•XI•

PDV Greg

- Je ne sais pas vraiment par où commencer... souffla-t-elle. Et... J'espère que ça ne changera rien entre nous...
  Elle commençait à m'inquiéter sur la nature de cet "aveu".
- Pourquoi cela changerait quelque chose entre nous? demandai-je.
- Je ne sais pas... Tu pourrais me prendre pour une folle, ou je ne sais quoi...
  Je passai mon bras autour de ses épaules et je la rassurai:
- Ne t'en fais pas, ça ne changera rien, je te le promets. Et puis je sais que tu es loin d'être folle.
  Elle me sourit avant de reprendre:
- C'est à propos de Rafaël.
  Je me mis à imaginer tous les scénarii possibles, mais j'attendis qu'elle en dise plus pour parler.
- D'abord, il faudrait que tu saches que j'ai un don.
- Un don? interrogeai-je, répétant.
- Je suis médium, clarifia-t-elle.
  Je ne répondis rien, bien qu'elle attendait une réponse, cela se lisait dans ses yeux. Je ne croyais pas aux médiums, esprits, et autres. Cependant, je ne pouvais que lui faire confiance. Déjà, j'avais une confiance aveugle en elle, puis son état prouvait qu'elle disait la vérité.
- Quel est le rapport avec Rafaël?
  Elle sembla soulagée que je ne fasse pas de remarque négative sur ce don. Elle expliqua:
- Dès que j'ai rencontré Rafaël, j'ai senti qu'une entité mal intentionnée l'oppressait. C'est pour ça que je prenais souvent de ses nouvelles, et, d'après ce que tu m'as dit, ça devient grave...
  J'encaissai toutes ces informations, mais je n'arrivais pas à prendre cela au sérieux.
- C'est vrai qu'il est un peu bizarre, mais delà à dire qu'il est possédé!
- Il n'est pas possédé, rectifia-t-elle. Mais j'en étais sûre, tu ne me crois pas...
  La tristesse qui se reflétait dans sa voix me toucha. Je la pris contre moi, posai un baiser sur son front avant d'affirmer:
- Mais si, je te crois. Mais je vois mal ce que l'on peut faire...
- Je ne sais pas... Mais l'entité le surveille de près. Elle ne voulait pas que j'en parle. Elle était chez toi, elle m'est apparue.
  Je comprenais mieux la réaction qu'elle avait eu plus tôt dans la soirée. Il est vrai que, si ça n'avait pas été elle, j'aurais cru qu'elle était folle, mais, venant d'elle, j'étais persuadé de la véracité de ses propos. Je commençai vraiment à m'inquiéter, prenant conscience de la gravité.
- Mais c'est dangereux pour lui?
- Tu m'as toi-même dit qu'il voulait mourir, me rappela-t-elle. Mais c'est aussi dangereux pour nous. Enfin, ici, on est en sécurité. J'ai fait bénir mon appartement. Tu feras de même, hein?
  Je lui promis, la rassurant. Elle voulut même que je porte constamment un crucifix, ce que je lui promis également. Je n'étais pas sûr de la nécessité de ces précautions, mais si c'était ce qu'elle désirait, je pouvais le faire pour elle. Elle se blottit contre moi, fermant les yeux. Je la serrai délicatement contre moi, caressant ses cheveux. Nous étions tellement bien, là. Tellement que nous finîmes par nous endormir sur le canapé, l'un dans les bras de l'autre.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top