Chapitre XXXI



Ça va faire bizarre de me réveiller à ses côtés mais au moins ça me mettra de bonne humeur. Enfin, je suppose. Je l'embrasse dans la nuque. Il glisse sa main sous mon haut et caresse mon dos encore légèrement meurtri. Je suppose qu'on doit pas mal sentir les marques que j'ai. Tant-pis. Ça finira par moins se sentir avec le temps.

-T'as fait quoi après les cours ?
-Pas grand chose, j'ai dessiné et toi ?
-Pas grand chose non plus, je suis rentré avec Eliott il est un peu resté puis il est parti chez sa copine.

-Il a une copine, lui ?
-Mmh, pourquoi ? Ça t'étonne ?

Je hausse les épaules et me défais de lui. Je m'assieds sur son lit.Il se redresse aussi et on est assis en tailleur l'un face à l'autre. Eliott, je savais pas qu'il avait une copine celui-là. En même temps il est tellement poche de son pote : de Shay, ça me gonfle. Rien que d'y penser j'ai les nerfs en pelote.

-Au fait, tu lui as dit quoi pour l'infirmerie ?

Il semble rougir et s'étire. Son bas ventre est dévoilé, je louche sur ce dernier et me retiens de le toucher. Garde tes mains l'une dans l'autre...

-J'ai dit que je t'avais forcé à me toucher pour voir si j'étais gay, sinon je te dénonçais au flic pour coups et blessures et harcèlement. Du coup t'as pas eu le choix.

Ok,je vois. Ça fait bizarre. Je pensais pas qu'il avait dit quelque chose comme ça. Mais ça tient la route. Ça me fait peur que Eliott nous aie vu, j'ai peur qu'il aille hurler sur tous les deux toits que je suis gay, ça m'effraie. Je me sens mal... Je reste muet et renifle en m'éclaircissant la voix. Je suis pas sûr de supporter qu'on révèle à tout le monde que j'aime les hommes. Enfin non, pas les hommes, mais : Lui. Ce mec qui est le seul à me faire ressentir ces choses là. Il vient coller lentement son front au mien.

-Josh...
-Il va rien dire ?
-Non, tu peux lui faire confiance. Il dira rien sur ce qu'il a vu, je le connais.

Je fais oui de la tête. Il passe ses pouces sous mes yeux pour me faire comprendre de ne pas me mettre dans tous mes états et de me calmer.

-Tu lui as dit que t'étais gay du coup ?
-Je... Non, j'ai pas osé. J'avais vraiment envie de lui dire pour nous deux mais... j'avais peur que tu le prennes mal et veuilles plus me voir.

Il se laisse tomber en arrière et glisse ses mains derrière sa tête.Je le regarde et me mets sur le ventre, sur lui, en glissant une de mes jambes entre les siennes. On fait attention à ne pas parler très fort donc je pense pas que sa mère remarquera que je suis là. En tout cas j'espère. Je caresse ses cheveux.

-Je me sens pas prêt à le dire...
-Je comprends.

Il a l'air tout de même triste et déçu. Je le serre dans mes bras, il fait de même.

-Un jour...
-Un jour.

Répète t-il. Je suis pas prêt mentalement. J'y arrive pas. Je commence à peine à m'y faire donc je préfère y aller en douceur. Si tout est révélé maintenant je suis pas sûr de pouvoir assumer ma relation avec lui et je risque de tout faire foirer donc je préfère qu'on reste des amants secrets. Non, en réalité on est bien plus que des amants, on est en couple. Cette pensée me fait bizarre bien qu'elle torde mon estomac.

-Mais Eliott... J'aimerais lui dire. Il va m'en vouloir de pas lui dire et je veux pas perdre mon meilleur pote.
-Pfff de toute façon il me déteste, il v
a juste me casser la gueule en croyant que je te force et que je te viole.

Il rit doucement dans mon oreille. Son rire cristallin chatouille mon ventre. Il me recule un peu pour pouvoir voir son visage. Il me regarde intensément et finit par dire :

-T'as cherché à ce qu'il te déteste en même temps.

Je hausse les épaules. Il a raison, tout comme j'ai essayé de faire en sorte que celui que j'aime autant me haïsse. Sauf que pour lui, ça a pas marché. Peut-être au début mais finalement ça n'a fait que renforcer nos sentiments à chacun. Des sentiments qui sont bien trop puissants maintenant, ils sont incontrôlables et incommensurables.

-Josh.
-Mmh ?
-Je peux lui en parler s'il te plaît ?

Je sais pas. J'ai réellement peur, je suis même mort de trouille au plus haut point. Je fais non de la tête sans m'arrêter et sens les larmes piquer mes yeux.

-Hey, hey !

Il me prend plus fort dans ses bras, m'étouffant un léger gémissement de douleur. Il desserre son étreinte et m'embrasse sur la joue puis le menton et finalement les lèvres, ce qui me calme rapidement. Mes larmes disparaissent presque automatiquement bien qu'un creux au niveau de l'estomac me perturbe encore. Il meut ses croissants de chair contre les miens. Je me laisse faire et participe à cet échange auquel je rajoute une pointe de passion, ce qui n'a pas l'air de lui déplaire puisqu'il fait de même et surenchérit surmoi. Je souris et m'agrippe à son haut. On coupe court à notre échange un peu trop tumultueux. Il me regarde tendrement et me témoigne de tout l'amour qu'il me porte.

-J'ai peur...
-Je peux t'assurer qu'il répétera rien.
-Pas pour l'instant... Pas encore, ok ? Plus tard peut-être.

Il fait la moue et acquiesce finalement. Je lui dérobe un baiser pour le remercier d'être compréhensif. Il est en or, j'aurais pas pu trouver quelqu'un de mieux que lui. Je colle mon front au sien et murmure :

-Je t'aime vraiment.

Il ouvre grand les yeux et se mord la lèvre avant de les glisser sur les miennes. Je soupire et ferme les yeux pour profiter de cet échange si tendre et agréable. Ce que j'aime l'embrasser, j'ai l'impression d'être vivant et d'exister à part entière. On se sépare avant d'être trop passionnel.

-Si tu viens à plus de minuit chez moi, je m'en doute.
-
J'ai un rictus : Ta bouille me manquait.

Même si oui on s'est vu aujourd'hui. Mais le peu dans la classe, dans la cours et à l'infirmerie ont pas suffit à combler le manque que je ressens. Ce creux est trop intense. J'ai besoin de plus que dix minutes par jour pour me sentir bien.

-La tienne aussi ~

Dit-il en pinçant tendrement ma joue. Je ris discrètement et vient taquiner ses lèvres des miennes. Je me sens si bien, c'est rare,tellement rare que j'aimerais ne jamais le quitter. Je m'étire et baille.

-Et bah, t'as fatigué ?
-A peine.

Je lui souris. J'ai pas envie de dormir. Je veux profiter et rester à ses côtés. Donc même si oui je suis un peu fatigué, je compte lutter, je veux passer le maximum de temps possible avec lui. Je me redresse sur lui et m'étire de tout mon être avant de murmurer :

-Je veux pas dormir.
-
Moi non plus.

Dit-il en glissant ses doigts sur mon ventre qui est dévoilé. J'étouffe un petit rire dans ma main et lui balaie la sienne. Il me chatouille.Il se redresse aussi et semble un peu timide. Les rougeurs sur ses joues me le font comprendre. Mais il glisse tout de même ses bras à l'arrière de ma nuque.

-Tu veux que je te prête de quoi te changer ?
-
Je fais non de la tête :J'ai pris des affaires.

Même si je dois avouer que je suis tenté de lui prendre quand même des fringues. L'ambiance est un peu bizarre là. Ni lui, ni moi ne savons quoi dire. Je détourne le regard me sentant tout chose et toise sa chambre bien rangée. Ses lèvres frôlent ma joue. Une décharge électrique me parcourt entièrement. Je tente de ne pas sourire mais mes commissures s'étirent toutes seules. Je garde la tête légèrement tournée pour voir s'il compte m'embrasser ou pas.

-Tu m'as manqué...

Je n'ose pas répondre que lui aussi m'a manqué. Pourtant je lui ai déjà dit... Il dévie dangereuses ses lèvres jusqu'aux miennes.Mon souffle se bloque et devient de plus en plus lent et profond. Ses croissants de chair taquinent les miens. Je croise son regard et me noie dans ce dernier.

-Je suis content que tu sois venu.

Je romps ce léger voile nous séparant ne pouvant plus supporter de ne pas le sentir plus proche de moi. Il sourit contre mes lèvres et m'embrasse plus fort. Je soupire et meus délicatement mes croissants de chair contre les siens. Il adopte le même rythme que moi et notre baiser reste lent et affectueux. Même plus, je dirais même qu'il est amoureux. Mon cœur s'emballe. Au fur et à mesure du temps cet échange s'accentue et s'intensifie. Je glisse mon muscle rose entre ses lèvres et pars rejoindre le sien. Il respire plus fort, moi aussi. J'adore l'embrasser, j'adore sentir tout ce qu'il peut m'apporter, ce genre de choses toutes particulières qu'il me fait ressentir. Je penche la tête sur le côté et me permets d'ajouter une pointe de passion. Il semble ravi. Il mordille ma lèvre et meut plus fort et vite ses lèvres. Mon souffle se trouble et je laisse passer un petit gémissement. Il se sépare immédiatement de moi et plaque sa main sur ma bouche en regardant la porte. Je me retiens de rire et amène ma main à la sienne. Il me regarde avec des yeux ronds :

-Hey ! (Il rit un peu) On devrait pas s'embrasser comme ça, on fait du bruit, les murs sont pas super bien insonorisés chez moi.

Mon rire se retrouve étouffé contre sa main. Il fait la moue et retire sa main pour pincer mes lèvres. Je tapote sur ses poignets et le regarde choqué. Il se retient de rire et me dérobe un tendre baiser. Je reste figé, choqué, mais heureux quand même. Je me remets finalement de mes émotions et murmure :

-Alors, on a pas le droit de s'embrasser ?

Et je me rapproche de lui en venant taquiner ses croissants de chair. Il sourit et se retient de rire. Il se mord la lèvre inférieure et plonge son regard dans le mien. Il me déstabilise complètement.C'est la première fois que quelqu'un parvient à me rendre tout chose à ce point.

-Nan ~

Ah bon ? Je le regarde avec une pointe de défi et tente de sceller nos lèvres mais il recule légèrement en souriant toujours plus. Je vois qu'il veut qu'on s'embrasse. Je dois avouer que même si c'est dur à avouer : je meure d'envie de l'embrasser.

-Ah ouais ? Tu me l'interdis ?

Il fait oui de la tête en se mordant la lèvre. Il me dit non mais il m'aguiche ! Quel sadique. J'aime bien ce lui : assuré malgré sa timidité. C'est un contraste tellement extrême mais tellement charmant aussi. Mon souffle commence à se mêler lentement au sien. Je glisse ma main dans sa nuque et m'approche de lui.

-Ouais, pas de bisous ~

Je continue à m'approcher de lui. Il tourne la tête et mes lèvres se retrouvent plaquées sur sa joue toute chaude. Je glisse lentement mes lèvres jusqu'aux siennes.

-Tu me feras pas craquer Josh...
-Tu crois ?
-Mmh.

Rapidement, mes lèvres se retrouvent sur les siennes. Nous nous regardons avec désir, sensualité et timidité aussi. Je commence à mouvoir ma bouche contre la sienne. Il feint l'indifférence et garde les lèvres verrouillées. Je murmure :

-Succombe.

Il frisonne et agrippe mon haut dans sa main. Je continue à bouger mes lèvres contre les siennes alors que lui reste immobile. Je vois qu'il commence à flancher, ses lèvres tremblent et ses mains agrippent comme jamais mon haut qui est certainement en train de se froisser. Je susurre :

-Chaton...

Je vois qu'il est perdu et qu'il veut se retenir mais qu'à la fois il n'y arrive pas. Je me sens fier de moi, il va succomber. Je le sais,je le sens. Je susurre à nouveau :

-Chaton...

Et ses lèvres rejoignent la danse menée par les miennes. Je me plaque contre lui et il s'allonge sans que l'on rompe notre échange un seul instant. Il glisse ses mains dans mes cheveux et enroule ses doigts à ma chevelure. Je pose une de mes mains sur sa joue et l'autre sur sa hanche. Étrangement je ressens pas le besoin de plus ce soir. J'ai pas envie de pouvoir aller au maximum, à mes limites et aux siennes.Je ressens pas ce besoin physique qui me ronge d'habitude. Pas qu'il me donne pas envie mais sa simple présence et ce moment tout mignon qu'on partage me suffisent. Notre baiser reste chaste mais quelque peu emporté tout de même. On se sépare pour reprendre nos souffles.

-Traître va...
-
T'aimes pas m'embrasser ?

Il rougit immédiatement et semble se bloquer l'espace d'un instant ce que je trouve adorable. Sa joue se chauffe à une de ces rapidités !

-Je... Euh...

Je taquine ses lèvres et arrange ses cheveux pour le calmer. J'attends avec impatience sa réponse. Il finit par me répondre :

-Si, j'adore... Et toi ?

Moi ?Je m'attendais pas à ce qu'il me rétorque la question. Je me redresse et descends de lui. J'ai honte de lui répondre. Je m'assieds dans son lit et tends mes jambes en m'appuyant contre le mur. Mon bas ventre est tout patraque, j'aime pas ça. Il revient vers moi et s'assied face à moi. Il fronce les sourcils et semble perdu.

-Pas toi ?

Il triture ses doigts et paraît déçu. J'ouvre grand les yeux et me sens pris de cours. Comment ça pas moi ? Je m'empresse de lui dérober un baiser et attrape son menton entre ses doigts pour qu'il ancre son regard dans le mien.

-Si, beaucoup, trop sans doute.

Son regard s'illumine et une joie imperturbable s'incruste sur son faciès. Il m'enjambe agilement et se mets à califourchon sur moi.Je le regarde ébahi et me laisse faire. Il pose ses mains dans le creux de mes reins et taquine mon nez du sien. Je ris, trouvant ça idiot. Il plaque ses lèvres sur les miennes à cet instant ;Bloquant mon rire et me choquant presque. Il se retire presque aussitôt et me mets un petit coup dans le ventre.

-Chut ! Je vais avoir des problèmes.
-Ok ok, je me tais.
-Ça me fera des vacances.

J'ouvre grand la bouche et le regarde outré. Et là c'est lui qui rit à plein poumon. Je me jette sur lui pour le faire taire, le faisant tomber à la renverse. Je plaque ma main contre ses lèvres et me sens sourire. Je me sens tellement bien. Il s'arrête rapidement.

-Hey... même moi je fais moins de bruit.
-
Je vais me faire tuer.

Je roule sur le côté de sorte à ce qu'on soit tous les deux sur le flanc à se dévisager amoureusement. Prenant plaisir à laisser nos regards parcourir le visage de l'autre. Il glisse ses doigts sur ma joue et sourit.

-On devrait éteindre et se glisser sous les couvertures.
-Mmh. Mais je me change d'abord.

Il a raison, c'est tard après tout. Et puis j'ai un peu frais. Je me redresse pour aller fermer sa fenêtre et attrape mon sac. Je m'assieds sur le rebord du lit et m'étire de tout mon être. En vrai, je suis épuisé... Je sens qu'il me relève mon haut et me dépose un tendre baiser dans la nuque. Je lève les bras et me laisse déshabiller.

-T'es fatigué non ?
-Ça va ...
-T'as l'air épuisé.

Ça se voit ? Tant pis. Je sors mon haut de mon sac et suis sur le point de l'enfiler quand ses mains se superposent aux miennes. Je reste immobile. Il me fait enfiler mon haut, je souris trouvant ça plutôt mignon. Il m'enlace de dos et reste comme ça, contre moi durant de longues secondes. Il pose sa tête sur mon épaule et me dérobe quelques petits baisers sur la joue et la mâchoire. Je me sens bien contre lui. Tellement bien.

-Si tu savais tout ce que tu me fais ressentir quand on est ensemble...

Il sourit contre ma joue et me serre plus fort contre lui. Tous ces papillons qui naviguent dans mon estomac, ces feux d'artifices qui explosent dès qu'il me touche, ces décharges électriques qu'il me provoque. Cette chaleur significative qui m'envahit dès qu'on est trop proche. Je suis dans tous mes états.

-Et toi alors... Tu me rends tout chose.

Je souris et une vague de soulagement et de quiétude prend possession de moi. Ses mains s'abaissent et déboutonnent mon pantalon. Je me laisse faire, sachant éperdument qu'il veut juste me déshabiller et qu'il n'a pas les pensées déplacées. Bizarrement, moi aussi. Je ne sais pas, ce soir cette relation adorable qu'on a me suffit à me faire sentir vivant. Je me lève pour retirer complètement mon bas,rompant notre étreinte et enfile mon jogging à la vitesse de la lumière. Je me tourne vers lui et tends la main pour la glisser dans ses cheveux.

-J'arrive pas à croire que tu me supportes.
-Moi non plus.

Il étouffe un bref rictus. Je comprends, ça doit être dur pour lui,mais si ça peut le rassurer ça l'est également pour moi. J'arrive pas à assumer mais dans le fond j'aimerais pouvoir être collé à lui H24, ça me ferait me sentir tellement comblé de plaisir. Il relève sa main et attrape mon poignet. Je plonge mon regard dans le sien, ardent, brûlant qui me transcende. Je souris et me penche un peu désirant l'embrasser. Juste un léger baiser. Je sais qu'on doit pas faire de bruit...

-Chaton...

Je sais pas trop pourquoi j'ai décidé de l'appeler comme ça. Je trouve juste que c'est mignon, à son image quoi. Il se redresse sur les genoux et se grandit pour faire se rencontrer nos lèvres. Je ferme les yeux pour apprécier entièrement ce moment. Il pose une de ses mains sur ma joue et l'autre se glisse sur ma hanche dénudée.Mon jogging est un peu trop grand pour moi.. Notre baiser est très lent, protecteur et calme, reflétant tout l'amour qu'on se porte mutuellement. Nous nous séparons lentement après un très bon et long baiser.

-Tu me rends dingue.

Dis-je en murmurant. Il m'enlace et sa tête se pose sur mon torse. Il doit entendre à quel point mon cœur bat vite et s'affole. Ça me stresse un peu. Je me mordille la lèvre et caresse ses cheveux dans mes mains. Ils sont tout doux. Il se recule de moi et m'attire à lui pour me dérober un nouveau baiser.

-Et c'est que le début.

Sa phrase me fait me figer et a l'effet d'une bombe pour moi. Que le début ? Alors dans quel état je vais me retrouver plus tard ?Je vais jamais m'en sortir vivant aha... je plaque mes mains sur ses joues et les caresse tendrement.

-Tu penses arriver à me gérer ?

Il fait faiblement oui de la tête en me souriant. Ça réchauffe mon cœur. Je veux pas le perdre, il est important pour moi. Je sens que lorsqu'il est pas à mes côtés ça me brûle, ça me fait quelque chose d'horrible qui se manifeste que pour lui, c'est pénible.

-Reste avec moi.

Je murmure ça. Cette simple phrase qui veut tout dire. Elle exprime pleinement tout ce que je suis incapable de dire et de lui montrer.Juste : Je t'aime et ne me quitte pas.

-C'est au programme.

Sa petite voix me fait sourire. Il s'allonge lourdement dans son lit et se glisse sous les draps en murmurant :

-T'éteins la lumière ?

Je fais oui de la tête et pars éteindre la lumière avant de revenir lentement vers lui et de me glisser sous les draps à ses côtés.Son volet n'est pas fermé du coup la lumière de la lune nous éclaire pas mal et je peux tout de même voir son beau visage harmonieux. On est tous les deux sur le flanc et nous admirons.

-T'es beau, la lumière de la lune rends super bien.

Moi ?Je le regarde étonné et dépose mes lèvres sur son menton pour le remercier. Il est plutôt pas mal aussi. De toute façon il est beau gosse et il le restera peu importe la situation, même quand il est amoché par des bleus. Je glisse ma main sous son haut et laisse traîner mes doigts sur son flanc et sa hanche. Il colle son front au mien en murmurant :

-Ça va être la toute première fois qu'on dort vraiment ensemble.
-Ouais. J'ai pas trop envie de dormir, j'ai envie de profiter...
-Moi aussi.

Et sa main passe sur mon ventre qu'il caresse délicatement. On ne parle plus et les mots sont remplacés par des regards significatifs. Des mouvements mignons et chastes. Des mains qui se caressent, se chevauchent, des regards qui se perdent, des lèvres qui se taquinent. Les minutes passent, lentement et je ne ressens pas le besoin de parler ou quoique ce soit d'autres, lui non plus. Je caresse sa joue avec amour et remets une de ses mèches de cheveux qui lui bloque jalousement la vue. Je finis par murmurer :

-J'arrive pas à dormir.
-
Moi non plus.

C'est sans doute le fait d'être à côté de lui, de me sentir si particulier qui me bloque. Mais y'a pas que ça.

-Je pense pas dormir cette nuit en fait.
-Huh ? Pourquoi ?
-J'ai toujours mal au dos...

-Dors dans cette position.
-C'est ce que je fais mais à chaque fois dans la nuit je tombe sur le dos et ça
ma réveille, ça m'empêche de dormir.

Il a une expression un peu tristounette. Oh non... j'aime pas le voir triste comme ça, ça me fait me sentir mal.

-Retourne toi.
-Pourquoi ?
-Tourne moi le dos, vas-y.

Je fais ce qu'il me fait sans réellement chercher à comprendre. Quand il se glisse dans mon dos et m'étreint tendrement. Je le laisse faire. Il n'exerce pas de pression trop forte. Il me pousse un peu de sorte à ce que je dois bien calé de travers et que je puisse plus bouger.

-Voilà, tu tomberas pas et au pire si c'est le cas, ça sera sur moi,ça devrait aller.

Je souris et me mordille la lèvre quand je sens mon cœur battre le tocsin. Ça me fait tout particulier. C'est drôle ce que ça me fait dans le bas ventre. Il arrête pas de se tordre, c'est bizarre. On va dormir en cuillère en fait... Ça me fait tout drôle.

-Josh ?
-Mmh ?
-Je te réveille demain, ok ?

-Mmh.
-Bonne nuit.

-
Je t'aime tu sais.

Pourquoi j'ai dit ça ? Je me sens bête maintenant. C'était idiot !En plus ça fait tellement niais. Il me serre plus fort contre lui et dépose un baiser à l'arrière de mon crane. J'ai chaud contre lui,ça fait du bien, c'est agréable.

-Je le sais, moi aussi.

Sa confession me surprend et me rassure aussi. Je souris comme un idiot et ferme les yeux. Je préfère rester muet et ne plus rien dire pour ne pas gâcher ce moment. Je me sens juste libre et vivant, heureux et j'aimerais que ce moment dure longtemps, très longtemps. Il est mon tout en fait.... Ouais, il l'est.





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