ils ont de quoi l'achever. Sans compter qu'elle est séduisante à son goût...
― Je peux vous aider, mais ce sera à vous de vous occuper de Fisk. Si j'envoie mes hommes, c'est la guerre assurée contre ses hommes et moi, que vous réussissez à l'arrêter ou non. Je ne peux risquer mon groupe sur le terrain.
― Je comprends tout à fait.
Nikolai se relève et vient s'appuyer contre le bureau sous le regard de Felicia.
― Nous pouvons établir un plan ensemble, j'ai beaucoup d'informations sur Fisk... Si nous sommes assez discrets, ses hommes n'en sauront rien sur notre implication. Je peux aussi vous envoyer quelques gros bras pour prêter main forte.
― J'aurais de l'aide d'un ami, répond-elle en pensant à Spider-Man. Nous devrions être assez.
Le russe croise les bras. Il aurait aimé demander de qui il s'agit, mais il se doute que c'est le héros en costume bleu et rouge vu comment Black Cat et lui semblent proches. D'un côté, il est heureux qu'il les aide à s'occuper du Caïd, c'est une personne forte dont il ne faut surtout pas refuser l'aide. Cependant, il ne le connaît pas, à part ce que les médias en disent. Il peut très bien prêter main forte à Felicia pour cette mission mais après tenter de faire couler le gang russe.
Nikolai n'en dit rien et opine de la tête. De toute façon, il ne va tout de même pas refuser l'aide de cet ami, ce serait le meilleur moyen pour que Felicia finisse par refuser de collaborer avec lui.
― Je ne vais vous demander qu'une chose à accomplir : tuer Fisk.
Le but ultime pour le russe. Sa mort serait la plus belle chose qui puisse arriver au monde après le décès de son jumeau par sa faute. Ce serait le meilleur moyen de se venger que de prendre Felicia comme cible. Elle n'a été que l'intermédiaire forcée, bien que ce soit elle qui a commit l'acte, ce n'était pas de ses intentions.
Felicia savait qu'elle doit en arriver là, pour être sûre à cent pour cent d'être enfin libérée, mais c'est une chose presque impossible. Wilson Fisk est une personne très forte, au niveau physique ou avec ses influences. Le tuer est donc une chose qui ne peut être réalisable, et toutes les personnes qui ont tenter de le faire l'ont payé de leur vie.
Elle ouvre la bouche pour répondre mais le jeune homme la couple avant qu'elle prononce le moindre mot.
― Comprenez, vous avez assassiné mon frère pour le compte de Fisk. C'est à vous de vous charger de lui à présent.
La brune hoche la tête. Un être contre un être, ça marche comme ça dans leur façon de faire. Elle voudrait encore s'excuser pour ses actes à l'encontre de sa famille mais ça serait mal placé. De plus, Nikolai lui a déjà fait comprendre qu'il savait qu'elle ne voulait pas le faire, c'était le Caïd qui l'a obligé.
― Que pouvez-vous faire pour moi, alors ? s'informe-t-elle.
― Annuler le contrat sur vous, ainsi que vous aider à le trouver. Le reste du travail, c'est vous.
Felicia prend une grande inspiration. De toute façon, au point où elle en est, elle n'a plus le choix.
― Très bien. Marché conclu.
La jeune femme se lève du fauteuil et serre la main de Nikolai. Celui-ci semble ravi de la décision de Felicia. Il croit sincèrement qu'elle peut réussir la mission, sinon, il aurait ordonné à ses hommes de la tuer aussi.
Ce marché convient autant au russe qu'à Felicia. La seule chose dont elle pense est sa liberté, et le contrat à des milliers d'euros posé sur elle qui va être annulé grâce à lui.
― Merci, souffle-t-elle.
― Non, merci à vous, Felicia. Cela fait des années que nous nous battons contre Fisk. Grâce à vous, on a une chance d'arriver au terme de cette histoire.
Une chance d'y arriver, mais ce n'est pas assez pour combattre le Caïd. Face à lui, il faudrait toute une armée. Hors, elle devrait s'en charger presque seule.
Felicia rejoint Peter après sa discussion avec Nikolai à l'adresse qu'il lui a envoyé, mais sur le chemin elle se rappelle qu'il s'agit de son appartement. Cette fois-ci, il n'a pas rangé toutes les traces qui pourraient révéler son identité, étant donné qu'elle sait à présent qui se cache sous le masque. Elle rigole en voyant encore le bazar qu'il ne s'est pas donné la peine à ranger.
Dès son arrivée, Peter lui demande comment ça s'est passé. La jeune femme ne lui a pas dit qui elle allait voir exactement, cela a accentué l'inquiétude du héros qui se demandait où elle était à cause de sécurité mise en danger et du temps qu'elle prend pour venir. C'est un soulagement pour lui en voyant sa fine silhouette devant sa porte d'entrée, mais son cœur reprend des battements plus rapides quand elle lui explique qui c'était.
― Un gang russe ? s'exclame le jeune homme.
― C'est le seul moyen pour qu'on puisse gagner.
Peter passe sa main sur son front, puis souffle doucement. Il pourrait s'allier avec n'importe qui pour réussir à combattre ses ennemis, mais pas des criminels comme eux.
Felicia en profite pour se rapprocher de lui et passer ses bras autour de la taille du brun. Ce dernier se calme doucement avec ce contact. Il pose délicatement son front contre celui de la jeune femme, puis ils restent ainsi de longues secondes.
― Je te promets que ça ira, chuchote-elle.
Mais ce serait plus Peter qui devrait consoler Felicia, et non l'inverse, alors que la brune commence à regretter ses choix. Cependant, il est trop tard. Son marché avec Nikolai est conclu, il ne lui reste plus qu'à réussir cette dernière quête.
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