*PDV Shay*

Les sanglots de Josh se sont enfin arrêtés, me laissant penser qu'il s'est finalement endormi. Je laisse mes doigts traîner dans ses cheveux. Il est contre moi, dans mes bras. L'état dans lequel il est me désole réellement. Ça me fait mal au cœur de savoir qu'il est aussi mal. Je ressens une de ces haines pour son père. Mais comment on peut faire ça à son fils merde ?! J'aimerais réellement lui faire payer ce qu'il se permet de faire. Il est une personne horrible et détestable au possible. Je lui voue une haine tellement grande... Je comprends pourquoi Joshua parle aussi mal de lui. Il a bien raison. Son visage est emmitouflé contre mon torse, il respire calmement. Ça me fait tellement de peine de le voir comme cela. Je caresse tendrement son dos. Et qu'est-ce que je vais dire à ma mère moi maintenant ? Je soupire et le serre un peu plus fort contre moi, comme si j'espérais chasser toutes les peines qui le rongent depuis si longtemps. Si seulement j'en avais le pouvoir le tuerais son père de mes propres mains ou je lui rendrais au centuple ce qu'il fait subir à son fils, ce qui revient à dire que je le tuerai au final. Mouais...

J'ai beau câliner mon vis-à-vis depuis près d'une demie heure j'ai l'impression que tout ce que je ferai ne suffira pas à l'apaiser, il est bien trop anéanti. Et puis surtout, il était tellement fatigué que je comprends qu'il dorme encore. Ça ne lui fera pas de mal du tout, bien au contraire. J'embrasse doucement son crane, humant la bonne odeur de ses cheveux. Ma porte s'ouvre lentement. Je tourne la tête vers la porte. Il s'agit de ma mère. Elle regarde Josh.

-Il s'est endormi ?
-Oui, il était épuisé...

Je me redresse délicatement, de sorte à ne surtout pas le réveiller.Il a mis tellement de temps à s'endormir... Je suppose que ses sanglots ont joué pour beaucoup dans le fait qu'il ne parvenait pas à trouver le sommeil.

-Je pense qu'il faut qu'on parle mon chéri. Vaut mieux profiter qu'il dorme.
-Mmh... J'arrive.

Elle m'envoie un bref sourire avant de sortir en refermant la porte derrière elle. Je soupire et m'assieds sur le rebord de mon lit.J'attrape ma tête dans mes mains et soupire fortement. C'est entrain de se transformer en véritable enfer. Pourtant, on semblait enfin voir le bout de nos problèmes avec Josh, tout avait l'air de bien se passer pour nous. Le bonheur nous souriait enfin et nous tendait les bras. Et puis, au final, tout ça s'est brisé et ça va être l'enfer. J'ai peur que mon amant devienne une pure loque,complètement déprimée et dépitée... Je me retourne légèrement vers lui pour poser ma main sur sa joue marquée par les coups. Je grimace. Le pauvre...

Je me décide finalement à sortir de ma chambre, sans un bruit. Je suis effrayé par ce qu'il va se passer pour être franc. Surtout après ce que m'a dit Josh sur le fait qu'il veuille.... mourir. Rien que cette pensée m'arrache presque un sanglot de douleur. Je tente de ne plus y penser et rejoins ma mère dans la salle à manger. Elle est assise à table, une tasse entre les mains. Je vais m'asseoir face à elle, fuyant son regard. Je n'arrive pas à la regarder dans les yeux. Je me sens tellement mal à l'aise.

-Ça fait combien de temps ?
-De quoi ?
-Que ton petit copain se fait battre. Dit-elle de façon calme et posée.

Elle a un sang froid imperturbable qui me glace le sang. J'aimerais être comme elle et garder un calme olympien en toute circonstance. Je serre mes genoux entre mes doigts puis me pince les lèvres maladroitement.

-Des années je crois bien... Je le savais pas en vrai. Je l'ai su il y a pas si longtemps parce qu'une fois il est arrivé en catastrophe à la maison et j'ai compris en... voyant son corps.

Je n'ai pas envie que ma mère pense que si j'ai vu son corps c'est parce qu'on allait faire des choses... Je me sens terriblement gêné en vrai. Cette situation est pénible parce que je n'ai strictement aucune solution à lui apporter même si je l'aimerais de tout mon être.

-Ça arrive souvent ?
-Joshua ne m'en parle pas... mais je crois que ça faisait quelques temps qu'il ne lui avait rien fait.

Je pense bien oui. Parce que même s'il ne me le dit pas et bien quand on fait des choses et qu'on se déshabille je vois son corps et ça faisait quelques temps que je n'avais pas vu de marques ou de traces d'hématomes sur lui. Donc à priori, c'est pas si récurent que ça.Ça n'empêche que ça reste horrible et intolérable.

-Il doit porter plainte chéri...
-Il ne peut pas. Crois moi que s'il pouvait le faire il le ferait,j'en suis sûr hein ! Mais s'il ne débloque pas les choses c'est qu'il ne peut pas le faire...
-Ce n'est pas plutôt qu'il a peur de ce que pourrait faire son père s'il l'apprenait ?
-Je ne pense pas... Tu sais, il m'a dit que dès qu'il aurait son diplôme et qu'il serait majeur, il partirait et que ça serait fini. C'est plus qu'une question de temps ! On est diplômé d'ici un mois et demi...

Ma mère boit le contenu de sa tasse par petites gorgées, me regardant dans les yeux par moment, comme pour vérifier que je crois bien à mes propres propos.

-Et pendant ce mois et demi il va rentrer chez lui ?

Je suis surpris par sa question. Je baisse la tête et hausse les épaules. Bien sûr que je ne veux pas le laisser repartir ! Il faudrait être quelqu'un d'horriblement lâche pour fermer les yeux là-dessus.

-Il a fugué de chez lui aujourd'hui, quand il va rentrer tu penses à ce qu'il va se passer ?
-Mais je le sais ! Je veux pas le laisser rentrer chez lui !!Évidemment, j'ai peur moi aussi...

Je suis effrayé ! Je sais très bien qu'à cause de ce qu'on a fait, dans le fond on a empiré les choses. Josh était heureux de me voir, bien qu'apeuré, je le sais, je l'ai vu dans son regard. Mais malgré sa peur il était tellement content de voir qu'enfin quelqu'un le tirait de cet enfer qui règne chez lui qu'il s'est laissé emmené. Sauf que maintenant qu'on la emmené de force, ça va être l'horreur pour lui. S'il rentre, son père va passer ses nerfs dessus, rien que d'y penser j'ai envie de pleurer toutes les larmes de mon corps... Je pose mes mains sur la table, les croise et tente de cacher les tremblements qui m'habitent. La main de ma mère se retrouve sur les miennes, elle m'offre un tendre sourire.

-On va trouver une solution, t'inquiète pas.

Je hoche faiblement la tête. J'espère réellement qu'on va trouver comment faire.

-Tu sais pourquoi il le frappe ?

Je hausse les épaules. La dernière fois, il ne m'en a pas parlé. Je dois avouer que je n'ai pas réellement cherché à comprendre. D'un coup, quelque chose me vient en tête et je me rappelle péniblement de notre conversation téléphonique qui a fini par tourner au vinaigre. J'ouvre grand les yeux.

-En général, non, je sais pas mais... pour tout à l'heure, j'étais au téléphone avec lui, j'ai entendu quelque chose que son père a dit...

Elle laisse le silence peser. Je finis par me décider à dire ce que je sais :

-Tout à l'heure... Je crois qu'il lui a fait ça parce qu'il a compris que... il est gay.

Ma mère ouvre deux gros yeux ronds comme des soucoupes, ne semblant pas croire à ce que je viens de lui dire. Elle a un rictus dégoûté et reprend une gorgée de son breuvage, comme si elle cherchait à se calmer.

-Et bah... Y'a vraiment des têtes de cons partout.

Je suis choquée que ma mère parle comme cela. Elle est toujours très à cheval sur la politesse et tout et donc là ça m'étonne. Elle semble réfléchir.

-Tu sais, il peut se réfugier dans un centre LGBT.

Ma mère connaît les centres LGBT ? J'arrive presque pas à y croire. Je l'interroge du regard.

-Comment tu connais la communauté LGBT ?
-Holala mon enfant... Je suis ta mère mais je viens pas de l'âge de pierre. J'ai eu des amis par le passé qui faisaient partie de la communauté. J'ai participé à quelques gay pride avec eux, pour voir.

Ma mère dans une gay pride ? Étonnamment je n'arrive pas du à l'y imaginer. Je secoue la tête pour ne plus y penser. Elle rit un peu.

-Enfin bon, tout ça pour dire qu'il a la possibilité de chercher un refuge dans un centre. On habite dans une grande ville, il n'aura pas de problème pour en trouver un.
-Je ne suis pas sûr que ça lui convienne...
-C'est pas le meilleur. Mais les centres peuvent lui offrir un toit et à manger l'espace de quelques temps. Tu m'as toi-même dit qu'il n'avait pas besoin de beaucoup de temps avant de s'en aller.

C'est vrai, elle n'a pas tort. Mais je me vois mal lui proposer cela. Je baisse la tête et soupire un peu. Joshua a beaucoup de mal à accepter son homosexualité, l'envoyer dans un centre ferait certainement trop pour lui. Il fuguerait.

-Mmh... Josh a beaucoup de mal à s'accepter. Il se sentirait mal dans un centre LGBT. Tu sais, on ne s'affiche que très très peu hors de la maison.
-Ne vous embêtez pas pour moi...

Résonne une petit voix dans mon dos. Je tourne la tête. Josh est dans l'embrasure de la porte menant au couloir qui conduit aux chambres.Il semble gêné et horriblement faible. Il baisse la tête. Ses cheveux sont ébouriffés et il tire maladroitement sur son sweat-shirt qu'il déforme presque.

-Je vais essayer de rentrer en contact avec mon grand frère...

Son grand frère ? Josh a l'air chétif et craintif, comme un petit animal effrayé. C'est particulier de le voir aussi faible et peu confiant. Il est toujours plein de vitalité et de confiance, il déborde de sûreté quotidiennement et là, il est si frêle d'apparence.

-Viens t'asseoir avec nous Joshua.

Prononce ma mère. Il semble mal à l'aise et il hésite. Je lui tends la main pour l'inciter à venir. Il dévie le regard et agrippe son bras dans sa main, comme si l'idée de s'approcher de nous lui faisait peur. Je me lève et l'attrape par les mains pour le guider jusque nous. Je l'assieds à ma place -plus proche- et prends une autre chaise. Je questionne mon amant :

-Ton grand frère ?
-Mmh... Je ne le vois jamais c'est vrai... Mes parents l'adorent, ils le vénèrent carrément parce qu'il a une grande vie de ''luxe'', il est quelqu'un d'important et influant et mes parents me rejettent à cause de ça. Malgré ça je n'ai jamais détesté réellement mon frère, on s'entendait plutôt bien. Je ne peux jamais le voir mais j'espère qu'il pourra m'aider un peu...
-Quel âge a-t-il ? Demande ma mère.

Il semble réfléchir et compter sur ses doigts. Sa voix est si fine et petite !! Ça me fait vraiment bizarre de l'entendre parler de cette manière.

-Eum... Vingt quatre ans peut-être. Quelque chose comme ça. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu.
-Tu as un moyen pour le contacter ?

Il serre ses poings et le silence règne suite à la nouvelle question de ma mère. Je pose délicatement ma main sur sa cuisse pour le calmer. Il se laisse faire. De toute manière ma mère ne peut pas nous voir. Et puis il a besoin de contacts tendres et calmes.

-Je pensais aller à son entreprise pour pouvoir le voir...
-Tu ne veux pas tenter un centre LGBT ?

Il se tend à ce mot, comme s'il sonnait comme un gros-mot. Ma mère lui caresse doucement la main.

-Tu sais, personne n'a le droit de te juger ou de te faire du mal à cause de qui tu es. Tu as le droit d'être libre, ne retiens pas la personne que tu es à cause des autres.

Je vois qu'un petit sourire orne son visage. Pour ma mère il doit paraître invisible puisqu'il est très bref mais moi qui le connais, je le vois. Je suppose que ça doit lui faire mal de sourire, ce dernier disparaît donc plutôt rapidement.

-M-Merci. Ne m'en voulez pas mais je vais tout de même essayer d'entrer en contact avec mon frère d'abord. Elle acquiesce ce qu'il dit.
-Tu peux rester à la maison le temps que les choses s'arrangent pour toi.

Il semble réellement heureux, j'aperçois ses yeux briller de milles feux. Il relève la tête vers ma mère et n'arrête plus de la remercier. Je le trouve vraiment adorable. Je souris. Ma mère le rassure, le calme et l'assure qu'il n'a pas besoin de la remercier et pourtant, il n'arrête pas de le faire. Je dois avouer que je suis réellement heureux de savoir qu'il va passer quelques jours chez moi et peut-être même plus. Je pense qu'on va tous les deux faire durer ça.

-Restez là, je reviens.

On acquiesce et restons assis tandis que ma mère s'éclipse. Je serre la main de Josh. Il est toujours en sweat shirt.

-T'as pas chaud ?

Il hausse les épaules. Ses mains sont brûlantes. Je glisse la mienne dans sa nuque et remarque qu'elle est également brûlante.

-Je peux te prêter quelque chose de léger si tu veux.

Il fait vivement non de la tête. Je l'interroge du regard. Il s'effondre sur la table, soupire et m'avoue finalement :

-C'est pour cacher mes bleus...
-Ho... Mais t'as pas à te cacher.
-Plus que de te faire mal au cœur à toi, ça me ruine de voir les marques que j'ai... J'aime les cacher...

Il fait d'ailleurs glisser les manches sur ses mains et ferme les yeux.On dirait qu'il est encore tout fatigué. Je caresse ses cheveux avec une tendresse extrêmement.

-Je suis désolé... C'est de ma faute.
-Pfff dis pas de connerie.
-Ton père a entendu que... Enfin, il a compris que tu sortais avec un gars et c'est ce qui a...
-Il me coupe : c'est qu'un prétexte pour me casser la tronche. Si ça avait pas été ça,il m'aurait frappé parce que j'avais laissé un verre dans l'évier,ou parce que j'ai pas bien fermé la porte, ou parce que la fenêtre était ouverte, que la télé était trop forte, ou pas assez, que la vaisselle était rangée au mauvais endroit. Bref, il a toujours une excuse...

Je grimace. Comment ce genre de personne peut être père ? Non mais sérieusement, il aurait plus sa place en taule qu'en liberté à battre délibérément son fils pour un oui ou pour un non. Je suis tellement énervé contre lui ! J'ai les nerfs en pelote !J'ai limite envie de débarquer chez lui et de lui faire payer tout ça ! Josh serre ma main.

-Laisse tomber... Ça salaud mérite pas que tu t'énerves comme ça...
-Comment tu veux que je reste calme avec ce qu'il t'a fait ?Dis-je avec les dents serrées.

Je regarde ailleurs et tente de laisser ma pression sanguine redescendre mais pour le moment c'est peine perdue. J'ai une rancœur qui ne cesse de croître en moi. Ma mère revient. Je lâche la main de mon petit-ami pour ne surtout pas le mettre mal à l'aise. Elle ramène sa chaise face à mon amant et lui étale de la pommade sur la joue. Il geint et grimace.

-Laisse toi faire. Ça évitera que tu aies des bleus trop moches.

Il grimace à chaque contact des doigts de ma mère contre sa peau mais se laisse tout de même faire. Je les admire. Ma mère est tellementtendre. Je suis sûr que ça fait du bien à mon vis-à-vis de se sentir important et chéri. Ma mère le force par la suite à relever son haut pour qu'elle prenne soin de lui. C'est vraiment pas beau... Josh est gêné mais il se laisse faire, devinant que de toute manière, face à ma mère il n'a pas le choix.

Nous sommes désormais dans ma chambre. Je suis assis sur ma chaise de bureau et Josh est sur mon lit. Il regarde dans son sac ce que j'ai eu le temps de lui prendre. Je tournoie sur mon fauteuil et joue avec mes doigts.

-Oh...
-Quoi ?

Je me retourne vers lui. Il sourit mais se ravise bien vite à cause de la douleur. Il me regarde avec ses yeux empli d'amour ce qui me fait beaucoup de bien.

-Tu as pensé à prendre mes affaires à dessin.
-Évidemment. Tu passes ta vie à dessiner.

Je pouvais pas ne pas les prendre. Il me remercie et continue à regarder. J'ai un peu tout mis en boule, dedans. J'ai conscience de ne pas avoir pris tout ses fringues mais bon... j'ai ramassé son uniforme, balancé quelques hauts, pantalons et caleçons aussi.

-Je sais que je n'ai pas pu te prendre beaucoup de choses mais si tu as besoin de vêtements ou quoi que ce soit, je te le prêterai,hésite pas à me demander.
-Merci chaton.

J'adore ce petit surnom. Je me sens rougir et sourire. Raaa pire qu'un gosse ma parole ! Il finit de regarder et pose son sac au sol. Je m'avance vers lui et m'allonge dans le lit, le traînant doucement avec moi. Il se laisse faire et tombe sur le côté. Il tente de cacher son visage dans mon oreiller mais je l'en empêche. J'attrape son menton entre mes doigts et le fais me regarder dans les yeux.

-Ne te cache pas. N'aie pas honte, d'accord ?
-Comment tu veux que je n'ai pas honte ?
-Tu es superbe, ok ? Même avec des bleus et puis ils ne sont pas très voyants en plus.
-Tu diras pas la même demain.

Je dépose doucement mes lèvres sur son menton. Quel idiot. Je le trouve parfait, même s'il est amoché. Il serre sa main dans la mienne.

-Je sais que tu te sens horrible et mal à cause de l'état dans lequel tu es. Mais je m'en fiche. Enfin, je veux dire : je ne te trouve pas horrible à cause de ça. Ok je suis énervé à un point inimaginable de te voir amoché mais tu ne me dégoûtes pas,compris ?

Il sourit brièvement et dépose ses lèvres sur les miennes. Notre baiser reste très chaste, sa lèvre est toujours gonflée, je la sens mais je ne fais pas de remarque pour autant. Quand on tente d'approfondir le baiser il geint et se recule. Je le regarde apeuré et caresse sa lèvre de mon pouce.

-Ça te fait mal ?
-Mmh... Va falloir se contenter de petits smack pour quelques temps.Dit-il sur un petit ton enfantin, boudeur et amusé aussi.

Je lève les yeux au ciel et lui dérobe un furtif baiser. Je ne vais pas pleurer parce qu'on ne va plus s'embrasser, ce n'est rien, je peux m'en passer. Même si oui, ça va me titiller tout le temps. Il me câline.

-Je suis content de rester chez toi quelques temps.
-Ton père ne va rien dire quant au fait que tu aies fugué ?
-Il a un rictus. Tu rigoles ou quoi ? Il s'en branle.Au contraire, je pense qu'il est content.

C'est triste à dire mais j'espère bien. Parce que s'il pète un câble ou je ne sais quoi ça aurait des retombées horribles pour lui. Il se love contre moi. Je le berce et caresse ses cheveux.

Ma mère nous a fait à manger, on a dîné tous les trois. J'ai pu voir qu'il était heureux. C'était très agréable. Il était un peu gêné mais ça lui a fait du bien de se sentir accepté et aimé. Ma mère l'aime énormément. Il me murmure qu'il est fatigué et pose sa tête contre mon torse. Je continue à caresser tendrement ses cheveux et lui dépose quelques baisers sur le front.

J'espère que tout ira bien pour nous... Parce que j'ai peur.

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Je n'ai plus d'ordi pour le moment et je sais pas quand j'aurais mon nouveau ;-; c'est le dernier chapitre que j'avais en brouillon donc à je ne sais pas quand ;----;