Chapitre 2 : V comme vertu, V comme volonté, V comme virescence ...


« - Aurore, ma charmante et jeune Aurore, il faut je t'avoue mon grand étonnement, je suis impressionnée que durant six minutes ton amie ait réussi à échapper à ma garde.

- Sans doute cela est dû à votre sous-estimation de mon espèce Caïus, nous possédons une force qui appartient au cœur et qui ne peut être délivrée par les fers.

- Mais je te rassure, cette force dont tu parles ou votre fardeau, enfin libre à toi de te méprendre sur sa nature, je n'en veux point.

- Alors que voulez-vous Caïus ? Pourquoi me retenir ici ? Quel est votre but au fond car je sais que vous en avez un.

- Ce que je veux ? Tant de chose... Du pouvoir, toujours plus de pouvoir, du sang, des pleurs, des cris, de la chair, des larmes, la mort, toi.

- Moi ? Quel que soit la raison de votre attachement, vous ne m'aurez jamais, je n'appartiens qu'à moi-même et mes actes, quels qu'ils soient répondent à mon âme.

- Quel beau discours pour finalement ne dire que peu de chose, tu ferais une excellente politique ma chère, si tu acceptais mon offre, tu pourrais régner à mes côtés, sur Chiroptera et sur la Terre entière.

- Pour que vous réduisiez mon peuple en esclavage ?! Il en est hors de question ! Jamais ! Je préférerais mourir. Quel qu'en soit le prix, je protégerais l'humanité car même si je suis la première à blâmer mon espèce, je sais qu'elle à ses qualités et que malgré tout elle mérite d'exister et d'être épanouie.

- C'est ce que nous verrons ma jolie...

- Maintenant je vous ordonne de relâcher mes amis.

- Et sinon quoi ? Pour quelle raison inutile devrais-je obéir aux ordres d'une humaine ?

- Vous avez raison, pour le devriez-vous ? Mais dans ce cas, une question se pose, pourquoi suis-je encore en vie ? Et pourquoi diable suis-je ici ? Il y a une bonne raison à tout cela, vous avez besoin de moi. Alors si vous ne m'obéissez pas, je n'hésiterais pas d'user de la plus grande arme que je possède. Je peux vous assurer, ô grand roi, ô puissant seigneur que vous êtes que vous ne pourrez empêcher cette lame s'enfoncer dans mon cœur et ainsi vous verrez s'effondrez votre seule chance de sauver votre royaume. Ainsi, Caïus, si vous osez vous en prendre à mes proches, à ceux que j'aime, je me tuerais, d'une quelconque manière mais je le ferais. Alors mon roi qu'avez-vous à répondre à cela ?

- Tu as du mordant, j'aime ça et tu es intelligente. Tes amis vivront, ils sont libres de faire ce qu'ils souhaitent. Toutefois je ne peux empêcher l'un de mes sujet de s'abreuver de de leur sang s'ils s'aventurent en dehors du palais, après tout, nous sommes des vampires.

- Je vous remercie, puis-je à présent retourner dans ma chambre ?

- Certainement. Néanmoins j'attends toujours ta présence au bal de ce soir et si par malheur tu me fais faux bond, je prendrais cela comme un affront et une attaque à ma personne et le garçon mourra.

- Où est-t 'il ?

- Dans une chambre. Il est libre mais étant donné que vous logez dans mon château, une règle s'applique : hommes et femmes ne peuvent se trouver dans la même chambre du palais mis à part les soldats, valets, et les couples mariés.

- Ahaha, la jeune fille éclata de rire face à cette loi absurde. Etes-vous si mauvais ? Avez-vous donc si peur que le cri d'une autre femme surpasse celui de la vôtre ?

- Quelle insolente... Comment éduque t 'on les Hommes dans ce monde ? A l'époque de mon père les bonnes manières étaient encore respectées même dans le bas monde. Comment oses-tu parler de cela avec un roi en plus ?

- Que vous êtes coincé... Je ne vois pas pourquoi je devrais prendre des pincettes pour parler avec vous, vous n'êtes rien de plus pour moi que mon bourreau. Le sexe est une chose naturelle et il me semble que vous autres vampires ne vous déranger pas pour vous servir d'humain afin d'assouvir ce besoin en plus du sang, peut-être sommes-nous meilleurs. Sa Majesté se trouve t 'elle blessée par la véracité de mes paroles ?

- Aucunement, il s'approcha dangereusement, une expression de désire fixée sur son visage, mademoiselle aurait-elle envie d'une démonstration de ma puissance ? »

Au fur et à mesure qu'il s'avance et envahit l'espace personnel de la jeune fille, cette dernière se recule. La peur commence à se lire dans ses yeux mais heureusement Lucio vint interrompre cette scène.

« - Monseigneur, me donnez-vous l'autorisation de raccompagne Mlle Vasquiez dans sa chambre, la styliste est arrivée.

- Bien emmenez-la. »

Aurore rejoint son valet de chambre à la hâte, ils marchent sans se retourner mais le roi rappelle Aurore avant qu'ils n'aient pu atteindre la porte.

« - Tu abandonnes déjà ? Ne voulais-tu pas savoir le pourquoi de cette loi ?

- Vous voulez la vérité ? Cela ne m'importe pas, qu'est-ce que cela pourrait me faire de le savoir à part de rajouter un argument pour justifier ma thèse sur votre absurdité.

- Je vais faire comme si je n'avais pas entendu ces derniers mots... J'ai instauré cette loi peu de temps avant ton arrivée pour dire vrai. La raison, la seule personne qui a le droit de toucher se trouve en face de toi, ta fleur m'est promise, réservée, destinée.

- Mais bien sûr... Et si je vous disais que je n'étais pas vierge.

- C'est impossible.

- N'en soyez pas si sûr.

- Je te le déconseille, ta virginité est ton salut, une fois perdue, tu ne me sers plus à rien.

- Jamais vous ne m'aurez, pauvre fou ! Vous êtes un monstre ignoble. »

Sur ce, elle s'éloigne au bras de Lucio et rejoins Cassia dans sa chambre. Après lui avoir fait un bref résumé de la scène qui venait de se passer, elles commencent à réfléchir au bal.

« - Tu es obligée d'y aller, demande Cassia.

- Oui malheureusement.

- Dans ce cas je vais venir avec toi.

- C'est dangereux ma belle, on va passer la soirée entourées de vampires, sérieux ça va être la honte, même si je connais la valse, ce sont des pros, cela fait quatre siècles qu'ils dansent...

- C'est la seule chose qui t'inquiète ? Moi j'aurais surtout peur de me faire mordre.

- Aucune chance, ils me mordent, je meurent, ils meurent, et s'ils vous mordent, je me tus donc ils meurent.

- Alors ils savent se contrôler.

- A part les novices, oui, même s'ils n'ont aucune envie de se retenir, ils y sont contraints.

- Ça te parait tellement normal.

- C'est ma vie Cassi.

- Ouai...

- Bon maintenant il faut que nous trouvions de quoi s'habiller histoire de ne pas faire trop cruches à côté des autres.

- Tu sais que ce sont des poupées, être parfait ne signifie pas être beau, elles n'ont aucun charme avec leur corps zéro défaut.

- Tu dis ça mais elles sont magnifique et c'est naturel en plus...

- Moi je vous trouve très mignonnes toutes les deux, intervient Lucio.

- Ah ! Merci.

- Bon bref il nous faut des robes.

- Je peux peut-être vous aider pour cela, dit la styliste, laissez-moi prendre vos mesures, vous ne serez pas déçues.

- Ok, répondirent-elles en chœur. »

Elles ont passé une petite heure à bavarder, Aurore finit d'expliquer tout ce qu'elle n'avait pas pu dire auparavant et Cassia lui conta la scène dans l'appartement de Lucas à Londres, ce qu'elle avait oublié après s'être évanouie. Après cela, la vampire revient, deux housses noirs posées sur son bras droit.

« - J'ai fini, j'espère qu'elles vous plairont. Bon alors voilà, la première est pour toi Cassia et la seconde pour Aurore, dit-elle en les distribuant.

-Merci répondirent-elles.

- On va les essayer une par une ? Ce sera plus drôle, propose Cassia.

- Ok je te laisse commencer alors, lui dit son amie.

- Allez vient avec moi jeune fille je vais t'aider à l'enfiler. »

Cassia part dans la salle de bain accompagnée de la styliste, elles reviennent quelques minutes plus tard. La lycéenne fit son entrée dans la chambre. Sa robe était splendide, faite d'une riche étoffe venant des quatre coins du globe, le tulle provenant de France, la soie d'Inde, la pierrerie et le coton d'Amérique du Sud. Ainsi se formait une robe de toute beauté de forme crinoline, sa couleur était à la hauteur du ciel à minuit lors d'un soir de pleine lune mettant en valeur ses yeux bleus. Un léger décolleté dévoilait une partie de sa poitrine encore jeune, le haut était orné d'éclats de diamant et de feuille d'or en accord avec sa chevelure, deux voiles étaient déposés sur ses seins et se rejoignaient dans l'encolure, sur un saphir entouré d'or. La jupe elle était évasée et lui donnait une allure de princesse grâce aux volants en tulle. Sous les volants, la soie bleu était parsemée de motif en feuille d'or, enfin les bretelles avaient été réalisées d'un tissu très fin et noble, en forme de triangle dont les contours étaient faits de minuscules diamants qui reflétaient l'éclat de la lumière.

« - Oh mon dieu Cassia tu es magnifique !

- C'est vrai ?

- Sublime, vraiment sublime je te promets.

- Merci.

- C'est surtout elle que tu devrais remercier, dit Aurore en désignant la styliste.

- Il n'y a pas de quoi, mon nom c'est Aglaé au fait.

- Merci Aglaé alors. »

Cassia se mit à sourire en se voyant dans le miroir, c'est vrai que cette robe la mettait en valeur, c'était un excellent travail.

« - Maintenant à toi Aurore ! »

Elle entra dans la pièce deux minutes plus tard, ses yeux brillaient, illuminés par la splendeur de son habit. Ce dernier avait pourtant été réalisé en quelques minutes mais il paraissait représenter des heures de travail. Il avait été confectionné avec tant de soin et de rigueur que l'on ne put croire en sa réalité. La couleur émeraude était éclatante, en accord avec les pupilles de la jeune fille. Les manches débutaient sous ses épaules, laissant sa gorge et le haut de son buste nu, et se prolongeaient jusqu'aux majeurs, terminant en pointe. Le corsage de la robe était fait d'un velours vert sapin très élégant et couteux ; il comportait également des raies dorées qui avaient été brodées à la mains avec du fil d'or. Sous la pointe du décolleté, ce même fil avait été utilisé pour réaliser des petits dessins et spirales très abstraits, au centre se tenait un véritable émeraude. Chacun est libre de s'imaginer sa vision sur le sens du dessin selon son imagination, voici la mienne :

Plongeons-nous dans ce labyrinthe doré recouvert d'un sol verdoyant. Une première branche apparaît alors, continue, seule, mais tout à coup, une autre venant de l'extérieur la rejoint, elles s'entremêlent, l'une dans l'autre, sans jamais vouloir se séparer. Cependant un ennemie arrive et s'en prend à elles, il les arrache l'une à l'autre. La jeune tige d'or est de nouveau seule, elle poursuit son chemin, affaiblie. Puis trois autres se placent à ses côtés de façon parallèle, comme pour la soutenir, l'une étant placée plus en retrait menant son existence librement. La première branche avait certes diminué de taille mais malgré ses forces diminuées, elle conserve son éclat. Enfin, un cœur de branchages surgit, formé de cette même première branche, courageuse, et de sa sœur volée, leur feuillage se rassemble, ne formant qu'un. Elles avaient retrouvé leur compagne, la paix, et épandaient leur amour à l'unisson. Les nœuds des branches et de multiples petites tiges naissantes valsaient entre elles. Le dessein se termine en soleil autour de la pierre, le rayonnement était tel qu'il hypnotisait les yeux, qui absorbés par la beauté de la chose, ne pouvaient se poser ailleurs jusqu'à ce qu'ils finissent par se consumer, brûlés par tant de lumière et d'esprit. La jupe était un ton plus clair que le buste, on avait usé d'un magnifique vert impérial dans la confection de la mousseline. Comme si la splendeur du vêtement en lui-même ne suffisait point, la styliste, dans son souhait de perfection et d'irréel, y avait ajouté une ultime pièce, un précieux ruban doré. Ce dernier avait été noué autour de la taille d'Aurore et se terminait dans son dos tel un papillon prenant son envol. Enfin, pour se donner plus de hauteur, elle portait sous sa longue robe des escarpins dorés incrustés de petits éclats d'émeraude.

« - Oh mon dieu ! s'exclame Cassia, tu es...

- C'est horrible c'est ça ?

- Non ! Magnifique ! Splendide ! Si Lucas étais ici... Il ne pourrait certainement pas se retenir de te sauter dessus malgré sa bonne volonté.

- Merci... mais il n'est pas là... »

L'heure du bal avançait rapidement, il ne restait plus qu'une demi-heure et les filles s'activaient encore dans la chambre dans la réalisation du maquillage et de la coiffure. C'est alors qu'on toque à la porte, Lucio, le valet de chambre fit entrer l'inconnu.

« - Bonjour, Aaron, deuxième fils du roi Caïus. S'adressant à Aurore, je suis venu vous proposer ma main pour le bal.

- Sans vous offenser mon prince je ne crois pas vous connaître assez pour vous accorder ceci, excusez-donc ma conduite, il n'y a là aucune attaque à votre personne.

- Dans ce cas il me faut vous faire mes excuses également, j'entends votre indignation mais vous m'avez mal compris. Je souhaite simplement être votre cavalier pour ce bal, il ne s'agit point ici d'un serment éternel et inaliénable.

- Oh... En effet je suis confuse, j'avais mal interprété votre phrase.

- Sans doute cela sera-t-il plus plaisant que de danser avec mon père, il est parfois si insistant et ne porte d'intérêt qu'à sa propre personne toutefois mon regard est subjectif et il relève de votre choix.

- Dans ce cas si sa propre chair l'affirme, je pense être en droit d'acquiescer.

- Bien sûr, cela restera entre vous et moi, je ne vous veux aucun mal. Alors, acceptez-vous mon humble bras ?

- Certainement, répondit-elle en le saisissant. »

Ils partent en direction de la salle, accompagnés de Cassia et de son compagnon d'un soir, le bel italien. Les portes s'ouvrirent sur notre héroïne, tous les regards se rivèrent sur les nouveaux arrivants. Le silence était roi dans la pièce, tout le monde s'était tu, seuls quelques murmures persistaient, inaudibles pour l'humaine. Puis la jeune fille et le prince entrèrent et furent assaillis d'yeux remplis de reproches. Les femmes dont la beauté atteignait le divin jalousaient une simple humaine, qui se tenait au bras d'un prince alors qu'elles devaient se contenter d'un duc ou d'un comte. Aurore avait attaché ses cheveux en un joli chignon tressé, deux mèches, l'une plus longue que l'autre, pendaient, encadrant son petit minois. Elle sourit à son partenaire pour se donner le courage d'affronter toute cette foule et se retourne vers Cassia qui lui faisait signe. Enfin, Aaron la convie à se présenter auprès de sa famille.

« - Aurore, je te présente Arold mon frère et voici sa femme, Leana.

- Enchantée s'exécute la jeune fille.

- Nous de même répondit la femme chaleureusement. Bienvenue à Chiroptera. »

Ils parlent un peu même si Aurore était assez timide et n'avait pas trop confiance en ces deux-là. Toutefois le sourire de Leana lui paraissait sincère. Puis ils rencontrent l'ainée de la famille, Minerva, une grande guerrière. La jeune femme était aussi belle que marginale. Ils en viennent finalement au couple royal. Aurore se présente auprès de Kiya, la reine dont la beauté était à couper le souffle. Elle s'approche pour finir du roi, les yeux de ce dernier s'illuminent à la vue de la lycéenne, un détail qui ne passe pas inaperçu auprès de sa femme, le sourire de cette dernière devint froid et hypocrite. Aurore réussit finalement à s'échapper, le gong annonçant le début des danses retentit.

« - Venez avec moi, charmante cavalière, je vais vous apprendre la danse de mon pays.

- Alors vous dansez vraiment ? Je veux dire, vous avez une danse ?

- Evidemment ! Prenez ma main, je vous guiderais mais prenez tout de même exemple sur les autres femmes, je ne connais pas votre partie par cœur. »

Les femmes se tenaient en ligne d'un côté et les hommes étaient de l'autre, face à leur partenaire. Ils commencent par faire la révérence en signe d'invitation et leur compagne accepte d'un mouvement de tête. 


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Hey les amis !  

Je reviens après des semaines, je suis vraiment désolée. Je pense que les lycéens comprendront mon mal, je suis en première L et j'ai beaucoup beaucoup de travail donc je n'ai ps toujours le temps d'écrire. Mais je continue quand même, je vais essayer de vous poster un chapitre toute les deux semaines à peu près, je sais ce n'est pas beaucoup et pourtant ce sera même très compliqué, je préfère qu'il y ait du contenu plutôt que de vous poster un truc nul. Même s'il y a très peu de lecteur, je m'en fiche, j'adore écrire et ça me suffit. J'espère toutefois que ce chapitre vous aura plu, j'ai vraiment hâte de faire la suite ! 

Gros bisous, 

Déborah.

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