Chapitre XXVII
Il l'agrippe par le col et le fait retourner vers lui. D'un coup, un truc en moi s'éveille et me pousse à agir. Je serre le haut de Miller dans mon poing et le repousse :
-Le touche plus.
-Comme si ça te dérangeait
Une rage folle s'empare de moi et je lui fiche mon poing dans la joue, sans réfléchir. Ce dernier valse plus loin et tombe sur les fesses. Il me regarde, outré et ne semble pas comprendre. Je me mets devant mon amant et tends les bras pour le protéger.
-T'avises plus de te reposer tes mains sur lui, tu sais que je peux faire très mal moi aussi.
-T'as perdu la tête ou quoi ?!
Je ne réponds pas et mon souffle devient rapidement saccadé. Mon muscle vital tambourine inlassablement dans ma poitrine et les battements de ce dernier deviennent lourd de sens.
-Dégage !
-Mais t'es malade ! T'as pété un plomb !
-Pas encore, donc barre toi.
Il se redresse et se frotte la joue en grimaçant. J'y ai mis toute maforce donc je sais pertinemment qu'il aura une belle marque sur la joue et, ce, durant longtemps.
-T'as pété un câble ma parole.
-Peut-être bien, ouais. Mais barre toi je veux pas te frapper à nouveau.
Il a un rictus et s'approche de nous. Je fais un pas en arrière et bute contre le corps de mon petit-ami. Il gémit de douleur et s'agrippe à ma chemise. Je tremble plus fort et serre mon poing, prêt à en découdre avec mon pote.
-C'est quoi ce délire foireux que tu nous fait là ?
Dit-il en pointant d'un coup de menton derrière moi. Shay m'a vomme, jeté un sort, un sort horrible et néfaste pour moi. Il m'a rendu amoureux de lui et maintenant je ne peux plus revenir en arrière. Ça me bouffe trop de l'intérieur. Je ne peux plus supporter de le voir de loin,sourire sans moi, se faire frapper et martyriser par nous, notamment Miller.
-Tu l'as dit, j'ai changé. Miller ça suffit maintenant. Tu poses plus tes mains sur lui, sinon ça va saigner.
Il rit et passe sa main dans ses cheveux. Il revient à la charge et fait s'entrechoquer nos torses. Derrière moi, Shay a peur, il serre plus fort ma chemise entre ses doigts et renifle. Je devais plus le faire pleurer ! J'étais censé ne plus lui faire de mal !! Miller a tout fait foirer ! J'ai tout ruiné ! Je me grandis pour agripper le haut de mon pote entre mes doigts. J'ancre mon regard dans le sien et le fait basculer derrière nous d'un mouvement sec.
-Casse toi.
-Waaaa, crois pas que tu vas t'en tirer comme. Je cautionne que tu ailles mal, que tu sois au bout de ta vie, que tes nerfs lâchent mais ta petite crise là, c'est trop. Tu frappe ton pote pour un minable pareil ? C'est une blague ou quoi ?!
Je ne peux pas prendre le risque qu'il comprenne mais en même temps je suis déjà allé trop loin pour reculer et revenir la queue entre les jambes. Je repousse doucement mon amant et rapplique vers mon pote.
-C'est un type qui n'a pas besoin de se faire taper sans raison. S'il te plaît, va t-en, je te le redemanderai pas. La prochaine fois tu iras causer avec mes poings.
-Tu t'es pris pour qui ? Je peux clairement te foutre une raclée.
-J'aimerais bien éviter.
Il me pousse au niveau du torse et me tourne le dos, il commence à partir. Je me sens soulagé qu'il abandonne si facilement. D'ailleurs, je trouve ça étrange.. Je soupire et tapote sur mon torse au niveau de mon cœur.
-Crois moi, ça va pas se passer comme ça.
Et il disparaît plus loin. Je le sais, je m'en doute pertinemment. Tout ça n'est que le début et je l'ai cherché. Je me retourne et aperçois Shay, effaré en train de sécher ses larmes. Il est dans cet état par ma faute. Je l'ai laissé le frapper et l'ai regardé faire, en détournant le regard. J'ai honte de moi-même. Je reviens lentement vers lui. Il me regarde à peine dans les yeux. Mon cœur s'affole et se comprime dangereusement, me faisant mal. J'ai une sorte de boule de regret et de stresse coincée dans ma gorge. Je le toise et murmure :
-Je suis désolé.
Il ne me répond pas et passe simplement sa main sur son ventre. Je le regarde faire et ravale mes larmes. Oh putain j'ai cru que j'allais craquer devant Miller. Regarder la personne qu'on aime se faire frapper est vraiment quelque chose de pénible. Je serre plus fort mes poings et enlace mon petit-ami, mort de trouille qui m'en veut certainement beaucoup.
-J'arrive pas à y croire.
Au fait que je l'ai laissé faire ou l'inverse ? Certainement les deux en fait. Je suis moi même choqué par ce qu'il s'est passé et par mon propre comportement. Je le plaque contre mon torse. Il ne me rend pas mon embrassade et reste immobile. Finalement sa voix froide me fait tressaillir.
-Tu ne devais pas... Ne plus me faire de mal ? Tu me l'avais promis !
-Je sais. Je suis désolé de l'avoir laissé faire mais... finalement je suis là.
Il se défait de mon emprise et me détaille. Ma vue se brouille. Il semble m'en vouloir. Son regard est meurtrier et son aura me donne envie de disparaître.
-Je suis qu'un connard, je le sais. Je suis désolé.
Je sens que rapidement mes joues sont mouillées. Je le regarde, choqué et il aussi. Je fais un violent pas en arrière et tente de calmer mes sanglots. Je recule jusqu'à un mur et me laisse tomber contre ce dernier. Je replie mes genoux contre mon torse et pleure dans mes bras. Je m'en veux horriblement. Je l'ai regardé se faire frapper et j'ai rien fait à part détourner le regard. J'ai eu beau réagir au final, c'était trop tard, le mal était déjà fait. Je peine à respirer. Finalement, je sens une main dans mes cheveux. Je relève la tête : Shay, est là, assis face à moi et vient essuyer mes larmes avec ses pouces.
-Idiot, inverse pas les rôles c'est à moi de pleurer parce que je suis blessé.
Je baisse à nouveau les yeux et n'ose plus lui faire. Je veux disparaître pour de bon. Moi, être la cause de son bonheur ?La bonne blague... c'est tout ce que je désire et pourtant je fais clairement l'inverse. Je suis complètement incapable de rendre heureux celui qui fait battre mon cœur et me redonne goût à la vie. Il vient sécher mes larmes alors que c'est moi qui l'ai déçu...
-Je sais que j'aurais dû l'arrêter avant mais...
-Tu me l'avais promis...
-Je m'en veux. J'ai eu peur, je savais pas quoi faire ! Mais je voulais pas qu'il vienne te faire de mal...
Il soupire et regarde en l'air. Il passe sa main dans ses cheveux. Son regard se perd dans le ciel vaste et sans aucune limite. J'ai peur de ce qu'il va se passer, peur de comment il va le prendre, de ce qu'il va me dire. Finalement, il me regarde et avoue tristement :
-Honnêtement ? Je m'attendais pas à grand chose de toi.
Mon cœur semble s'arrêter et le monde tourner au ralenti. Je suis le seul encore conscient, seul avec seulement ma conscience et mes sentiments, luttant contre ces derniers. Ce qu'il me dit m'arrache le cœur et me blesse. Je pince mes lèvres entre elles et rapidement ma vue s'embrume à nouveau. Je renifle et murmure :
-Et c'était le mieux... J'ai toujours était un salaud. Je vaux rien et je suis loin de te mériter.
Je me mords fortement la lèvre pour éviter de céder aux larmes. Je ne veux plus pleurer, pas devant lui. J'aime pas qu'il me voie si faible. Et pourtant, c'est ce que je suis : quelqu'un d'horriblement faible et qui fait sourire les autres à cause de ça. Je sens sa main se poser sur ma joue, me faisant légèrement sursauter.
-Mais malgré tout, peux pas m'empêcher de t'aimer et de te vouloir près de moi.
Mon cœur explose dans ma poitrine, je reste figé, à le détailler sans savoir quoi répondre. Il vient coller son front au mien. Je me laisse faire et attends dans le plus grand des silences.
-T'es un salaud... Ouais. Sur beaucoup de points mais tu es également celui qui me rend heureux et tout chose la plupart du temps. T'es celui pour qui je me battrai comme un dingue. Celui que je ne peux m'empêcher d'aimer.
Je ferme fort les yeux, me battant contre mes larmes. Ma respiration panique toute seule et peine à se faire régulière. Je tente de calmer mes émotions. Je ne sais pas réellement comment prendre ce qu'il vient de me dire. Il pose ses deux mains sur mes joues. Je me décide enfin à le regarder.
-Et puis... au final tu m'as protégé. Ne t'en veux pas autant. Je m'attends à rien quand on est au lycée tu sais...
Il semble sur le point de pleurer. J'ouvre grand les yeux et me mets rapidement en tailleur pour le serrer de toutes mes forces dans mes bras. Il se laisse faire et loge son visage dans le creux de mon cou. Je frotte son dos. Il ne me serre pas trop fort, sachant que mon dos est toujours dans un piteux état.
-On te touchera plus, je te le promets. Je laisserai plus personne poser la main sur toi. Plus jamais.
Mon cou devient légèrement mouillé. Il pleure... Ça me brise le cœur et me fait mal de le savoir dans cet état par ma faute. Mais quel con je suis ! Je le presse plus fort contre mon corps et murmure :
-Je suis vraiment désolé ! Je voulais pas... Je te l'assure !
Il se recule finalement de moi et balaie ses larmes d'un bref revers de main. Son regard tout triste s'ancre dans le mien, ce qui est assez dur à supporter.
-Je le sais... Mais c'était quand même douloureux de te regarder pour que tout s'arrête et que, toi, tu dévies le regard.
Je me sens tellement mal maintenant. Je sais très bien que j'ai merdé,qu'il m'en veut et que c'est légitime mais ça n'empêche que ça soit pénible. Pourquoi tout est toujours si compliqué ?
-Je t'en veux.
-Je m'en veux aussi. J'étais pétrifié et affolé. Mais finalement j'ai réussi à te protéger. Un peu tard,c'est vrai...
-J'ai eu le temps de m'encaisser deux coups de poing... Sans compter le reste. Tu devais me protéger, tu me l'avais promis !
Je dépose mes lèvres sur sa joue et reste dans cette position durant de longues secondes où le temps semble tourner au ralenti. Je me déteste réellement. En réalité, je n'ai jamais vraiment contribué à son bonheur. Pourtant je l'aime comme un dingue et surtout... je sens que c'est également impossible pour lui de me refouler complètement. On ne peut pas. Désormais nous sommes bien trop attaché l'un à l'autre. Ce qui rend le tout plus compliqué encore.
-Je peux te jurer que personne ne pourra plus jamais te faire de mal.
-Toi y compris ?
Sa question me fait bloquer. Je reste immobile, complètement choqué.Il me repousse un peu pour que nos regards se confrontent. Je ne sais quoi lui répondre. Je serre mes poings brièvement et attrape timidement ses deux mains dans les miennes. Il se laisse faire.
-Je... Aide moi. Je veux vraiment être la personne qui te rendra le plus heureux possible mais... Je sais pas faire ça. Je suis même pas heureux moi même comment tu veux que je protège quelqu'un et le rende heureux à son tour ?!
Je lui avoue indirectement que j'ai besoin d'aide, qu'il faut me sortir de ma situation actuelle et m'éloigner de tous ces trucs autour de moi qui me nuisent et conspirent à nuire. Il paraît surpris et dépose délicatement ses lèvres sur les miennes. Je ne réagis pas.Je ne l'avais même pas vu venir. Je ferme les yeux pour profiter de cet instant qui calme mes émotions les plus intenses. Il se sépare finalement de moi et plaque ses deux mains sur mes joues. Je susurre :
-Apprends moi à aimer, à être heureux.
Son expression se fige et il semble vouloir parler mais n'y arrive pas.Une boule de nœuds semble également bloquer ma trachée, ce qui est franchement pénible. Pourquoi j'ai dit ça moi ? Haaa....Il fait oui de la tête.
-Je t'apprendrai. Mais promets moi quelque chose.
-...
-Ne lutte plus contre toi même.
Je l'enlace avec puissance. Il enroule ses bras autour de ma taille et colle à nouveau son front au mien. Il était censé être celui qui était le plus triste, qu'est-ce que je fiche ? Nous nous regardons dans les yeux. Je sais qu'il m'en veut, je peux le lire dans son regard mais je parviens également à y discerner autre chose : de l'amour à l'état brut. Je commence à trembler. Je murmure :
-J'ai des sentiments de dingue pour toi...
-Moi aussi. Même si c'est dur parfois.
Je fais oui de la tête et l'emprisonne un peu plus de mes bras puissants. Il agrippe mes hanches entre ses doigts et esquisse un petit sourire. Notre relation est presque malsaine. On se fait du mal mais nous aimons tout de même comme des dingues.
-T'as de la chance d'être déjà aussi amoché, sinon je t'aurais foutu un pain dans la tronche.
Je ne dis rien, sachant qu'il dit ça sérieusement. Il passe ses doigts sur les quelques traces toujours présentes sur mes joues.
-Je l'aurais mérité après tout...
-Ouais, clairement. Mais je peux te comprendre... Dans le fond...
Son regard est empli de tristesse. Il me comprend mais il n'accepte pas pour autant mon attitude. Je ne l'accepte pas non plus pour être honnête. En vrai, je m'en veux beaucoup. Je sais que j'ai été stupide.
-Est-ce qu'on va y arriver tous les deux ?
-On doit tous les deux apprendre à canaliser l'autre d'abord. Mais on y arrivera.
Je lui souris, me sentant reconnaissant. Il est trop bien pour moi. Il devrait être en colère, m'en vouloir, partir loin d'ici et ne plus avoir envie de me voir mais c'est loin d'être le cas. Il vient tout doucement sceller nos lèvres entre elles. Ce contact m'électrise complètement. Je mourrais d'envie de les sentir contre moi depuis ce matin. Rapidement, il met un terme à notre échange un peu amère.Je prends le temps de demander :
-Tu es blessé ? Ça va ?
-Il sourit un peu. Ça va. T'inquiète, il y a pas été trop fort.
Je caresse ses cheveux. Il doit avoir mal, j'en suis sûr. Miller y a pas été de mains mortes. Avant je cautionnais ça, justement j'y prenais part et ça m'importait peu mais maintenant, tout est différent. Tout a changé. Et tout est bien plus dur à gérer maintenant....
-T'es sûr ?
-Mmh, c'est lui qui doit avoir bien mal. Tu l'as pas raté.
J'esquisse un léger sourire, lui aussi. J'aurais vraiment pensé qu'il aurait plus de rancœur que ça à mon égard. Je masse doucement son cuir chevelu et le détaille. Je pose ma main libre sur son ventre, par dessus sa chemise et le caresse avec tendresse.
-Il l'a mérité.
-Mmh, tu aurais peut-être mérité une pêche toi aussi.
-Certainement...
Je fais une petite grimace. Il soupire et caresse mes joues. Il murmure :
-T'as déjà le visage assez abîmé, je vais pas en rajouter.
Je suppose que je dois le remercier aha.. Surtout qu'il a de la force.Je me rappelle que la fois où on s'était battu, j'avais gardé des traces assez longtemps. Il est loin d'être faible, il a beaucoup de force quand il veut. Je l'enlace et demande :
-Pourquoi tu ne t'es pas défendu ?
-J'ai peur de lui...
-Pourtant moi, tu hésites pas à me foutre des pains.
-Il a un rictus.T'en veux un ?
-Euh ça ira je crois...
Il enroule ses bras autour de ma nuque à défaut de ne pas réellement pouvoir m'enlacer. J'ai toujours mal au dos, et je peine toujours autant à dormir. Je suis épuisé à cause du peu d'heures de sommeil que j'ai mais je dois faire avec. Je pose mon front contre le sien et le détaille. Lui aussi. Nos regards se soutiennent.
-Tu m'en veux beaucoup ?
Il semble réfléchir et hausse les épaules. Je me sens triste et mon cœur me pique. En même temps, il fallait s'y attendre. Ça serait illogique qu'il ne m'en veuille pas et ne m'en tienne pas rigueur. Il me dérobe un bref baiser, ce qui me surprend assez.
-Un peu oui mais tu m'as défendu et je peux pas l'oublier et faire comme si tu étais vraiment resté sans rien faire.
Je me retiens de sourire mais n'y arrive pas. Il dépose ses croissants de chair sur mes joues puis sur le coin de mes lèvres. Heureusement qu'on est dans un coin caché et que personne ne peut nous voir...
-Crois moi, j'ai vraiment essayé de l'empêcher de venir te faire chier. Puis... je me suis dit qu'au pire il te pousserait vite fait ou te foutrait une légère tape à l'arrière du crane. Rien de bien méchant. J'étais loin de me douter que son but était de te passer à tabac.
-Ça va, il en a pas eut le temps.
Encore heureux... Sinon je pense que je m'en serais pas remis. Ça m'aurait laissé une cicatrice indélébile au niveau du cœur pour très longtemps. Il soupire et son regard s'intensifie.
-T'es idiot. Vraiment idiot.
-Ouais mais... tu veux bien d'un idiot à tes côtés ?
-Il hoche la tête. Soyons idiot ensemble.
Ce qu'il vient de me dire me procure d'intenses frissons qui remontent lentement le long de ma colonne vertébrale. Il vient loger son visage dans mon cou et me serre dans ses bras.Sa respiration régulière qui tape dans ma nuque me fait frémir.
-A partir de maintenant, tu ne regretteras plus jamais d'être tombé amoureux de moi.
Il sourit contre ma peau et y dépose un léger baiser. Je colle mon visage dans ses cheveux et y respire la bonne odeur qui s'en dégage.Nous restons lové dans les bras l'un de l'autre sans oser interrompre cet échange si tendre et qui nous fait autant de bien.Ça panse mes blessures et aide les siennes à se refermer. Ce contact me prouve qu'il m'aime toujours autant malgré sa déception.Il murmure :
-Et pour Miller, tu vas faire quoi ?
-M'en fous, on verra bien. J'ai pas envie d'y réfléchir pour le moment.
Il semble satisfait de ma réponse puisqu'il dépose un tendre baiser dans mon cou. J'en dépose un dans ses cheveux et caresse son dos.
-Tu es sûr que tu n'es pas blessé ?
-Absolument. On dirait pas mais je suis résistant.
Il se recule de moi et me sourit. J'ai un léger rictus et ébouriffe ses cheveux. Il fait la moue et remet ses cheveux en place. Je souris un peu plus et lui donne un petit baiser qui claque.
-Oui je sais.
Ce mec peut faire peur quand il veut. S'il s'énerve ça peut vraiment faire mal, j'en ai fait les frais. Je dois dire que je regrette qu'on se soit battu mais ça a mené à tout ça donc dans le fond je ne regrette pas tant que ça.
-Halala je suis trop gentil avec toi.
Il pince ma joue et claque sa langue contre son palais. Je grimace à cause de la douleur. Hého ! Faut pas oublier que ma joue est encore sensible à cause de mon abruti de paternel.
-Je suis censé t'en vouloir mais j'y arrive pas. Il soupire : Pourquoi tu m'as rendu comme ça huh ? Tsss... c'est pénible d'être amoureux d'un crétin pareil.
Je suis ahurit par ce que qu'il vient de dire et puis finalement j'éclate de rire, suivis de près par lui. Je suppose que j'ai clairement mérité ce qu'il a dit. Mais dans le fond ça me fait plaisir même s'il m'a traité de crétin. Ça je m'en fous. Je me sens juste heureux contre lui, heureux qu'il m'aime même si c'est pénible. Heureux qu'il parvienne à supporter un mec aussi compliqué que moi. Je l'embrasse pour le remercier de ce qu'il vient de dire.Il paraît surpris. Un léger gémissement passe la barrière de ses lèvres. Je souris contre ces dernières et enroules mes bras autour de son cou tandis que lui, vient attraper mes hanches entre ses doigts. Je meus mes lèvres contre les siennes. Il participe à notre échange et ce dernier devient moins ordonné et plus frénétique.On se sépare l'un de l'autre, à bout de souffle. Il me fiche une pichenette dans le front et se recule un peu de moi. Il tapote sur mes jambes pour que je les écarte. Je le regarde sans comprendre mais les écarte tout de même. Il me tourne le dos et s'assied entre mes jambes. Son dos se pose contre mon torse. Je souris et colle ma tête à la sienne. Je murmure :
-T'as envie de retourner en cours ? Parce que moi j'ai bien envie de sécher.
Il pince ma cuisse et semble consterné par mon attitude.
-Même pas en rêve, on va en cours. Même si j'aimerais bien rester contre toi.
-On rattrapera ça quand on pourra.
Je souris, ne pensant honnêtement, à rien de sexuel. Je par le vraimentde petits moments de tendresse. Ces instants me comblent réellement de plaisir. Je le serre contre moi et dépose un léger baiser sur sa joue. Il sourit et se balance un peu. Je murmure :
-Je suis désolé...
-Josh...
-Mmh ?
-Arrête d'y penser, je veux profiter de ce moment avec toi et ne plus me prendre la tête.
-Tu auras plus à le faire maintenant.
Je repose à nouveau mes croissants de chair sur sa joue. Il semble ravi et se blottit un peu plus contre moi. C'est tellement agréable. Je regarde droit devant nous. Nos sac sont jetés n'importe où. Faudra pas qu'on les oublie d'ailleurs. Je ferme les yeux pour profiter de cet instant magique et de pure tendresse. Il est... tellement bon.C'est une personne au grand cœur. Il est vraiment un être adorable dont je ne pourrais clairement pas me passer. Il est... devenu ma drogue en fait. Et ce, pour longtemps je l'espère.
****************
J'espère que ca vous à plu ! J'ai laissé une petite référence à Phèdre je me demande si certains la trouveront aha
A la prochaine ! ☆
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