30) La vie ensemble
Pdv Ronald:
Je me réveil, la tête en vrac: j'aurais bien dormis plus... Mais quand mes pensées s'éclaircisses, un sourire se dessine sur mon visage: c'est jour de congé!! Je saute hors de mon lit et m'habille en vitesse, me coiffe, me parfume, fait mon plus beau sourire dans la glace pour m'entraîner et hop! Je suis partit sans même déjeuner.
Je me rend dans le monde des humains, à Londres, chez ce fleuriste où, il y a déjà un moment déjà, j'avais acheté des fleurs pour Grell quand je lui avait coupé les cheveux... Ah là là, c'était une autre époque... Je dis ça mais c'était il n'y a pas si longtemps que ça, je me met à parler comme un vieux! Et il n'y a pas si longtemps que ça, il était encore là... Qu'est-ce que j'ai a être nostalgique comme ça?... Ça ne me ressemble pas... Bref! J'y achète alors, pas un bouquet, mais une simple rose. Je me rend désormais au manoir Phantomhive. Ce lieu, à mes yeux, à beaucoup changé: il est passé d'un champ de bataille, l'entre de la bête au château de ma princesse. J'arrive dans le jardin, quand j'entends:
- Oh! Ronald!
C'est Finny qui sort d'un buisson, la tête pleine de feuille et le visage couvert de terre. Il court alors vers moi à une vitesse surhumaine et me fait un câlin surpuissant dont il a le secret:
- T'es enfin revenu!! Dit-il en me serrant à m'en briser les os.
- Argh... Content de te vois, Finny....
Quand il vois mon visage lentement devenir bleu, il me lâche d'un coup en disant:
- Oh pardon!
Je reprend alors mon souffle. Je commence à avoir l'habitude avec lui.
- Je ne te retiens pas longtemps! Elle t'attends!
- D'accord, à plus! Dis-je en m'en allant. J'arrive enfin au niveau du manoir. Mais alors que je passe à côté de la fenêtre de la cuisine, une explosion retentit et un énorme nuage de cendres noir est expulsé de la petite fenêtre, me prenant par surprise. Mes poumons se remplissent de fumé, me fessant tousser, c'est pas très agréable.... Soudain, je vois sortir de la fenêtre Bardroy qui est couvert de cendre, tout noir, sauf autour de ses yeux car il a porté des lunettes de protection:
- Oh, salut, Ronald! Désolé pour l'explosion!
- C'est pas grave...
Lui, je me demande bien ce qu'il prépare à chaque fois, si c'est une tarte aux fraises ou une bombe!... C'est un mec cool, bien que ça ne soit pas le meilleur chef...
J'arrive enfin derrière, à la porte de service: alors que j'allais l'ouvrir, je vois des draps blanc flotter au vent et une bassine de linge propre et frais: elle est là! Je m'avance alors vers elle en souriant: quand elle m'aperçoit entre deux draps dansant, elle n'a pas la réaction escompté, elle fait des grands yeux surpris:
- Ronald?... Qu'est-ce qu'il t'est arrivé?...
- Hein?...
Je me regarde alors: catastrophe! Je suis couvert de suie, de terre et de feuille!
- Argh!... Je suis désolé, j'ai croisé Finny et Bard et-... Dis-je un peu paniqué, m'époustouflant le corps rapidement, gêné d'être dans un si sale état lors d'une visite surprise, interrompu par cette dernière qui me saute tout de même dans les bras.
- Je suis si heureuse de te revoir! Fait-elle en souriant.
Je rougis un peu et lui répond en la serrant dans mes bras:
- Moi aussi!
Je me recule et lui dit en lui tendant la rose qui a été épargné par tout ce vacarme:
- Tiens, comme promis!
Elle la prend avec un visage rayonnant, tendis que moi, je ne ressemble plus à rien...
- Merci beaucoup, je vais la mettre avec les autres! Tu viens? Dit-elle en me prenant par la main avec un sourire radieux.
- Avec plaisir, my lady!
Elle me tire alors jusqu'à sa chambre: c'est un pièce très simple, bien rangée, mais le seul élément de décoration est un vase remplis d'eau surplombé par de magnifiques roses. Elle met celle que je lui ai donné avec les autres, qui dont une est déjà fanée et les autres abîmées ou un peu vieillis. Ces fleurs, c'est moi qui les lui ai offerte, une à chaque visite, à cause de mon travail qui ne me laisse peut de temps libre, je ne suis pas souvent disponible pour elle, de plus que nous ne sommes que deux, désormais, avec William sur ce vaste secteur. Mais William est sympa, il me donne des jours libres plutôt régulièrement, on dirait qu'il sait ce que j'en fait et que c'est pour ça qu'il essaye de m'en donner! Est-ce que la perte de Grell l'aurait rendu plus emphatique?... Je ne sais pas, mais en tout cas, cela l'a beaucoup changé.
Une fois la rose mise dans le vase, elle regarde le vase en souriant. En voyant sa petite tête mignonne, je n'ai pas résisté un instant de plus et l'ai prise dans mes bras en l'embrassant sur le front. Elle me sourit alors et ce tourne vers moi pour m'enlacer à son tour.
-Ça fait tellement de bien de te revoir... Dis-je satisfait de la sentir contre moi.
- Oui, toi aussi, tu m'as manqué! Dit-elle en frottant sa tête sur mon torse.
Elle relève ensuite la tête et nous échangeons un tendre baiser. Ah... Ses lèvres m'avaient tellement manquée... Je les dégustes tendrement, comme une sucrerie. Ce simple baiser m'empli de bonheur et un rictus se dessine irrémédiablement sur mes lèvres. Je lui caresse tendrement le dos en la collant contre moi: je veux la sentir toujours plus contre moi, comme ne faire qu'un avec elle. Je sent en elle cette même envie de nous fondre l'un dans l'autre.
Après notre longue étreinte, elle me dit:
- Que dirais-tu d'un thé?
- Avec joie!
Nous nous rendons alors dans la salle commune des domestiques où nous prenons un thé ensemble, histoire de discuter de notre semaine. Je lui parle de ma nouvelle amitié avec Othello, et elle me parle principalement du rétablissement du comte Phatomhive. Ça se voit qu'elle s'inquiète beaucoup pour lui. Par rétablissement, je n'entends pas qu'il est malade. Il a juste du mal à re-profiter de la vie à nouveau. C'est normal, je pense. Le gosse, il à vécu 3 ans en se détachant de la vie car il savait que sa vie ne serrais pas longue, donc il ne voulait pas se lier aux gens pour éviter qu'il ne leur manque, il à vécu dans le seul objectif de venger sa famille et d'en redorer le blason. Maintenant, il est libre: peut importe si il réussi son objectif ou non, il vivra longtemps, si tout ce passe bien. La coalstar qui aspirait toutes son énergie, qui le tenait prisonnier des ténèbres n'est plus là. Je ne sais même pas si il a réellement été triste à sa mort. Voyait-il en lui, malgré lui, la figure paternelle qu'il avait perdu? Je me le demande, cela expliquerais sont attachement à lui. Je me demande si désormais il se sent plus ou moins en sécurité qu'avant.
Alors que je suis perdu dans mes pensées, j'entend une voix de jeune garçon:
- Ah, tu es là, Ronald. Bonjour.
Je me retourne et vois le jeune comte. Quand on parle du loup!
- Bonjour, monsieur le comte!
Ça fait pourtant un moment que je viens régulièrement ici, mais tout les deux, on ne sais jamais comment réagir l'un comme l'autre. Je pense que c'était à cause du fait qu'on ai été dans des camps opposés. En tout cas, il tolère ma présence ici.
- Je vais vous laissez tranquille, mais avant que tu parte, j'aimerais que tu vienne me parler.
- Euh très bien!
C'est surprenant de sa part, je n'ai jamais réellement discuté avec lui.
- Sur ce, je vous laisse, dit-il en tournant les talons.
Ensuite, May me regarde et me dis:
- Tu veux qu'on aille faire un tour?
- Avec plaisir, my lady!
Nous sortons et allons dans le jardin. Il y a un banc au milieu des fleures où nous nous installons. On s'est manqué, alors une fois assis, nous ne perdons pas de temps avant de nous enlacer. La sentir contre moi m'a tellement manqué.... Je dis ça alors qu'on s'est câliné juste avant! On reste un moment ainsi, à se serrer l'un contre l'autre en souriant, c'est si agréable...
- Tu m'avais manqué.... Dit-elle une nouvelle fois.
- Toi aussi, dis-je en lui souriant avant de l'embrasser.
Nous échangeons un tendre baiser. Jamais je ne pourrais trouver un adjectif pour qualifier ce moment de bien être, de soulagement et de bonheur que je ressent quand on s'embrasse. Une fois finit, nous discutons, la tête contre l'autre, se tenant la main. On a déjà parlé, c'est vrai, mais je ne me lasse jamais de parler avec elle, ensemble, on ne s'ennui jamais! On rit, on se chamaille, je pense qu'on est vraiment complice, tout les deux.
La journée, comme d'habitude, est passé à une allure hallucinante. Il est l'heure de la quitter. Je l'embrasse un dernière fois avant de tourner les talons:
- Je t'aime, Ronald! Me dit-elle une dernière fois avant de partir.
Je m'éloigne en lui souriant, profitant un maximum d'elle. Puis, je part alors chercher le comte qui voulait me parler et croise Finny, Bard et Snake.
- Tu t'en vas, Ronald? Demande Finny.
- Je vais d'abord voir le comte, il a demandé à me parler.
- D'accord, dit Emily, dit Snake.
- Franchement, quand on vous vois, tout les deux, vous vendez du rêve! J'aimerais bien me trouver une fille mignonne, moi aussi! Fait Bard en souriant.
- Eh eh!
- En tout cas, dis Finny, c'est un soulagement que tu soit là pour elle, on sait qu'avec toi, elle ne crains rien!
- Ouais, on sais que tu prend soin de notre petite May!
- Vous pouvez compter sur moi! Dis-je en souriant et fessant une courbette, tel un chevalier servant.
- Merci pour tout ce que tu as fait et fait pour elle, dit Wordsworth, dis Snake en souriant.
- C'est normal! A plus, les gas!
- Au revoir! Me disent-ils.
Je part à la rencontre du comte dans son bureau. Je toque alors à sa porte:
- Entrez.
J'entre alors. Le jeune comte regarde par la fenêtre, les mains dans le dos avant de dire et de se tourner vers moi.
- Merci d'être venu.
- Mais de rien.
Il s'installe alors sur son fauteuil.
- Je vous écoute, lui dis-je.
- Je voulais te remercier... Pour tout ce que tu fais pour May.
Je reste surpris, c'est bien une des dernières personnes que je vois remercier avec une fierté comme la sienne. Décidément, c'est la journée des remerciements! Il reprend:
- Peut qu'elle n'est qu'une domestique, mais en tant que maître de cette maison, c'est également dans mes obligations de protéger mes domestiques. Je ne me suis rendu compte du péril dans lequel elle était qu'à la fin, et si tu n'avais pas été là pour elle, je ne sais pas comment cela aurait finit pour elle. Et dire que je ne m'en étais même pas rendu compte... J'ai honte de moi. Merci de l'avoir protégé quand je n'étais pas là.
Ouah, je le pensais tout de même aussi attentionné pour un comte, c'est si rare chez les nobles! Il ne l'a pas dis explicitement, mais ça ce vois qu'il tiens à elle. Je trouve ça très touchant!
- Mais c'est normal! Je vous remercie vous de prendre soin d'elle également quand je ne suis hélas pas là.
Il soupir en souriant.
- C'est plutôt elle qui prend soin de moi de puis la mort de Sebastian.
- Puis-je vous poser une question?
- Je t'écoute.
- Comment avez vous vécu la mort de Sebastian, si je ne suis pas trop indiscret? Qu'a-t-il laissé derrière lui?
- Et bien... Dit-il en détournant le regarde. Je doit admettre qu'il à laisser un vide derrière lui. Pendant 3 ans, j'ai vécu en me considérant comme mort, comme un fantôme revenu pour effectuer une dernière tâche avant de retourner dans l'haut-de-là, mais j'étais assisté et protégé par lui. Moi qui suis plutôt faible physiquement, je me sentais tout de même en sécurité avec lui, car je savais qu'il ne me trahirais jamais. C'est grâce à lui que j'ai pu construire tout ce que j'ai aujourd'hui, mon titre, ma société, etc... Alors, quand il est partit, je me suis sentit à nouveau comme l'enfant sans défense que j'étais avant, et ça me fessait très peur. J'étais a la fois perturbé par le fait de devoir vivre à nouveau et de me retrouver si vulnérable, sachant le nombre d'ennemis que je me suis fait. Cela m'a beaucoup perturbé, je dois l'avouer. Mais grâce au soutiens des domestiques, dont May, j'ai réussi à surmonter ça.
Je sourit:
- Ils sont important pour vous, pas vrai?
Il sur-saute un peu, surpris par cette remarque, un peu gêner:
- Et bien, hum, oui...
- C'est normal, ils sont peut être un peu la seule famille qui vous reste.
- En quelque sorte...
- Et Sebastian, malgré tout, vous étiez proche de lui, n'est-ce pas? Lui aussi il comptait pour vous.
- Pas du tout. Pour moi, il n'étais qu'un chien docile que je tenais en laisse.
- Vous mentez.
Il me regarde, surpris.
- Vous savez, c'est humain de s'attacher à quelqu'un, bien que ce soit un démon. Vous n'avez pas à avoir honte. Je comprends qu'il ai pu laisser un vide quand il est partit.
Et puis ça se voyait vu comme il a pleuré quand il est mort... Au final, sous ses grands aires, il reste encore un enfant qui a perdu ses parents et qui s'est raccroché à la seule figure paternelle qu'il avait, qu'il en ai conscience ou non. C'est ce qui fait des nous des humains, on ne choisi pas ceux à qui ont s'attache, contrairement aux démons, dépourvu de sentiment qui leur permette d'avoir une logique excluant toute empathie.
- Vous êtes humain, monsieur le comte. Ne l'oubliez pas.
Il reste silencieux, les yeux dans le vague.
Il me fait de la peine, il semble si chétif et pourtant, il a tenu la tête droite même plongé dans le plus profond des enfers à 10 ans, alors que moi... J'ai succombé avec beaucoup plus de maturité. Alors lui, réussir à tenir le coup a du lui demander des efforts et une volonté considérable. Je pense qu'il a un grand avenir devant lui désormais, maintenant que celui qui le lui volait est partit. C'est quelqu'un de très calme, intelligent, stratège, organisé mais surtout, profondément humain et bon. Même sans Sebastian il atteindras ses objectifs, j'en suis sûr.
- Avez-vous autre chose à me dire?
- ... Non. Tu peux disposer, dit-il en se tournant vers la fenêtre, le regard perdu au loin.
- Bonne journée!
Je sort alors du manoir, le regarde une dernière fois en souriant avant de m'en aller. Je regarde alors ma montre. Fichtre! Je vais être en retard, Othello et moi avons prévu de boire un verre ensemble ce soir!
Je me dépêche et me rend au bar pour où nous nous sommes donnez rendez-vous. Sur le chemin, je croise William qui reviens de sa fauche.
Ce n'est pas contre lui, mais... Je n'aime plus le voir. Il n'a rien fait de mal, mais il est devenu à mes yeux le symbole de la mélancolie et de la tristesse, j'ai désormais l'impression qu'il n'est plus qu'une coquille vide hanté par le spectre de ses erreurs. C'est comme... Si il était mort intérieurement. Avant, il restait, au milieu de la tristesse dans ses yeux, une flamme de haine qui animait ses gestes, maintenant, il ne reste plus rien. Il me fait tellement de peine, je sent mon cœur se serrer quand je le vois et cela me pompe toute mon énergie et ma motivation.
Il ne lui reste tellement rien que j'en viens presque à me poser la question: est-ce qu'il aimait Grell? Je ne sais pas, ça me semble bien trop farfelu, mais à la fois, pour finir ainsi après sa mort, il fallait être bien plus attaché à lui qu'à un simple ami. Par exemple, si jamais May mourrais, ce qui arrivera forcément un jour, est-ce que j'arriverais à me relever ou deviendrais-je comme William?...
Et puis même, j'étais bien plus proche de Grell que ce qu'il l'était, malgré que j'ai en plus eu Othello et May pour m'aider, il n'a toujours pas fait son deuil, contrairement à moi, alors qu'il été sensé être moins proche de lui! Même si il était attaché à lui car il était la dernière chose qui apportait un peu de vie dans sa vie, il n'aurait jamais dû se retrouver ainsi!
Bref, cela m'interroge beaucoup.
Je suis ainsi plongé dans mes pensées jusqu'au bar où nous devions nous retrouver. J'entre et le vois au comptoir m'attendre. Je m'assois à côté de lui et dis en souriant:
- Bonsoir, mon cher!
- Ah, te voilà, Ronald! Comment vas-tu?
- Très bien et toi?
- Très bien aussi! Tu as vu May aujourd'hui, je me trompe?
- Tout juste! Dis-je avec un grand sourire.
- Alors? Comment ça s'est passé? Me demande t-il avec curiosité.
Othello aime bien suivre mon histoire avec May depuis un moment, lui qui ne s'intéresse qu'aux corps humain et à la science en général, c'est assez exceptionnel de sa part. C'est vrai que sinon, il ne s'intéresse guère aux gens. Quand je l'ai interroger sur ses collègues de travail, alors qu'il travail dans les sciences forensiques depuis longtemps, ses descriptions d'eux reste très superficielles, alors je lui ai dis "c'est pas comme ça que tu vas trouver une copine!" et il m'a répond en hochant les épaules et souriant.
Je me suis d'abord dis que les contactes sociaux n'était pas son trucs, que l'amour ne l'intéressait tout simplement pas, et tant qu'il est heureux comme ça, tout vas bien. Mais plus on a appris à ce connaitre, plus j'ai compris que je m'étais trompé: il m'a d'abord raconté que depuis toujours, il avait soutenu Grell psychologiquement pour ses sentiments envers William, qu'il a toujours cru en lui, qu'il écoutait toujours attentivement toutes ces anecdotes amoureuses, qu'il le réconfortait même dans les moments les plus difficile pour lui, et d'ailleurs, il lui parlait au féminin. Il m'a également expliqué pourquoi, après sa mort, il s'est mis à parlé de lui au féminin, ce ne qu'il ne fessait pas avant. Il m'avait partagé sa réflexion, disant qu'en plus d'être une femme et du fait que nous devons le respecter ainsi, il a dis qu'il fallait le considérer tel qu'il voulait qu'on le considère, et que ce serrais la plus grande marque de respect, en hommage à son âme, que nous pouvions lui donner. Il me disait regretter de ne pas l'avoir fait de son vivant. Il disait être plus énervé contre les personnes fermé d'esprit qui emmerde tout le monde plutôt que contre les personnes comme Grell par exemple. J'ai trouvé sa réflexion très intéressante, même visionnaire. J'avoue que c'est même difficile pour moi d'essayer de penser à Grell au féminin à chaque fois que je pense à lui, j'admire son effort. Franchement, ce mec, il a pas une tête d'intello pour rien, il est vraiment intelligent, enfin, de mon point de vue d'idiot en tout cas. Il me parle souvent de réflexions parfois un peu foireuses qu'il a, mais toujours très poussé et réfléchit. Il m'explique aussi ce qu'il fait au travail et ce qu'il y apprend. Il se passe... Beaucoup de choses étranges au département des sciences forensiques, surtout à cause de lui, j'ai l'impression.. Mais ça se voit qu'il est passionné dans ce qu'il fait, souvent, je perd le file, ne comprenant rien à tout son vocabulaire médical complexe et juste acquiesce, la tête ailleurs. Sinon, il ne me parle jamais de ses collègues sans que je lui pose de question. Bref, le profil type du geek. Et pourtant, j'ai l'impression qu'il cache tout de même un petit côté romantique. Dommage qu'il ne s'intéresse qu'aux cadavres... Pas dans un sens bizarre, bien sur!
Je lui ai donc raconté ma journée avec May, il m'écoute en souriant, me regardant faire chacun de mes gestes passionné, mais à la fin, il me pose encore et toujours cette question:
- Vous l'avez pas encore fait, pas vrai?
Je me fige, rougissant, puis m'exclame.
- Mais!...- Encore cette question!...
- Toujours! Dit-il avec un sourire malicieux.
- Rah mais tu sais bien que je veux pas la brusquer, que ça viendras quand ça viendras, et puis, c'est toujours mieux le soir, et comme je travail principalement le soir, c'est compliqué...
- T'en a pas envie?
- Quoi peuh n'importe quoi bien sur que j'en ai envie! J'attends que ça! Mais elle est si pudique...
- Tu ne devras pas lui dire ce que tu ressent plutôt que de ne rien dire? C'est pas toi qui m'a expliqué qu'une relation saine ne devait avoir aucun tabou?
Argh!... Il m'a pris à mon propre jeu, le malin!...
- M-Mais chaque moment avec elle est si précieux, je n'ai pas envie de le gâcher en parlant de quelque chose de gênant!
- Je pense que c'est un sacrifice nécessaire pour faire avancer votre relation.
Je me fait remettre en place par un puceau, littéralement...
- Et c'est toi qui me dis ça, monsieur le geek? Alors ça avance comment, niveau fille?
Il va moins faire le malin!
- Et bien... Dit-il en rougissant un peu, se grattant l'arrière de la tête et détournant le regard.
Nooooooon?...
Je me lève et le regarde dans le yeux, très près de lui.
- Il y a une fille?
- P'être bien... Dit-il un peu embarrassé, baissant la tête.
J'y crois pas, le cœur solitaire et indifférent du geek viens de chavirer! Si je me laissais parler, je serrais déjà en train de faire la danse du ventre et de commander deux grosses chopes de bières supplémentaires! C'est trop génial!
Je lui fait un gros câlin entre bros.
- C'est trop génial, Othello! Je suis si content pour toi!
- M-Merci, dit-il toujours un peu gêné.
- Aller vas-y, elle est comment?
- Bah...
- C'est quoi son nom?
- Hum...
- Tu la connais depuis quand?
- Tu vas me laisser parler, oui? Dit-il un peu agacé
- Pardon, je me suis emporté. Parle.
- A vrai dire, je sais pas trop comment l'aborder...
- Vas-y, pour commencer, dis-moi ce que tu ressent quand tu la vois!
- Et bien, à chaque fois que je la vois, j'arrive pas à détourner mon regard d'elle jusqu'à ce que mon regard finisse par croiser le sien, et à ce moment là, je panique et détourne le regard, j'ai le cœur qui bat la chamade. Quand je me fait surprendre, souvent, je fais n'importe quoi, je fais tomber ce que je tiens, je trébuche, ou je ne sais quoi d'autre...
Je me met à rire: ses réactions sont vraiment trop mignonne! On voit qu'il sait vraiment pas comment s'y prendre.
- P-Pourquoi tu rigole? C'est pas drôle!...
- Crois moi, c'est très drôle! Excuse moi, continue.
Il fait la moue avant de reprendre:
- Des fois je me surprend à la regarder au lieu de travailler, ça me ressemble pas du tout! J'arrive pas à me concentrer correctement quand elle est là, c'est la première fois que je vis quelque chose comme ça, moi qui si habituellement imperturbable au travail...
J'écoute son histoire en souriant, c'est vraiment beaucoup trop mignon! Il me raconte toute les situations gênantes qu'il à vécu, à quel point il se sent incapable de faire le premier pas et à quel point le simple fait de devoir lui parler le paralyse. Mais heureusement! Le coach Ronald est la pour l'aider, finit les galères, il va se la mettre dans la poche, c'est obligé! Maintenant c'est moi qui vais le taquiner avec ça à chacun de nos rendez-vous! Eh eh!
C'est ainsi qu'à partir de ce jour, je me suis mis à le coacher, mais ce fut bien plus difficile que ce que je croyait, il est vraiment très fort pour ce mettre dans les pires situations aux pires moments! A chaque fois, il arrive à se planter à cause du stress et de la panique cet empoté! Il se met même à perdre confiance en lui et en ces capacités de séductions et encore pire, en mes précieux conseils! Je suis obligé de lui remonter de le moral, mais je ne peut pas mentir, il est vraiment pas doué d'un niveau légendaire assez incroyable, tout le contraire de moi, mais il va y arriver! Sacré Othello...
Sinon, tout ce passe pour le mieux avec May, notre relation ne cesse de progresser. Mais voilà, un dilemme s'est offert à moi, je me suis posé cette question: et si May... Se suicidait? Nous pourrions éternellement rester ensemble! Mais non... Je ne veux pas lui faire subir ça, c'est bien trop horrible et égoïste de la faire se suicider pour moi... Elle est heureuse dans sa vie actuelle, je ne peux pas lui arracher ça... Non, il ne faut surtout pas que je lui en parle. Mais ça va être si dur, autant pour elle que pour moi, de la voir vieillir alors que moi, je ne changerais jamais... Surtout que si il faut qu'elle conserve une apparence jeune en tant que shinigami, il faut qu'elle fasse ça jeune... Ahh quelle horrible personnes suis-je de ne serrais-ce que penser à ça pour elle! Plus jamais ça. Je savais ce à quoi je m'engageait en sortant avec elle, c'est pas à elle à en payer le prix. Peut importe son âge, je continuerais à l'aimer à jamais.
Je lève la tête et regarde la pleine lune en souriant, elle qui était autrefois pour nous symbole de combat, elle est désormais symbole de paix et de calme, toujours fidèle au rendez vous lors des nuits claires de travaille pour m'accompagner dans ma macabre routine. Je lis dans mes mains l'avenir proche de ses gens que chaque soir je guide vers un repos éternelle, mais le jour où ton nom serra inscrit dessus, nos jours tranquilles partirons avec la lune sans jamais revenir. Mais après tout, c'est ça, la vie.
Fin.
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