Chapitre 8

— Hiver, murmurais-je contre ses lèvres. Si je dis hiver, tu arrêtes tout.

— Bien, maintenant déshabille-toi, dit-il en reculant pour me laisser de l'espace pendant que je commençais à me débattre avec son ordre.

Moi, la jeune femme prude et inexpérimentée allait être complètement nue alors qu'il allait certainement rester entièrement habillé et je n'étais pas sûr d'être prête à être si vulnérable et exposée. Rien que de m'imaginer complètement livrée à son regard, sans aucun morceau de tissu pour me protéger, me paralysait. Accepter sa nudité n'était jamais aisé et cela l'était encore moins, quand un homme au corps parfait nous fixait du regard.

Un homme qui respectait simplement la promesse qu'il m'avait faite, celle de me placer dans un état, où il me serait impossible de fuir un total plaisir. Une situation dans laquelle, il fallait que j'accepte d'être totalement abandonnée et vrai, vulnérable et soumise à lui. Je devais le laisser me guider et j'en avais envie, alors pourquoi avais-je tant de mal à simplement enlever mes vêtements ?

— Ne pense pas, ne réfléchis pas, dit-il en se glissant contre moi et en me caressant les cheveux, visiblement soucieux de me rassurer. Contente-toi de faire ça pour moi. Ce que nous partageons est entre nous. Personne n'en saura rien, personne ne te verra à part moi.

Lui le dominateur en apparence si exigeant, celui qui ne permettait aucun faux-fuyant était là tout contre moi et me tenait tendrement dans ses bras. Il me réconfortait et m'apaisait comme si cela, lui suffisait, comme si ni lui, ni moi, n'avions besoin de rien de plus ou de moins qu'être simplement là, mais nous avions besoin de davantage. Je voulais davantage et cette constatation me poussa à faire tomber sur le sol, une pièce de vêtement après l'autre. Mon pull en cachemire rouge, mon pantalon noir à six boutons et puis ma lingerie en dentelle. Je n'hésitais pas, ne m'arrêtais pas, avant d'être nue devant lui, mes vêtements traînant autour de moi, comme des stigmates de ce que j'étais en train de vivre et du tout nouveau pouvoir qu'il possédait sur moi.

— C'est bien dit-il d'un ton doux. Très bien même, maintenant donne-moi ta petite culotte.

Ma petite culotte... L'intérieur était maculé de tant de sécrétions que le tissu n'avait pas réussi à les absorber et il était gênant de les voir luire sur le tissu, briller comme si elles voulaient parler de tout ce que Seth me faisait éprouver. Les voir s'étaler là disait l'excitation que je ressentais, ce feu qui brûlait en moi et qui préparait mon corps à recevoir un homme. Mon conduit vaginal s'humidifiait, mes lèvres intimes se gonflaient et s'ouvraient pour me permettre d'être aisément pénétrée. De loger en moi un appendice considérable, mais de quelle taille pouvait bien être celui de Seth ?

Quand il avait été pressé contre mon corps, son érection m'avait donné l'impression qu'il était plus qu'imposant, qu'il m'étirerait, me comblerait totalement, mais tout cela n'était pas pour maintenant et je maudissais la fertilité de mon esprit. Cette petite voix qui alors qu'elle avait déjà mille fantasmes à disposition, en inventait toujours un nouveau et ne parvenait par-dessus le marché pas à les dissimuler. À ne pas baisser le regard vers son pantalon  et à m'imaginer tendre la main vers lui, pour simplement savoir ce que cela ferait, de le sentir la remplir. De soupeser, de malaxer la partie la plus intime de son être pour que notre plaisir soit partagé. Pour que la communion soit enfin parfaite et vraie.

— À quoi penses-tu mon chaton, me demanda-t-il alors que l'utilisation de ce surnom, me faisait soupçonner qu'il savait précisément à quoi je pensais.

Ses yeux trop bleus me disaient, qu'il lisait trop bien chacune de mes envies sur mon visage, alors pourquoi me forçait-il à les dire à haute voix ? Puisqu'il les voyait et puisque je les avais en moi, pourquoi donc dire quoi que ce soit ?

— Dis-moi insista-t-il au bout d'un moment alors que son regard changeait de teinte, comme de l'eau dont la couleur variée en fonction du goût du soleil ou de la pluie ou peut-être simplement de la vie.

— Je ne pense à rien, me dérobais-je en détournant la tête.

— Ma belle petite menteuse a vraiment envie de recevoir une fessée tout de suite ?

— Non.

— Alors dis-moi la vérité.

— Je pensais à ce que cela ferait de t'avoir en moi ou de te tenir dans le creux de ma main.

— Tu as envie de me caresser ?

— Oui.

— C'est ce qui t'a fait mouiller à ce point ? me demanda-t-il en me montrant l'intérieur luisant de mon sous-vêtement qu'il tenait toujours entre ses doigts.

— Je...

— Dis-moi mon coeur, qu'est-ce qui t'a rendu si trempée ?

— Cette salle, balbutiais-je en bénissant mon fond de teint de dissimuler la rougeur qui s'étalait sur mes joues.

— Pas moi ou tes fantasmes sur mon sexe ?

— Les deux répondis-je dans un murmure en baissant les yeux, pendant que ses mains sur moi me faisaient tout oublier.

Qu'elles traçaient le contour de mes seins, pinçaient mes tétons et continuaient inexorablement vers mon ventre et mes cuisses, pour décapuchonner mon clitoris avant de s'accroupir pour le contempler, avec un émerveillement, un désir et une convoitise qui chassèrent immédiatement tout sentiment de gêne ou d'anxiété.

— Magnifique ! Si dur et si gonflé, si prêt à être dévoré, dit-il en soufflant sur les plis de mon intimité. As-tu envie de sentir ma bouche ici mon coeur ?

— Oui, haletais-je, en poussant mes hanches vers lui, les sensations que je ressentais semblant me faire de plus en plus oublier ce que la pudeur était.

— Alors demande-moi de te goûter.

— s'il te plait...

— S'il te plait quoi ?

— Goûte-moi.

— Belle si belle et obéissante. Une bonne fille comme toi, comment pourrais-je ne pas la satisfaire, murmura-t-il en soufflant contre la fente de mon sexe avant d'aspirer le bouton gonflé qui s'y cacher, de suçoter et de lécher, d'avaler chaque nouvelle coulée de plaisirs qu'il provoquait.

J'étais tellement excitée que mon parfum intime semblait envahir l'air qui nous entourait. Embaumer comme de l'encens cette salle faite, pour être. Mes cuisses tremblaient et alors que j'essayais d'étouffer les sons incontrôlables que je faisais, je me demandais jusqu'où cela pouvait bien aller.

— Bien plus loin que tu ne peux l'imaginer, dit-il en me faisant réaliser que j'avais certainement pensé à haute voix. L'aptitude à s'abandonner se travaille mon chaton et crois-moi tu es bien loin d'être aussi abandonnée qu'il ne le faudrait, mais nous allons y remédier. Plus ton corps désirera, plus ton esprit oubliera toutes les raisons pour lesquelles tu te refuses d'être. Toutes les barrières que tu veux que je perce, murmura-t-il tout contre mon sexe, avant de se redresser et d'attraper un des jeux de cordes qui trainaient dans la pièce.

Je savais qu'elles m'étaient destinées, que si je ne prononçais pas mon mot de sécurité elles se refermeraient autour de mes poignets, me rendant ainsi complètement à sa merci, mais n'était-ce pas ce que je voulais ? Sentir ce que cela faisait de ne rien pouvoir retenir ou contrôler ? De tout accepter sans rien garder enfermer, par honte ou par gêne de l'aspect qu'on donnait et par peur qu'au réveil la souffrance soit pire que le plaisir. Il y avait certainement mille bonnes raisons de ne pas sauter dans le vide, mais quand Seth referma sans un mot les cordes autour de mes poignets, avant de les lier à l'anneau suspendu au plafond, je les oubliais et me contentais de les sentir caresser la peau de mes poignets. D'être étrangement à la place qu'il fallait, celle qui me liait à ce que je désirais.

— Parfait mon coeur, maintenant nous pouvons passer aux choses sérieuses, dit alors Seth en me ramenant à l'instant présent, pendant que je m'agitais légèrement, déconcertée par ce qu'il sous-entendait.

Les choses sérieuses ? Que voulait-il dire par là ? Tout cela ne l'était-il donc pas déjà ?  

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