PDV Oralie

Je suis allongée sur mon lit. Je ne dors pas. Je n'y parviens pas. Je fixe passablement mon plafond avant de décider de me lever.

Je me dirige vers mon balcon qui donne sur Eternalia scintillante sous les doux rayons lunaires. Je ferme les yeux et laisse le vent caresser ma peau et se glisser comme une main dans mes cheveux. Un flash lumineux attira mon œil.

Je nu pas de mal à reconnaître Elwin malgré la pénombre. Que fait-il ici ? A une heure si tardive. Il se dirige d'un pas rapide chez mon amie Velia. Mais que se passe t-il ? J'espère rien de grave. Ma curiosité me pousse à aller vérifier si mon amie va bien. J'espère que ce n'est pas un coup des invisibles. J'entre à nouveau dans la chambre et je me saisis d'une veste. Je descends mon escalier et me dirige dehors.

- Madame, vous sortez ? Questionne une gnomide. Je sursaute en ne l'ayant pas vu arriver.

- Oui je vais prendre l'air.

Je passe mon chemin et me dirige chez la souffleuse.

La porte est ouverte alors je me glisse à l'intérieur de la demeure de Velia.

- Velia ? appelais-je. J'entend du bruit dans le salon, alors d'un pas assuré j'entre.

- Velia tout va bien ? J'ai vu Elwin venir chez . . . Toi. Je m'arrête instantanément dans mon élan, reculant.

Non, je rêve. Je me donne une claque. Non, c'est bien la réalité. Mon cœur s'emballe. J'ai soudainement du mal à respirer.

- Oralie ! s'exclame Velia en me rattrapant de justesse. Je sombre dans l'inconscience.

Comment est-ce possible ? Je l'ai vu périr, englouti dans les flammes infâmes de ce monstre de Fintan.

Mon coeur me fait mal.

PDV Kenric

Oralie est apparue dans l'encadrement de la porte. À ma vue, elle s'est évanouie rattrapée par Velia. Elwin et Velia l'emmènent dans une autre pièce. Je garde Mariposa en attendant. Je voulus les accompagner mais Elwin m'en empêcha.

Je m'inquiète pour elle. Et si elle s'est brisée ? À cause de moi ?

Elwin revient.

- Comment va-t-elle ? Demandais-je.

- Elle est sonnée.

Il s'assoit près de moi et reprend sa fille.

- Tu nous as tellement manqué Kenric.

- Vous aussi croyez moi. Je n'ai cessé de penser à retourner dans les cités perdues. De revoir Oralie. De lui dire que je ne suis pas mort comme tout le monde l'a cru.

- Comment va Fiona ?

- Dire qu'elle va bien serait un mensonge Elwin. Il l'utilise et pas pour le bien. .. Ils préparent un mauvais coup. Mais nous allons la libérer. Je lui ai promis.

- Pour le moment tu dois te rétablir.

Velia arrive alors.

- Oralie vient de se réveiller. Annonce t-elle.

- Est-ce que je peux la voir ?

- Je pense oui. Si Elwin donne son approbation.

- Je ne vois pas pourquoi, je refuserai. surtout que vous avez sûrement beaucoup de choses à vous dire.

- oui... Beaucoup.

Ils m'aident à monter à l'étage et me laissent seul. J'entre dans la pièce. Ora est assise sur le lit.

- Oralie. . . murmurais-je en m'approchant d'elle d'un pas hésitant.

- Je t'ai cru mort... Dit-elle d'une voix tremblante. Elle ne me regarde pas, fixant le mur en face d'elle. Je vois des larmes couler sur ses joues roses.

- Tu aurais pu me donner un signe de vie. . . comme tu l'as toujours fait...

- Ora... Je viens cette fois près d'elle. Les invisibles m'en ont empêché J'ai essayé de te dire que j'étais en vie. Je suis désolée Oralie.

Je m'assois près d'elle et prend sa main dans la mienne. Elle se jette à mon cou en larmes. Je la serre contre moi.

- Si tu savais... Kenric, comme tu m'as manqué.

- Toi aussi mon cœur.

Les larmes me viennent à mon tour.

- J'ai eu si peur qu'il t'arrive quelque chose Ora. . . Comme je n'étais plus là pour te protéger. Ils ont juré de te tuer. . . Si il ne parvenait pas à avoir des informations.

- Il ne m'ont rien fait. murmure- t-elle.

Je prends son visage entre mes mains et sèche ses larmes. Mon regard plonge dans le sien.

- Oh Ora. . . Ne pleures plus. Je suis là maintenant.

- Tu m'a tellement, tellement manqué Kenric.

- Et toi dont Ora, je n'ai cessé de penser à toi.

Je me penche vers elle, et viens déposer mes lèvres sur les siennes.

- Je t'aime. Dis-je en rompant se baiser que j'ai tant attendu.

- Moi aussi, plus que tout au monde. Elle répond à mon baiser, avant de se blottir contre moi. Je passe une main dans ses belles boucles dorées. Je ferme les yeux, profitant de cet instant.