4) Accablement

Où suis-je ?... Tout semble claire, autour de moi... Quand ma vue redeviens claire, je vois que je suis dans une chambre blanche et froide, allongé dans un lit. J'essaye alors de me lever mais une vive douleur me cloue au lit. Je me rend compte que je suis couvert de bandages et me sent très faible. Je me rappelle alors du combat contre Michaelis et, pris de panique, comme si j'avais retrouver le stresse de la veille, mon cœur s'emballe et je perds mes moyens. Soudain, je me souviens de la raison pour laquelle je me suis battu: Grell Sutcliff. Je me rappelle alors de son visage pâle ensanglanté, son sang coulant abondamment, ma faux enfoncé dans son ventre, me glaçant le sang et me figent de terreur, un frisson d'effroi me parcourant. Je me souviens d'être tombé, à bout de force en regardant son visage.

Soudain, une infirmière rentre dans la chambre, me fessant sur-sauter.

- Tiens, vous êtes réveillé, monsieur T. Spears. Comment vous sentez vous ?

- Comment vas Grell Sutcliff ? Où est-il ? Demande-je inquiet, la fixant avec insistance.

- Sutcliff ? Attendez... Celui au cheveux rouge court ?

- Oui ! Dis-je avec espoir.

- Hélas, il est décédé avant que nous puissions intervenir.

- C'est impossible, rétorquais-je rapidement, c'est une farce ? Sutcliff ne peux pas mourir.

- Je suis navré mais c'est la vérité.

Mon sourire s'affaisse et je me fige.

C'est faux, n'est ce pas ?... Il ne peut pas... Il ne peut pas... Je le lui avait interdit... Il n'avait pas le droit... Mais c'est faux, de toute manière, n'est-ce pas ?... Hein?...

- Je vous ai apporté votre petit déjeuner.

Elle pose le plateau à côté de moi, mais je ne la regarde même pas. C'est impossible. Je ne veux pas y croire.

- Je veux le voir, dis-je d'un ton ferme.

- Monsieur T. Spears, vous n'êtes pas en état de sortir, de plus, je dois doute que vous pourriez le voir.

- J'ai dis que je voulais le voir ! Dis-je plus fort sans écouter ce qu'elle me dit.

- Bon, je vais voir ce que je peux faire..

Elle ressort alors.

Je ne peux pas y croire. Ce n'est pas envisageable. Ce n'est pas possible. Je ne veux pas y croire. Je ne peux pas y croire. Je veux le voir de mes propres yeux. Malgré tout, je suis totalement terrifié à cette idée: je tremble, ma respiration s'accélère avec mon pou et je transpire. Mon cœur tambourine si fort dans ma cage thoracique qu'il me fait mal. Angoissé, je me réfugie comme je peux sans me faire mal sous la couverture. Puis, l'infirmière reviens. Je sur saute en me tournant vers elle, appréhendant.

- J'ai pu obtenir son certificat de décès pour vous, tenez.

Elle me tend la feuille que je prend et regarde: "Grell Suttcliff, shinigami de la branche de récupération, décédé le soir du 24 Avril 1889 d'une importante blessure abdominale."

Je l'inspecte dans les moindres détails: ce papier est officiel. Ma main ce met à trembler, maintenant que j'ai la vérité en face.

Grell Sutcliff, mon excentrique collègue, est mort hier soir et j'en suis le responsable.

Je baisse la tête et tend la feuille, la main tremblante, à l'infirmière.

- Merci... Dis-je faiblement.

Elle la reprend.

- De rien. Mais, vous n'avez pas manger votre déjeuner? Vous avez besoin de forces!

Je ne lui répond pas et m'allonge dans mon lit, sous la couverture, dos à elle. Elle soupire est sort. Enfin, je suis seul, seul avec ma culpabilité. Une grande tristesse et un grand sentiment de solitude s'empare de moi, et je sens doucement les premières larmes perler sur mon visage.

Je l'ai tué... J'ai tué Grell Sutcliff... Je n'ai même pas été capable de le sauver... Tout est de ma faute, entièrement de ma faute... Je n'arrive as encore à réaliser qu'il est mort. Je suis pétrifié dans mon lit, face à mon impuissance et ces souvenirs qui me hantent.

Ma vie de shinigami, comme la plus part des shinigami, était déjà tourmentée par mes erreurs du passé, mais maintenant, le poids sur mes épaules est bien trop lourd pour moi, bien trop lourd pour un homme, pour un humain, car nous les shinigamis sommes de dieux avec des âmes d'hommes, incomplets et tourmentés.

Ma vie ne serra désormais plus rien mis à part un silencieux calvaire, une eau où je me noie seul sans espoir d'aide.

La seul chose qui me permettait de me sentir en vie jusqu'ici était Sutcliff. Certes, il était envahissant, excentrique et bizarre, mais il était vivant et l'attention qui me portait me fessait sentir en vie, comme si j'existait toujours, comme si le William qui a été humain à une époque était toujours en vie quelque part au fond de moi. Mais il viens de mourir au même moment que le cœur de Sutcliff s'est définitivement arrêté.

Je suis mort avec lui hier soir.

Mes larmes se font de plus en plus nombreuse tendus que mon moral est au plus bas, même encore plus bas. Je suis détruit, il n'y a pas d'autre mots, le monde s'effondre autour de moi, le pinceau qui mettait de la couleur à ma vie n'est plus.

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