Chapitre VII


*PDV Shay *

« -Imaginons que je revienne en cours. Il va se passer quoi ?

Il hausse les épaules. Je pense qu'il veut dire que, justement, il ne se passera rien. Je veux revenir, je veux qu'on se voie, je veux qu'on passe des moments ensemble, comme avant. Ça me manque. Je ne pensais pas qu'il me manquerait autant. Ne serait-ce qu'en ami je veux dire. Il se penche vers moi en glissant ses doigts dans mes cheveux. Je me sens tout étrange...

-Arrête d'être si proche de moi s'il te plait...

Je sais pas ce qu'il veut faire et ça me stresse trop. Il met son visage face au mien et se pince la lèvre. Je déglutis et me sens rougir. Je ferme à moitié mes yeux. Il va m'embrasser... Ses lèvres se rapprochent des miennes mais il s'arrête avant qu'elles puissent entrer en contact. Il murmure :

-Je peux ?
-De quoi ? Je parle aussi à voix basse
-Juste un baiser... J'en veux un dernier. Quand tu vas revenir... Je ne serais plus là ou peut-être que si mais on ne se verra plus et on se côtoiera plus.
-Josh je...

Je n'ai pas le temps de répondre qu'il dépose ses lèvres sur les miennes. Ho mon dieu elles m'avaient manqué. Je viens de penser quoi ? Je perds la tête. Un garçon a réellement réussi à me faire penser ça ? Par contre là c'est limite du viol de lèvres hein, je n'ai pas eu le temps de donner mon accord... Pourquoi il demande s'il n'attend pas de réponse ? Où est la logique ?Ho fuck la logique ! Mais j'aime ses lèvres contre les miennes.

Je souris et ferme entièrement les yeux. Je respire calmement par le nez tandis que sa langue en profite rapidement pour se faufiler entre mes lippes et entamer une danse endiablée avec la mienne. Je rougis jusqu'aux oreilles. Cet échange est si agréable que je ne peux pas le repousser, c'est au-delà de mes forces. Son avant bras qui est derrière mon crane s'en rapproche et se colle à ce dernier. Je serre le drap entre mes doigts et garde mon autre main contre son haut, je le serre également puis soupire. Il caresse mes cheveux et sa langue retourne dans son antre après de longues secondes d'un fougueux baiser. Il continue à mouvoir très lentement ses lèvres de façon tellement délicieuse. Je meurs sous son baiser si parfait.Mon cœur frétille et mes sens sont totalement perturbés. Je respire calmement par le nez et soupire une dernière fois quand il met fin à notre échange. Je suis choqué, complètement choqué.Mon bas-ventre réagit pas mal, j'ai comme des papillons, ce qui ne fait que confirmer que son baiser si passionné et tendre à la fois m'a mis aux anges. Ses joues sont pourpres et il se pince la lèvre.Pourquoi c'était le dernier ? Il s'est moqué de moi, hein ?Un si bon baiser comme ça. Je demande, peu sûr de moi :

-C'était le dernier ?
-Mmh...
-Pourquoi ? Pourquoi un dernier ?
-Parce que je veux plus te voir maintenant, reviens en cours fais ta vie, moi la mienne et on s'oublie complètement.
-T'es sérieux ?
-Oui.

Après toutes ces petites attentions, ses caresses et ce baiser si bon !!Mais il a pas de cœur ou quoi ? A chaque fois que j'ai un peu d'espoir de retrouver celui qui me rendait si heureux il me fait mal et il me fait tomber de haut. Mon cœur se fend en mille morceaux, ma vue s'embrume mais je ne pleure pas devant lui, hors de question qu'il me voit si faible. Je m'énerve :

-Casse toi ! Mec ça t'amuse de te foutre de ma gueule à ce point ?! Mais casse toi de chez moi ! De la rage monte en moi. Il aime me faire souffrir, ce mec est juste un gros sadique ma parole. En vrai, je te hais. Je te voue une haine sans comparaison. Tu t'amuse sà me faire du mal, autant physiquement que psychologiquement. Casse toi de chez moi, j'espère que t'as kiffé où t'as fourré ta langue parce que crois moi qu'elle est pas prête d'y retourner.

J'essaie de ne pas trop élever la voix mais même si elle reste a un ton raisonnable, elle est froide, emplie de rage et de dégoût. Je lui fiche un coup dans le torse et le regarde méchamment. Il semble surpris, ses yeux s'écarquillent. Il va pour parler mais je le coupe et crache entre mes dents serrées :

-Casse toi de chez moi.

Ca suffit, ça va cinq minutes qu'on se paie ma tronche mais j'en ai marre. Il baisse la tête et semble s'y résoudre. Il se lève rapidement et se dirige précipitamment vers ma porte. Il l'ouvre, sort et la referme derrière lui, sans un mot, sans un regard, sans un geste. Moi, en revanche, je lui ai fait un doigt d'honneur, espérant qu'il se retourne et le voit mais c'est raté. Il se fiche de moi ou quoi ?Il est doué pour briser tout ce qu'il touche. Autant lui rendre la pareille

Je suis là, allongé dans mon lit depuis de longues minutes. Génial...Cette situation entre nous est génial, il n'y a pas à dire. Ça toque. Je me retiens de soupirer et invite ma mère à entrer d'un''oui''. Elle passe sa tête dans ma chambre et me demande :

-Tu t'es disputé avec ton ami ? Il avait l'air fâché.
-Non...

J'ai prononcé ce mot avec tant de faiblesse que même moi je viens de me faire mal au cœur. Je soupire légèrement, je peux pas dire ça à ma mère... Je veux pas qu'elle s'inquiète et je veux pas qu'elle croit que c'est lié à lui, même si c'est la réalité.

-Tu n'es pas malade, pas vrai ?
-Euh... Sois pas fâché mais non.

Autant lui dire. Je vais pas mentir éternellement après tout. Elle s'approche de moi et vient s'asseoir sur mon lit, près de moi.

-Je t'en veux pas. Il s'est passé quelque chose ? Tu n'es pas du genre à sécher les cours pour aucune raison. Tu as des problèmes à l'école peut-être ?

Je m'efforce à secouer négativement la tête. Je m'en voudrais horriblement que ma mère le sache et ait peur pour moi alors autant garder le secret. Je sais que ma mère attend que je lui dise le pourquoi du comment je vais mal mais je vois mal lui dire que mon ancien meilleur pote me persécute et me fait la misère mais qu'au final il est amoureux et m'embrasse sans s'arrêter pour ensuite me refouler. Waaa même moi ça me semble improbable ma parole.

-C'est lié à tes amis ?
-Non...
-Tu as appris une mauvaise nouvelle ?
-Non plus.
-Une peine de cœur ? Questionne-t-elle en caressant mes cheveux.

Mon souffle se coupe et mon muscle cardiaque rate un battement. Je n'ose même pas répondre. Elle a raison c'est ça le pire. Une peine de cœur ? J'ai l'impression d'avoir aussi mal que si j'avais vécu une rupture. Est-ce qu'est c'est pas complètement idiot et stupide ? Je la regarde avec affliction. Elle descend sa main sur ma joue et me la caresse tendrement.

-Une rupture ?
-Non.
-Tu t'es pris un... râteau ? Tente-t-elle.
-Je sais même pas... Un rictus me trahit. Elle m'envoie un sourire chaleureux puis elle continue : Ça va aller, c'est rien tu sais.
-Mmh...

Mon cœur se comprime dans ma poitrine et mon mal de crane s'accentue. Je sais pas quoi lui dire, je ne veux pas tout lui dévoiler mais je suis en situation de crise. J'ai pas l'habitude de me dévoiler auprès de ma mère, je lui dis pas grand chose mais depuis que je vois plus mon père je suis devenu plus proche d'elle.

« -Une peine de cœur ça fait mal, c'est vrai mais ça passera avec le temps. Tu peux compter sur tes amis et moi je suis là.

J'aimerais la remercier, lui dire que ça me fait chaud au cœur de savoir qu'elle est là mais malheureusement je n'y arrive pas. Je marmonne :

-Je pourrais plus rien arranger...
-Mais si et au pire on est 8 milliards sur terre tu vas bien trouver quelqu'un, ne t'inquiète pas.

J'aurais jamais cru qu'un jour je serai si complice avec elle, à lui parler ouvertement comme ça. Je suis quelqu'un d'un peu secret. Je suis perdu parce que depuis le baiser entre Josh et moi je n'arrête pas de penser au fait que j'ai aimé embrassé un garçon. Je me pose beaucoup de questions sur moi du coup. Je me dis qu'au final si j'aimais autant être avec lui, c'était pas juste de l'amitié. Je pense que maintenant je le sais. Je ne suis peut-être pas amoureux mais ce que je ressens s'y rapproche vaguement. Je soupire intérieurement. Bonjour la galère.... Ma mère reprend la conversation :

-Donc c'est bien une fille qui t'a brisé le cœur, c'est ça ?

Je me sens me tendre. Comment dire ? J'étais justement en train de penser au fait que je n'étais plus si sûre de mon orientation. Je déglutis péniblement. Dois-je lui en parler ? Je me pince les lèvres et souffle :

-Maman...
-Oui ?
-Je crois être branché mec.
-Oh !

J'ai balancé ça de but en blanc. Autant ne pas prendre de pincette, ça serait idiot. Ma mère m'aime et est ouverte d'esprit, je sais qu'elle ne me rejettera pas. Je sais même pas pourquoi je lui ai dit par contre, je ne suis pas sûr de moi. Si ça se trouve c'est juste une phase où je veux découvrir de nouvelles choses. Je ne sais pas.Je suis complètement paumé. Je ne sais plus ce que je veux ou ce que je ne veux pas. Elle a l'air de bien le prendre, ça me rassure.Je suis soulagé à un point inimaginable.

-Et pas lui, c'est ça ? Il aime les filles ?
-Je crois bien.
-Il t'a rejeté ?
-On peut dire ça.
-Je vois. Mais tu sais, ça arrive. Ça arrivera plusieurs fois sans doute mais c'est loin d'être la fin du monde.

Étrangement, ses paroles me font du bien. Je me sens apaisé, sa voix est si calme, si tendre si.... si agréable à entendre. J'inspire calmement et arrive enfin à reprendre mon souffle après toute cette colère,cette frustration et cette tristesse. Je la regarde dans les yeux comme pour lui dire merci même si les mots refusent de sortir.

-En plus tu es beau garçon, tu en feras fondre plus d'un.Affirme-t-elle tout en pinçant tendrement ma joue.

Oui mais moi c'est que lui que je veux faire fondre... Elle sourit fortement et dépose un baiser sur mon front.Je n'arrive pas à sourire mais ses paroles sont rassurantes et elles me font du bien.

-Maman...
-Oui ?
-Merci.

C'est enfin sorti, j'ai finalement réussi à lui dire. Elle le mérite,c'est une mère en or qui se démène réellement pour moi.

-Je suis ta mère c'est normal que je sois là pour toi, tu peux me parler quand ça ne va pas c'est mon rôle d'être là pour toi. Par contre : retour à l'école, ok ?
-Oui... désolé de t'avoir menti...
-Que ça ne se reproduise pas, d'accord ?

J'acquiesce.Elle est si attentionnée, si douce, si gentille, c'est une maman en or, je l'aime comme pas possible. Elle passe sa main sur mon bras et le frictionne comme pour me rassurer un peu plus.

-Tu dois quand même t'alimenter.

Oh je m'alimente, t'inquiète pas pour ça aha. Mais je vais pas lui dire que j'ai menti depuis le week-end et que je ne mangeais rien exprès pour lui faire croire que j'étais malade alors qu'après je me gavais de cochonneries. La pauvre, ça va la vexer et l'agacer.Donc je fais comme si elle avait raison :

-Oui.
-Je vais préparer le repas, d'accord ?

Je hoche la tête. Elle se lève après avoir déposé un fin baiser sur ma joue. Elle se dirige vers ma porte.

-Maman !
-Elle se retourne en ouvrant la porte. Oui ?
-Je suis pas sûr d'être euh.... gay mais même si c'est le cas m'en veux pas et aime moi quand même. Je suis toujours le même.
-Je le sais, j'arrêterai pas de t'aimer pour autant peu importe ton orientation sexuelle. C'est qu'un détail après tout.

Elle me fait un clin d'œil. Je suis presque choqué de la facilité que j'ai eu à lui en parler. Surtout que j'en suis pas sûr. Et bah, situ le monde avait des parents si ouverts d'esprits tout se passerait tellement mieux pour la communauté LGBT+ ma parole...

-Merci.
-T'as pas à me dire merci, tu sais que tu resteras mon bébé et garçon ou fille je serai aussi sévère pour ton bien.
-J'ai un rictus. Merci maman.

Je rougis et remonte le drap sur mon visage. Elle m'envoie un tendre sourire et sort en refermant la porte derrière elle. Je suis rassuré et je me sens mieux même si je garde une part de rancœur et d'énervement en moi. Je meurs d'envie qu'il se passe un truc entre nous mais maintenant je crois que c'est fichu.

Pourquoi je lui ai dit que je le haïssais alors que c'est faux ? J'étais si fâché, si déçu.... Je suis nul... j'aurais pu essayer d'arranger les chose mais j'ai fait pire que bien et au final je l'ai fait fuir. Bravo espèce d'andouille !

*PDV Joshua *

Je suis parti de chez lui. Il me hait. Est-ce que c'est étonnant ?Même pas. Je soupire fortement et traîne des pieds. Je mériterai des claques dans ma gueule. Quoique, j'en prend assez comme ça en vrai. Mon portable sonne, je réponds en faisant attention à ne pas craquer.

-Drew, tu tombes bien.
-Ah bon ? Me dis pas que ce connard a encore levé la main sur toi.
-Non c'est bon mais j'ai besoin de sortir...
-En boite ?
-Non. Je veux frapper, je veux me défouler...
-Ok. Viens chez moi, faut que tu te calmes. En ce moment t'es tellement tendu que tu me fais limite flipper.
-Merci.
-T'as de la chance mon sac de boxe est toujours aussi bien foutu aha.
-Je ris avec difficulté.J'espère bien parce que là il va morfler je t'assure.
-Allez, viens, je t'attends.

Avoir un pote boxeur peut toujours servir. Je raccroche et fourre mon portable dans ma poche de jean. Je me dépêche de marcher il faut que je frappe... Toute ma frustration doit disparaître, je me sens pas bien. Andrew a l'habitude que je rapplique chez lui pour frapper quand je vais mal. C'est pas quelque chose de nouveau pour lui.

Je toque à sa porte et tente de ne pas me montrer trop faible et trop démoralisé par la vie. Il ouvre et m'invite à rentrer. Sa baraque c'est du luxe, ça envoie du lourd. J'en ai toujours le souffle coupé quand je viens, pourtant je suis habitué.

-Alors, coup de blues ?
-Pas vraiment je veux juste... évacuer ma frustration.
-Il s'est passé quoi ?Questionne-t-il.
-J'ai pas envie d'en parler.
-Je vois.

Il est compréhensif, c'est que j'aime bien chez lui. Si je lui dis que je ne veux pas parler il ne force pas.

On traverse le salon toujours aussi désert... Il m'amène dans sa salle de sport et me tend les gants de boxe. J'en enfile un et me laisse mettre l'autre. Quand je ne supporte plus toute la pression de mes parents je viens chez lui et je frappe, ça m'aide à refouler tous les sentiments de haine et de frustration qui me dévorent de l'intérieur.

-Allez, frappe ça va te faire du bien.

Je m'avance près du sac de boxe, il se met derrière et le tient fort.Je commence à frapper dedans en réfléchissant à mes actes,réfléchissant à toutes les conneries que j'ai faites. Je réfléchis à mes agissement, aux choses qui se sont produites et celles qui n'auraient pas du se produire. Je me défoule sur le sac de toutes mes forces.

-Alors ?
-Ça va mieux mais pas assez encore.
-Frappe plus fort.
-C'est ce que je fais !
-Du calme, passe pas tes nerfs sur moi.

Je meugle en guise de réponse, il esquisse juste une brève moue.

-Je me déteste. Je hais qui je suis et j'aimerais ne pas exister sur cette terre.
-Balance ce que tu ressens pendant que tu frappes ça marche encore mieux.

Je sais qu'il a raison mais là je peux pas tout balancer, je ne veux pas qu'il sache que je suis raide dingue d'un... homme. Je serre les dents et mets toute mon énergie dans mes frappes suite à cette pensée. Le sac bouge fortement mais mon pote le retient, il laisse passer sa tête sur le côté mais fait tout de même attention à ce que je ne le frappe pas.

Je sens que je commence à transpirer, mon front s'humidifie. Je frappe encore plus fort et laisse passer un cri de rage. Espèce de crétin que je suis !! Je respire plus fort tandis que mon cœur s'emballe. Mon corps trésaille à chaque coup porté et une vague de réjouissance grandit en moi même si je reste énervé et déçu par moi même. Je crie en fermant les yeux :

-Ah putain j'ai envie de me descendre !!

Je sens quelque chose de plus mou sur mon gant de boxe et puis plus rien. Quoi ? J'ai frappé le sac là ? J'ouvre lentement les yeux en entendant grogner et jurer :

-Hey !! C'est qui que t'as envie de descendre toi ou moi ?!Crache Drew entre ses dents alors qu'il masse sa joue meurtrie.

Je ris doucement et me laisse tomber à genoux. Le pauvre il est carrément tombé par terre. Il me fout un coup dans le torse et grimace fortement. Je grimace et m'en veux de l'avoir frappé.

-Désolé je voulais pas te frapper toi.
-T'abuses, t'es un vrai danger public halala...
-Désolé. Je hausse mollement les épaules en m'essayant à un petit sourire ce qui a pour effet de le faire regarder en l'air et de soupirer.

Je halète à cause des coups répétés et rapides que j'ai foutu. Je lui tends un de mes gants pour l'aider à se relever. Tandis qu'il se décide ou non à ce que je l'aide, je le détaille : il a la lèvre qui saigne. Je le relève.

-T'as vraiment frappé fort. Je sais pas contre qui ou quoi t'as la rage mais je suis bien heureux que ça soit pas moi.

J'ai un faible rictus. J'ai la rage contre moi même, donc je te raconte pas à quel point à l'intérieur de moi tout s'embrouille. C'est une véritable lutte intérieure qui me ronge et me dévaste. Il défait un de mes gants. Je retire l'autre et grimace un peu en regardant son visage.

-Tu vas avoir un bleu.
-Ouais... Tsss t'as abîmé ma belle gueule !
-Ça va les chevilles ?
-Parfaitement mais tu veux voir ce qu'elles te disent ?
-Ça ira. Je préfère éviter de me faire botter le cul. Sérieux, je suis désolé...
-Je sais, c'est bon. J'espère que tu t'es bien défoulé au moins histoire que cette pêche monumentale aie pas servie à rien.
-Je crois bien ouais.

Il se relève en passant sa langue sur la lèvre et me tend la main pour que je lui tape dedans histoire de prouver qu'il n'y a pas de rancœur. Je tape donc dans sa main. Pourquoi quand lui je le touche ça ne me fait rien ? Pas de papillons, pas de décharges électriques, pas de bouffées de chaleur, pas de rougissements,rien...

-Faut que tu passes de la crème. Je pointe son visage pour qu'il capte de quoi je parle.
-C'est ce que je vais aller faire.
-Mmh.
-Tu veux sortir ce soir ?
-Non j'ai trop mal à la tête pour ça.
-Tu restes dormir ici alors ?
-Je soupire. Si je rentre je vais finir cinglé. Je vais passer la nuit ici et je rentrerai demain après les cours.
-Ok no problem tu sais que tu peux rester plus que ça, ma mère t'adore. Enfin pour le peu où elle est là quoi.
-Je souris. Elle au moins elle m'adore aha.

Il ne dit rien suite à ma remarque et sort simplement de le salle de sport en continuant à râler contre moi. OK, c'est vrai je suis un gros boulet. Je le suis en appuyant sur mon front. Mon mal de crane revient. Je réfléchis trop et je pense trop. On arrive dans sa salle de bain, il me tends un cachet.

-Prends, ça ira mieux ta tête.
-Merci.

Grognais-je.Il sourit furtivement et applique doucement de la pommade sur son visage en grimaçant. Je soupire et avale le cachet en tirant la tronche. C'est gros...

*PDV Shay*

C'est déjà mardi, je ne suis pas retourné en cours vendredi mais j'y suis retourné lundi. Joshua n'était pas là lundi et aujourd'hui non plus. Peut-être qu'il va arriver parce que ça vient à peine de sonner, arriver en retard c'est une habitude chez lui. Je soupire et m'affale sur mon bureau. Il a pas intérêt à avoir fuit ce lâche.

La prof entre, je la regarde à peine et écoute à moitié ce qu'elle dit ; je me redresse complètement quand je l'entends prononcer son nom : Thompson Joshua.Mon souffle vibre et un chatouillement me parcoure le ventre.J'écoute attentivement.

-Votre camarade, ne reviendra peut-être pas, nous avons reçu un appel de sa part nous disant qu'il irait sans doute dans un autre lycée d'ici peu et qu'en attendant il resterait chez lui. Désolé de vous l'apprendre comme ça, c'est vrai que la décision est soudaine mais il doit avoir une bonne raison. Soutenez le.

Il a quoi ?!! Il quitte le lycée ?! Non mais quel crétin ?!Il a cru qu'on était dans un film ou quoi cet abruti ?! Mais quel lâche. ! Il a même plus le courage de revenir pour me faire face alors que moi je m'étais enfin décidé. Poltron va...J'en ai marre, on arrive jamais à mettre tout au clair ! Hého on est pas dans Les feux de l'amour avec ses conneries là !Faut qu'il arrête de regarder des séries à la con celui-là...

Et puis merde ; Je baisse la tête et serre les bords de ma chaise entre mes doigts, je veux pas qu'il parte moi...

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