Grace Watson.

Les vacances sont passées vraiment trop vite... Aujourd'hui c'est le 1er Décembre. Le gala de Noël est dans une semaine et je dois apprendre ma chorégraphie du bonhomme de neige... Je préférerais me casser les deux jambes et ne pas y aller... Mais les directeurs de l'école de danse de Manhattan seront présents et je n'ai pas le droit à la moindre erreur. Après tous, même les plus grandes ballerines ont commencé par des petits rôles non ?

Je m'habille d'une petite jupe blanche, des collants en laine, un chemisier bleu et des chaussures à talons blanches et je met une grosse écharpe et une veste. Je tresse mes cheveux blonds et me maquille rapidement. Je prends mon sac et pars.

Je retrouve Gab' à l'arrêt de bus.

- Salut, me dit-elle.

- Coucou ! Comment ça se fait que l'on prenne le bus en même temps ? Tu es en retard ? m'étonnais-je.

- Tyler est malade et j'ai pas réussi à faire démarrer sa voiture... dit-elle en ajustant son bonnet sur ses longues boucles brunes.

Le bus arriva quelques minutes plus tard et nous nous précipitons de monter, étant frigorifiées. Je cherchais deux places assises quand le chauffeur démarra d'un coup sec. J'eu le temps de m'accrocher à un siège mais Gabriella glissa et tomba à plat ventre. Les passagers éclatèrent de rire et une petite fille l'aida à se relever. J'étais tellement morte de rire que je devais me plier en deux pour pouvoir respirer. Gaby s'avança vers moi et j'essayai tant bien que mal de cacher mon sourire amusé.

- J'ai perdu ma dignité, me dit-elle en souriant.

- Pas grave, je suis née sans et ma vie n'en ai pas moins drôle.

Elle rigola et nous arrivons à la THS. Mlle Field me donna mon habituel billet de retard et en donna un autre à Gaby.

- Cette fille vous file un mauvais coton Mlle Parker, signale-t-elle.

- Je crois aussi, souria Gabriella.

Nous courrons vers notre cours de sport et nous entrons dans les vestiaires.

J'enlevais mon écharpe et ma veste quand j'entendis Allison dire à Gabriella :

- C'est quoi cette tenue Parker ? Tu t'es crue au couvent ? rigola cette garce.

- Et toi, répliqua Gaby piquée au vif, tu t'es crue sur un trottoir ?

Toutes les filles éclatèrent de rire même les deux copines de Allison, ou plutôt ses deux toutous.

Allison parut gênée un instant puis elle reprit son air de peste. Elle s'avança vers mon amie et lui lança son sourire diabolique.

- Tu devrais faire attention Sainte Parker, tu pourrais monter dans ma liste noire.

- Tu me menace avec une liste ? fit Gab'. Tu es encore plus pitoyable que je le croyais...

- Je peux te faire les pires vacheries, tu peux même pas imaginer...

- Ecoute Allison, m'énervais-je. Si tu as besoins de menacer les gens pour te sentir supérieur, tu fais vraiment pitier.

- Toi le bonhomme de neige on t'a pas sonnée ! cria-t-elle. Retourne faire tes pirouettes de gamine et occupe toi de tes affaires.

Cette fois ça suffit. Cette connasse va voir ce qu'elle va voir. Je m'avance vers elle et lui balance mon poing dans la figure. Elle tombe par terre et tient son nez, ensanglanté.

- Tu m'as défigurée ! s'exclama-t-elle.

- T'avais pas besoin de mon aide pour ça, répliquais-je.

Gabriella me tira par le bras pour m'éloigner d'Allison. Elle me fit sortir des vestiaires.

- Mais tu es folle ou quoi ? s'exclama-t-elle.

- Quoi ? Elle méritait une bonne leçon celle-là ! m'énervais-je.

- Tu frappes tous ceux qui t'énervent ? Parce que si c'est le cas tu n'as pas fini. Tu peux pas être aussi violente Grace !

- Mais ça fait plus d'un an que cette garce me vole tout ce que je veux, me prend tout, se fou de ma gueule.

- C'est pas parce qu'elle a le premier rôle au gala ou qu'elle sort avec le garçon que tu aimes que tu dois lui casser la figure.

- Comment tu sais que...

- Elle s'en vante à tout le monde, c'est pas difficile de savoir les choses, expliqua mon amie.

- J'en peux plus d'elle Gaby...

- La violence ne résoudra rien !

- T'es rentrée dans la secte de Lucie ou quoi ?

- Non... Je suis juste réaliste.

Sur ce, elle me tourna le dos et partie s'échauffer avec les autres élèves. Je retint un hurlement de rage et donna un coup de pied dans un caillou qui passait par là.

***

En cours de Maths, je suis assise à côté de Lucie qui gribouille des pâquerettes sur son bloc-note.

- J'ai appris ce que tu as fais, Tournesol, me dit elle.

- Ah ouais...

- Tu es trop impulsive. Tu devrais penser avant d'agir.

- C'est facile quand notre sang est brouillé par de la drogue, ironisais-je.

- Ne soulève pas les fautes des autres pour te pardonner des tiennes Tournesol, c'est plutôt lâche...

- Ecoute Lucie, j'ai pas besoin d'une leçon de morale, Gabriella est déjà très douée pour ça.

- La violence est le refuge de l'incompétence, tu sais ça ?

- WATSON, MARTIN ! Je veux plus vous entendre ! hurla le prof de Maths.

Pour une fois que les Maths m'aidaient pour quelque chose... J'adore Lucie mais en ce moment j'aimerais qu'elle soit muette...

***

Au déjeuner, je vis Allison, un énorme pansement sur le nez et ma satisfaction fut si grande que j'en oubliait que c'est moi qui lui ai fait ça.

- Wow, j'ignorais que tu étais si violente, rigola Adam.

- Tout le lycée est au courant n'est-ce pas ? demandais-je.

- En tout cas, tous les gars ne parlaient que de ça dans les vestiaires de la piscine, expliqua Adam. Ta popularité a quasiment doublée !

- Adam ! le réprimanda Lucie.

- Quoi ? En tout cas, je croyais que pour qu'une fille sois populaire il fallait qu'elle ressemble à une barbie mais tu as prouvé le contraire, me félicita Adam.

Je regardai Allison et je vis que des dizaines et des dizaines de personnes se battaient pour lui porter son plateau, lui apporter de l'eau, ou de lui porter son sac à main. Ma popularité avait peut être doublée... Mais la sienne était 10 fois plus importante. Tout le monde était au petits soins pour elle, et moi, on me lance des regards qui tuent quand je traverse le corridor...

- Mlle Watson, m'appelle Mlle Field. Le directeur veut vous voir !

- Et merde... soufflais-je.

J'entrevis un sourire satisfait de Barbie... J'aimerais bien lui montrer un de mes doigts mais une chose est sûre, ce ne serait pas le plus classe ! Je la hais.

***

- Grace Emily Watson...

Si il y a bien une autre personne qui adore m'appeler comme ça en dehors de ma mère, c'est bien le proviseur... Mais dans les deux cas, c'est pour m'engueuler.

- Oui, répondis-je.

- En plus de vos retards, votre inattention en cours, vos...

- C'est bon j'ai compris ! Je suis une élève horrible... Alors punissez moi et qu'on en finisse.

- Votre impertinence m'insupporte... soupira le directeur.

Et comme à notre habitude, nous nous fixons dans le blanc de l'œil. C'est comme un jeu entre nous pour voir qui flanchera le premier. Je gagne toujours.

Le directeur est un homme qui a la quarantaine je pense. Une cravate qui a l'air de l'étouffer, son éternel veston trop petit et une coupe de cheveux laquée à la perfection... Au bout de quelques minutes, il recommence à soupirer. C'est toujours pareille quand je viens chez le directeur (c'est à dire plutôt souvent) : il prononce mon nom en entier, il m'engueule, nous nous regardons, il soupire, je soupire, il soupire... Bref c'est ça le principe. En vrai je suis sûre qu'il apprécie que je fasse n'importe quoi parce que c'est comme ça qu'il s'occupe. Je le sais qu'il s'ennuie à mourir parce que ce sont toujours les mêmes dossiers sur son bureau, les mêmes stylos à la même place... Il doit pas faire grand chose a part jouer à Candy Crush sur son téléphone.

- Mlle Anderson m'a raconté que vous l'aviez agressée car vous étiez jalouse du fait qu'elle ai le premier rôle au gala de danse.

- C'est qui ça, Mlle Anderson ?

- La fille que vous avez frappée...

- Ahhhh, Barbie ! comprenais-je.

Il soupira encore. Il bat tous les records de soupirs !

- C'est faux, dis-je. Je l'ai frappée parce qu'elle m'a insultée, ainsi que Gaby.

- Gaby ? interrogea le proviseur.

- Mlle Parker si vous préférez... Elle l'a insultée et menacée.

- Vu les circonstances, je vous laisse deviner qui je vais croire...

- Quoi ?! Mais c'est injuste monsieur !

- C'est juste peut être de frapper autrui sans raisons ?

- C'est qui "autrui" ?

Il allait soupirer mais je le coupa, irritée :

- Soupirer n'arrangera rien !

- Vous serez collée pendant 2 heures tous les soirs jusqu'en Janvier.

- QUOI ?! Mais j'ai des répétitions de danse après les cours moi !

- Et bien faites une croix sur votre rôle de bonhomme de neige Mlle Watson.

Même le proviseur est au courant de cette humiliation !

Je sortis en claquant la porte.

***

En sortant du lycée, je ne vis plus qu'une seule voiture sur le parking et Josh en sorti. Mon coeur rate un battement.

Il vient vers moi et me souris :

- Tu veux que je te dépose chez toi ?

- Heu... Non... Enfin oui !

Idiote, idiote, idiote, idiote, idiote... me répétais-je.

- Ok, monte ! dit-il en souriant.

Il met une main dans mon dos et je frissonne.

Je monte dans sa voiture et je me réchauffe vite. Il démarre et attend.

- Il y a un problème ? demandais-je.

- Bah il me faudrait ton adresse pour te raccompagner... dit-il.

Idiote, idiote, idiote, idiote, idiote... me répétais-je.

- Oui, désolée. Va au croisement entre la 22ème avenue et la 320ème rue.

- Bien chef !

Pendant le trajet il me parla de tout et de rien, j'ai ri et j'ai raconté pas mal de choses.

- Au fait, j'ai largué Allison. Il fallait que je le fasse depuis longtemps, me dit-il.

- Pourquoi tu me dis ça ? demandais-je incrédule.

- Je te le dis, c'est tout.

Une fois arrivée chez moi, je le remercie et sors de la voiture. Il m'embrasse sur la joue et je me sens rougir comme une tomate. Heureusement que il fait trop sombre pour qu'il s'en aperçoive.

J'entre dans ma maison et je réalise qu'il est plutôt tard. Ma mère déboule dans l'entrée, elle a le téléphone à la main.

- Grace Emily Watson !

Wow, ça s'annonce vraiment mal...

- Comment ça se fait que le directeur vient de m'appeler ? hurla-t-elle.

- Peut être qu'il voulait t'inviter à sortir...

- NE SOIS PAS INSOLENTE !

- J'en sais rien moi. Aller bonne nuit, je suis crevée !

Je lui passe devant et pars prendre une douche. Je me glisse dans mes draps frais et m'endort paisiblement.

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Et voilà le chapitre 8 !

Vous en pensez quoi ?

Vous avez un perso préféré ?

Oubliez pas mon concours d'écriture :-)

Bye ! ^^