~ Chapitre 25 ~

Gabriella Parker.

- Habille toi bien, me demande ma mère.

- Pourquoi rétorquais-je ? Ce n'est pas la reine d'Angleterre que je saches.

Elle soupire et se tourne vers mon frère, dans l'espoir que ce dernier la soutienne. Mais Tyler reste de marbre. Je lui en suis reconnaissante. Si quelqu'un avait le malheur d'approuver les paroles de ma mère, plus rien ne l'arrêterait pour ne penser qu'à elle. 

- Sois gentille avec lui s'il te plait... m'implore maman.

- Et pourquoi ? Je ne le connais même pas !

Ma très chère mère me casse les pieds parce que je suis sensée déjeuner avec son copain. Ce qui est, cela va sans dire, hors de question. 

- C'est pas toi qui me reprochait de ne pas tourner la page ? rétorque-t-elle. Et maintenant que je l'ai fais, qu'est-ce que tu me reproches ?

- Qu'est-ce que je te reproches ? crachais-je.

- Gabriella... murmure Tyler.

Il emploie ce ton quand il veut me faire comprendre de ne pas m'emporter et de ne pas aller trop loin. Mais je suis incapable de me calmer. Une colère me ronge depuis trop longtemps. Alors peu importe si je regretterais plus tard ce que je m'apprête à dire. Au moins, ce sera la vérité. 

- Je te reproches de ne pas être venue quand j'allais mal, pour Noël, pour le nouvel an que j'ai d'ailleurs passé à l'hôpital, à mes concerts, aux concours de Tyler... Tu te fous de nos vies et tu reviens pour que nous on s'intéresse à la tienne. Si tu es heureuse avec ce type, tant mieux pour toi mais maintenant ce n'est plus mon problème.

- J'essayais de me refaire une vie... riposte ma mère.

Je n'entendais même plus des mots mais des notes. Des notes qui sortent d'un piano désaccordé. Il y a tellement d'égoïsme dans ce qu'elle dit que j'ai soudain la certitude que le mieux pour moi est de considérer que je n'ai plus de mère.

- Ok, rétorquais-je. Alors maintenant, laisses moi vivre la mienne.

Tyler réussit tout de même à me convaincre de venir à ce déjeuner. Il avait déjà enfilé une chemise blanche incroyablement bien repassée pour quelqu'un qui sait à peine utiliser un grille-pain. Il m'a simplement dit que si je ne venais pas, j'agissais comme une enfant et que si je voulais devenir adulte, je devais simplement être ouverte aux changements et accepter que les gens avec qui j'ai eu un passé difficile puissent être heureux. Mon frère a toujours su trouver les mots juste pour me faire comprendre les choses, comme moi quand j'essaie de trouver les bonnes notes pour exprimer quelque chose.

J'enfile la première robe qui me tombe sous la main et je ne prends même pas la peine de me maquiller. Quand je sors, ma mère paraît très surprise. Je le prend d'ailleurs comme une victoire personnelle. Elle voit que je suis capable de passer au delà de tout ce qu'elle m'a fait. Ça prouve que son existence n'a pas un impacte important sur ma vie. 

- Tu viens finalement ? me demande-t-elle interloquée.

- Il paraît.

- Merci, ça me fait plaisir.

- Remercies plutôt Ty.  

Une lueur de tristesse passe dans ses yeux mais elle la ravale rapidement pour remettre un peu de rouge à lèvre. Nous sortons de la maison et Maggie me fait un faible sourire quand je passes devant elle. Une fois assis dans le métro, je tourne la tête vers Tyler. Les écouteurs dans les oreilles, il a les yeux fermés et le visage dur. J'aurais voulu qu'il me regarde... Juste pour avoir la certitude que ça va bien se passer. Mais d'un certain sens, je le comprends totalement. C'est fatiguant de s'entendre penser. 

Maman nous indique une grande et luxueuse maison au coin d'une avenue de riches. Mon frère et moi échangeons un regard étonné et nous la suivons sous le porche. Une domestique vient nous ouvrir et mon étonnement ne fait que décupler. Quel genre de type engage une pauvre femme pour recevoir les invités à sa place ? Certainement pas l'idée que j'ai d'un homme susceptible de rendre ma mère heureuse. 

Soudain, une image me revient en mémoire : Grace et moi entrain de jeter des œufs, du lait et de la farine sur une superbe voiture dans ce quartier... Je souris intérieurement en repensant à ma meilleure amie. 

- Ah Sophia ! s'exclame une voix d'homme.

Un élégant personnage arrive dans le hall. Ses cheveux sont blonds, il est assez grand pour faire la même taille que Tyler et il arbore un costume ainsi que des chaussures qui doivent coûter une fortune. Ne se souciant pas de notre présence pour le moment, le résidant de cette grande maison embrasse ma mère et je ne me sens pas à ma place. Je me sens de trop. 

- Je suis Frédéric, se présente-t-il en se séparant de ma génitrice. Tu dois être Tyler, et toi Gaby ? Vous pouvez m'appeler Fred. 

Mon frère échange un poignée de main avec le dénommé Frédéric que je refuse d'ailleurs catégoriquement d'appeler Fred. Quand à moi, je me contente de rectifier :

- C'est Gabriella mon prénom. 

- Ah, excuse moi, dit-il un peu gêné, Sophie m'a dit que tes proches t'appellent Gaby. 

- Oui, mes proches, justement, affirmais-je en lui faisant bien comprendre qu'il n'en ferait jamais partie. 

- Bon... bredouille-t-il en frappant dans ses mains. Voulez vous passer à table ? 

Nous nous dirigeons donc vers une grande salle à manger tellement décorée que j'en ai mal à la tête. Je m'assied à côté de Tyler et ma mère se place en face de nous, près de Frédéric. Ce dernier semble être plus vieux que maman. L'employée qui nous a ouvert la porte plus tôt arrive avec une bouteille de vin rouge sang et une grande corbeille remplie de pain. Frédéric sert ma mère et mon frère mais quand il approche l'alcool de mon verre, je l'arrête avec un geste de la main et me retourne vers la domestique. 

- Est-ce que je pourrais simplement avoir de l'eau s'il vous plait ? demandais-je d'une voix gentille et désolée. 

Elle esquisse un sourire, visiblement heureuse que quelqu'un se rende enfin compte qu'elle est humaine. Elle hoche la tête et m'apporte une cruche d'eau claire. Je la remercie chaleureusement et je bois une gorgée. 

- Alors comme ça tu es écrivain, commence Frédéric en s'adressant à Ty. 

- J'aimerais, rectifie Tyler. Je suis à la THS en section littérature. On m'a dit que ça faisait pas mal sur un CV. 

- Gabriella également, sourit ma mère. C'est une très grande musicienne. 

J'essaie de me souvenir de la dernière fois que ma mère m'a entendue jouer de la musique... Ça fait bien trop longtemps pour qu'elle pense ce qu'elle dit en tout cas. 

- Tu connais peut être ma fille Gaby, me déclare l'homme. 

Quand comprendra-t-il que je ne veux pas qu'il m'appelle Gaby ? Bien qu'il n'y ait pas de méchanceté dans sa voix, je nourris une haine violente envers lui. Mais je suis bien plus en colère contre ma mère qui joue la parfaite épouse alors que sa relation avec ce snob est aussi sérieuse qu'une amourette de cour de récréation. 

- Peut être, dis-je platement en sirotant mon eau. 

- Alison Lewis, ça te dit quelque chose ? 

Il me faut un certain moment pour que l'information monte à mon cerveau puis, je recrache toute la boisson que j'avais dans la bouche sur le visage de Frédéric. ALISON LEWIS ?! La Alison qui a détruit ma meilleure amie et qui m'a fait avoir des problèmes de santé ? Satan en personne est la fille... du copain de ma mère. 

- Oh seigneur ! s'exclame ma mère en s'empressant d'éponger le visage de son compagnon. 

- Ce... Ce n'est rien, essaie de la rassurer Frédéric.

Je vois bien qu'il essaie de ne pas me rendre malaise et qu'il prétend se ficher qu'une adolescente lui crache dessus. Mais ce qu'il oublie c'est que je ne regrette pas du tout ce que j'ai fais et que je me sens parfaitement bien par rapport à ça. En revanche, ce qui me donne envie de m'enfuir en courant, c'est de savoir que Barbie Siliconée habite dans cette maison. Et que je m'y trouve. Par réflexe, je vérifie qu'il n'y a pas de poison au fond de mon verre, des piques sous mon siège ou encore une plante carnivore au dessus de ma tête. 

Je tourne les yeux vers Tyler. Je ne sais pas si il est à deux doigts d'exploser de rire ou si il est pris d'une crise de panique. Il sait bien à quel point Alison est détestable et maléfique. Soudain, j'entend la domestique faire tomber les plats qu'elle nous apportait en voyant son patron trempé. Elle se précipite pour aller aider ma mère à arranger ça. Je ne me sens pas bien... Ma tête tourne et je suis prise d'une nausée incontrôlable. Je pose une main sur le bras de mon frère et je murmure un petit "Excusez moi" avant de me m'enfuir de ce manoir. 

Je sors enfin et l'air frais ravive mes poumons qui luttaient contre moi pour fonctionner. Je ferme les yeux et j'essaie de calmer mes vertiges. Quand je me sens un peu mieux, je décide de suivre la route pour rentrer chez moi. Il est exclu que je remette un pied chez les Lewis. Ma mère peut entrer dans cette famille si ça lui chante et recommencer sa vie avec un nouvel homme et une nouvelle fille. Mais alors me perd moi. Et je crois d'ailleurs qu'elle m'a déjà perdue depuis un sacré nombre d'année. 

Mes pas ne me mènent pas devant chez moi mais devant mon lycée. Je laisse mes jambes me conduire où bon leurs semblent, je ne contrôle plus rien de toute façon. Je pousse la porte de la salle de musique et sans grande surprise, j'y trouve Zach. Il est assis au piano. 

- Hey, dis-je.

Il se retourne et quand il me voit, son visage s'assombrit. Pourquoi régit-il comme ça ? Je m'avance quand même et quand j'arrive à sa hauteur, il se lève pour me faire face. 

- Ça ne va pas ? 

Je me surprend à lui poser cette question alors que c'est moi qui va mal. Mais il n'a pas l'air de s'en préoccuper plus que ça...

- Je voulais justement te parler... avoue-t-il en me prenant les mains.

J'ai un très mauvais pressentiment et je ne me sens pas prête à entendre ne serait-ce qu'une seule phrase négative. Zach et moi avons beau être ensemble, il a toujours un visage mystérieux comme s'il faisait tout son possible pour m'empêcher de le comprendre. 

- Ça à l'air grave, soupçonnais-je. 

- Cela dépend de la façon dont tu vas le prendre.

- Je suis venue parce que j'avais besoin de toi. Est-ce que ça ne peux pas attendre ? 

- Je suis désolé... dit-il en fuyant mon regard. 

Quoi qu'il ait à me dire, vu mon état actuel, je ne le supporterai pas. 

- Ne crois pas que c'est facile pour moi et surtout, ne me demande pas d'explications, me supplia-t-il. 

- Zach... dis-je d'une voix tremblante en reculant. 

- C'est fini. Pour peu que quelque chose ait commencé. 

- Fini ? balbutiais-je alors que le sol tanguait sous mes pieds.

- Nous.

- Tu te fous de moi ? l'interrogeais-je. C'est une blague pas vrai ? 

Il baisse la tête et des mèches brunes tombent devant ses yeux. Je retire mes mains des siennes d'un geste brusque. Il ne trouve même pas le courage de me le dire en me regardant droit dans les yeux. Pourquoi faut-il toujours que ma vie tombe en chute libre ? 

- T'as pas le droit de me dire ça comme ça... sans aucune raison, m'énervais-je. Et comment tu peux dire qu'il n'y avait rien ? 

- Il y avait quelque chose entre nous ? demande Zach. Tu sais bien que ce n'était rien d'important. 

- Pour moi c'était important, lâchais-je. 

- Arrêtes, me demande-t-il. Ne fais pas comme si tu étais surprise. Tu savais depuis le début que je n'étais pas fait pour une relation longue.

- Tu es sérieusement entrain de te justifier d'agir comme un connard en m'expliquant que tu es un connard ? crachais-je.

- Je ne me justifie pas. Je te dis les choses, c'est tout. 

- Tu avais l'air tellement sincère toutes les fois où tu m'as dis que tu m'aimais... dis-je à la fois folle de rage et abasourdie. Mais tout ça n'était qu'un énorme mensonge. 

- Ce n'était que des mots Gabriella, m'explique-t-il durement. La musique fait naître des sentiments. Pas les humains. 

- Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'il y a une raison pour laquelle tu fais ça ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu t'inventes des excuses pour ne pas me dire la vérité ? 

- Crois ce que tu veux. Ça ne change rien.  

Je m'en vais le plus vite possible en claquant la porte. Je plaque mon dos contre le mur et je glisse jusqu'au sol. Je ne vais pas bien du tout. Pourquoi est-ce que tout peut changer d'un coup ? Tous ses mots, toute notre musique... Cela ne représentais rien pour lui. J'ai été tellement naïve. Le nœud que j'ai dans la gorge m'empêche de pleurer et quand bien même, je n'en ai pas envie. Je suis fatiguée de pleurer, je suis juste en colère contre tout. Il y a forcément une raison à tout ça, il ne peut pas me jeter de cette façon. 

Des images me reviennent violemment à l'esprit, comme des gifles que mon esprit m'infligerait. Moi découvrant des partitions signées d'un Z dans cette salle de musique, l'entendant jouer avec une pureté effrayante, Elena qui me le présente, notre duo au concert de Noël quand j'étais noyée par cette électricité qui passait entre nous, ses mains nouant un bandeau sur mes yeux, notre baiser après avoir joué ensemble, notre sortie entre les rochers et les étoiles... Tout ce qu'on a vécu, il appelle ça "rien". 


- Allô ? 

- Gab ? demande la voix de ma meilleure amie.

- Grace c'est toi ?

- C'est urgent. Tu peux me rejoindre chez Adam ?

- Pas aujourd'hui, dis-je en soupirant, ce n'est vraiment pas le moment. 

- S'il te plait, insiste-t-elle. Il faut vraiment que tu viennes.

- Grace, tout ce dont j'ai envie c'est de me recroqueviller sous ma couette, de manger du beurre de cacahuète et d'écouter des chansons tristes en pleurant. 

- C'est bien trop cliché Gab ! Ramène tes fesses je te dis ! 

Elle raccroche avant que je puisse dire quoi que ce soit. Je suis vidée de toute énergie mais ma vie me lance encore un signe comme quoi je dois encore survivre à une autre épreuve. Je voudrais juste m'endormir et me réveiller plusieurs mois avant. Quand j'ai rencontré mes amis, quand je suis entrée dans cette merveilleuse école et que ma vie était telle que je l'avait choisie. Maintenant je n'ai plus aucun choix à faire, c'est le bordel. 

Je prend le bus jusqu'à chez Adam et je monte les escaliers quatre à quatre jusqu'à son appartement. La porte est ouverte alors j'entre sans frapper. 

- J'espère que c'est important ! dis-je en déboulant dans le salon. 

Me corps se raidit dès que je vois Adam. Il lève les yeux sur moi et son regard est vide, ça me fait mal. Du moins, si je peux encore ressentir quoi que ce soit. Grace se lève du canapé et me prend dans ses bras. Je prend un court instant avant de l'enlacer à mon tour et je me rend compte seulement maintenant à quel point le fait de la voir tous les jours me manque. 

- Que ce passe-t-il ? demandais-je en m'extirpant de son étreinte. 

- On doit t'emmener quelque part, dit Adam. 

Grace approuve d'un hochement de tête. Leurs visages sont graves et sérieux. Sans que je puisse ajouter quoi que ce soit, ils me prennent chacun un bras et m'emmènent dans la voiture d'Adam. J'atterris sur la baquette arrière et mes deux amis s'installent devant. Ils tournent tous deux la tête vers moi. Adam a un regard inquiet et confus quand à celui de Grace, il est toujours dépourvu de cette étincelle qui éclairait ses iris quand je l'ai connue. Mais elle n'est plus la même qu'il y a plusieurs mois. 

- Ça va ? demandent-ils en même temps.

Je ne réfléchis même pas avant de répondre. Je n'ai pas la force de leur cacher quoi que ce soit alors d'une voix plate, je lâche d'un coup : 

- Ma mère sort avec le père d'Alison, mon copain m'a quitté sans raison, ma meilleure amie n'est plus que l'ombre d'elle même, mon meilleur ami est amoureux de moi, je ne me souviens même plus de la dernière fois que j'ai vu Ethan... Non mais sinon ça va parfaitement bien. 

Un malaise s'abat sur nous mais je ne me sens pas coupable. En ce moment, tout va mal pour tout le monde... Pourquoi devrais-je faire comme si ce n'était pas le cas ? Pourquoi est-ce qu'on est jamais sincères quand on nous demande si ça va ? C'est pourtant pas compliqué comme question. 

- Démarre, finit par dire Grace à l'intention d'Adam. 

Je laisse tomber ma tête contre la vitre glacée et je ferme les yeux, me concentrant uniquement sur la sensation de froid sur mon front. Alors que je m'abandonnais à mes pensées, je sens mon téléphone vibrer dans la poche de ma veste. Je soupire et le sors pour le porter à mes yeux. 

Tyler

T'es où ? On te cherche partout !

J'éteins machinalement mon téléphone. "On" veut dire que Tyler me cherche. Ma mère est sûrement encore entrain de roucouler avec son cher et tendre Frédéric Lewis. Je suis parcourue de frissons. Ma vie me rend malade. Il y a pire, je suis d'accord. Mais je suis déjà pas fichue de supporter une vie comme la mienne alors pire... Je n'ose pas imaginer.

Je sens le regard d'Adam se poser sur moi à travers le rétroviseur. Je n'ose pas lever les yeux vers lui alors je me dandine sur mon siège, gênée. Je tourne la tête vers Grace et je la vois froncer les sourcils, plonger dans ses pensées. Soudain, elle plaque sa main sur le bras d'Adam et ordonne :

- Arrête toi.

Adam freine immédiatement quand il sent la jolie blonde lui bloquer le bras. Il affiche un visage interrogateur et Grace lui répond d'un regard décidé qui pourrait se traduire comme un "non". De toute évidence, ils manigancent tous deux quelque chose que je ne suis pas sensée savoir. 

- Je peux savoir ce qu'il se passe ? m'impatientais-je. Je ne suis pas d'humeur à jouer aux devinettes. 

- On ne peut pas faire ça Adam... murmure Grace sans prêter attention à ma question. 

Le concerné hoche la tête et fait demi tour en prenant la route sans dire quoi que ce soit. 

- Changement de programme ! s'exclame ma meilleure amie en se tournant enfin vers moi. Ce n'est pas le moment approprié pour t'emmener là où nous le voulions. 

- Alors quoi ? demandais-je lassée. On va retourner chez Adam et regarder une rediffusion de How I Met Your Mother ? 

- Nope, sourit gentiment Grace. On va... au centre commercial. On va s'empiffrer de crème glacée, faire croire aux vendeuses que nous sommes de riches célébrités françaises, maquiller Adam comme s'il était notre meilleur ami gay et draguer des garçons mignons. Comme à chaque fois que l'on se sent mal. 

- Heu... Est-ce que j'ai le droit de dire quelque chose à propos de ce plan ? contredit Adam.

- Absolument pas. Tu conduis et tu te tais. 

Un sourire se dessine sur mon visage malgré moi. Mes amis sont incroyables et ils font absolument tout pour que j'ailles mieux. Pourquoi est-ce que je passe mon temps à me plaindre en ce moment ? J'en ai assez de laisser des personnes malfaisantes me pourrir la vie alors que j'ai des amis extraordinaires qui font tout leur possible pour que je sois heureuse. 

Je me penche pour prendre Grace dans mes bras et pour plaquer un baiser sur la joue d'Adam. Puis, je me rassoie et Adam allume la radio. A cet instant, je ne subis pas ma vie. Je la contrôle. Et je décide de mettre mes idées noires de côté. J'aurais tout le temps d'être triste quand je serais morte. Pour le moment, je vis. Alors autant vivre heureuse. 



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Heyyyyyyyyyyyy !

Comment allez-vous ? 

Bonne année au passage ! 

Ce chapitre est assez court mais je suis très inspirée pour les prochains chapitres alors attendez vous à me revoir souvent dans votre fil d'actualité ;-) 

Que pensez vous de Frédéric ? Et de la rupture de Zach / Gaby ?

Ahah je sais que une bonne partie d'entre vous adorez Zachary, alors que pensez vous de lui à présent ? Pourquoi a-t-il fait ça ?

Donnez moi toutes vos impressions en commentaire et je les lirais tous comme d'habitude :-)

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