Chapitre 9
— Je devrais te ménager, tu es une débutante, innocente et inexpérimentée, mais je ne te donnerais pas l'opportunité de fuir. Si je ne fais que te tremper les lèvres dans tous ce que ce monde peut t'apporter, tu prendras une gorgée et jugeras que tout cela n'est pas pour toi, que ce n'était pas désagréable, mais que tu n'es pas capable de boire davantage. Tu fuiras le plus loin possible trop apeurée par ce que tu aimes déguster pour en profiter.
— Je ne fuis pas.
— Qu'est-ce que je t'ai dit sur les mensonges mon coeur, dit-il en me malaxant les fesses dans un geste d'avertissement.
— Je ne mens pas, m'acharnais-je alors que je savais que ce n'était pas la bonne technique à adopter.
Seth allait prendre mes mots comme une rébellion. Un moyen de garder le contrôle que je n'étais pas censée avoir, puisqu'en ce moment mon corps et mon esprit étaient à lui. Je savais que j'aurai dû me taire, mais je n'en étais pas capable, car je voulais savoir. Voir jusqu'où cette aventure pourrait me porter, jusqu'où cet homme irait et à quel point j'étais capable de me laisser emporter avant de prononcer mon mot de sécurité. Ce petit terme qui était désormais mon filet, mon refuge dans le tumulte que je vivais, car sans ma volonté rien de tout cela n'arriverait.
— Mauvaise réponse mon chaton, dit-il en ouvrant un tiroir pour en sortir un fouet à lanières de cuir.
— Non, dis-je en me débattant dans la limite permise par mes liens.
— Si, tu as amplement mérité une punition.
— S'il te plait, pas le fouet, murmurais-je pendant qu'il titillait mes fesses avec les lanières de cuir.
— Cela ne fera pas aussi mal que tu le crois, mon coeur. Il est temps que tu apprennes que la douleur quand elle est bien utilisée peut apporter plus de plaisir que tu ne peux l'imaginer et je pense que cette petite punition pourra y contribuer. J'ai d'ailleurs trop envie de voir ton petit derrière rougir pour me retenir, dit-il en me donnant mon premier coup de fouet.
Un coup de fouet, cela semblait si impressionnant sur le papier et pourtant quand le premier tomba sur mes fesses, il n'y eut pas vraiment de douleur, juste une étrange sensation de chaleur, comme si mon intimité se réchauffait. Une sensation qui ne fit que se renforcer, quand il s'amusa à titiller, les lèvres de mon sexe avec le manche. À le passer et à le repasser sur mon clitoris d'un geste si doux, qu'il en étant presque innocent, alors qu'il était en réalité affreusement bien calculée. Juste assez fort pour me faire dégouliner et utiliser la chaleur extrême qui se dégageait de mon intimité pour m'exciter, mais pas assez pour me faire basculer dans une jouissance qui m'aurait libéré des sensations qu'il m'imposait.
— Suce mon chaton, connais le goût de ton excitation, m'ordonna-t-il en approchant le manche du fouet de mes lèvres, alors que le bout de ma langue goûtait timidement le parfum salé qu'avait mon plaisir.
Je le nettoyais longuement, pendant que la saveur musquée de mon excitation se répandait en moi et qu'une nouvelle vague de plaisir coulait entre mes cuisses.
— Tu es trempée, constata-t-il en passant ses doigts sur mon sexe, dans un geste cruellement léger, qui me força à le supplier, pour avoir davantage de contact. J'étais en effet trop excitée pour me soucier de ma fierté ou de l'aspect que je donnais.
— S'il te plaît, s'il te plait, répétais-je comme une litanie en gémissant et en bougeant les hanches, alors qu'il souriait et continuait son affreux manège sur mon sexe.
— Tu es en feu n'est-ce pas mon coeur ? Il suffirait d'un pincement ici ou peut-être là pour te faire basculer n'est-ce pas, murmura-t-il en serrant mon clitoris entre son pouce et son index, avant de faire de même avec mon téton et de tapoter mon intimité, complètement ouverte et exposée avec les lanières du fouet.
— Pas ici, me plaignis-je doucement alors qu'il recommençait encore et encore à martyriser mon sexe et que des picotements commençaient à se répandre dans mon être.
— C'est moi qui décide Elisabeth. Il est temps que tu le comprennes, dit-il en continuant ainsi, jusqu'à ce que la sensation mi-plaisante mi-douloureuse éloigne complètement de moi l'orgasme et me laisse avec un profond sentiment de frustration qui ne faisait que renforcer mon excitation.
Je voulais jouir à n'en plus finir et pourtant, une fois mon sexe assez rouge et endolori à son goût, il se remit à jouer avec mon corps, à refaire doucement mais sûrement avec moi tout le chemin vers le sommet de mon plaisir. Comme s'il avait tout son temps et que j'étais la chose la plus importante au monde, pour ne pas dire, la seule chose qui existait au monde. Il me fit grimper jusqu'aux portes de la jouissance, posa mes mains sur leurs poignets, mais refusa de les déverrouiller et de me laisser entrer.
— Je t'en supplie, fais-moi jouir. J'ai besoin de jouir, suppliais-je des larmes de frustration plein les yeux.
— Pas avant d'avoir reçu ce que tu méritais mon coeur. Tes petites fesses implorent un châtiment, n'est-ce pas ?
— Oui, balbutiais-je en rougissant et en ne me rappelant que trop bien que c'était le mensonge qui m'avait conduit jusqu'ici.
— C'est bien, tu es une bonne fille, dit-il en se mettant à me fouetter une fesse après l'autre dans un rythme lent, qui me donnait l'occasion, d'être pleinement consciente de mon châtiment.
De cette longue et lente fessée, qui était étonnamment plus importante pour moi que la jouissance, car elle nous liait l'un à l'autre profondément. Elle représentait ma confiance et son contrôle et la manière dont ses deux éléments donnaient vie à l'instant présent, dont j'étais à lui complètement et pleinement. Je lui appartenais, mais j'avais aussi l'étrange impression qu'il était à moi, quand cet instant, il n'y avait plus de passé ou d'avenir, juste ce que nous vivions et nous apportions mutuellement.
J'étais en sueur et mes fesses étaient en feu et pourtant il continuait encore et toujours, comme si je n'étais pas assez abandonnée, que je n'avais pas encore accepté pleinement le pouvoir qu'il avait sur moi et peut-être avait-il raison, car une part de moi semblait toujours vouloir résister. Faire bonne figure, ne pas montrer tout ce que mon âme contenait, mais cette résistance était futile, pour un homme comme lui. Tant que je ne prononcerais pas mon mot de sécurité, il ne s'arrêterait pas et alors que je l'avais sur le bout de la langue, je me contentais de l'avaler et de me laisser enfin vraiment aller, m'affaissant contre lui sans chercher à savoir ce qui se passerait ensuite, car il était la suite et il le resterait aussi longtemps que je le voudrais.
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