~ Chapitre 5 ~

Gabriella Parker.

Aujourd'hui, c'est Vendredi, ma journée entièrement musicale ! Avec Grace et Ethan on doit se retrouver dans quelques minutes au Hard Rock Café pour prendre un petit dej. Tyler propose de me déposer et Maggie est légèrement déçue que ce matin, je ne touche pas à ses beignets au sucre... Je lui promet de l'accompagner ce soir à son expo de peinture pour lui faire plaisir.

Ma mère m'envoie un texto "Bonne journée ma chérie" Elle veut s'excuser de quelque chose ou quoi ? Elle est gentille mais c'est pas en m'envoyer des petits SMS mignon que je vais moins être énervée qu'elle soit réstée dans son taudis parisien avec les fantômes de mon père... Si elle n'a pas la force d'aller de l'avant, je ne veux pas qu'elle me mette des chaînes au pied pour que je fasse la même chose ! Elle n'attend sûrement pas de réponse, dans tous les cas je ne répond pas.

Je monte dans le 4x4 de mon frère et je peaufine quelques partitions dans la voiture.

- Tu vas à l'expo ce soir ? demande Ty.

- Oui, Maggie est adorable avec nous. J'essaie de l'être avec elle, répondis-je plongée dans mes notes.

- Sinon ça va au lycée ? Tu t'y plais ?

- Oui, mais c'est quoi ces questions Ty ? On dirait un parent qui essaie par tous les moyens, en passant par les questions les plus standards de parler à son môme. Y'a un problème ?

- Non, non. Je veux juste savoir si tu vas bien.

- Alors : je vais très bien merci de t'en inquiéter en bon grand-frère que tu es.

Il tourne la tête vers moi et souris en coin. Je lui tire la langue et lui dit de se concentrer sur la route.

- Et toi comment ça se passe tes cours de littérature ? demandais-je.

- Les autres élèves sont vraiment doués ! Ils écrivent des choses hallucinantes, c'est impréssionant.

- Toi aussi tu as du talent Tyler. Si tu es dans cette section, c'est que tu fais parti des meilleurs de New York !

- Merci p'tite soeur.

Je prends un grand café laté et un scone. Grace n'est pas encore arrivée mais ni Ethan ni moi ne sommes surpris... Cette fille n'a aucune notion du temps !

Pendant, que je sirote mon capuccino, Ethan me parle un peu des gens dans son cours de dessin. Je ne sais pas exactement pourquoi il tient à me parler de gens qui me sont inconnus mais j'aime bien. Je ne suis pas une grande bavarde alors quand quelqu'un d'interessant me parle, c'est assez agréable. Ca me fait rire parce que Ethan est le genre de gars que tout le monde aime bien. Il est sympa, généreux, franc et amusant. Il a aussi ce même petit côté artiste que ma tante, le fait de voir tout d'un autre oeil. Je ne sais pas comment décrire ça mais quand Ethan et moi regardons quelque chose, il le regardera toujours d'une façon beaucoup plus passionée, curieuse que moi.

Grace arrive en courant 20 minutes après.

- Je suis pas trop en retard ? demande-t-elle à bout de souffle.

- Pas plus que d'habitude t'en fais pas, répond Ethan en prenant une gorgée de chocolat chaud.

- Si tu veux déjeuner, dépèche toi, on a cours dans 30 minutes et c'est assez loin de la THS, lui dis-je.

Elle prit un cupcake à emporté et nous nous dirigeons tous les trois vers le lycée. En arrivant dans les couloirs, je croise mon frère qui parle avec trois garçons de son âge. Il me fait un signe de la main et je lui souris.

La première heure de ma journée, est une heure sur l'histoire de la musique. Nous sommes une classe de 20 environ mais je crois qu'il y a plusieurs groupes. En ce moment, nous parlons de grands compositeurs classiques. J'ai un très grand respect pour eux et leurs oeuvres mais ce que je sais, c'est que je m'ennuie à mourir pendant cette heure-ci. Un garçon derrière moi m'envoie un morceau de papier que je déplie :

" Des mains de pianiste, des doigts de guitariste mais tu te tiens comme une violoncelliste... Que dois-je comprendre ?"

Ce mot m'intrigua complètement... Il ne me connaît même pas. Y'a vraiment des gens étrangement différents à New York. A Paris, les gens que j'ai rencontré faisait la gueule jusqu'à ce qu'on se connaisse depuis longtemps, alors là, oui on parlait de tout et de rien. A la fois je trouve ça bien d'avoir confiance en sois et de parler à qui on a envie de parler. J'aimerais bien être comme ça.

A la fin du cours, je prends mon courage à deux mains et je décide de prendre confiance en moi de temps en temps. Je me retourne vers un garçon blonds aux yeux gris ardoises.

- Chanteur n'est-ce pas ? dis-je.

- Bien joué ! souri-t-il. Et tu es ?

- Pianiste, dis-je. Tu devrais t'entrainer un peu.

- Et bien, tu te tiens comme une violoncelliste pour brouiller les pistes ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles, riais-je.

Il me tendit sa main et se présenta :

- Alex Bowers.

- Gabriella Parker, répondis-je en serrant sa main.

C'est parti pour 2 heures d'impro. Mon prof d'imporvisation s'appelle Mr John. Je suis la seule pianiste dans le groupe. Il y a deux chanteuses et un guitariste. Un bassiste et une batteuse. Mr John nous dit simplement.

- Je m'appelle Mr John, c'est tout ce que vous avez à savoir sur moi. Pour ce premier cours vous allez tous fermer les yeux. Une grande qualité du musicien est de savoir écouter tout le monde peut entendre mais écouter, c'est déjà plus complexe. Jouer comment vous le sentez et les autres vont écouter et vous suivre.

On ferme tous nos yeux et nous ouvrons grand nos oreilles. J'entend les guitares commencer sur un air doux et mélodieux. Puis, tous les autres instruments suivent crescendo. Je suis la dernière qui ne joue pas encore mais j'attend de ressentir un truc. Un indice sur ce que je dois faire. Au bout de plusieurs minutes, je pose le bout de mes doigts sur les touches d'ivoires et je ne me pose pas de questions, je me laisse transporter par les autres musiciens. Je traduie ce que je ressens en musque et c'est aussi simple que ça, en fait il ne suffit pas d'écouter mais de perdre tous nos autres sens un instant et de se concentrer sur les sons.

Nous ouvrons les yeux et nous découvrons Mr John, endormi sur son bureau. Tu parles d'un prof ! Mais bon on s'en fiche, on s'est tous bien amusés et on recommence jusqu'à la fin du cours. Je me fais même deux amis ! Les deux guitaristes qui sont jumeaux. J'ai pas retenu leurs prénoms, honte à moi mais de toutes façons je n'aurais pas su les différencier...

Au déjeuner, je décide de monter tout en haut du bâtiment et je découvre deux portes que personne n'a l'air de connaître car ce sont les deux seules portes de tout le lycée qui ne comportent aucun paneau... Ma curiosité fénoménale l'emporte et j'en ouvre une. Elle était ouverte bizarrement. Je trouve l'interupteur et je vois que c'est une salle absolument magnifique ! Un magnifique piano blanc se trouve au centre, autour, il y a des étgères remplies de partitions, des instruments par centaines, un canapé en cuir blanc, des tabourets, des micros, des emplis etc... Je ferme la porte derrière moi.

- Bonjour ? dis-je.

Je fis le tour de la très grande pièce, il n'y a que moi. Je m'installe au piano et je joue une de mes compositions. Mes doigts courent à toute vitesse sur le clavier, les notes se mélangent et s'esptompent entre elles. Je ferme les yeux et continue à jouer jusqu'à ce que j'entende des pas derrière la porte. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là... Peut être plus d'une heure... Je n'ai peut être même pas le droit d'être ici ! J'éteins vite la lumière et je me cache derrière un violoncelle.

Mon coeur bat à toute vitesse, je ne sais pas pourquoi j'ai peur que quelqu'un m'ai entendu, m'ai écouté, où me voit ici... J'en sais rien. Les pas se rapprochent et la porte grince. La lumière s'allume et la porte se referme sur quelqu'un. Je n'ose pas regarder.

- Il y a quelqu'un ? demande une voix de garçon.

J'arrête de respirer. Le garçon se dirige vers le piano et s'arrête un instant. Merde ! J'ai oublié de refermer le piano ! Il s'assoit tout de même et joue. Au début, je trouve ça différent, très différent de tout ce que j'ai pu entendre. Il joue pendant au moins 20 minutes une dentelle de notes qui s'entremèlent dans ma tête. Quand il s'arrête, une petite larme roule le long de ma joue. Ce qu'il a joué est tellement pur que j'en ai le coeur retourné.

J'ai envie de me lever, de me mettre à genoux devant lui même. Mais je suis figée, comme si il avait un pouvoir... Mon frère est mon magicien des mots, et ce garçon là, est incontestablement mon magicien des notes. Il se lève et éteind la lumière puis part. Je reste un petit moment à reprendre mes esprits, puis le noir commence à m'angoisser et je cherche désespérément l'interupteur. Je finis pas prendre mon téléphone et de m'éclairer avec sa faible lueur. Je me dirige vers le piano et il se trouve qu'il a laissé sa partition dessus ! Je la prend délicatement et la plie religieusement pour la fourrer dans mon sac. Je ne sais pas si j'ai le droit de faire ça... Entrer dans son sanctuaire de la musique et lui voler son oeuvre. Je vais l'apprendre par coeur, la jouer, la rejouer indéfiniment. Ces notes m'obsèdent !

Je sors quand soudain, je vois que la partition est signée -Z

J'ai l'impression que cette oeuvre n'est pas la seule. Je fouille sur les étagères et BINGO, je trouve un classeur entier rempli de partitions écrites à la main signées -Z. Je les prends toutes.

Je sors et je déscend à mon prochain cours qui est composition.

Vers 17h, je me rend compte que j'ai oublié mon téléphone dans la salle de musique tout en haut. Je monte les escaliers et arrivée devant la porte, j'entend une voix.

- Mais où elles sont ? hurle-t-il.

Si c'est bien ce que je penses, Z n'a pas apprécié le fait de perdre toutes ses partitions... Si je perdais les miennes, je serais tellement accablée que je ne sais pas si j'aurais la force de crier autant. Je devrais entrer et lui rendre... Mais cette instinct complètement stupide que j'ai me dit de me cacher tout de suite avant qu'il me voit et m'étrangle ! Je ne réfléchis même pas, je passe par l'autre porte qui est par miracle ouverte également. Je m'engouffre et je referme la porte derrière moi. Je suis sur le toit. Un très grand toit qui a vu sur tout New York. C'est une vue à en couper le souffle mais j'ai un problème plus urgent... Il n'y a pas de poignée sur ce côté de la porte ! Je me retrouve enfermée sur le toit du lycée parce que j'ai volé les partitions d'un gars qui se prend pour Zoro... Je suis vraiment stupide !

Je pousse la porte de toutes mes forces, je frappes, je donnes de grands coups d'épaules... Rien n'y fait ! Je crie à pleins poumons mais personne ne m'entend, il est tard et on est vendredi, tous les élèves sont chez eux...

- Il faut que j'appelle mon frère... me dis-je.

Mais une petite voix en moi me répond "Cela aurait été une très bonne idée si seulement ton téléphone n'était pas dans la salle de musique bécasse !"

Finalement, quand il doit être environ 20h, j'essaie de regarder s'il n'y a pas un moyen de descendre le long de la façade ou chercher une échelle... Mais rien !

Soudain, alors que je commençais vraiment à céder à la panique, je vis que la fenêtre de la salle de musique était ouverte. Si j'arrive a y accéder, je pourrais rentrer, trouver mon téléphone et appeler Tyer pour qu'il vienne me chercher.

Je me met debout que le rebord et j'ai le malheur de regarder en bas. Je suis tellement haut que les voitures ressemblent à des petits insectes. Je souffle très fort et je tend une jambe vers le rebord de la fenêtre que j'essaie d'atteindre. Je me retrouve à faire le grand équart au dessus du sol... J'ai une vie vraiment palpitante !

Je m'aggripe a un rebord et ramène mon autre jambe sur le rebord de la fenêtre. Un coup de vent et je tombe... Mais pas de pression !

J'arrive à reprendre mon équilibre et j'arrive dans la salle de musique où je trouve mon téléphone sur lequel est collé un post-it avec écrit :

" Mes partitions seront dans cette salle demain à 12h pile. Sinon, ça va très mal se passer ! -Z"

Super... Mais réjouissons nous d'être en vie, nous verrons ça plus tard. J'appelle Tyler qui arrive quelques minutes après devant l'école.

- MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS ENCORE ICI ? cria-t-il. TU M'AS FAIS AFFREUSEMENT PEUR !

- Du calme Tyler, je vais bien.

- ON DEVAIT SE RETROUVER DEVANT LA THS IL Y A PLUS DE 3H !

- Je sais, excuse moi.

Il continua à m'engueuler sans s'appercevoir que je n'écoutais pas. MERDE ! L'expo de Maggie...

Je rentre et je vois ma tante, sur le canapé.

- Je comprends bien que ça ne t'interesse pas de passer du temps avec ta vieille tante... Mais j'aurais aimé que tu ne me promètes pas de venir dans ce cas... Une personne de valeur tient ses promesses ma chérie... Tu es une personne de valeur n'est-ce pas ?

- Excuse moi tante Maggie... La prochaine fois je...

- Va te coucher Gabriella. Je ne t'en veux pas...

Je vais dormir mais avant, je fis une photocopie de chacune des partitions de -Z.

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