𝟏𝟗




Le ciel jouait pour nous un spectacle inouï, des harmonies de lumières, des éblouissements. La nuit s'éclairait de mille étincelles et de myriade de scintillement.

Dans la nuit noire, nous observions le ciel rutile d'étoiles que les nuages avaient découvert. Le scintillement des astres, ces magnifiques éclats de lumière, surgissait de l'obscurité et la nuit nous invitait à leur magnifique contemplation en nous saisissant dans ses tourbillons.

Nous étions posés là, Cameron et moi, sur son toit, devant ce spectacle qui me laissait dans un état de pleine admiration. C'était magnifique.

Après avoir escaladé le velux de Cameron, nous nous étions calés sur son toit, côte à côte, devant cet incroyable spectacle qui m'avait laissée sans mot. Pendant un instant, je me sentais reposée et apaisée malgré l'air humide qu'avait laissé l'averse. L'ambiance était agréable et douce. Cameron arrivait à me faire oublier le reste du monde pendant un certain temps.

— C'est magnifique.

Je détournai mon regard de la nuit étoilée, afin de le poser sur le beau garçon allongé à mes côtés. Il contemplait les étoiles de ses beaux yeux turquoise, la tête posée sur son bras. Il esquissait un sourire, sûrement fier du spectacle.

— D'où t'est venue l'idée de m'emmener ici ? lui demandai-je curieuse

Il détourna à son tour le regard de mon côté.

— J'ai jugé que tu en avais besoin.

Il se redressa afin de s'asseoir, tout en continuant de contempler le ciel. Il s'appuyait sur ses bras nus, malgré l'humidité du temps. Il prit une grande inspiration.

— C'est ici que je me réfugie, dans les moments où j'ai besoin de me retrouver un peu seul. Ce n'est pas toujours facile ici, contrairement à ce que l'on peut croire. (Il sembla hésiter.) Enfin bref, j'adore l'idée de me retrouver ici, face à l'infinité d'univers qui nous entoure, une infinité de vies, peut-être ? C'est la seule question que je me pose dans ces moments-là. Ça me permet d'oublier le reste, et c'est sûrement ce dont tu avais besoin.

La bienveillance de Cameron était de plus en plus surprenante. Je ne savais pas pourquoi il était si gentil avec moi, mais en tout cas, ça me faisait énormément de bien.

Il me faisait maintenant face.

— Ça fait un moment que je t'observe... Euh, ne va pas me prendre pour un fou. C'est juste que... Tu es si différente. Tu...

— Ne te cours pas après ? continuai-je.

— Non, je... Oui, avoua-t-il.

Ses pommettes rosèrent. Il apporta sa main derrière sa nuque, d'un geste étrangement timide.

— La plupart des filles que je côtoie n'en ont qu'après mon argent. Enfin, tu les entendrais se vanter devant leur copine pour un simple « eyes-contact ». Je ne dis pas que ça me déplaît. Je reste un garçon. Qui aime beaucoup les filles d'ailleurs... Mais, je ne sais pas. Je me sens différent avec toi, et depuis cette heure de colle j'aime bien l'idée de passer du temps à tes côtés.

Je souriais béatement devant les mots de Cameron. Certes, il pouvait être un beau parleur, mais il avait l'air sincère.

— Tu n'avais pas l'air bien ces derniers temps. Enfin, ça paraît logique aux dernières nouvelles et je vois bien que tout ça t'affecte. La mort d'Eva, puis maintenant Valérie qui disparaît... C'est pour ça que j'ai jugé que tu avais besoin de ça. J'aurais aimé qu'on fasse la même chose pour moi dans des moments pareils.

Je me redressai pour lui faire face, les pommettes à mon tour rosées.

— Merci, Cameron.

Il est vrai que c'était ce dont j'avais besoin. Mais à l'évocation des derniers événements, je repensai à ce qui m'attendait, et mon cœur s'emballa, ainsi que ma respiration. Je respirai de plus en plus fort, ce qui alarma Cameron.

— Emy ? Ça va ?

Je ne lui répondis pas. Je regardais le vide. Contenant mes larmes, je ne voulais pas pleurer de nouveau devant lui, même s'il voyait parfaitement l'état dans lequel j'étais. C'était beaucoup trop dur à supporter, de devoir accepter ce que j'allais réellement devenir si je ne voulais pas mourir.

Non, je n'allais pas mourir. Pour la simple et bonne raison que Liam ne laissera jamais cela se produire. Il tenait beaucoup trop à sa vie, à la sienne et seulement la sienne.

Le simple fait de penser à Liam me crispa. Tout ça, c'était à cause de lui. Il était un être abominable et j'étais vouée à finir ma vie auprès de lui. Ma vie dépendait de la sienne. Ma vie avait été complètement bouleversée depuis cet horrible soir et je ne vivrais désormais plus de la même manière.

J'étais perdue, je ne savais pas quoi faire. Mourir, ou bien vivre éternellement, pour le bien de mon entourage, en tant que vampire, dont la vie dépendait d'un monstre. En réalité, je n'avais pas le choix.

Ce n'est pas possible, pitié faites que tout ça ne soit qu'un mauvais rêve.

Mon pouls ne cessa d'accélérer, ainsi que ma respiration. Je redoutais une crise d'angoisse. Mais c'est ce qu'il était en train d'arriver.

Je fus prise de bouffée de chaleur. Ma vision était de moins en moins claire. Puis je sentis de grands bras puissants s'emparer de moi. Ma tête reposait à présent sur une grande carrure. J'écarquillai mes grands yeux ambrés, à présent gênée par l'action de Cameron, je me sentis rougir.

— Respire, me dit-il doucement.

C'est ce que je fis, mon pouls ralentit et de légers chatouillements venaient envahir mon estomac, une sensation assez agréable. Je me sentais bien et en sécurité. Je sentis la main de Cameron venir légèrement caresser ma chevelure humide par la pluie. Pendant un instant, toutes les émotions indésirables disparaissaient, comme si plus rien de tout cela n'avait d'importance.

Cameron recula d'un geste délicat, afin de pouvoir me regarder en face. Mon regard se noyait dans le sien. L'obscurité ne laissait pas bien ressortir la magnifique couleur de ses yeux que je commençais à bien connaître. Je scrutais les traits de son visage avec insistance, pour pouvoir admirer ses lèvres charnues, ainsi que ses pommettes dont la couleur rosée affectait également son nez légèrement retroussé et dont quelques taches de rousseurs recouvraient.

Son visage n'était à présent plus qu'à quelques centimètres du mien, son regard était toujours plongé dans le mien, et ses yeux ne cessaient de faire des va-et-vient entre les miens. Un délicieux frisson vint me parcourir la colonne vertébrale quand je sentis sa main venir délicatement s'emparer de ma nuque. Son regard était à présent rivé sur mes lèvres, c'est alors que le mien vint se déposer sur les siennes. Malgré le manque de luminosité, je pouvais parfaitement distinguer leur couleur rosée ainsi que la douce texture qu'elles devaient avoir.

À ce moment-là, je n'avais qu'une seule idée en tête, celle de l'embrasser. Mais je ne fis pas le premier pas, bien trop occupée à imaginer ce que je ressentirais si nos lèvres se touchaient.

Son souffle chaud qui venait m'effleurer me laissait deviner que les nôtres étaient beaucoup plus proches qu'il n'y a quelques secondes. Je sentais l'appuie de sa main sur ma nuque venir rapprocher mon visage du sien.

Je pensais au fait que dans quelques secondes nos lèvres allaient s'entremêler, jusqu'à ce qu'une violente averse vînt nous gifler en pleine figure et c'est par réflexe que nous nous écartâmes. Foutue pluie !

En seulement une demi-seconde, nous nous retrouvions trempés. La pluie venait de nouveau agresser mes cheveux, ainsi que ceux de Cameron dont les mèches laissaient quelques gouttes dégouliner sur son visage.

C'est lorsque nos regards se croisèrent que nous éclations de rire. Même s'ils sonnaient nerveux, nous ne nous arrêtions pas, amusés par l'événement qui venait de se produire.

Nous rentrâmes dans sa chambre, trempées jusqu'aux os, en passant de nouveau par le velux. Nous rîmes de nouveau après s'être rendu compte de l'état piteux dans lequel nous étions.

La porte de la chambre de Cameron s'ouvrit brusquement avant de laisser place à une petite voix fatiguée qui ne me paraissait que trop familière. C'est Kate qui fit son entrée.

— Cam, tu as pensé à...

Elle s'arrêta net lorsque son regard croisa le mien, juste avant de descendre au niveau du pull trempé de Cameron, que je portais. Elle, était vêtue d'un large sweat rose qui ne laissait pas paraître ses mains. Son teint était inhabituellement pâle et de légers cernes venaient souligner son regard turquoise qui ne laissait que paraître sa fatigue. Le silence régnait. Jusqu'à son intervention, qui me surprit.

— Salut, Emy.

Pourquoi est-ce qu'elle ne m'arrache pas la tête ?!

En temps normal, elle aurait pété une durite, mais son apparence laissait bien deviner qu'elle n'avait pas la tête à ça. Elle lança un regard agacé à Cameron avant de refermer la porte derrière elle. Nous l'entendîmes parcourir le couloir d'un pas bruyant, sûrement signe de son mécontentement.

Cameron me regarda, penaud.

— Bon, je te ramène ?

-

Nous avions passé le pas de la porte de la maison afin de pouvoir rejoindre la voiture de Cameron qui, à notre grande surprise, n'était plus là.

— Mais ? s'étonna-t-il

La pluie continuait de tomber sur les trottoirs de l'entrée, elle tambourinait et venait violemment fertiliser le sol. Difficile à percevoir malgré l'obscurité de la nuit, nous l'observions, en sachant que nous allions devoir nous la taper. Super

— C'est papa qui l'a prise, annonça une petite voix.

C'était Kate qui venait d'intervenir à notre gauche. Sa voix se faisait maintenant plus grave. Elle avait les bras croisés, mais l'une de ses mains tenait une cigarette pratiquement consumée qu'elle porta à ses lèvres, sans oser nous adresser un regard.

— Génial... Je vais nous chercher un parapluie. Reste là, j'arrive.

Cameron était retourné chez lui, pendant que je restais sur le pas de sa porte aux côtés de ma "super copine"

Le visage de Kate ne laissait paraître aucune émotion. Elle regardait le vide, tout en continuant de consumer sa cigarette. Son regard, lui-même, était épuisé. Je n'avais jamais vu Kate dans cet état, elle était dépitée, avide de toute émotion. J'imaginais à quel point cela pouvait être difficile pour elle, d'avoir à supporter autant de perte, en si peu de temps. Cela me fit un pincement au cœur. Kate avait beau être une fille que je n'appréciais pas. Elle ne méritait pas de subir cela. Personne ne le méritait. Je savais exactement ce qu'elle ressentait, et je ne souhaitais ça à personne.

Je regardai à mon tour le vide, perdue dans mes pensées, mais c'est Kate qui vint m'en ôter.

— Ne t'emballe pas, Emy. Tu n'es qu'une de ses nombreuses conquêtes.

À ces mots, toute compassion s'évanouit. Je voulus protester, mais c'est l'arrivée de Cameron qui m'en empêcha. Pimbêche.

— Aller ! On y va ?

Je me tournai de son côté, encore une fois gênée de son initiative.

— Tu sais, tu n'es pas obligé de me ramener. Je peux me débrouiller seule...

— Quoi ? Ça ne va pas ? Si tu crois que je vais te laisser rentrer seule à minuit avec tout ce qu'il se passe en ce moment.

Kate passa violemment entre nous pour rentrer chez elle, tout en soupirant bruyamment. Sûrement signe que la situation l'embarrassait.

Cameron leva les yeux au ciel puis me prit la main afin de me guider vers la sortie.

-

Nous marchions côte à côte, sur les vastes trottoirs du riche quartier du West-End environné de diverses maisons toutes aussi grandes les unes que les autres. La pluie clapotait sur le parapluie que Cameron tenait au-dessus de nos têtes. Il n'y avait aucun bruit, seulement les gouttes d'eau au contact du sol. Par curiosité, je décidai de couper le silence.

— Je trouve ça bizarre que Kate n'ait pas essayé de m'arracher les cheveux tout à l'heure.

Cameron me jeta un coup d'œil, amusé par ma remarque.

— Sincèrement, je pense que c'est le dernier de ses soucis en ce moment.

Je fronçai les sourcils.

— Tu sais, je pense qu'elle aurait besoin de ta compagnie aussi. C'est la première affectée par ces histoires, beaucoup plus que moi.

Le sourire de Cameron s'évanouit, afin de laisser place à une expression plus sérieuse sur son visage. C'était lui qui fronçait les sourcils maintenant.

— Tu insinues que je ne joue pas bien mon rôle de grand frère ?

Il dit ça d'une voix grave, qui me surprit. Ma remarque n'avait pas l'air de lui plaire, il devait sûrement prendre ce rôle très à cœur. Son visage se détendit.

— Tu sais, Kate, c'est une vraie tête de mule. Elle est persuadée d'être assez forte pour pouvoir surmonter cette épreuve toute seule. On a beau essayer de lui tendre la main, tout ce qu'elle sait faire, c'est nous rejeter. On ne peut pas lui en vouloir de ne pas accepter notre aide. Mais au bout d'un moment, on ne cherche pas plus loin. Quand elle se rendra compte qu'elle aura vraiment besoin de sa famille, on sera là.

Avant ce soir, je ne connaissais pas Cameron si sérieux. Cette facette de lui me surprenait beaucoup et me plaisait tout autant.

Nous continuions de marcher sous la pluie où l'ambiance m'était agréable. La pluie, si on l'écoutait bien, jouait une mélodie tout autour de nous, une mélodie assez douce. Nous avancions dans le silence qu'aucun de nous n'osait briser, un silence apaisant qui fut bientôt gâché par cette flaque d'eau que mon manque d'habileté m'avait empêché d'esquiver. Je me retrouvais alors les pieds dans l'eau contrairement à Cameron qui avait été assez agile pour passer au-dessus.

— Chiotte ! râlai-je.

Cameron me prit par le bras et me tira vers lui afin de me sortir de cette flaque d'eau, car comme une incapable, j'y étais restée cloîtrée sans rien faire.

— Attention, avec ta petite taille, tu risques de te noyer, me taquina-t-il un sourire aux lèvres tout en me rapprochant de lui.

— Eh ! ripostai-je en lui donnant un coup sur le pectoral. Tu n'es pas si grand que ça !

Il fronça les sourcils et me poussa hors du parapluie afin que je me retrouve sous la pluie.

— Attention à ce que tu dis, Evans ! C'est moi qui gère le parapluie !

Je me retrouvais exposée sous l'averse qui venait de nouveau tremper mes cheveux. Je me jetai alors sur lui en tentant de lui arracher le parapluie des mains.

— Abruti ! Je vais tomber malade à cause de tes conneries !

Il leva le bras du plus haut qu'il le pouvait afin que je ne parvienne pas à l'attraper tandis que je sautais comme une idiote pour tenter de le récupérer.

— Je t'ai dit que tu étais trop petite !

Il me pinça la hanche, me poussant à reculer puis il s'écarta de moi, referma le parapluie et me pointa avec en guise d'épée.

— Prends garde, Evans. J'ai fait quatre ans d'escrime !

Je me mis à rire bruyamment, la situation était totalement ridicule. Mais je devais avouer que je trouvais ça amusant de me chamailler sous la pluie avec lui.

Je saisis le parapluie dans ma main afin de le tirer vers moi, mais c'est en le lâchant que je basculai en arrière, menaçant de glisser sur le sol mouillé de la rue dans laquelle nous nous trouvions. Mais Cameron me rattrapa rapidement.

Je me trouvais alors face à lui, nos corps n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et il avait une main posée sur le bas de mon dos. Un sourire figé sur les lèvres, il me regardait de manière amusée.

— Tu n'es pas très habile pour une aventurière...

Sa voix était de nouveau flatteuse. Je lui adressai un sourire amusé, tout en regardant ses lèvres que la pluie avait trempées.

— Où on en était déjà ? demandai-je aguicheuses, le regard toujours rivé sur ses lèvres charnues.

Il esquissa un sourire puis, de nouveau, un frisson me parcourut quand je sentis sa main remonter le long de ma colonne vertébrale, tout en caressant mon dos délicatement. Il laissa tomber le parapluie de son autre main qu'il posa sur ma taille tout en me rapprochant de son corps de façon à ce que nous puissions nous toucher. Il continuait de remonter sa main le long de mon dos jusqu'à arriver au niveau de ma nuque dont il s'empara. La pluie continuait de tomber et de mouiller nos vêtements. Nous étions trempés jusqu'aux os, mais je n'y prêtais plus aucune attention. Je n'attendais qu'une seule chose, le contact de ses lèvres contre les miennes. Je voulais l'embrasser sans m'arrêter, je le désirais malgré la pluie abondante qui nous arrosait.

C'est ce qu'il se passa. En une fraction de seconde, plus aucun espace n'existait entre nos visages. Ses lèvres frémissantes se pressèrent contre les miennes afin de leur offrir leurs plus belles caresses. L'humidité de ses lèvres les rafraîchissait agréablement à mesure que nos bouches s'enlaçaient. Nous nous embrassions tendrement et de sa main sur ma taille il me serra contre lui, sans cesser de m'embrasser. C'est à partir de là que sa langue se fraya un chemin jusque dans ma bouche. Sa langue chaude qui dansait dans la commissure de mes lèvres laissait derrière elle un goût sucré que je pouvais parfaitement assimiler à un parfum de clémentine, je frissonnai de nouveau et plaçai mes bras autour de son cou.

Je l'embrassai délicatement sous cette averse jusqu'à ce qu'une étrange sensation vienne me submerger, ayant l'impression que nous n'étions plus seuls. Je sentais une présence familière, ce qui me perturba. Nous nous rendions compte que nous n'étions plus seuls lorsqu'un bruit derrière nous se fit entendre, nous appelant à nous arrêter. Je pouvais donc, en me retournant, distinguer la silhouette d'un garçon assez grand, il portait une veste à capuche noire qu'il avait relevée sur sa tête. Il avait une main dans sa poche et une autre qui tenait un sac en plastique noir. Il se tenait devant des poubelles qu'il ouvrit avant d'y balancer son sac. Et tout ça, sans nous quitter une seule seconde de ses yeux de jade.

Je l'ai.

Je ne le quittais pas une seule seconde des yeux, ce qu'il ne fit pas non plus, le regard neutre et avide d'émotion. Il me fixa un instant, tandis que mes bras étaient toujours enlacés autour du cou de Cameron. Puis il se retourna dans une autre direction que je ne manquais pas de suivre du regard. Il marcha jusqu'à une grande et sombre maison que je ne pouvais que mal distinguer à cause de l'obscurité et du peu de lumière que laissaient paraître les lampadaires du quartier. Mais en tout cas, je le vis passer le pas de sa porte pour rentrer chez lui.

Je te tiens, Liam.

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