Chapitre 15 : Humiliation
« Bien, monsieur Monchot, j'aurais besoin de vous parler quelques minutes, en privé... »
Le professeur de mathématiques partit donc avec la C.P.E. après avoir lancé son fameux regard de "serial killer"... Puis cela parti en fou rire général pour toute la classe. Bien sûr sauf pour Laureva et son petit groupe ou plutôt Laureva et ses chiens. Les pauvres....
« Pourquoi vous vous marrez ? s'exclama Laureva
- Surement car la C.P.E. vient de rembarrer le prof et qu'il l'a bien mérité. Sérieux Aurore, M. Monchot n'avait vraiment pas à te parler de la sorte et Lucas a bien fait de la contredire...
- Merci Jess, répondit notre héroïne.
- Non mais cela ne vous étonne pas que "monsieur Akantha" qui est toujours muet à toute moquerie sur n'importe quel élève, aujourd'hui décide de "défendre sa chère camarade Aurore"...
- Est-ce que tu aurais un problème Laureva ? Parce que si c'est le cas on peut en parler tu sais.... lui répondit Lucas l'air hautain.
- Vous voyez ce que je vois ? Il l'aime ! Cette gamine, intello et mocheté vient de nous piquer le plus beau mec de ce lycée et probablement de la Terre et vous, vous ne dites rien, vous en avez rien à foutre !
- Tu dis ça car tu es jalouse, dit Maria
- N'importe quoi, elle dit cela car cette fille ne mérite pas un dieu comme Lucas, répondit Miranda l'un des petits chiens de Laureva
- Vous savez que je suis là et que j'entends tout ce que vous dites, même très bien. Sinon Jason, cela ne te fais rien que ta soi-disant copine soit jalouse de la mienne ? demanda Lucas
- Ah ! Vous voyez je vous l'avez bien dit, affirma Laureva
- Eh bien je ne... Non... bégaya Jason.
- Donc tu ne l'aimes pas ?
- Oh... dit la classe
- Elle est chiante comme pas possible, commença Lucas.
- Ooho...
- Et c'est une vrai peste.
- Oh...
- Et pour couronner le tout elle n'est même pas belle, mais qu'est-ce que tu fais avec elle mon gars?
- Eh bien... répondit Jason
- Quoi ?!! Fait gaffe à ce que tu vas répondre..., dit Laureva d'une voix menaçant à son « petit-ami ».
- Il a raison.
- Quoi ?! s'écria-t-elle.
- Lucas a raison. D'ailleurs, c'est fini entre nous, je casse.
- Tu sais quoi, c'est moi qui casse, je ne sais même pas pourquoi je suis avec un type comme toi, minable !
- Hein ?! Mais tu fais ce que tu veux moi je n'en ai plus rien à faire. Bon on y va, on ne va pas rester toute notre vie dans cette classe quand même !? fit remarquer Jason.
- Oui ! répondit la classe. »
Tout le monde sortit et Aurore s'enfuit en courant. Elle n'en pouvait plus, ce qu'avait dit le prof de maths lui avait vraiment fait du mal, tout comme les propos de Laureva... Des filles accoururent vers elle.
« Hey Aurore ça va ? Alors c'est vrai que tu sors avec Lucas ? Dit Elodie
- Je... non mais...
- Mais pourtant lui il a dit que oui... affirma Madina.
- Oui mais... désolée, je dois m'en aller... Je... Salut !
- Ok... Elle a un problème cette fille c'est clair...
- Oui tu as raison Elodie. »
Elle partit ensuite s'enfermer dans une pièce, une sorte de local à balais ou quelque chose dans le genre, elle ne faisait pas vraiment attention à ce détail, ses yeux étaient bien trop humides pour qu'elle pût voir quoi que ce soit.
Lucas
Lucas vit Aurore s'enfuir en courant, mais ne savait pas où elle était passée maintenant, il espérait qu'elle allait bien, il s'inquiétait vraiment pour elle... Il demanda à Elodie et Madina, les ayant vu toutes les trois à la sortie. Mais elles ne savaient pas. Heureusement qu'avec son statut de vampire il était doté d'un odorat surdéveloppé. Il se faufila donc hors de la masse de lycéens et se plaça en position de prédateur. Il passa en revue l'ensemble de ses sens en se focalisant sur l'odorat et l'ouïe. « Mais où es-tu Aurore ? ». Alors qu'il se concentrait, quelqu'un apparut dans son dos.
« Salut, je voulais te remercier pour tout à l'heure, tu m'as vraiment ouvert les yeux sur Laureva.
- Oh c'est toi Jason putain ! Tu m'as fait une de ces peurs ! Ne me refais plus jamais ça ok ?!
- Euh ok... Mais tu faisais quoi d'ailleurs, parce que t'étais genre super concentré...
- Oui et bien ce que je fais me regarde. De rien pour tout à l'heure maintenant on est quitte donc tu peux te barrer.
- Eh ! Mais tu pourrais être plus sympa quand même !
- Désolé, je suis énervé bon j'y vais. »
Lucas partit et se remit en position. Tout à coup, il entendit des sanglots, à environ cinquante mètres de lui mais un étage en dessous. Il suivit donc ce bruit en espérant que c'était-elle mais en se rapprochant il put le confirmer grâce à son odeur. Il s'arrêta devant une porte, elle était fermée à clef. Il toqua mais seules ses pleurs lui répondirent. Cependant, il connaissait ce type de porte, on ne peut les ouvrir de l'intérieur donc même si elle le voulait elle ne pourrait pas lui ouvrir. Trois solutions s'ouvraient donc à lui : soit il défonçait la porte mais prenait le risque qu'on le voit et qu'on le prenne pour un monstre ce qui est le cas, soit il essayait de crocheter la serrure, soit il s'en allait et laissait celle qu'il aime en galère, ce qu'il élimina direct. Le vampire choisit donc la deuxième solution. A l'aide d'un trombone, il tourna, tourna, enfonça, tritura, jusqu'à entendre un "clic". « J'ai réussis ! » Il entra. La porte se referma, « tant pis» pensa-t-il. Il leva les yeux et la découvrit en larmes.
« Lucas ?
- Aurore ! Tu es là !
- S'il te plait va-t'en je veux pas que tu me vois ainsi..., l'implora-t-elle.
- Tu sais bien que je ne partirais pas en plus la porte s'est refermée donc je ne peux pas...
- Je... Ne me regarde pas alors...
- Tu sais que tu es magnifique, même quand tu pleures. Mais je te préfère tout de même souriante alors ne gâche pas ce si joli visage pour des bêtises de la sorte. Oui M. Monchot est un vrai... Je n'ai même pas les mots pour te dire ô combien il me met en rogne, ce qu'il t'a dit était loin d'être correct. Quant à Laureva on sait très bien tous les deux que c'est une peste et que tu n'es pas sa première victime.
- Tu as sans doute raison mais cela m'a vraiment blessé, ils m'ont humiliée devant toute la classe !
- Je comprends mon amour.. Au fait je peux t'appeler mon amour ? demanda Lucas en se prenant la tête, l'air timide qu'il prenait était bien différent de son attitude sûr de soi habituelle.
- De toutes façons, on sait très bien tous deux que je suis complètement folle de toi et qu'il me serait totalement impossible de te résister...
- D'accord donc tu es carrément folle ok.
- Oui Lol ! Même dans mes pires moments, tu arrives à me faire rire, tu es incroyable.
- C'est surement parce que je t'aime... Le jour où nous nous sommes rencontrés, je t'ai trouvée timide certes mais magnifique et extrêmement gentille. Puis j'ai appris à te connaître et tu as pris une place extrêmement importante dans mon cœur. Mais je me rends compte à quel point je t'aime. Aurore Vasquiez, si je le pouvais je t'épouserais sur le champ et je ferais le tour du monde à tes côtés afin de te prouver que même les plus beaux paysages au monde n'égaleront jamais ta beauté et ta bonté. Pour moi tu es comme un ange tombé du ciel. J'ai eu d'autres aventures c'est vrai mais tu es la seule que j'ai vraiment aimé et que j'aimerais toujours ! Alors n'aies pas honte de ce que tu ressens car je serais sans doute incapable moi-même d'assumer la totalité des sentiments que j'éprouve à ton égard. »
A ce moment-là, le visage d'Aurore prit une teinte écarlate, plus rouge qu'une tomate. Ce qu'il venait de lui dire était vraiment magnifique et ce qui était certain, c'est que la jeune fille était tombée amoureuse de ce garçon.Mais elle allait oublier un détail...
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