Combat dans l'East End

Quartier quelconque de l'East End, 31 Août 1888

"Bien. Puisqu'on est découverts, je vais être direct. Vous allez me révéler la véritable identité de Jack l'Eventreur ! déclara Ciel Phantomhive, autoritaire.

- Attends mais c'est... commença César. C'est Sky Demonhive !"

Un silence de mort s'abattit sur la ruelle.

"TU TE MOQUES DE MOI ???????!!!!!!!!!!!!!!! hurla Happy, énervée

- Bah quoi ? C'est pas ça son nom ?

- C'est Ciel Phantomhive !

- Ah mais oui ! C'est vrai !... C'est tellement pourri comme nom ! lâcha t'il avant d'exploser de rire."

Le manque de respect total de César irritait de plus en plus Ciel. Et les remarques de l'héritier de la A.I.K.O Corporation amusait Sébastian.

"T'as fini de te marrer ?! demanda rageusement le noble maléfique à son démon

- Désolé monsieur, néanmoins, il faut avouer que quand on y pense, votre nom colle parfaitement à votre personnage.

- Ah ! Tu vois Happy que j'avais raison ! affirma César

- T'as fini ?! s'emporta Happy, qui ne supportait qu'on se moque d'un des mangas qui à fondé sa culture nippone.

- Toi... Je sais pas qui tu es... Mais je te faire regretter d'avoir craché de façon aussi impertinente sur mon nom !

- Ca va, je l'ai pas fait exprès...

- Sébastian, je t'ordonne d'attraper ces idiots et de les interroger sur l'affaire de Jack l'Eventreur !

- Yes, my Lord. dit Sébastian avant de s'avancer lentement vers les terriens du XXIe siècle"

César se massa les tempes, exaspéré. Il souffla, ennuyé, et alla s'asseoir sur une boîte en bois, à la grande surprise de Ciel.

"On peut savoir ce que tu fais ? demanda le Comte, visiblement amusé.

- Cette histoire m'ennuie, donc je vais faire une sieste.

- Une sieste ? Face à Sébastian ?

- Tu vas très vite comprendre de quoi il en retourne avec moi petit homme.

- On fait presque la même taille !

- C'est le mot "presque" qui est important.

- Non mais dites-moi que je rêve ! Sébastian, presse-toi ! J'an ais assez entendu !

- Yes, my Lord !"

Alors que le démon noir fondit sauvagement sur César, Happy, sortit de nulle part, lui perfora l'estomac avec sa main droite. Sébastian prit du recul, afin d'évaluer la situation. Il avait un trou béant dans l'estomac et son adversaire affichait une confiance débordante.

"C'est la première fois qu'un humain parvient à me blesser.

- Ce sera pas la dernière non plus. Approche si tu n'as pas peur de mourir."

Il émanait d'Happy, une aura grenat et tentaculaire. Le simple regard de la combattante suffisait à faire craqueler le sol.

"Je comprends mieux. C'est pour ça que tu étais aussi confiant et détendu. comprit Ciel, se sentant piégé et abusé.

- Tu as tout compris. Happy est la meilleure combattante de la planète. Elle ne perdra jamais face à quelqu'un qui se contente de remuer son corps sans aucune technique.

- Si c'est de la technique qu'il te faut ce n'est pas un problème. Tu sais ce qui te reste à faire Sébastian."

Comme si la douleur s'était estompé, Sébastian fonça sur Happy avec la même vitesse. Sébastian commença par un directe du droit qui fut facilement contré, puis un coup de pied latérale gauche, bloqué aussi. Sébastian assénait une violente cascade de coup qui aurait pu chacun annihilé une montagne, mais Happy, plus elle les arrêtait, plus elle limitait les efforts qu'elle fournissait. Au bout d'un moment, Sébastian se mit à lancer ses fameux couverts en argent et à alterner les coups de pieds. Il essaya tout type de manœuvre, sans succès. Puis sentant que son endurance était mit à rude épreuve, il entama le combat à distance, tentant de se rapprocher de son adversaire à chaque ouverture. Après vingt bonnes minutes, César se réveilla car oui, il avait eu le temps de faire une sieste.

"J'ai beau tout tenter, je n'arrive pas à percer sa défense...

- Aurais-tu oublier mon ordre Sébastian ?

- Non monsieur.

- Bon. Je crois que ça suffit comme ça. déclara César

- HEIN ?!!! s'exclamèrent le sombre duo

- Happy, tu lui as donné sa chance. Finissons-en et allons nous chercher un logement. Je ne supporterais pas de dormir dehors.

- Comme vous voudrez monsieur.

- Attends... Attends une minute ! Tu veux dire... entama Ciel, sous le choc.

- Quoi ? Tu n'as quand même pas cru qu'Happy avait affronté sérieusement ton majordome, ne serait-ce qu'une minute ? Tu te crois que je me serais payé le luxe de faire une sieste autrement ?

- Mais... MAIS C'EST PAS POSSIBLE ?!!

- Désolé mais c'est comme ça. A des moments, on tombe sur plus fort que soit..." 

En moins d'une seconde, le sol de la rue devint un trou béant aux lignes parfaites, Sébastian était ligoté par des fils, impossible pour lui de se libérer et les murs étaient si glissants que même un diable ne pouvait pas escalader. César et Happy se trouvaient déjà en altitude.

"Sur ce, je vous souhaite bon voyage messieurs !

- ENFOIRE ! hurla Ciel avant que lui et son majordome, ne tombe dans le vide.

- Et dire que le but, c'était de ne pas se faire repérer... soupira Happy, déçue

- Ce n'est qu'un contre-temps qui nous m'a gagné vingt minutes de repos, et toi, tu as pu faire vingt minutes d'étirements. C'est plutôt bien non ?

- Tu aurais pu me le dire plus tôt que tu avais du fil de Dyneema et du liquide synovial sur toi !

- Et bien, juste avant d'être paralysés, j'ai fouillé dans ton sac de survie et j'ai mis ses merveilles dans ma poche. Quel coup de bol ! En plus, si je te l'avais dit, tu ne les aurais jamais utilisé.

-  Je suis plutôt déçue du niveau de Sébastian, je l'imaginais beaucoup plus fort, c'est un démon quoi ! J'espère qu'ils sont pas morts...

- Si il en faut si peu pour tuer un démon, c'est que ça vaut pas grand chose ces bestioles ! Bon, allons nous acheter notre maison.

- Une maison ? Carrément ?

- Tu croyais avoir qui en face de toi ? Et une fois cela fait...

- On pourra commencer à consulter ce livre de malheur !

- Exactement."

Sur ces paroles, le tandem de notre époque partit, sans remords.

A 3251 mètres de profondeurs de l'East End

Sébastian s'étant parvenu à se libérer, il utilisa le fil de Dyneema pour former un lasso, il attrapa son maître avec et stoppa la chute en freinant ses pieds sur les parois lisses du souterrain.

"Je n'ai jamais été humilié de la sorte ! tempêta Ciel, sentant que son orgueil avait pris un sacré coup.

- Accrochez-vous monsieur."

Sébastian bondit et put atteindre sans difficulté le bout de la rue. Il remonta sans peine, Ciel sur le dos. Il s'extirpa du piège, néanmoins, aucun sourire. Ni de joie, ni un sourire sarcastique. Sa fierté de démon aussi avait pris un coup ! Se faire battre par une simple humaine était indigne d'un majordome de la famille Phantomhive. En plus, il a été dans l'incapacité d'exécuter l'ordre de son maître.

"Veuillez m'excuser monsieur.

-... Ca ne fait rien. dit Ciel, posé"

Cette réponse étonna Sébastian.

"Tu dois te demander pourquoi je ne suis pas en colère ?

- En effet monsieur.

- Et bien pour tout te dire... La seule obsession que j'ai depuis quelques minutes, c'est de retrouver cet abruti arrogant et de lui faire lécher mes chaussures. Je vais lui rendre la vie impossible ce salaud !

-... Il est énervé en fait.

- Sébastian ! Je t'ordonne en parallèle de tes recherches sur Jack l'Eventreur que tu enquêtes sur ce duo.

- Yes, my Lord."

Au Nouveau Domaine Bickerman alias "La Maison dorée", à St James's

"Je dois avouer que j'adore cette demeure ! s'émerveilla Happy

- Evidemment ! C'est MOI, qui l'ait choisit !

- Je nous ais fait des sandwich ! Pain de campagne, jambon, beurre et cornichons ! Puis de l'eau avec du citron.

- Simple mais efficace ! Bien. Maintenant qu'on est armé, attaquons nous à la source du problème."

César posa le carnet noir sur la table basse.

"On sait deux choses. Un : c'est ce livre qui nous a envoyé dans Black Butler et deux : bien que ce soit difficile à admettre, ce carnet doit être d'origine surnaturel."

Happy buvait sa boisson silencieusement, tout en écoutant son patron, car on a tendance à l'oublier. César saisit le livre et tourna les pages.

"Sommaire p. 13, Survivre dans l'univers de Black Butler, p. 21, Choisir ses alliés, p. 24, Les domestiques au XIXe siècle, p. 26, Se constituer une élite, alias les domestiques, p. 43, Acquérir des pouvoirs magiques, p. 47, Obtenir un titre de noblesse, p. 50, Se construire un réseau d'informateurs fiables... Et il y a plein de trucs comme ça.

- Ca nous dit pas comment rentrer...

- Effectivement, tu as raison. Néanmoins, tant qu'on aura pas de solution miracle pour rentrer, on va être obliger de vivre ici.

-... C'est vrai. Mais je ne saurais pas dire si ça me plaît ou si ça m'inquiète...

- Raison de plus pour se protéger. La ruche fantôme est loin d'avoir dit son dernier mot.

- C'est Ciel Phantomhive !

- Si tu veux.

- On commence par quoi du coup ?

-... On a pas besoin de lire le premier chapitre puisque tu connais l'œuvre. Si on veut survivre, commençons à maintenir l'image qu'on a déjà crée. Nous allons continuer à nous faire passer pour de riches citoyens du nouveau monde. De plus, il faudrait réussir à justifier l'argent que l'on possède et reflouer les stocks si jamais on vient à être à court d'argent. En priorité, il nous faut des revenus stables et des domestiques.

- D'accord.

- Nous allons donc créer un business !

- ... Hein ?...HEIN ?????????????????????!!!!!!!!!!!!!!!!!!! T'es pas sérieux ?!

- Bien sûr que si ! Je suis l'héritier de la deuxième plus grande entreprise du monde, je m'y connais !

- Mais... Les besoins du XIXe ne sont pas les mêmes au XXIe !

- Qu'est ce que t'en sais ?

- Euh... Et bien... C'est à dire euh...

- Tu n'en as aucune idée hein ?

-... Oui.

- Londres du XIXe siècle... Extraire des pierres précieuses reviendraient trop cher... Je pourrais investir dans des actions mais le prix peut facilement chuter...! Je sais !

- Quoi ?

- La médecine.

-... Comment ça ?

- Au XIXe siècle, il y avait cinq grandes maladies. Le tout premier vaccin contre la Variole fut inventé en 1796 donc, on peut l'oublier. Ensuite, on a la Peste mais le vaccin ne sera inventé qu'en 1897, la Syphilis n'est identifié qu'en 1905, la Lèpre est identifié en 1873 mais il n'y a aucun remède pour la maladie, et nous avons pour finir le Choléra, découvert par Pacini en 1854 et redécouvert par Robert Koch en 1884, et pas de solution non plus. Nous avons donc 3-4 maladies sur 5 qui sont considérés pour l'instant comme incurables.

- Et donc ?

- Si nous réussissons à soigner ses maladies, nous deviendrons riches, nous sauverons des millions de gens et accessoirement, nous serons célèbres, et peut-être même qu'on recevra un titre de noblesse.

- TU recevras un titre de noblesse et TU seras célèbre.

- C'est vrai que tu es ma domestique ici...

- Sachant que maintenant que les deux personnages principaux nous ont dans le viseur, impossible d'essayer d'être discrets. Et puis, même si je trouve ça horrible de sauver des gens juste pour de l'argent, néanmoins, cela ne pourrait apporter que du positif pour l'instant, non ?

- Exactement !

- Alors c'est décidé ! Partons sur le domaine médicale.

- C'est comme si c'était fait. Pour la Peste, la Syphilis et la Lèpre, j'ai une solution toute trouvé

-... Laquelle ?

- Si tu as vu Dr. Stone, tu réussiras à deviner. 

-... Oh je sais ! Les antibiotiques !

- Bingo ! Désolé de vous avoir volé votre idée, Alexander Fleming. Et tu sais pourquoi ?

- Euh...

- Les antibiotiques sont des médicaments très efficaces pour lutter contre un certain type de microbes. Ce sont les bactéries. Et comme la Peste, la Syphilis et la Lèpre sont des maladies d'origine microbienne...

- Tu es incroyable tu sais.

- Le Choléra est aussi d'origine microbienne mais les antibiotiques ne font que freiner les effets de la maladie. marmonna t'il. Bon. Je vais rédiger une étude qui semble plausible. Ensuite, il y aura plus qu'à s'occuper du Choléra, et le tour est joué !

- Je fais quoi moi en attendant ?

- Toi, tu vas partir à la recherche de domestiques. Tu connais mes critères, je te laisse faire.

- D'accord !

- En fait..."

César sortit son portemonnaie et donna à Happy 1000 livres.

"Va t'acheter une chatelaine, une assez chère de préférence. Il faut conserver l'image d'étrangers fortunés.

- Euh... C'est quoi une chatelaine ?

-... Bon. C'est un ensemble de petits objets reliés entre eux par des chaînettes, qu'une femme porte accrochés à sa ceinture. Ces objets sont ceux dont elle peut avoir besoin pour gérer sa maison au quotidien et qu'elle veut avoir sous la main en permanence. On y trouve en général : 

Des clés, une petite paire de ciseaux, un dé à coudre, une montre, un sceau, un crayon, un petit carnet de notes et un couteau de poche.

Les chatelaines sont portés par les intendantes, celle qui gère la maison et les domestiques, donc, la plus haut placée dans la hiérarchie. Elle doit s'assurer que les garde-mangers sont remplis afin que celui-ci puisse travailler correctement. Elle tient aussi les comptes et un inventaire précis de tout ce que l'on consomme, et elle possède les clés du placard où sont conservés la viande et le lard, pour éviter que quelqu'un ne vole le garde-manger.

- Je dois donc me faire passer pour ton intendante ?

- C'est ça. 

- En fait, je dois engager combien de domestiques ?

- Laisse-moi réfléchir... Il faut au minimum, un majordome, un chef-cuisinier, cinq blanchisseuses, quatres cuisiniers, deux valets pour le majordome, trois bonnes, deux palefreniers vu qu'on a des chevaux, deux garçons d'écurie...

- C'est quoi la différence ?

- Les valets d'écurie lavent, nourrissent et s'occupent des chevaux, les palefreniers soignent les chevaux. Deux cochers, comme ça si un est malade, l'autre peut le remplacer... Un valet de chambre, une gouvernante...

- Mais, tu es un génie, t'as pas besoin de gouvernante.

- Et bien en fait... C'est pas pour moi.

- Mmh ?

- C'est si les domestiques ont des enfants. Ils vont pas rester illettrés car ils ont pas moyen de payer l'éducation de leurs enfants."

C'était très rare que César fasse une aussi bonne action. Ca lui arrivait de temps en temps, mais pas très souvent. C'est donc pour cela qu'Happy eut chaud au cœur en entendant cela. Son coeur se mit à battre si fort qu'on aurait pu croire que son organe allait bondir hors de sa poitrine. Happy était très fière à ce moment-là. C'était la preuve qu'elle avait raison de croire en lui.

"Sans oublier la nourrice... Occupe-toi de la gouvernante et de la nourrice en dernier, pour voir si c'est nécessaire...

- D'accord. dit-elle, en essayant de retenir sa joie.

- Cela nous fait donc...25-27 domestiques. N'oublie pas, tu es l'intendante du domaine Bickerman.

 - Très bien. J'y vais !"

Happy se hâta et partit à toute vitesse.

"Donc... Je vais vendre le brevet d'exploitation du soluté de réhydratation orale pour le Choléra et je vais en faire de même pour les antibiotiques. Ils faudrait que je négocie un revenu mensuel... Je dois aussi mentionner l'utilité du zinc pour les enfants..."

C'est ainsi que pendant trois jours... Entres sandwichs, études à rédiger et course aux domestiques, nos deux héros eurent du pain sur la planche.

"Cizzy ! J'ai des profils intéressants, regarde !"

César saisit la liste qu'Happy avait en main et lut les noms référencés.

"Siegfried Anzo, Délice Zéro, Iscarius Graham, October de Bovary... Ils avent tous se battre et sont très compétent dans leur discipline respectives. Certains travaillent déjà pour quelqu'un, leurs recrutements risque d'être ardu. Tiens, cette Gracia ne connaît aucune technique de combat. Pourquoi l'as-tu mis dans la liste ?

- J'ai effectivement trouvé des combattants qui savaient jouer de la musique, mais tu as besoin du meilleur musicien, tu dis tout le temps que de la bonne musique t'aide à te concentrer.

- C'est vrai.

- Et puis, je me suis dit que je pouvais l'entraîner un peu...

- Tu as tout prévu en fait.

- Et bien...

- A part ceux-là, il n'y a pas grand monde qui se démarque...

- Je t'assure qu'ils sont compétents !

- Si c'est toi qui le dit, je te crois. Très bien. A part ceux que tu m'as listé, les autres peuvent commencer quand ?

- Aujourd'hui même !

- Le salaire ?

- Entre 1050 et 2300 livres chacun.

- Exactement dans ma fourchette de prix, tu es parfaite."

Cette fois-ci, Happy rougit car elle était gênée.

"Fais-les venir. Explique-leur les règles de la maison, attribue les postes, donne-leur leurs chambres et mets les au travail à partir de 10h30, je rentrerais vers midi et le déjeuner...

- Midi trente, je sais. Tu vas pouvoir te débrouiller ? Si jamais tu te faisais agresser...

- Ne t'inquiète pas, comme j'avais fini avant que tu reviennes, j'ai eu le temps de confectionner un petit quelque chose...

-... Tu me fais peur Cizzy..."

César enfila sa nouvelle tenue, qui était de loin une de ses préférées.

Et il partit, direction la City. Bah oui, il devait finir de compléter le document qu'il avait laissé au banquier. Aussitôt qu'il arriva, il fut accueilli par une foule de nobles, désireux de faire sa connaissance... Et celle de son argent.

"Veuillez m'excuser mais j'ai de la paperasse qui m'attend.

- Allons, ne soyez pas si pressé, venez faire connaissance ! s'exclama une belle dame

- Vous êtes très élégant ! Vous l'avez acheté où ? continua une autre.

- C'est du sur-mesure.

- J'en étais sûre !"

Et alors que l'enfant était assiégé...

Domaine Phantomhive, 3 Septembre 1888

Ciel, dans l'espoir d'apaiser les craintes de sa majesté, avait fait des nuits blanches. Ils cherchaient les prochaines et éventuelles victimes, en se basant sur la précédente victime, Mary Ann Nichols dite "Polly". Il en avait conclu que ce serait Annie Chapman, une prostituée vivant à Spitalfields. C'est alors que Sébastian entra et déposa sur le bureau une tasse de thé.

"Thé noir d'Assam ?

- En effet monsieur."

Ciel but une gorgée, remua sa tasse et regarda fixement la couleur de son thé.

"J'ai les informations que vous vouliez monsieur.

- Tu en as mis du temps.

- Ils sont très discrets.

- Et qu'as-tu découvert ?

- Le garçon s'appelle César Bickerman et il semblerait que ce soit un chercheur en médecine moderne donc un homme issu de la moyenne bourgeoisie. 

- Un bourgeois ? Rien que ça ?

- Il a 12 ans et c'est un véritable génie.

- Un génie ?

- J'ai regardé les études qu'il a rédigé, et si celle-ci sont mise en pratique, on sera en mesure de soigner les plus grandes maladies qui tourmentent l'Angleterre dont la Lèpre, la Peste, le Choléra et la Syphilis."

Ciel qui n'en revenait pas s'étouffa presque avec son thé.

"Il semblerait que vous ayez un rival monsieur.

- Je ne vois pas en quoi ! La maison Phantomhive fabrique des confiseries et des jouets. Je ne vois pas le rapport avec la médecine.

- Il est néanmoins en mesure de vous faire de l'ombre. Alors que vous attisez la crainte et la haine des nobles, César Bickerman en est la coqueluche.

- Donc c'est un clown.

- Il vient d'Amérique et ne possède aucun titre de noblesse. Il reste néanmoins très fortuné.

- Je me suis inquiété pour rien. C'est un idiot doublé d'un...

- Sa fortune s'élève à un peu plus de deux millions de livres.

- C'est ce qu'on fait en quinze jours quoi..."

Ciel pouvait penser ce qu'il veut car...

Académie des sciences, 3 Septembre 1888

"Donc vos antibiotiques ne fonctionnent que sur les maladies d'origine microbienne ? demanda un illustre académicien

- En effet sire. affirma César, confiant.

- Monsieur... C'est brillant ! Tout simplement brillant ! Vos recherches vont révolutionner à jamais la médecine ! Sans oublier ce remède contre le Choléra !

- Et dire que vous n'avez que 12 ans ! continua un autre.

- Si l'âge devait être une barrière pour la recherche, qui sait ce que nous aurions pu louper. argumenta l'héritier de la A.I.K.O Corporation, qui avait l'impression de connaître son sujet, comme une leçon de niveau primaire.

- Vous avez amplement raison mon cher ! Vos découvertes vont vous rapporter beaucoup d'argent et la reconnaissance de la branche médicale, ça, je peux vous le garantir !

- Un instant s'il vous plaît. J'ai une requête si vous le permettez.

- Mmh ? firent l'assemblée

- Si cela est possible, j'aimerais recevoir l'argent des brevets que je vais déposer de façon mensuel. Cela est-il possible ?

- Et bien, nous n'avons jamais fait cela auparavant, mais je suppose que cela ne pose aucun problème."

L'assemblé chuchotèrent entre eux avant de donner leur verdict.

"L'assemblé est d'accord ! Vous recevrez vingt millions par mois ! conclut le président."

Et c'est là que la magie commence à opérer.

"Oh. J'espérais un peu plus mais je suppose qu'on y peut rien...

- Je suis sûr que nous pouvons augmenter ! assura un confrère. N'est-ce pas M. Le Président ?

- Et bien... Oui, je suppose. Trente-cinq millions ?"

César se mordit intentionnellement la lèvre, pour faire croire à de l'hésitation, sans pour autant vouloir le montrer. Une stratégie commerciale quoi. Vous allez comprendre.

" Soixante millions ?

-... Je suppose que c'est bien soixante millions. Pourquoi pas...

- Il ne veut pas dire qu'il veut plus pour ne pas abuser de notre générosité ! Quel homme ! Il n'est comme tous ces renards ! Je suppose que l'on peut faire un gros effort pour lui. Après tout, ces recherches vont transformer la face du monde..."

Après une heure et demi de débats et de comédie à la romaine de la part de notre fourbe de négociateur, l'Académie des sciences se mit d'accord sur un prix, plutôt généreux...

"Vous êtes sérieux ?! Je n'espérais pas tant...

- Vous le méritez jeune homme ! Et je suis persuadé que la reine et le ministère des sciences comprendra notre décision !"

Les conseillers hochèrent positivement de la tête.

"Je ne sais pas comment vous remercier messieurs...

- Vous n'avez qu'à rejoindre notre académie en tant que membre de la Chambre des sciences !

- Mais... Il faut avoir fait des études, avoir la nationalité anglaise et être noble pour ça, non ?

- Ah zut ! Quel dommage...

- Allons, ce n'est pas grave. Je viendrais vous rendre visite à la place.

- C'est loin d'être suffisant !

- Vu le prix que vous m'avez offert, je pense que ça l'est. Quoi que... Je sais !

- Mmh ?

- Passez chez moi quand vous voudrez, je vous accueillerai avec les honneurs ! Ce n'est pas grand chose mais ça me ferait plaisir.

- Dans ce cas-là, c'est avec joie que nous acceptons ! 

- Merveilleux !"

C'est ainsi que César serra la main de chacun des conseillers, sous une salve d'applaudissements des académiciens. Suite à la nouvelle, il y eut des journalistes qui les prirent en photos. Et une fois revenue au domaine...

"Bonjour monsieur ! s'écrièrent les nouveaux domestiques qui étaient au nombre de dix-sept et cinq enfants qui avait entre six mois et neuf ans.

- Bonjour à tous ! Pas trop surpris d'être commander par un enfant ?"

César sentit des réticences mais tous affirmèrent que non en riant.

"Le déjeuner est prêt ?

- Evidemment ! affirma Happy

- Si tout le monde a fini ce qu'il avait à faire, vous pouvez venir à table.

- Sérieux ?! s'exclama un des palefreniers, fou de joie.

- C'est le premier jour, faut bien faire connaissance !"

César retira sa veste, l'a mis sur le porte-manteau avant de s'asseoir à table.

"Il a l'air cool le nouveau patron... murmura une bonne

- C'est peut-être juste en apparence, faut se méfier. dit une cuisinière, moins confiante que les autres."

Les domestiques et Happy se mirent aussi à table. Il y avait sur la table du Welsh Rarebit, des tielles de seiches, du faisan, du sanglier au vin, des croquettes au fromage, du jus d'orange, de l'eau de vie à la poire, du gâteau au chocolat, bref... De quoi faire saliver les plus gourmands.

"Faisons les présentations. Je suis votre nouveau patron, César Bickerman, j'ai douze ans, je viens d'Amérique et je suis chercheur en médecine moderne."

Il y eut de nombreux murmures inquiets à cause de son âge mais aussi beaucoup d'admiration de par sa profession. C'est ainsi que sur une bonne ambiance, débuta le déjeuner. On apprit que Carlos, l'un des deux cochers, venait du Texas et était shérif avant que sa femme ne meurt de la tuberculose et qu'il déménage à Londres. Il ne voulait pas entrer dans la police et ne trouvait de travail à cause de son physique qui effrayait. Alors quand Happy lui a dit que son apparence n'avait aucune importance pour son nouveau patron, il a sauter sur l'occasion. Surtout que les conditions de travail proposées étaient de loin les meilleurs qu'on pouvait trouver. C'est ainsi que l'on fit la connaissance de Carmen, une gitane aux cheveux noirs et souples qui était nourrice, etc et etc...

"En fait, vous avez réussi à obtenir quoi pour les antibiotiques et le Choléra ? demanda Happy, curieuse.

- De quoi parlez-vous madame ? questionna Lewis, le deuxième cocher.

- M. Bickerman a réussi a trouvé un remède contre la Lèpre, le Choléra, la Peste et la Syphilis. Il est parti déposer ses recherches ce matin à l'Académie des sciences qui ont approuvé. expliqua Happy

- Mais c'est incroyable !!! s'écrièrent les domestiques, émerveillés.

- Rien est impossible quand on s'appelle César Bickerman. affirma le génie"

César remarqua alors étonné que ceux qui doutait de lui il y a encore quelques minutes le regardait d'un œil plein d'adoration. Ca se voit qu'on est dans une œuvre de fiction... pensait-il, néanmoins étrangement heureux. Ce qui n'échappa pas à Happy.

"Ah oui ! Combien j'ai gagné ? Et bien..."

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