CHAPITRE 4 : LE COMMENCEMENT
Tout commença au CP, j'avais une "amie". Nous étions comme des sœurs elle et moi. Nous partagions tout. Le même établissement, le même sport, les mêmes amis. Nous passions tout nos temps libres ensemble. Certains midi je mangeais chez elle, et réciproquement. Nos familles s'étaient liées d'amitié. Je connaissais toute sa famille, ses grands-parents, sa tante, ses parents, son frères. Et même, plus tard, sa tortue.
Pour moi, elle était comme une deuxième sœur. Je l'aimais énormément. Mais comme on dit, l'amour rend aveugle. Et en l'occurrence, toute l'amitié que je lui vouait m'empêchait de voir la triste réalité. Je m'enfermais dans une réalité qui m'arrangeait bien. Et j'occultais tout les détails qui ne me plaisaient pas. Des années passèrent avant que je me rende compte que cette amitié idyllique n'était en fait qu'un chemin vers l'Enfer. Puisque je ne voulais pas me rendre compte de ce qu'il se passait, je me suis enfermée dans une histoire que je me suis moi-même inventée. Je me suis crée une amie : Agathe. Et j'y ai crue si fort, que par moment elle prenait vie. J'ai également imaginé un monde où tout irait bien. Passionnée depuis toujours par les Disney et Pixar, j'ai laissé mon imagination construire un merveilleux monde utopique. Et c'est à partir de ce moment là que je me suis renfermée sur moi.
Il fallait tout d'abord que je trouve un moyen de transport pour basculer dans l'autre monde. A ce moment là, je vis un moineau. Je m'approchais vers lui.
Il était entièrement gris avec quelques tâches brunes qui parsèmaient son plumage. Il possèdait un bec jaune tirant sur le orange et des yeux d'un bleu aussi profond que l'océan. Ses plumes étaient tellement douces et délicates pareilles à celles des anges. Sa queue quant à elle était en W comme celles des hirondelles.
Tout en le caressant, je lui donnais un bout de mon sandwich. Et, tout à coup, il devint gigantesque. Pétrifiées de peur, nous essayâmes de le faire rétrécir mais en vain. Je ne sais pour quelle raison je lui fis une carresse sur la tête. Mais en moins de quelques secondes, nous nous retrouvâmes, Grisouille (car c'est comme ceci que nous nommâmes le moineau ), Agathe et moi dans un monde merveilleux. C'est ainsi que nous decouvrîmes Birdland et ses secrets...
chaque jour, je m'obstinais à tenir un journal afin de raconter toutes les merveilles que nous vîmes. Je ne sais plus aujourd'hui si ce qu'il y a à l'intérieur est la réalité ou si ce n'est que le fruit de mon imagination que je rongeais chaque jour.
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