•VIII•
PDV Nahéma
Le lendemain, je me rendis au musée plus enthousiaste que jamais. J'étais tellement de bonne humeur que même les réflexions et les sarcasmes de Clifford n'auraient pu y changer quelque chose. D'ailleurs, lorsque j'arrivai, il était devant le bâtiment avec Gaëlle. Sûrement à lui faire des compliments, pour ne pas changer! Je m'approchai d'eux.
- Salut, Nahéma! me salua la jeune biologiste. Tu m'as l'air en forme aujourd'hui, dis-moi!
J'acquiesçai joyeusement. Clifford demanda, toujours de son air hautain:
- Delarive, c'était qui, ce type, qui était avec toi hier?
- En quoi ça te regarde!? s'exclama Gaëlle.
Faisant signe à la jeune femme que ce n'était rien, je répondis fièrement:
- Mon copain.
- Ton copain!? Et tu comptais m'en parler quand!? questionna Gaëlle.
- Remarque, j'aurais dû m'en douter, fit Clifford, ignorant l'intervention de la biologiste. Quelqu'un comme toi, Delarive, ne peut attirer que les pouilleux.
Je perdis mon sourire. Me critiquer, c'était une chose, mais critiquer Greg, c'en était une autre, et il était hors de question que je le laisse faire!
- Qu'est-ce que tu as dit!?
- Ne fais pas celle qui n'a pas compris, Delarive.
Ce fut plus fort que moi, je le giflai. Ce fut à son tour de perdre son sourire. Il était certain qu'il ne s'attendait pas à cela. Avant que ça dégénère, Gaëlle me prit le bras et m'entraîna rapidement à l'intérieur du musée. Travailler me calma, et l'idée de revoir Greg le soir illumina à nouveau ma journée. Cette dernière finie, je sortis du bâtiment. Avec Greg, nous avions convenu de nous retrouver chez lui. J'allais prendre le chemin de son appartement lorsque je sentis une entité sombre s'approcher, celle de la veille, et Rafaël devait être avec elle. Ceci fut confirmé lorsque, derrière moi, s'éleva la voix du jeune homme:
- Hé, attends!
Je m'arrêtai donc, me tournant vers lui. Il arriva à ma hauteur et j'allais le saluer quand son regard m'en dissuada. Il était noir et mauvais comme jamais je n'en avais vu. Il prit sans attendre la parole:
- Il sait qui tu es, et il me l'a dit.
- Il? Qui ça, il? demandai-je.
Ce fut en posant la question que je devinai la réponse. Il parlait de l'entité qui le suivait. Donc il avait un contact avec. Il n'était pas possédé, c'était sûr, mais il était contrôlé par la présence, en quelque sorte. Il était son esclave. Sans répondre à ma question, il continua:
- Si tu t'occupes de mes affaires, et des siennes, ça se passera mal. Il fera de ta vie un Enfer!
Sans rien ajouter, il fit demi-tour et s'éloigna. Il fallait l'aider à se débarrasser de ce démon, car cette situation était dangereuse, autant pour lui que pour son entourage, dont moi, et surtout Greg. Sans attendre, je pris mon téléphone. Un de mes anciens amis était devenu homme d'église, et je comptais l'appeler. Il fallait procéder à un exorcisme. Mais une fois qu'il eut décroché, aucun mot ne sortit de ma bouche. C'était comme si on empêchait ma voix d'émettre des sons. À peine une seconde plus tard, la main qui tenait le téléphone se mit à me brûler. Je dûs lâcher l'appareil, qui, heureusement, ne se cassa pas en tombant. L'appel était fini. Je ramassai le téléphone, qui ne brûlait plus du tout. Je décidai d'aller chez Greg, hésitant à tout lui dire sur les problèmes de son ami.
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