Chapitre 5 : L'importance de l'amitié

Quelques heures plus tôt, deux heures après qu'Aurore ait quitter la grande salle...

« Où est-elle passée ? demanda Caïus à un soldat.

- Excusez-moi mon seigneur mais pourriez-vous être plus précis, je ne comprends point.

- Aurore ! L'humaine ! Où est-elle ?! Cria Caïus.

- Oh, elle a passée la soirée avec votre fils, je n'en sais pas plus, veuillez m'excuser.

- Comment ose-t-il dérober la proie de son roi ? Je te remercie, tu peux disposer. »

Le soldat inclina la tête en signe de respect et rejoignit ses compagnons de gardes. Le roi partit à la recherche de son fils et le palais vibra sous ses hurlements « Aaron ! ». Les courtisans avaient l'habitude d'être témoins de ses crises et ne dirent mot. Lejeune prince se présenta humblement à son père à l'entente de son nom.

« Oui père ?

- Ne m'appelle plus ainsi, je te déshonore.

- Pardonnez-moi mais je ne comprends pas pourquoi.

- L'humaine, où est-elle, qu'as-tu fait d'elle et avec elle ?

- Rien, ne vous en faite pas, je sais pertinemment qu'elle vous appartient, nous avons seulement dansé et parlé un peu. Toutefois, elle n'était pas très attentive, elle me semblait perdue dans ses pensées et ne m'écoutait point.

- As-tu essayé de lire dans ses pensées ?

- Evidemment mais elle ne m'a pas laissé entré, je me suis retrouvé face à un mur, je n'avais jamais vu d'humain étant capable de le faire, même les vampires ont du mal a placé un verrou sur leur cerveau.

- Elle n'est pas humaine, enfin plus pour longtemps.

- Que voulez-vous dire par-là ? Pensez-vous qu'elle soit celle que nous attendions ?

- Ceci ne te concerne pas. Donc tu es resté avec elle toute la soirée ?

- Pas tout à fait, je l'ai laissé durant une dizaine de minutes, le temps de deux danses pour rejoindre Minerva.

- Ta sœur... Vous me semblez bien proches tous les deux.

- Ne vous fiez pas aux apparences père, elle est ma sœur et je ne compte pas déshonorer ma famille par amour. Je l'aime énormément mais pas ainsi, je l'aime comme ma sœur, une amie même mais cela s'arrête là.

- Bien. Et qu'a-t-elle fait pendant ce temps ?

- Il me semble qu'elle a dansé.

- Seule ?

- Non, elle était accompagnée de l'un de vos sujets, il portait un masque d'ébène et une rose à la boutonnière.

- D'accord et après cela ?

- Nous avons discuté mais comme je vous l'ai dit plus tôt, j'ai parlé seul. Puis elle s'est retirée dans ses appartements, elle m'a confié être très fatiguée et qu'elle se sentait faible. Les humains ont du mal à tenir les voyages transdimensionnels. Ce doit-être un effet secondaire.

- Oui c'est sans doute cela, répondit le roi pensivement avant de prendre congé. »

Puis il appela la garde royale. Il leur expliqua la situation et ordonna que l'on cherche l'humaine à commencer par sa chambre.

« Si vous devez retourner le palais pour la trouver, faites-le ! Retrouvez-là ! Je veux également que l'on cherche qui est l'homme qui a dansé avec elle, vous deux occupez-vous en. »

Lucio

Sous les ordres du roi, Lucio se dirigea vers la suite Printemps qui hébergeait la jeune fille. Arrivé devant la porte, il entendit des voix, il y en avait deux. Il reconnut celle d'Aurore, la seconde était masculine. En vue des propos que les deux jeunes gens échangeaient, il n'eut aucun doute sur l'identité de l'homme. Deux choix s'offraient alors à lui, si l'on puit dire qu'il s'agissait de présent, retourner dans la grande salle et les dire au roi que sa protégée était seule avec un vampire qui plus est son copain et sur le point de transcrire la grande loi ou bien ne rien dire, garder cette scène pour lui. La première proposition lui garantirait une place d'honneur auprès de son souverain mais en faisant cela il trahirait ses seuls amis et les condamnerait au malheur tandis que s'il choisit la seconde, il coure le risque d'être tué de la façon la plus horrible qui soit car c'est traitement seulement réservé aux traitres, je vous laisse imaginer cet horrible châtiment, mais il assurerait le bonheur de son amie. La décision ne fut pas si difficile, il suivit son cœur et lorsqu'il revint dans la grande salle, il conta avoir trouvé la jeune fille endormie sur son lit.

Aurore et Lucas

Deux heures plus tard, Aurore était allongée sur le ventre, sa tête et le haut de son buste reposaient sur le torse nu de Lucas. Ce dernier la caressait, sa tête nichée dans la chevelure de sa bien-aimée. Comme le vampire, la jeune femme n'avait pas fermé l'œil, elle souhaitait profiter au maximum de cet instant ensemble. A ce moment, c'était comme si une bulle protectrice s'était formée autour des deux jeune gens, ne laissant personne d'autre entrer. Ils étaient dans un autre monde, leur monde, un monde d'amour et de bonheur. La luminosité était faible mais chaleureuse, et intime, elle provenait de quelques cierges et bougies disposés par ci par là dans la pièce.

« Lucas, interpela l'humaine.

- Oui mon cœur ?

- Tu étais sincère tout à l'heure lorsque tu m'as dit que tu me trouvais belle ?

- Bien sûr. Pourquoi ne le serais-je pas ?

- Pour me faire plaisir certainement.

- Arrête donc de douter de toi-même ma chérie tu es magnifique.

- Je ne trouve pas moi.

- Dans ce cas je t'en prie, explique-moi ce que tu n'aimes pas et je suis sûr de pouvoir contredire tous tes arguments.

- D'accord alors premièrement même si c'est dur pour moi de l'avouer, je... je me trouve grosse. Regarde mon ventre, on dirait un ballon et mes cuisses sont atrocement flasques.

- Ah les femmes... C'est toujours la même chose... Tu trouves ton ventre énorme ? Mais regarde-toi bien dans une glace Aurore, et debout s'il-te-plait, c'est normal de voir des bourrelés lorsque l'on est assis. Il est très bien ton ventre et franchement, les filles qui ont des corps tellement secs qu'on voit leur cage thoracique, ce n'est pas beau. Quant à tes cuisses, elles ne sont absolument pas flasques comme tu le penses et sont tout à fait proportionnelle au reste de ton corps.

- Si tu le dis, je ne suis toujours pas convaincue mais soit. Secondement je ne supporte pas mais alors pas du tout mon postérieur...

- Minute papillon comme disait ma mère, je t'interdis de dire quoi que ce soit à ce sujet sinon cela risque de finir mal parce que moi je les adore tes fesses, répondit-il en accentuant le « o ».

- Ok... Et mon visage alors ? Il est couvert de boutons et mes joues semblent être celles d'un hamster.

- Mais elles sont trop mimis tes joues ! Et puis si vraiment cela te dérange, dans quelques années à peine elles auront disparues ainsi que tes boutons. D'ailleurs je te ferais remarquer que tu n'en as plus aucun.

- Lucas, mon cœur d'amour, je porte du fond de teint, dit-elle en soufflant d'exaspération.

- Je sais qu'en ce moment même tu me prends pour un idiot mais si ma mémoire est bonne et elle l'est toujours, tu t'es démaquillée avant que j'arrive une fois que tu en as eu marre de m'attendre. Je ne peux peut-être pas lire dans tes pensées ou t'influencer mais je te connais chérie.

- Ah oui ? Je ne m'en souvenais pas. De toutes façons ils reviendront au moment de mes règles, c'est souvent comme ça.

- Autre chose ?

- Oui, une dernière...

- Juste, la coupa Lucas, si tu me parles de tes seins, sache que ma réponse sera la même que pour tes fesses.

- Mais ils sont minuscules et même pas ronds !

- Bon je vais utiliser la méthode Monchot je pense. Alors, petit un, ils sont très biien, à croquer, et petit deux, tu n'as pas fini de grandir ! Donc ils n'ont pas fini leur formation. C'est fini ?

- Oui j'ai fini mais je ne suis pas d'accord avec toi.

- Tu devrais.

- Mais tu es si parfait ! Et moi si... banale. Comment cela se fait-il que nous soyons ensemble, je ne te mérite pas.

- Parce que tu crois que tu vaux moins bien que l'autre p*** de Laureva que tous les mecs kiffent, qui porte trois kilos de fond de teint sur la figure, dont les cheveux sont morts à force d'être brûlés aux lisseurs et qui s'est faite refaire la poitrine à même pas dix-sept ans. Abomination ! En plus je hais cette perfection dont tu parles. JE ne changerais jamais tu te rends compte ? Je serais toujours cet adolescent de dix-neuf ans que je suis depuis plus de soixante-dix ans !

- Moi je te trouve hyper canon bébé, à tomber. Alors si tu dois l'être pour le restant de tes jours, je trouve ça plutôt cool.

- Cela signifie aucune perspective d'avenir mais je comprends ton avis, je pensais pareil au départ puis c'est devenu lassant. Parlons d'autre chose mon amour.

- Qu'est-ce que tu préfères chez moi ?

- Ce qu'il y a là, dit-il en désignant le côté gauche de son thorax.

- Ma poitrine sérieusement ?

- Non ce qu'il y a à l'intérieur. Ton cœur. Et ton esprit. Et ton âme. Tu as une personnalité incroyable, je n'en ai jamais vu de pareil, d'aussi pure et bienveillante.

- Oh... Eh bien je te remercie, j'ai pourtant bien des défauts.

- Comme tout le monde.

- C'est vrai, je ne me considère pas comme extraordinaire c'est tout. Et à l'extérieur, que préfères-tu ?

- Cette question est très difficile tu le sais ? J'aime énormément de chose chez toi, en choisir une serait un supplice.

- Bien disons trois dans ce cas.

- Alors c'est plus simple. Pour la première je dirais tes yeux, il est impossible de ne pas tomber sous leur charme, ils sont magnifiques. Et puis ils ont une espèce de caractère mystérieux, comme s'ils renfermait un grand secret, le secret de ton âme. Tu ne laisses personnes lire en toi-même pas tes amis et ça c'est étrange mais aussi très mignon car maintenant que je te connais et ce certainement mieux que quiconque, je réussis à les déchiffrer. C'est comme si j'étais privilégié, je suis le seul à pouvoir te lire. Je sais je suis assez possessif et égoïste sur les bords.

- Possessif oui, j'avais remarqué, surtout au vue de ta réaction pour ce qu'il s'est passé avec Luc... Mais je ne suis pas d'accord pour le deuxième qualificatif. Je n'aurais eu le courage et la force d'âme pour te quitter même si c'était pour ton bien.

- Vu ce qui a suivi, je ne pense pas mériter de glorification, répliqua-t-il puis trois secondes passèrent.

- Et pour les deux autres choses ?

- En deuxième position je dirais tes lèvres et je peux t'assurer qu'en te disant cela je fais un effort survampirique pour ne pas t'embrasser tellement elles m'attirent.

- Survampirique hein ? Tu as le droit de le faire tu sais, je ne t'en empêcherais pas, dit-elle en faisant un clin d'œil.

- Sans vouloir te vexer, calme tes ardeurs ma belle parce que j'aimerais d'abord finir de répondre à ta question.

- Oh oui ! Moi aussi je veux savoir !

- Donc j'allais dire que j'attribuerait bien à ta belle chevelure la médaille de bronze mais je reste malgré moi un homme avant toute chose et de ce fait ils se font immédiatement détrôné.

- Ah oui ? C'est pourtant une des partie que je préfère chez moi sachant que je n'aime que deux choses dans mon corps à savoir mes yeux et mes cheveux. Je suis curieuse de connaitre la suite du mais en te voyant ainsi, le sourire et les yeux pleins de malice et de sous-entendus, je n'ai pas trop de mal à deviner alors ne me dis pas que c'est ce que je crois.

- Je vais faire comme si je n'avais pas entendu parce qu'en fait hum si... répondit-il en se grattant honteusement la tête.

- Non...

- Je te l'ai dit, je les adoooooore, elles sont à croquer.

- Mais ne compare pas mes cheveux à mes fesses, ils gagnent directe.

- Désolé ma chéri mais pas pour un homme. Même pour un vieux de plus de soixante-dix ans.

- Je dois dire que c'est étrange de me dire qu'un vieux est en kiffe total sur mon postérieur.

- Que veux-tu, je suis un vieux pervers à vie mais tu m'aimes quand même ?

- Je n'ai pas tellement le choix en fait.

- Bah je vais bouder alors, dit-il en tournant la tête sur le côté, imitant un enfant.

- Mais oui je t'aime, lui répondit-elle en lui donnant une pichenette sur le nez.

- Tant mieux parce que moi aussi, et il l'embrassa. »

Après cela, Aurore reposa sa joue sur le corps de Lucas et soupira. Ce dernier jouait avec les mèches de ses cheveux et parcourait son corps de milles caresses, ce qui lui procurait de légers frissons. La jeune femme observa un instant son copain, ses adorables yeux émeraudes étaient remplis d'amour, ils débordaient de tendresse. D'ailleurs la totalité de son visage lui témoignait ce sentiment. Elle en fut très touchée et une larme échappa à sa retenue et coula le long de sa joue gauche que le jeune homme s'empressa d'essuyer. Elle se mordilla la lèvre face à se geste affectueux.

« Ne fais pas cela ma belle si tu ne veux pas que je te saute dessus, tu joues avec le feu là.

- Eh bien, je ne dis pas que je veux le refaire immédiatement parce que j'ai quand même besoin de sommeil mais je te donne toutefois le droit de m'embrasser et ce serait déjà pas mal.

- Ah oui tu me donnes le droit ?

- Absolument, dit-elle en souriant. »

Lucas suivit ses conseils et déposa un baiser sur les lèvres de sa belle puis il la regarda dans les yeux, demanda toujours son accord pour que sa langue pénètre dans sa bouche. Puis il l'embrassa avec toute sa passion, sa seule retenue étant de ne pas la mordre. La jeune femme s'était placés au-dessus de lui et tenait son visage entre ses mains. Son ventre grouillait de petits papillons. Elle n'avait aucun doute, quoi qu'il puisse se passer, Lucas l'aimerait et c'est avec lui qu'elle souhaite passer le restant de ses jours. Mais alors que notre héroïne s'interrogeait sur son avenir avec le vampire tout en accroissant toujours l'intensité du baiser, la porte d'entrée de la chambre s'ouvrit à la volée et les deux tourtereaux sursautèrent. C'était Cassia. Ses yeux débordaient d'inquiétude toutefois lorsqu'elle posa ces derniers sur ses amis, ils se remplirent principalement de gêne.

« Hume hum, je suis vraiment désolée de vous déranger mais je crois qu'il serait préférable de vous rhabiller en vitesse et de venir avec moi. Tout le palais est à votre recherche enfin surtout toi Aurore depuis que Lucio a déserté. Il avait dit au roi que tu étais seule dans ta chambre, je vois qu'il a menti, puis il est parti et les soldats remettent en cause son témoignage à présent.

- Je vais partir mon amour, je ne veux pas qu'ils s'en prennent à toi, dit Lucas à Aurore.

- Non ! s'exclama-t-elle. Reste, si je dois partir, viens avec moi.

- Décidez-vous ! L'heure tourne , rappela Cassia.

Sur ce, elle ferma la porte une minute le temps de les laisser s'habiller puis une fois qu'ils furent décidés, elle les conduisit jusqu'à sa suite.

« Je vais dormir par terre, proposa Lucas.

- Non c'est bon ne t'en fais pas, il y a un matelas sous le lit. Vous pouvez prendre le miens tous les deux, vous serez mieux.

- Tu es sûre que cela te convient ma belle, lui demanda Aurore.

- Oui, allez-y c'est pour me faire pardonner de vous avoir... hum..., elle ne put terminer sa phrase tellement elle devenait rouge de honte.

- De nous avoir interrompu ? Termina Lucas. Ne t'en fais pas, c'était juste un bisous.

- Un bisous passionné alors... ajouta la jeune fille. Au fait, je ne veux pas de cochonneries dans mon lit et surtout pas en ma présence. »

Aurore prit la même teinte écarlate que son amie précédemment et se hâta de se coucher dans le lit. Lucas ne la rejoignit pas immédiatement, il se dirigea d'abord vers Cassia et la prit dans ses bras.

« Merci, dit-il simplement. Merci d'avoir pris soin d'elle, de l'avoir garder en vie. Je suis tellement désolé d'être parti et de te l'avoir laissée ainsi. Merci aussi de ne pas m'en vouloir et de me laisser être avec elle, je l'aime énormément et je ne pourrais pas vivre sans elle. »

La jeune fille lui baisa la joue et sourit en signe de remerciement. Puis le vampire monta sur le lit et se coucha auprès d'Aurore qui vint se blottir dans ses bras et qui s'endormit peu de temps après. 

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