E Chapitre 27.
Coucou ! Désolé de ne pas avoir publié de chapitre hier mais je n'étais pas chez moi. Du coup, je vous offre ce chapitre aujourd'hui. Le prochain arrivera dans deux jours. N'hésitez pas à me laisser un commentaire sur ce que vous pensez de cette histoire. Pour l'instant, je n'ai reçu l'avis de personne donc je ne sais pas si cette fanfiction plaît ou non. Sur ce, bonne lecture !
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- Moi... ? Te tuer ?
Sa voix tremblait. Comment son propre frère pouvait-il lui demander une chose pareille ?
- Je t'en prie, Mabel... Je n'en peux plus...
Il fit une courte pause pour coincer son arme entre les mains de sa jumelle.
- J'en ai assez de vivre...
- Ne dis pas ça, idiot ! Tu ne peux pas mourir maintenant qu'on est réuni !
- Qu'est-ce qui te dit que je reviendrai une fois que je retournerai auprès de lui, dans le monde des démons ?
- Il le fera ! Il n'aura pas le choix !
Mabel était désespérée. Comment faire pour lui faire entendre raison ? Comment faire pour qu'il revînt à lui ? Comment lui faire comprendre qu'il était dans l'erreur ?
- Comment tu peux me demander à moi de te tuer... ?
Elle sanglota, le cœur en lambeaux.
- T'es égoïste, Dipper...
Ses épaules tressautèrent. La sidération lui faisait perdre le contrôle. Son frère était tellement mal. Elle ne pouvait rien faire pour réparer les choses, et en plus, elle l'insultait. Quelle mauvaise sœur pouvait-elle faire !
- C'est pour te rendre l'appareil que je te le propose...
Elle le regarda avec des yeux ahuris. Pourquoi disait-il cela ?
- Je t'ai tuée une fois - même si je n'étais plus maître de mon corps. (Il lui offrit un sourire un peu crispé pour appuyer ses propos.) Comme ça, quand tu me tueras, on sera quitte.
Il ne comprit pas sur le coup pourquoi il venait de s'être pris une claque. Il observa sa sœur longuement, choqué. Elle avait les yeux brillants, les lèvres pincées pour se retenir d'exploser davantage. L'instant d'après, elle se jeta dans ses bras, comme au matin quand il était apparu au pas de la porte. Elle le serrait avec la même intensité, la même ardeur, la même peur.
- Ne dis plus jamais un truc pareil, souffla-t-elle, la gorge trop nouée pour parler plus fort.
Elle enfouit alors son front dans son épaule, humant sa fragrance qui l'avait tant manqué.
- D'abord, tu me racontes toutes les horreurs qui te sont arrivées... Ensuite, tu m'avoues que tu veux mourir... Puis, que tu veux que je te tire dessus... Et en plus, tu oses me dire que, comme ça, on sera quitte...
Elle s'éloigna brusquement, les sourcils froncés, en colère.
- Putain, mais réveille-toi, Dipper ! Tu crois vraiment que ça me ferait plaisir que tu partes et qu'en plus, que ce soit de mes propres mains !?
Le garçon baissa les yeux, honteux. Il venait de prendre conscience qu'il s'était laissé emporter dans son désarroi. Cela paraissait évident qu'elle réagît de cette façon. Il en aurait fait tout autant à sa place. Quelle idée d'avoir demandé à sa sœur de commettre un homicide !
- Pardon, Mabel... C'est que... C'est juste que...je suis à bout...
Elle posa ses deux mains rassurantes sur ses épaules pour l'inciter à lever la tête. Quand leur regard se croisa, elle reprit.
- Tu as besoin de te reposer. Dormir te fera le plus grand bien.
Elle quitta le lit, força gentiment son frère à prendre place sous les draps et elle le recouvrit avant d'embrasser son front lumineux.
- Maudit Bill, pensa-t-elle, haineuse.
Tout était de la faute de ce démon de malheur !
- Ne t'en fais pas. On ne te laissera pas tomber. On va trouver une solution qui te ramènera pour toujours. Je te demande seulement de nous attendre. D'accord ?
Il acquiesça, esquissant un petit sourire contrit.
- Merci Mabel.
Elle rejoignit son lit et lui souhaita bonne nuit avant de sombrer dans les bras de Morphée.
Le lendemain, tout le petit monde qui vivait sous le toit du Mystery Shack était réveillé, souhaitant profiter des dernières minutes avant que Dipper ne fût emporté à nouveau. Le garçon avait fait promettre à Mabel de garder sous silence ce qu'ils s'étaient dit la nuit précédente. Il ne voulait pas inquiéter ses oncles plus qu'ils ne l'étaient déjà. Mabel avait accepté de mauvaise grâce, car elle ne se sentait pas capable de porter un si lourd secret toute seule. Mais si c'était à la demande de son jumeau, elle était prête à endurer tous les sacrifices.
Neuf heures du matin sonna. Réglé comme une horloge, Bill apparut dans un écran de fumée. Toujours aussi bien vêtu, il accueillit le petit attroupement à l'extérieur avec son sourire ravageur.
- Bonjour tout le monde ! Ça faisait longtemps !
Un vent glacial accompagna sa bonne humeur. Oncle Stan et Oncle Ford l'observèrent avec une rage non dissimulée. Le démon le remarqua sans problème et les charria sans vergogne.
- Inutile de faire une tête pareille ! Vous n'êtes pas contents d'avoir retrouvé votre neveu ?
- On aurait préféré le garder plus longtemps, pour tout te dire, répondit sèchement Stanford, le regard haineux.
Le blondinet s'esclaffa avant de reposer son bras sur les épaules de son vieil ami.
- Stanford, Stanford..., soupira-t-il. Ce n'est pas à moi qu'il faut te plaindre mais à Pinetree. C'est lui qui a accepté de m'offrir sa vie. Je dispose de lui comme je l'entends. C'est lui qui a fait le mauvais choix.
Il appuya son index contre sa joue, jouant avec ses nerfs.
- Et tu sais combien la vie des humains est courte ! Il faut bien que je profite autant que possible afin de rentabiliser notre pacte.
Il s'éloigna alors de Stanford pour se placer face à son précieux jouet qu'il avait prêté bien trop longtemps à son goût. Celui-ci l'observa avec crainte, le menton presque rentré. Il était braqué, effrayé. Quand Bill s'approcha d'un pas, une personne s'interposa entre lui et son protégé.
- Prends-moi à sa place, Bill.
Mabel se tenait entre son frère et le démon, faisant barrage de ses bras, le regard assuré et volontaire. Son jumeau dans son dos la regarda, ahuri.
- Qu'est-ce que tu racontes, Mab-
- Laisse Dipper et emmène-moi avec toi, le supplia la jolie brune, déterminée à faire cesser le calvaire que vivait sa moitié.
Bill la considéra, le visage neutre. Il la fixa longuement, jaugeant ses réactions. Elle avait peur, mais si c'était pour le bien de son frère, elle était prête à tout. Prête à endurer tous les sacrifices.
- Tu pourras faire ce que tu veux de moi. J'accepterai tout sans broncher. Mais je t'en supplie, relâche Dipper.
Son corps tremblait, elle n'aimait pas le regard que posait Bill sur elle. Froid, indifférent, insensible. Il porta son attention sur la personne dans son dos puis un sourire sardonique prit place sur son visage. Son regard se métamorphosa : il était rieur. Il s'approcha d'elle, lui attrapa le menton à pleine main pour la forcer à lever les yeux sur lui, bien plus grand qu'elle. Son corps cessa de trembler. Il était comme figé dans la pierre.
- Navré, Shooting Star, mais tu ne m'intéresses pas le moins du monde.
Il lâcha sa mâchoire pour porter sa main dans ses cheveux et caresser ses longues mèches foncées.
- Ton frère est beaucoup plus... Mmh...
Il prit un temps pour réfléchir, les yeux rivés vers le ciel bleu. Cela changeait énormément du monde des démons.
- ... Je dirais plus...amusant.
Il lâcha sa délicate chevelure pour se focaliser totalement sur la version plus grisante de Mabel. Il caressa doucement le visage terrifié du jumeau, le regard attendri.
- Ça faisait longtemps, Pinetree. Tu ne peux pas savoir à quel point tu m'as manqué.
Il prit son visage en coupe avec délicatesse et l'embrassa sur la bouche, calmement. Mais cela n'empêcha pas l'accélération des battements du cœur du garçon qui demeurait paralysé d'effroi.
Pourquoi... ? Pourquoi... Pourquoi était-il de retour si vite... ? Il ne le voulait pas. Il voulait rester ici, dans le monde des humains, auprès de sa famille et de ses amis. Il ne voulait pas retourner là-bas, dans le monde des démons. Il ne voulait pas revivre tous ces tourments. Il ne voulait plus le sentir contre lui, s'emparer de sa bouche, de son corps, de son être. Il ne voulait pas se laisser malmener. Il ne voulait plus se faire abuser. Il voulait juste retrouver une vie normale, une vie heureuse, là où était sa place avant d'accepter le marché avec le diable.
Quand Bill se sépara des lèvres de l'adolescent tétanisé, il se tourna vers l'assemblée pour les prévenir qu'il était temps pour eux de partir.
- Pinetree est bien trop heureux de me retrouver. Je ne voudrais pas le faire attendre. N'est-ce pas ?
Il coula un regard sans équivoque à l'intention de son humain favori. Celui-ci saisit parfaitement le message et l'enlaça en reposant sa joue contre son torse, dans une pose qu'il voulut énamourée mais qui ne reflétait aucune authenticité en réalité. Bill profita de cette proximité pour glisser une main sur ses fesses. Tout le monde la remarqua. Mais l'absence de réaction de Dipper les offusqua davantage. Le garçon sentit que ce n'était pas assez quand il sentit la poigne se refermer sur sa croupe. Bill attendait de lui qu'il fût plus démonstratif encore, pour bien enfoncer le clou sur la plaie ouverte de la famille Pines. Alors Dipper prit une profonde inspiration, fit le vide dans son esprit et éloigna sa joue de son torse saillant pour tendre une main sur la joue sans imperfection du démon humanoïde qu'il caressa langoureusement puis se mit sur la pointe des pieds pour caresser ses lèvres des siennes avec une sensualité qu'il feignit. La main sur son fessier le rapprocha davantage et son entrejambe frotta celui de Bill. Il était dur. Dipper crispa ses paupières, s'astreignant pour ne pas focaliser son attention sur cette partie basse qui grandissait à travers ses vêtements. Dipper ne devait pas céder à la peur. Bill aurait bientôt besoin de se soulager. Et il serait son réceptacle.
Bill s'éloigna de sa bouche, prit le temps de contempler le regard larmoyant de son jouet, esquissa un sourire sournois et saisit le garçon par la taille, prêt pour le grand saut.
- Attends !
Ce fut encore Mabel qui intervint. Elle ne pouvait pas laisser son frère partir en sachant ce qui allait se produire.
- Dis-moi, Bill. Quand vas-tu le ramener ?
Il la dévisagea comme si elle n'était qu'un insecte sur son chemin.
- Bientôt.
Elle se jeta sur lui, voulant à tout prix l'empêcher de partir en enlevant son jumeau une seconde fois. Elle avait bien vu le petit jeu qui se jouait sous ses yeux. Elle ne pouvait pas continuer d'agir comme si rien n'était, comme une aveugle. Elle avait tellement souffert de son absence, et en sachant désormais qu'il se faisait agresser par cet être abominable, elle n'avait plus la conscience tranquille.
- Prends-moi à sa place, je t'en supplie !
Furieux, il la repoussa vivement. Si fort qu'elle se retrouvât les fesses à terre. Il la regarda de haut, méprisant et hautain. Elle n'était qu'un vulgaire déchet à ses yeux.
- Mabel ! s'exclama le garçon qui chercha à s'extirper du bras de Bill qui le maintenait contre lui.
- Il est bien content de sa position. Je le traite avec soin. Il n'a aucune raison de vouloir céder sa place avec quelqu'un d'autre.
Dipper fut sur le point de s'échapper de son emprise, mais le démon humanoïde ne le laissa pas partir et ne perdit pas plus de temps pour se téléporter loin de Gravity Falls.
À peine arrivés dans la chambre, Bill se jeta avec fougue sur son jouet qu'il encastra presque dans le mur pour l'embrasser avec vigueur.
- Mmh... Bill, stop...
- Tes lèvres ne font que me réclamer, souffla-t-il, désireux et impatient. Laisse-toi faire.
Il reprit ses lèvres en otage, la température de leur corps grimpa en flèche. Dipper ne s'attendait pas à ce que cela se produisît aussi vite.
- B... Arrê...
- C'était si dur d'être séparé de toi... Je ne pensais qu'à toi, à ton corps loin de moi...
Il descendit ses lèvres sous sa mâchoire, l'embrassant à pleine bouche, goûtant sa peau, craignant d'avoir oublié ce parfum si délicat d'innocence. L'humain se mit à frémir sous ses baisers ravageurs. Il plaqua ses mains contre le mur, l'esprit embrumé.
- Il est temps de rattraper le temps perdu, Pinetree.
Il descendit ses mains le long de son torse, puis jusqu'à atteindre la courbe de ses reins avant de maintenir ses hanches avec fermeté. Il plaqua son entrejambe contre le sien qui était déjà gorgé de sang et d'excitation. Dipper ne tenait plus et haletait avec force. Il avait chaud et cela devenait insoutenable.
- Ah... Ah... Bill... Non...
Mais il savait que même en le suppliant d'arrêter, il continuerait de faire la sourde oreille. Il ne croyait plus pouvoir être sauvé quand il disait qu'il ne voulait pas, mais il avait besoin de le dire. S'il ne le faisait pas, la culpabilité de n'avoir rien fait pour l'en empêcher en serait renforcée. Les lèvres du blondinet suçotèrent le lobe de l'oreille du garçon qui fut pris d'un frisson intense, le faisant gémir de satisfaction contre son gré.
- Arrête de te mentir. Avoue que tu aimes quand je te fais ça.
Sa langue aguicheuse glissa derrière son oreille, l'électrisant de la naissance de ses orteils à la racine de ses cheveux. Son corps fut irrésistiblement attiré contre celui de Bill tandis qu'il balança sa tête en arrière. Il réagissait tout seul.
- Tu vois que tu en réclames encore, siffla le démon avec sa langue de vipère.
Malgré les appels que son corps faisait, Dipper ne voulait pas tout cela. Il voulait simplement dormir, rester loin de son prédateur qui prenait un malin plaisir à le faire tourner en bourrique. Tout à coup, il sentit un courant d'air frais lui parcourir le corps. Quand il baissa les yeux, il constata avec effarement que ses vêtements s'étaient volatilisés...ainsi que ceux de Bill.
- Ce sera plus facile comme ça.
Puis il descendit doucement son visage pour embrasser ses pectoraux, son ventre, et il continua son exploration jusqu'à se retrouver face à sa verge dressée d'un plaisir non voulu.
- Tu ne peux plus me dire que tu veux arrêter, Pinetree. Ton corps me montre à quel point tu me désires.
Il attrapa son sexe dans sa bouche et se mit à le sucer avec énergie, faisant trembler le pauvre humain qui ne savait plus où donner de la tête. Il se mit à gémir, ne retenant plus sa voix. Par moment, quand Bill prenait en bouche seulement son gland pour le suçoter allègrement, Dipper poussait des petits cris aigus qui amusaient grandement le blondinet. Gêné, le prisonnier plaqua sa main contre sa bouche, s'interdisant de continuer de produire ces sons obscènes. Bill savait parfaitement comment le faire jouir. Et ce fut à ce moment-là que Dipper se demanda si, au final, il ne voulait pas inconsciemment se faire prendre par son bourreau. Tout son corps disait "oui", mais peut-être que son esprit le disait aussi et qu'il ne voulait simplement pas se l'avouer ? Il détestait vraiment coucher aussi sauvagement avec cet individu machiavélique, mais peut-être se voilait-il la face ? Comment pouvait-il se dire qu'il détestait cela alors que tout son corps en réclamait davantage ? Il fut en proie au doute. Il fut totalement perdu. Mais il n'eut pas vraiment le temps de s'attarder sur le sujet puisque Bill se redressa, empoigna ses hanches et le força à enrouler ses jambes autour de sa taille. Il se retrouva alors entre le mur et le torse bien bâti du monstre humanoïde.
Et soudain, il reconnut ce sentiment qui le tourmentait depuis des jours : l'horreur.
Tout plaisir avait déserté son être. Il n'y restait plus que la terreur et l'angoisse.
- Lâche-moi, Bill ! hurla-t-il, paniqué.
Comment avait-il pu douter un seul instant du dégoût monumental qu'il éprouvait quand ils passaient à l'acte ? À aucun moment il n'aurait pu consentir à le laisser s'insérer en lui ! Il se débattit, souhaitant avec conviction retrouver les pieds sur terre. Mais trop tard, le renard s'était déjà infiltré dans le poulailler. Et les poules ne tardèrent pas à exprimer leur effroi. Un long cri déchirant fit vibrer les cordes vocales de Dipper qui s'accrocha à la tignasse blonde de Bill.
- Non non non! Arrête, je t'en supplie !
Il était tout aussi paniqué que la première fois où il avait couché avec lui. La douleur se diffusa comme une traînée de poudre à canon, prête à exploser à l'approche d'une allumette. Il resserra sa prise dans ses cheveux, criant à plein poumon à chaque va-et-vient. Cette souffrance caractéristique lui retournait l'estomac et le déchirait de l'intérieur.
Comment avait-il pu penser un seul instant qu'il pouvait aimer une sensation pareille ?
Les larmes roulèrent sur ses joues rouges suite à l'élévation de sa température corporelle. Il ne pouvait rien faire à part geindre, crier, pleurer.
Qu'est-ce que cela faisait mal d'être impuissant...
Il regrettait d'être retourné à Gravity Falls. Il se disait que s'il n'était pas parti, il n'aurait pas manqué à Bill, et il n'aurait pas à se retrouver contre ce mur qui lui lacérait le dos, en train de passer les pires retrouvailles qu'il aurait pu vivre de toute sa vie...
Le soir arriva bien lentement du côté de Dipper. Il avait l'impression que le temps se jouait de lui. Les minutes se raccourcissaient quand il se trouvait avec les personnes qu'il aimait et elles s'allongeaient quand il était en compagnie de son persécuteur.
Il observa le plateau qu'on lui avait apporté en guise de dîner. Un bifteck avec des frites. À croire que les démons crussent que les humains avaient besoin de se péter la panse juste avant d'aller dormir ! Il n'avait absolument pas faim. Comme si le simple fait de se retrouver dans cette chambre lui coupait l'appétit. Il détourna le regard de son repas froid pour le poser sur l'endormi à ses côtés. Il paraissait dormir comme un bébé, apaisé et heureux. Tout le contraire de ce qu'éprouvait l'adolescent, épuisé et torturé. Il observa longuement ce visage si tranquille, ce visage qui pouvait se transformer en une grimace grotesque, dévoilant son cynisme, son sadisme, sa perversion à le voir souffrir. Quand il le violait, c'était comme s'il était emporté dans un monde parfait. Mais Dipper s'enfonçait à mesure que le démon s'approchait des portes du Septième Ciel. C'était injuste qu'il pût profiter d'une telle jouissance alors que ce n'était pas son cas. Il était délaissé quand ils avaient une relation sexuelle. Il n'était qu'un jouet, servant simplement à satisfaire les désirs et les pulsions de son maître, même s'il n'était pas d'accord.
Pourquoi Bill ne pouvait-il pas éprouver la même douleur qu'il ressentait à chaque fois qu'on lui perforait l'orifice ?
Le reflet de la lune rouge fit briller la lame du couteau sur sa table de chevet. Il l'observa longuement. Deux, cinq, dix minutes.
Peut-être devait-il le faire maintenant s'il ne voulait pas prendre le risque de souffrir davantage ?
Avec l'agilité d'un félin et la discrétion d'une souris, il tendit son bras jusqu'à atteindre le manche du couteau tranchant, servant à couper la viande. Il le ramena contre lui et regarda de nouveau Bill qui dormait toujours à ses côtés.
Allait-il avoir assez de cran pour faire ce qu'il désirait le plus au monde en cet instant précis ?
Oui, il aurait assez de courage pour en finir une bonne fois pour toute.
Il n'avait pas de regret. Il avait pu revoir une dernière fois sa sœur et ses oncles. Il pouvait mourir serein, désormais.
Il se plaça à genoux à côté du corps endormi du démon et brandit son arme au-dessus de sa tête.
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