Tout change pour le mieux A.
-Nate Archibald ! Je te demande de me laisser tranquille ! C'est clair ?
Nate est paralysé et sans rien ajouter, je recule jusqu'à toucher son lit et cours vers les escaliers.
-Ana !
Sans rien écouter, je sors de la maison et m'avance sur la route humide et glissante, sans voir les phares ni entendre le moteur. Je ne relève que les yeux pour apercevoir une voiture noire me foncer dessus.
Quelques heures plus tôt...
-...suis...sortie...non...annule...rendez-vous
Nate se relève d'un coup, un éclair de panique passe dans ses yeux. Il me prend par la main et m'entraîne derrière un rideau blanc. Mon dos nu contre la vitre glacée me fait frissonner et j'enfile le pull de Nate. La poignée s'ouvre dans un grincement et je retiens ma respiration. Le beau blond pose son doigt sur mes lèvres et de sa main libre, caresse mes cheveux. J'entends une respiration et le canapé grince. Je passe ma tête derrière le rideau et découvre le père de Nate, un sachet de poudre entre les mains.
-Nate...
Howard lève sa tête vers l'endroit où on est.
-Reste là.
Nate toussote et sors du rideau, prenant soin de me cacher.
-Je croyais que c'était fini.
-Tu m'espionnes, fiston ?
-Maman le sait ?
J'entends un rire et me colle encore plus contre la fenêtre.
-Ne sois pas en retard pour déjeuner.
La porte se referme enfin, et je sors de ma cachette. Nate est assis et je m'assois à côté de lui. Un silence s'installe et au bout de quelques minutes, je lui prends la main et l'aide à se relever.
-Tu veux me montrer ta chambre ?
Il hoche la tête et m'entraîne à l'étage. Sa chambre est sombre et basique. D'un geste de la main, il m'indique la salle de bain et je le laisse seul avec ses pensées.
Quelques instants plus tard, drapée d'une serviette blanche, je rejoins Nate sur son balcon. Le blond tient une cigarette dans la main.
-Maintenant tu fumes ?
-Non.
Sans un mot, j'attrape la cigarette et la porte à mes lèvres. La fumée me brûle les poumons et je toussote plusieurs fois. Nate me sourit et lance la cigarette dehors, il m'attire doucement contre lui.
-Je t'aime, tu sais ?
J'hoche la tête doucement et l'entoure de mes bras. Je ferme les yeux et écoute sa respiration.
-Pars avec moi.
-Quoi ?
-Je suis sérieux. Anastasia, qu'est-ce qui nous retient ? La presse va être à tes trousses, tes parents sont partis, les miens sont...enfin, on s'inscrira à un autre lycée si tu veux.
-Et nos amis ?
-On part le soir de l'anniversaire de Blair. On ne dit rien à personne.
-Mais...
-J'y pense depuis longtemps.
Il m'entraîne devant son armoire et sort deux billets d'avion.
-Nate !
-En Espagne ! C'est beau, il fait chaud et je veux te voir bronzée !
-Nate ! Arrêtes-toi !
-Alors, je pars sans toi !
Ma respiration se bloque et je ferme les yeux.
-Alors, vas-y. Pars ! Tu te trouveras une jolie espagnole comme ça ! Je peux te dire qu'elle sera bronzée ! Si tu t'arranges bien...
-Calmes-toi !
De rage, j'attrape ses vêtements et sors une chemise et un pantalon.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Je prends mes affaires et je rentre chez moi !
-C'est les miennes.
Je m'approche de lui, prête à le tuer.
-Ana...
-Quoique...Dan est plus gentil ! Il me fera même un déjeuner !
-Et bah, je te paye même le taxi !
Sans m'en rendre compte, mes yeux s'embuent. Je ne sais pas si c'est de la colère ou de la tristesse mais toutes mes larmes dévalent sur mes joues.
Nate tend sa main pour m'attraper mais je parviens à me dégager avec force.
-Anastasia...
-Nate Archibald ! Je te demande de me laisser tranquille ! C'est clair ?
Nate est paralysé et sans rien ajouter, je recule jusqu'à toucher son lit et cours vers les escaliers.
-Ana !
Sans rien écouter, je sors de la maison et m'avance sur la route humide et glissante, sans voir les phares ni entendre le moteur. Je ne relève que les yeux pour apercevoir une voiture noire me foncer dessus.
****
Le bruit régulier du scope me tire d'un long sommeil pas si reposant.
-Madame Archibald ?
Mes yeux s'ouvrent et une lumière aveuglante me brûlent les rétines.
-Vous nous entendez ?
J'essaie tant bien que mal d'articuler des mots. Des mains froides m'installent sur des coussins et je jette un œil autour de moi. Ma vision est floue mais je parviens à savoir que je suis à l'hôpital.
-Vous vous souvenez de quelque chose ?
Avec une voix rauque et la gorge sèche, j'articule un "oui".
L'infirmière me tend un verre d'eau que j'avale en petites gorgées.
-Je me disputais avec...
-Votre mari. C'est ça ?
Je cligne des yeux plusieurs fois.
-Je suis mariée ?
-Légères commotions cérébrales.
-Continuez.
-Je suis sortis dans la rue, il pleuvait et une voiture m'a foncé dedans.
-Bien.
-On est quel jour ?
-Le 15 Novembre. Vous êtes resté dans le coma trois jours.
Les deux infirmières partent et d'une main, j'attrape ma feuille d'entrée. En effet, Anastasia Archibald est inscrit en haut.
"Son mari l'a apporté, inconsciente, en sang. Son mari était perturbé et répété que c'était sa faute. À observer"
J'ai un petit sourire en m'imaginant Nate. Nate...aucune horloge dans la chambre et regarde par la fenêtre. La nuit est tombée depuis longtemps. Un mal de crâne horrible s'installe quand j'essaie de réfléchir. En chancelant, je me lève et fouille dans mon sac. Mon téléphone affiche plusieurs messages mais sans les ouvrir, je me connecte sur le site de l'aéroport. L'avion pour partir en Espagne par dans quarante-cinq minutes. J'ouvre un flacon en verre et avale deux cachets. Je fais glisser ma blouse d'hôpital et enfile une robe noire, sans doute apporter par Serena. J'enfile une veste d'homme, abandonnée sur une chaise en plastique et ouvre discrètement la porte. Mes escarpins à la main, je cours à travers les couloirs, sans réfléchir. Je sors mon téléphone pour prévenir Serena que j'arrivais faire la fête avec eux. Je réfléchis à un cadeau que je pourrais offrir à Blair quand une dame en violet pose sa main sur mon bras.
-Il vient de partir.
La dame aux yeux bleus fixe ma veste de costume noir. Elle se met debout et se place face à moi à l'aide d'une canne.
-Qui ?
-L'homme à qui la veste appartient.
-Oh...merci...
-Moi aussi j'ai été amoureuse.
Elle m'offre un franc sourire.
-Et je l'ai laissé partir. Il vous aime ce petit.
-Je...
-L'amour s'est compliqué, mais parfois ça vaut le coup. Enfin...
Elle soupire bruyamment.
-Ne gâche pas ta chance, ma chérie. Être aimé ne vaut pas toutes les peines du monde ? Ne m'écoute pas et cours le chercher.
-Merci madame.
-De rien Anastasia.
Je fronce les sourcils en l'entendant prononcer mon nom et la regarde entrer dans un autre couloir.
-Madame, décalez-vous ! Elle est en arrêt cardiaque !
Des pompiers entrent dans le hall en poussant un lit métallique. Si j'avais fait plus attention, j'aurais pu voir une dame au manteau violet et aux yeux bleus me sourire tendrement.
Sous la pluie, je cours vers un taxi. Le chauffeur me dévisage et demande:
-Vous sortez vraiment de l'hôpital ?
-Allez-y ! À l'aéroport, s'il vous plaît.
L'homme me dévisage.
-Cent dollars en plus si vous ne me regardez pas me changer.
Le chauffeur avale sa salive et appuie sur l'accélérateur. Je fais glisser mes bretelles et attrape un débardeur blanc et un pantalon marron. Je vois le regard du chauffeur dans le rétroviseur et dit:
-Moins vingt dollars !
Le chauffeur râle et je retiens un rire.
-Il y a des bouchons. On y sera dans une trentaine de minutes.
-Trente minutes !
Le train part dans dix minutes.
-Et à pied ?
-Vous courez vite ?
Je lui lance des dollars verts et sors du taxi. Je sprint en zigzaguant à travers les passants. Je dérape plusieurs fois mais parviens à entrer dans l'aéroport. Mes chaussures à talons sont trempées et mes cheveux ne ressemblent à rien. En dévalant les marches, je m'applique du rouge à lèvres. Je dévisage toutes les personnes présentes sans voir celui que je cherche.
-Nate ! Nate ! Vous n'auriez pas vu un beau blond ?
-Un beau blond, tu dis ?
Je me retourne et lâche mon sac. Je saute dans les bras de Nate en riant aux éclats.
-Je suis désolé Ana.
-Qu'est-ce que je t'aime, toi ! On peut partir Nate, au bout du monde si tu veux !
Il me serre contre lui et m'embrasse.
-Alors, je suis ta femme comme ça ?
-Et pour toujours !
J'éclate de rire.
-Ça me va très bien !
Il me prend la main et m'entraîne vers la zone d'embarquement.
-Attends. Regarde-moi.
Je m'arrête surprise.
-On va louper l'avion et on retarde tout le monde !
-Je voulais te dire ça en Espagne, devant nos amis mais tant pis.
-Je ne comprends pas.
-Tu m'as dit que nos amis resteraient ici et je ne veux que ton bonheur. Alors, je me suis arrangé. J'ai des millions de dettes et je dois faire les boutiques avec Serena et Blair en portant tous leurs sacs mais ça me dérange pas car ma femme sera avec nous, en portant notre enfant.
Je secoue la tête en retenant quelques larmes.
-Nate...
-C'est trop tôt ?
Je ris aux éclats et le regarde se mettre à genoux.
-Tu veux bien...m'épouser ?
Mon coeur loupe un battement et je me jette dans ses bras.
-On attendra le temps que tu voudras.
J'embrasse Nate, me coupant la respiration. Je contemple la bague en diamants à mon doigt pendant que mon fiancé m'entraîne vers l'avion.
Les hôtesses nous sourient pendant que nous nous installons en première classe. Nate me tend une coupe de champagne et nous échangeons un long regard plein de promesses...
Ne serait-ce pas nos deux tourtereaux s'envolant vers leur avenir ?
Roméo et Juliette ont quitté Vérone pour une nouvelle vie...
Eh bien, rangez les pop-corn, nous n'avons plus d'histoire phénoménale...
À moins que B et C...
Enfin, on se retrouve en Espagne à siroter un cocktail ! Des vacances méritées, je pense.
Xoxo Gossip Girl
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