Découverte de la Londres victorienne

Au domaine Phantomhive, 31 Août 1888

Après que le démon vêtu de noir ouvrit les rideaux et posa le service à thé sur le chevet, il prononça :

"Monsieur... Il est l'heure de vous réveiller. "

Le jeune comte ouvre doucement les paupières et aperçoit son majordome lui souriant.

"Mmh."

Il s'extirpe de sa couette et attends que Sébastian le prépare.

"On a quoi au petit déjeuner ?

- Ce matin, je vous ais préparé une tourte de viande de lapin, avec ses tomates séchées assaisonnées au piment d'Espelette et raisins secs ainsi que des muffins anglais aux œufs brouillés aux câpres, coriandre et Poutargue...

- Poutargue ?

-  Une spécialité culinaire de plusieurs pays méditerranéens. Il s'agit d'une poche d'œufs (rogue) de mulet (poisson aussi appelé muge), salée et séchée. Je vous ais aussi préparé du Syllabub aux écorces d'oranges et du pain de maïs monsieur."

Ciel hume l'odeur régnant dans la pièce et l'identifie :

"C'est du thé à la rose ?

- Du Darjeeling pour être exact monsieur.

- Mmh..."

Sébastian finit d'habiller Ciel, celui-ci but sa tasse de thé et le tandem se dirigea vers la salle à manger. 

"Si vous voulez bien m'excuser monsieur, je vais commencer mes tâches.

- Très bien."

Aussitôt que Sébastian quitta la pièce, il fut assiégé par les domestiques.

"Bonjour Sébastian !!!! Dirent-ils en cœur.

- Qu'est ce que vous fichez là ? Vous n'avez pas du travail ? May Linn, tu as fait la lessive ?

- Euh...

- Finnian, as-tu enlevé les mauvaises herbes dans le jardin ?

- Euh...

- Et toi Bardroy, as-tu préparé le déjeuner ? 

- C'est à dire...

- Ne restez pas plantés là et commencez votre travail ! hurla t'il d'un air menaçant

- Oui Sébastian !!!!"

May Linn, Finnian et Bardroy s'empressèrent alors de commencer leurs tâches.

"Pff... Que c'est agaçant..."

Sébastian commença donc ses tâches habituelles avec rapidité et efficacité. Vers dix heures du matin, des éclairs noirs et blancs se mirent à trancher le ciel non-stop.

"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGGGGGGGGGG !!!!!!!!!!!!!!! Qu'est ce qui se passe Sébastian ????????????!!!!!!!!!!!!!!! demanda May Linn, apeurée 

- C'est quoi ces éclairs ?! questionna Finnian

- Ca sent pas bon tout ça... déclara à son tour Bardroy"

Alors que le manoir s'inquiétait, Sébastian songeait.

"C'est sans doute surnaturel, mais je n'ai jamais vu ça de toute ma vie..."

En réalité, ce que notre cher démon ne sait pas, c'est que ce genre d'évènement s'était déjà produit dans le passé. C'est une rumeur bien connue... Chez les dieux de la mort...

C'est une vieille histoire datant du nouvel empire égyptien racontant que pendant le treizième anniversaire du règne du pharaon Amenhotep III et de la Grande Epouse royale Tiyi, Horus, la divinité de l'azur et Nout, la divinité du ciel céleste comme cadeaux aux ultimes souverains qui avaient fait de l'Egypte, un empire prospère et puissant, avaient formé dans le ciel, de grands éclairs blanc comme un ange et noir comme un démon, annonçant la venue de deux êtres aussi opposés qu'exceptionnels. Ces hommes venus d'un autre monde possédaient savoir et puissance et que quiconque mettait la main sur eux, s'assurait de contrôler le monde.

Mais... On dit aussi... Que non content de se faire manipuler par des êtres plus stupides et faibles qu'eux, ils auraient manipulé le couple royal jusqu'à les assassiner. On dit aussi que suite à un rituel de magie noire, ils seraient devenus immortels et seraient devenus d'illustres mais étranges personnages car leur génie et leur soif constante de pouvoir auraient fait qu'ils sont devenus fous. Connu à l'époque sous le nom de Décherchéni (celui à la chevelure rouge) et de Enrekhtouès (on ne la connaît pas) sont devenus bien plus tard, Gilles de Rais et Jeanne d'Arc... Une attardée mentale et un pédophile quoi. Au moins, l'histoire risque pas de les oublier ! Enfin, pour ceux qui connaissent la légende.

D'ailleurs, en parlant des dieux de la mort...

Chez les dieux de la mort

"William, c'est le destin ! Le ciel nous montre que nous pourrions être un couple mortel ! Tu ne crois pas ?

- Ces éclairs sont tout simplement l'annonciation de la venue d'êtres venus d'un autre monde.

- Tu veux dire comme Jeanne d'Arc de Gilles de Rais ? C'étaient pas des tendres ceux-là !

- Effectivement. Espérons que le nouveau couple ne sera pas aussi meurtrier. Sinon, ça me ferait du travail supplémentaire.

- J'espère qu'il y aura un beau gosse ! Oh oui ! Un beau mâle ténébreux aux muscles saillants !!! Ooooohhhh ooooouuuuuuiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!!!!!!"

Les ardeurs sexuelles de Grell Sutcliff furent aussitôt arrêtées par William T. Spears, toujours fidèle au poste.

"Aaaaahhhh... J'aime quand tu me repousses comme ça, ça me rends toute chose !

- Et si pour une fois tu te comportais comme un dieu de la mort.

- Oh ça va, j'ai compris... Mais dis-moi mon petit Willy, il y a un truc que je ne comprends pas.

- Quoi donc ? demanda William, en retirant ses pieds de la tête de son collègue.

- Si Décherchéni et de Enrekhtouès sont devenus immortels, comment on a pu collecter leurs âmes ?

- En réalité... commença William en remontant ses lunettes... Immortel, c'est très différent de éternel Grell. 

- Ah bon ?

- Immortel signifie : qui ne meurt jamais mais même si ton existence est immortel, ton corps ne l'est pas, donc tu peux pas mourir de mort naturelle mais tu peux être sujet à la crémation ou à la décapitation.

- Ooooohhhh....

- Mais éternel, c'est différent. On qualifie d'éternel, quelque chose ou quelqu'un qui dure indéfiniment. Là, l'ensemble, le corps comme l'âme est concerné. Quelque chose d'éternel ne peut donc ni être brûlé, ni être décapité.

- Ooooooooooohhhhh... Je pensais que c'était la même chose moi. Qu'est ce que tu en sais des choses dis donc mon chéri ! s'égaya Grell, prêt à sauter au coup de William."

William, sans remords, assena avec sa faux, un violent coup à l'estomac. Grell fut emporté par l'onde de choc et propulsé contre le mur de leur salle de repos.

"Aaaahhhhh... Tu es toujours aussi froid avec moi !!!! J'adore ça !"

Alors que le dieu écarlate fantasmait, William s'interrogeait.

"Pourquoi Horus et Nout ont-ils réitérer leur expérience ? La dernière fois, leurs envoyés ont fait des massacres si importants, que la mer Vierge est devenue la mer Rouge. Sans parler de la Guerre de cent ans. Si le règlement ne m'en empêchait pas... Je n'aurais eu aucun remords à les exécuter aussitôt qu'ils auraient posé le pied sur mon territoire..."

Non contente d'écouter l'éternel William et Grell le pervers, ou encore notre diable de majordome et son contractant, il serait tout de même important de savoir où sont partis l'héritier de la A.I.K.O Corporation et la disciple en arts martiaux.

La Tamise, à Londres

D'un seul coup, le noir se déchira tel un voile de soie sur le décor victorien de la Londres du XIXe siècle. Les deux terriens du XXIe siècle tombèrent la tête la première dans le fleuve. Trempés jusqu'aux os, ils se dépêchèrent de nager jusqu'à la rive.

"Arg ! Je suis... DE-GOU-TE ! Non seulement je me suis fait avoir comme un idiot comme une pseudo divinité, mais en plus, mon ensemble Lanvin à 1 614 dollars est trempé ! Je ne peux plus me balader comme ça maintenant !

- Si "monsieur" m'avait écouté, ton ensemble à 1 600 et des poussières seraient encore intact, et de plus, on ne serait pas dans cette situation !

- Ca va, on a compris ! Récapitulons les faits..

- On a reçu un livre bizarre, on a été paralysée, la salle est devenue noire, on est tombé dans le vide pendant au moins cinq bonnes minutes, et on a atterrit dans une rivière !"

César regarda son environnement. Des londoniens et des personnes de passages, commençaient à affluer, néanmoins, ce n'est pas ce qui inquiétait le jeune génie.

"Happy.

- Quoi ?! lâcha t'elle, au bord de la crise de nerfs

- On est à Londres.

-... Tu veux bien répéter, histoire que je ne rêve pas.

- Regarde là-bas. On peut apercevoir le Tower Bridge. Sa construction n'est pas encore achevée.

- Tu commences à me faire peur, pourquoi relèves-tu le fait que le pont est récent ?

-...

- Oh non... Ne me dis pas que...

- L'ouverture officiel du Tower Bridge ne se passe que le 30 juin 1894.

-... Non. Non, non, non et non ! Ce n'est pas possible !

- Très bien."

César se dirigea vers un homme de lettres, s'inclina selon l'usage et lui demanda :

"Excusez-moi Sire, Horace Jones, le créateur de la Tower Bridge est-il encore vivant ?

- Si je ne me trompe pas, il est mort le 21 mai 1887. Ca va faire un an dis donc !

- Vous m'êtes bien aimable d'avoir répondu à un enfant peu cultivé, je vous en remercie.

- Je... Je t'en prie. répliqua le gentil homme, charmé par l'amabilité du jeune garçon"

César redescendit auprès de Happy, de nouveau serein.

"Alors ? Tu me crois ? 

- Mais c'est pas possible ?!

- As-tu le livre sur toi ?

- Ce carnet de malheur ?"

Happy fouilla ses poches et répondit simplement :

"Non rien. Et toi ?

- Je ne pense..."

César sentit quelque chose se loger à l'endroit où il avait rangé sa lettre. Il saisit quelque chose d'épais et rectangulaire.

"C'est notre livre.

- Il nous a déjà crée assez de problèmes comme ça ! Jette-le !

- Attends, si ce livre nous a envoyé ici, il peut peut-être nous en faire sortir.

-... Bon, tu marques un point."

César ouvrit le livre et à sa première page, il y était inscrit :

"The Black Code, Edition Elite : Comment dominer le monde ?

- Dominer le monde ?

- Je tourne la page."

Il s'exécuta et articula :

"Sommaire, p.13, Survivre dans l'univers de Black Butler.

- Black Butler ?!!!!

- Tu connais ?

- Mais fais un effort Cizzy ! Je t'en ais parler juste avant qu'on atterrisse ici !

-... ah oui, c'est vrai. 

- ON EST DANS LA MERDE !!!!!!!!!!!!!! 

- Je croyais que c'était le rêve d'une otaku de se retrouver dans son manga préférée...

- Alors de un, Black Butler n'est PAS mon manga préféré, c'est Seven Deadly Sins ! Et de deux, Black Butler est l'un des pires univers dans lequel on pouvait se trouver !

- Bah pourquoi ?

- Evidemment que tu sais pas pourquoi... T'as pas lu le manga et t'as pas regardé l'anime... Très bien ! Je vais te récapituler notre gros problème ! On est coincé dans un XIXe siècle alternatif avec un ange déchu qui veut purger le monde par les flammes, des dieux de la mort dont un qui se ferait un plaisir de massacrer un continent entier si ça pouvait l'amuser, deux démons aux services de gosses mégalomanes et arrogants, une reine Victoria voulant précipiter l'Europe dans une guerre mondiale, des nobles voulant s'entretuer toutes les deux minutes et si je n'oublie rien, il nous reste encore un cirque de tarés qui enlèvent des enfants avec leur papa qui vous un culte total à Ciel et qui veut se l'accaparer comme si c'était un jouet !

-... Effectivement, on a un petit problème...

- Qu'est ce qu'on fait Cizzy ?

-... Tu connais l'univers mieux que moi donc... Tâchons de nous renseigner sans attirer l'attention des personnages que tu as mentionné.

- Pas uniquement, il y a aussi leur entourage.

- Très bien, dis-moi dès que tu en vois un. Une fois nos recherches terminés, tu me diras à quel moment de l'histoire on se situe exactement. On avisera après.

- Bien monsieur. dit Happy, redevenue calme et professionnelle"

Happy, ayant expliqué à César que Ciel tenait une entreprise, celui-ci décida de commencer par la Square Mile, car ce borough est le centre financier de Londres qui concentre les bureaux de grandes banques et entreprises. Après trois bonnes heures, ils décidèrent d'aller au port pour une mise au point.

"Ca a donné quoi ? commença César

- J'ai réussi à ne parler qu'à des enfants. Les adultes me fuyaient bizarrement...

- Ah... J'aurais peut-être dû te préciser que le port du pantalon pour une femme est interdit et c'est considéré comme du travestissement.

- Mais c'est un mini-short !

- Sauf que ton mini-short est aussi très provoquant. Je suis même étonné qu'aucun policier ne t'ait arrêté.

- Ne parle pas de malheur.

- Bon okay. 

- Donc je disais, les enfants qui mendiaient m'ont révélé que des femmes ont été tués à Whitechapel et Spitalfields. On se trouve donc entre les épisodes 4 et 6 de la saison 1.

- Moi, j'ai découvert en parlant à un groupe de barons qu'un certain Vicomte de Druitt organisait une réception ce soir.

- L'épisode 4 donc... On est dans la merde... On est au tout début du manga ! Là où il y a toutes les plus grosses emmerdes.

- Je vois... La première chose à faire...

- Oui ?

- C'est de changer de vêtements.

-... Hein ? T'es pas sérieux ?

- Nos tenues attirent beaucoup trop l'attention. Si on veut se fondre et se faire discrets, ils nous faut des vêtements de l'époque.

- Oh je vois.

- Rendons à Camden. C'est l'un des quartiers les plus branchés de la ville, on trouvera sans doute une boutique de vêtements potables.

- Mais... Tu as de la monnaie de l'époque ? Car je pense pas que les cartes de crédits marchent ici..."

César sourit et dit simplement à Happy.

"Qui crois-tu avoir en face de toi ? Je suis César Bickerman, deuxième fortune mondiale de la planète. J'ai toujours du liquide sur moi. Et puis...

- Et puis...

- Le dollar existe depuis 1792

-... Hein ? Attends... Ca veut dire qu'on est...?!"

César empêcha Happy de parler.

"Non mais t'es bête ?! Je veux pas être la cible de pickpockets !

- Ah... Désolé...

- Mais tu as raison sur un point. Les dollars n'ont pas court ici. Allons à la Banque Royale d'Angleterre.

- Bonne idée."

Une fois arrivé à leur destination, César donna ces consignes à Happy.

"Ne prononce pas un mot.

- Pourquoi ?

- Tu es tellement gaffeuse que tu risques de nous faire repérer.

- Méchant !

- Si tu dois me dire quelque chose d'important, prononce les mots : Excuse me my Lord. T'as compris ?

- Oui.

- Bon. Entrons."

Rien qu'en ouvrant les portes, Happy pouvait sentir l'air chargé d'arrogance et de déviance. Le simple fait de respirer dans cette pièce mettait Happy très mal à l'aise.

"Tu ne t'y habitues toujours pas ?"

Happy se contenta de hocher négativement de la tête. César serra la main de son amie comme pour l'apaiser... Et cela fonctionna très bien. Elle lui murmura un merci qui le fit rougir. Les deux amis arrivèrent au guichet, et César fit signe à Happy d'observer attentivement le banquier. Celui-ci renifla, ce qui fit remuer ses fines moustaches. Il regarda César silencieusement, le dévisageant de haut en bas.

"Avez-vous fini de me disséquer à la loupe mon brave ? commença César, arrogant mais tranchant comme une épée."

Cette phrase toute simple convaincu le fonctionnaire. Le garçon qui était en face de lui, était sans doute de grande famille.

"Que désirez-vous monsieur ?

- Voyez-vous, je viens d'Amérique, et c'est pour cela que je désirerais échanger mon argent. Après tout, mes dollars ne pourrait même pas acheter du pain ici !

- Hahahahaha ! Vous avez raison monsieur ! Je me ferais un plaisir de vous changer votre argent, si cela peut vous être utile !

- Vous êtes trop bon."

César sortit son porte-monnaie en brocart et tira les billets les uns après les autres. Plus il posait les billets sur la table, plus il attirait l'attention des nobles qui s'intéressait de plus en plus à ce riche étranger.

"César, qu'est ce que tu... débuta Happy à voix basse mais celui-ci lui intima d'un regard perçant qu'elle devait se taire.

J'avais oublié. Je dois me comporter comme une simple domestique, pas comme son amie. Notre situation fait que nous ne pouvons nous comporter comme nous le voudrions. N'est ce pas Cizzy ? pensa Happy, qui avait compris la raison de son hostilité apparente.

"C'est la première fois que je vois un noble se faire obéir d'un simple regard, c'est impressionnant... s'émerveilla le banquier

- Je vous en prie. Ca n'a rien d'exceptionnel. Il suffit juste... D'avoir la technique.

- Incroyable !"

Enfin... C'est vrai sauf pour Happy. Elle me trucide quand elle veut celle-là ! dit-il à lui même, dans sa tête.

"Tenez, je crois que c'est le dernier billet.

- Alors, en tout nous avons...!

- Un problème ?

- Non, c'est juste que... Vous vous promenez réellement avec autant d'argent sur vous ?

- Je ne vois pas où est le problème.

- Messire... Vous savez qu'il y a beaucoup de pickpockets ici...

- Oh, ça ? Je ne m'en inquiète guère.

- Comment ?!

- J'ai toute confiance en ma domestique pour me protéger.

- Elle ? désigna-t'il, dubitatif. Allons mon seigneur, vous n'êtes pas sérieux ?

- En tant qu'enfant de grande naissance, destiné à devenir un grand homme, je ne m'entourerais jamais d'incapables. Et je suis fier de pouvoir dire, que la femme qui se tient à mes côtés est de loin, la plus grande combattante que je puisse trouver."

Pour la première fois, c'est Happy qui rougit. Je ne savais pas qu'il tenait ma force en si haute estime...

"Enfin... C'est dommage qu'elle ne met pas autant d'énergie à me protéger qu'à me faire du thé. termina t'il, avec un sourire malicieux qu'il lança fièrement à Happy."

LE SALE PETIT CON ! JE ME VENGERAIS CONNARD ! JE ME VENGERAIS ! pensa t'elle si fort que tous les domestiques qui accompagnait leur maître pouvait sentir son envie de meurtre. Courage chère consœur ! On te soutient dans l'ombre ! Les salauds, ça nous connaît ! semblaient compatir les servants.

"Hahahahaha ! Vous êtes vraiment très drôle monsieur !

- Enfin quelqu'un qui comprend mon humour décalé !

- Emh... Assez rit, je dois calculer tout ça.

- Faîtes donc mon ami, je ne voudrais pas vous déranger.

- Nous avons donc 5 220 000 dollars, ce qui nous fait...

- Il a dit cinq millions ?! s'exclama une noble. Qui est donc cet étranger ?

- Je crois qu'il est américain. C'est peut-être un fils de dignitaire ? continua une autre"

C'est ainsi qu'une foule de messes basses pris place dans la banque.

"Cela vous fait donc 3 783 675 livres sterling !

- Il a dit trois millions ?! hurla un homme, stupéfait."

Les murmures s'intensifièrent de façon surnaturelle. On comprend pourquoi personne n'avait encore inventé le téléphone portable ! Ils en avaient clairement pas besoin.

" Aaaaahhhh. Enfin, je vais pouvoir acheter des vêtements !

- Il faudrait juste que vous remplissiez ce document et vous pourrez partir.

- Très bien."

César remplit le document rapidement.

"J'ai fini.

- Déjà ?!

- Par contre, je n'ai pas encore de logement, vous me comprenez n'est ce pas ?

- Mais bien sûr monsieur, c'est logique !

- Je reviendrais compléter ce document, une fois que je serais établi. Vous me le gardez au chaud en attendant ?

- Evidemment monsieur ! Sans problème !

- Sur ce... Je vais vous laisser mon brave ! J'ai encore beaucoup de chose à faire.

- Au plaisir de vous revoir monsieur !"

A peine que César s'était éloigné du guichet, le banquet fut harcelé par les nobles, envieux de la fortune de notre génie juvénile.

"Comment s'appelle t'il ?

- Quel est son âge ?! "

César et Happy quittèrent la banque, soulagés.

"Enfin ! lâcha Happy

- Qu'est ce qu'ils sont bruyants je te jure...

- C'est bien beau de vouloir acheter des vêtements et chercher une maison, mais en quoi ça va nous aider à rentrer chez nous Cizzy ?

-... On ne sait pas pourquoi on est arrivé ici. Trouver un moyen de rentrer risque d'être long, et je me demande même... 

- Tu te demandes quoi ?

-... Non rien, oublie. C'était une pensée parasite.

- Ca t'arrive pas souvent.

- En effet. Cette situation où un soi-disant être supérieur nous envoie dans un univers en carton juste pour mettre fin à son ennui me met hors de moi.

- ...Nous surmonterons cette épreuve Cizzy !

- Oh.

- Ecoute, je ne suis pas aussi intelligente que toi, et... Je sais pas si je te serais vraiment utile mais... Tu peux compter sur mes connaissances d'otaku pour t'orienter !

-..."

Le cœur de César se mit à palpiter. Il sourit en pensant : Je comprends mieux pourquoi je suis tombé amoureux de toi Happy... Non ! Arrête ! Tu as enterré tes sentiments dans cette fichue lettre !

"Bon... Et si on allait acheter ses vêtements. Je t'explique la manœuvre sur le chemin ?

- Mmh... Pourquoi pas ?"

C'est ainsi que pour une fois, César ne choisit pas la boutique la plus luxueuse, mais Banana Mama, une boutique humble mais avec des vêtements de qualité.

Et après des fous rires et d'innombrables essayages...

"Elles sont plutôt pas mal nos tenues... commenta César, satisfait de ses achats.

- C'est pas pratique pour se battre mais on va faire avec.

- C'est l'aspect ESTHETIQUE qu'il faut prendre en compte.

- Bon. Pour une fois que j'aime une robe, je ne vais pas me plaindre.

- Et puis de toute façon, tu ne pouvais pas rester en pantalon !

- Oui je sais. On fait quoi maintenant ?

- On a qu'à... Non en fait, c'est une mauvaise idée...

- Quoi donc ?

- Je me disais que se promener nous détendrait... Vu que tu es à bout...

- Ooooohhhhh... Mais c'est trop meugnon ça !

- Oh la ferme !

- Allez monsieur le guide touristique, fais-moi visiter !"

La dyade marchant dans une Angleterre qu'ils ne connaissaient étaient tous deux émerveillés. Mais... Non loin de vouloir jouer les trouble-fêtes, la tranquillité allait bientôt laisser place à l'aventure. Sans s'en rendre compte, ils se rapprochaient dangereusement d'un grand rassemblement dans l'East End, ce qui était inhabituel. Mais, plus que des cris de joies, c'étaient plus des murmures et des hurlements d'horreurs qu'on entendait. Ils remirent les pieds sur terre, une fois que des policiers leur alarma.

"C'est une zone de crime, veuillez circuler.

- Hein ? lâcha Happy, qui venait de décrocher

- Veuillez circuler ! Ceci est...

- Mary Ann Nichols dite Polly, née le 26 août 1845, elle est morte à 2h30 du matin. La victime à d'abord été égorgé puis on lui a prélevé l'utérus avant de la mutiler. Pauvre femme. Tout ça parce qu'elle ne voulait pas d'enfants...

- Une minute jeune homme, comment tu sais tout ça ?!

- Facile à deviner. Ensuite...

- Cizzy, qu'est ce que tu fais ?!

- Je résous cette enquête ridicule. La présence de ce corps me rend nauséeux et mon esprit ne sera pas tranquille tant que je n'aurais pas fini.

- Cizzy... Tu interfères avec le manga.

- Comment ça ?

-... Ciel réussit à résoudre l'affaire, donc si tu balances tout à la police, tu pourrais compromettre le manga. lui souffla Happy, se rappelant qu'elle connaissait l'œuvre mieux que quiconque.

- Bêtises et fariboles, on saura si ça existe que si j'expérimente la chose.

- Je te dirais le nom du coupable mais je t'en prie, n'interfère pas dans mon manga !!!! pleurnicha t'elle. Elle pleurait si fort que César dût abdiquer.

- D'ACCORD, JE DIRAIS RIEN ALORS MAINTENANT, TAIS-TOI !!!

- MERCI CIZZY, TU ES GENIAL !!!!!!!!!

- Je t'ai dit d'arrêter de crier ! T'es sourde ou quoi ?!

- Désolé...

- Maintenant, on y va !

- Attendez une minute ! hurla un homme à la voix sévère."

Les deux amis furent encerclés par une dizaine de policiers. César et Happy se tournèrent vers la voix.

"Vous allez nous suivre au poste immédiatement ! ordonna l'homme moustachu

- Vous êtes qui pour me donner des ordres ?! s'énerva César

- Cizzy, calme-toi...

- Vous allez nous dire qui est le coupable ! continua l'homme

- Sire Randall, on doit vraiment prendre compte de leurs dépositions, ils n'étaient surement pas sur les lieux du crimes... essaya de calmer le jeune.

- Idiot ! C'est à cause de ce genre d'attitude qu'on se fait toujours doubler par le limier ! On a enfin la chance de faire fermer son clapet à ce sale mioche !

- Oui mais de là à...

- Emmenez-les !

- Veuillez m'excuser messieurs mais je n'ai aucune envie de perdre mon temps avec quelque chose d'aussi ridicule et peu constructif. Je te laisse rattraper ta bourde Happy.

- Oui monsieur."

On sentit le vent frémir, on vit la femme aux cheveux blancs fermer les yeux, et la seconde d'après, on vit les policiers de Scotland Yard au sol, en train de dormir.

"Que... Quel est donc cette sorcellerie ?! s'exclama Randall, choqué

- Sire, nous venons d'arriver aujourd'hui d'Amérique il y seulement cinq heures, hors, si je ne me trompe pas, il est midi. Nous ne pouvions pas être sur la scène du crime, vous êtes d'accord ?

- Euh... Oui ?

- Bien. Alors comment pourrions-nous connaître le nom du coupable ?

- Et bien... C'est-à-dire...

-...

-... Non, je vois pas.

- Vous voyez. Ma domestique a tout simplement essayé de me faire éloigner du corps car nous devons nous dépêcher de trouver un logement. Il ne faudrait pas qu'on dorme dehors...

- Oh, je vois.

- Sur ce, je vais vous laisser monsieur le commissaire.

- Très bien.

- En fait, Sire Randall. C'est ça, je me trompe pas ?

- Oui ?

- Je préférerais largement que ce soit votre police qui résolviez l'affaire plutôt... Qu'un gosse mégalomane et arrogant."

Happy rit en constatant que César avait repris ces mots. Sire Randall aussi d'ailleurs.

"C'est incroyable ! Vous avez résumé sa personne en deux mots ! Bon, je vais vous laisser, je vais résoudre cette enquête.

- Je crois en vos compétences monsieur."

César lui tendit sa main, et Sire Randall l'accepta.

"Vous êtes le premier enfant que j'apprécie vous savez.

- Et vous êtes une des rares personnes que j'apprécie aussi vite. Peut-être nous étions fait pour nous rencontrer.

- Je le pense aussi."

C'est ainsi que les deux possibles nouveaux amis se quittèrent, sans encombres, et sans problèmes.

"Tu es incroyable Cizzy ! Tu as rattrapé mon erreur comme si de rien n'était !

- Ne sous-estime jamais le génie que je suis !"

Alors qu'ils avaient passé trois rues, les deux amis se regardèrent, et entamèrent une nouvelle conversation.

"Tu les sens toi aussi ? commença Happy

- Je n'en repère qu'un, et encore, difficile de dire si c'est un enfant ou un adulte.

- Ce sont deux hommes. Un a ton âge, l'autre est un adulte. L'enfant porte une canne et un revolver et l'homme... Seulement de l'argenterie.

-... De l'argenterie ?

- Des voleurs ?

- Je ne pense pas. Aucun pickpocket ne s'encombrerait d'un infirme. Ils sont cachés où ?

- Quinze mètres, vers la première à gauche. Et ils se rapprochent. 

- On s'enfuie ?

- Surement pas. Si tu n'as pas pu détecté l'adulte et que pour l'enfant, tu as eu du mal, c'est qu'ils sont pas ordinaires."

Après un bref hochement de tête, César et Happy s'arrêtèrent, prêts à dégainer leurs armes respectifs.

"Sortez, on sait que vous êtes là ! éleva Happy d'une voix claire et sans peur"

C'est alors qu'ils sortit de l'ombre, un garçon à l'œil bleu comme un saphir et aux cheveux d'ébènes. Il portait un cache-œil et des vêtements élégants. Il y avait à ses côtés, un majordome aux cheveux noir corbeau, aux yeux noisettes et à la peau inhabituellement claire.

"Je t'avais ordonné d'être discret Sébastian !

- Vous me voyez désolé monsieur.

- Bien. Puisqu'on est découverts, je vais être direct. Vous allez me révéler la véritable identité de Jack l'Eventreur !"

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