Le Sang de Shana (cinquième partie)

Docteur Jones riait. Docteur Jones était gentil comme avant. Il ne partait plus dans le désert, il ne faisait plus son visage mauvais et ses yeux loin. Il parlait. Il voyait Shana. Je n'étais plus le vent mais une femme. Je riais beaucoup. J'étais contente. Docteur Jones était là avec moi.

Le matin, il se levait avec le soleil, pour parler. Il disait des choses gentilles. Il mettait son corps sur une pierre, et il voyait le désert et faisait le dessin du désert. Pendant son dessin, il parlait. Je disais des choses faciles, où j'avais vu le soleil petite et qui étaient les hommes du village, et qui étaient les hommes forts avec les lances. Je disais ça, et des choses avant avec mon mari. Ça venait facile. Des jours, docteur Jones tournait la tête et me voyait avec des yeux drôles, des yeux gentils avec beaucoup de rire. Parce que Shana et docteur Jones disaient beaucoup des choses qui font le rire sur la bouche. Il disait des choses pas importantes, mais c'était des bons mots pour le cœur. J'étais contente. En vrai très contente.

Quand il allait dormir, il était tard, la nuit était noire et le vent était froid. Il voyait Shana avec des yeux gentils quand il allait, et je trouvais avec le rire que ce n'était pas bien que docteur Jones voit comme ça. Je ne savais pas quoi je devais penser de son visage. Je trouvais que docteur Jones était très gentil avec moi.

La nuit, je ne pleurais plus, mais je ne dormais pas bien. Je pensais beaucoup, j'avais beaucoup de rêves. Je voyais docteur Jones dans ma tête, et dans mes rêves je voulais dire des choses importantes. Des choses gentilles et tristes. Des nuits, je trouvais des mots blancs pour dire ça. Mais le jour, je n'étais pas forte. Je pensais aussi que j'étais une femme pas intelligente et que docteur Jones il ne saura pas pourquoi je dis ça. J'avais peur quand je pensais à ces choses. Docteur Jones riait beaucoup, et les mots de ma tête n'étaient pas des choses faciles qui font rire. C'était des choses importantes. Je ne savais pas comment font les femmes du village, mais je pensais que c'était plus difficile parce que docteur Jones était botaniste. Moi, je ne savais pas comment on dit pour les botanistes, et aussi pour les blancs, parce que les blancs font jamais les choses comme nous.

Des nuits, je voulais voir docteur Jones quand il dormait, mais j'avais peur qu'il me voit aussi, alors je pensais juste. D'autres nuits, je faisais un peu du bruit pour que docteur Jones sait que je ne dormais pas. Mais il venait jamais. C'était drôle, parce que j'étais aussi contente et aussi triste. Je disais non à d'autres choses que j'avais dans ma tête parce que je trouvais que ces choses ne viendront pas, mais des nuits ces choses venaient dans mes rêves et je pouvais rien faire. Les matins quand je levais tard, docteur Jones était comme toujours avec le rire sur le visage, et je pensais qu'il savait, alors je partais faire des choses toute seule parce que je ne voulais pas qu'il voit. Et quand j'allais dans le village, j'avais aussi le visage vers le sable pour ne pas que les gens voient les choses quoi j'avais dans mon visage. C'est vrai que je ne trouvais pas toujours que c'était facile et drôle, mais j'étais contente dans mon cœur.

Mais aussi, il y avait une chose qui n'allait pas et que je trouvais mauvaise dans moi. Je trouvais que docteur Jones il ne pouvait plus faire botaniste, et c'était par moi, parce que le chef avait dit ne dis pas pour le grand arbre. Je trouvais que je n'étais pas gentille parce que je ne disais pas toutes les choses, et aussi, comme je ne disais pas, je trouvais que c'était normal que je ne savais pas dire les choses importantes à docteur Jones et que lui, il ne dit pas à moi les choses importantes qu'il avait peut-être dans sa tête. Je n'étais pas confortable avec lui. Son rire était gentil, et ses mots et ses manières avec moi. Des jours, je trouvais qu'il voulait dire la chose, mais il ne disait plus rien, et c'était difficile quand on ne disait plus rien. Je pensais que c'était parce que je ne disais pas où est l'eau et que j'avais cette manière de fermer ma bouche quand je pensais au grand arbre. Je pensais trop au grand arbre. Alors docteur Jones et moi, assis à côté, voyaient le désert et disaient rien. Dans ma tête, j'avais beaucoup de choses et dans mon cœur je sentais la tempête qui ne pouvait pas sortir. Il y avait une Shana qui était triste, et une autre Shana qui voulait rien dire.

Un jour, docteur Jones était un peu triste, et il a dit, comme ça, sans voir Shana dans les yeux je vais partir bientôt. Je n'étais pas sûre qu'il a dit ça, je ne croyais pas qu'il a dit ça, c'était méchant et dur et le méchant docteur Jones était parti, mais il a dit encore il faudra que je pars. J'avais peur, je ne voulais pas, j'avais trop de rêves avec lui, alors j'ai dit pourquoi. Pourquoi vous voulez aller dans le pays avec les hommes qui ne voient pas les autres hommes et qui sont méchants. Pourquoi. Moi je suis gentille avec vous. Mais j'ai dit tout ça pas trop vite, pour que docteur Jones ne voit pas que j'étais triste et que j'avais peur. Je ne voulais pas qu'il sait qu'il était important pour moi. Après, il a rien dit pendant longtemps, mais moi je voulais savoir, et j'ai dit vous êtes bien dans le village. C'est peut-être mieux le désert que votre pays. J'avais le cœur comme une vraie tempête, mais je riais un peu. Je voulais savoir, et aussi je ne voulais pas qu'il sait. Mais j'ai rien su. Il ne bougeait pas. Je sentais que je pouvais venir près de lui, mais juste là, il fallait qu'il a dit des mots qui faisaient peur. Alors il a rien dit, mais j'avais toute cette peur dans mon ventre, et il a parlé d'autre chose. Nos rires n'étaient pas vrais. Quand la nuit est venue, très tôt tous les deux ont dit je vais dormir, mais je crois qu'il a pas dormi lui aussi.

Cette nuit, j'ai pensé beaucoup quoi je devais faire pour que docteur Jones ne part pas, mais c'était difficile, et je pleurais beaucoup sans le bruit. Je pensais que tout serait difficile sans docteur Jones pour rire, et que je mourrai si il partira dans son pays. Je voulais savoir pourquoi il a dit je vais partir bientôt. Je croyais qu'il a dit ça pour que je dis quoi je sentais dans mon cœur, ou pour que mon visage lui dit sans ma bouche, mais j'ai juste montré que je n'étais pas contente, alors il ne pouvait pas savoir. Mais aussi, ses rires n'étaient pas vrais après. C'est pour ça que je savais qu'il voulait partir en vrai et que ça le faisait triste dans son cœur. Alors j'ai pensé c'est parce qu'il ne peut plus faire botaniste, parce que je savais que c'était important pour lui. Je savais qu'il savait toutes les herbes du désert, et qu'il ne faisait plus que les dessins du désert et du ciel et que ça pouvait le faire triste qu'il n'a plus rien à savoir. Je pensais que c'était pour ça que docteur Jones voulait partir, parce qu'il ne savait plus quoi faire et n'avait plus d'herbes nouvelles. Alors je pensais que si je ne disais pas pour le grand arbre il partira. Mais je ne devais pas dire, le chef avait dit ne dis pas, et j'étais une femme du village qui devait faire quoi le chef disait. J'étais dans la tempête, et je pouvais rien faire. J'étais triste dans mon cœur ou triste dans ma tête. Toujours les mots étaient difficiles et faisaient ma vie triste. Je pleurais et pleurais encore, et je ne voyais pas quoi je pouvais faire.

Alors, comme le soleil dans la tempête, j'ai su quoi, et j'ai su que je pourrai tout dire, pour le grand arbre et pour quoi je sentais pour docteur Jones. J'étais contente, et je pouvais dormir un peu.

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