~ Chapitre 11 ~
Gabriella Parker.
Lucie et moi préparions un gâteau à la pistache depuis au moins 20min quand je tournai le regard vers la pendule.
- Merde, putain on est à la bourre ! m'affollais-je en allant m'habiller.
- Quoi ? s'étonne Lucie. Mais on est dimanche nan ?
- Bouges ton cul on est Lundi ! criais-je d'un étage au dessus.
- Bon bon j'arrive j'arrive... bailla Lucie.
***
Nous déboulons au lycée une seconde avant la sonnerie et piquons un sprint vers notre cour.
Je m'installe à côté d'Adam qui est entrain d'ingurgiter un litre entier de soda.
- Tranquille tu bois du soda en Maths sans aucune pression, riais-je.
Ne m'ayant pas vu, il sursauta et se renversa tout le reste de sa boisson sur son pantalon.
Je me tenait le ventre pour atténuée mes crampes à force de rire !
- Silence ! hurla le prof en arrivant. Je veux... un peu... de... silence...
- Complètement barge ce prof... me chuchote Adam.
- Tu m'étonnes ! approuvais-je.
- Mlle Parker ! Dehors immédiatement !
- Ok, répondis-je en m'efforçant de ne pas éclater de rire.
Adam pouffa de rire et leva la main pour dire au prof que c'était sa faute... mouais ! Il ne fait pas ça en tant que bon justicier mais en tant que flemmard qui veut sortir de cour.
- Vous aussi ! cria Mr-je-sais-plus-quoi-et-je-m'en-fou à Adam.
Adam et moi sortons de la classe en nous forçant de ne pas exploser en fou rire. Une fois la porte refermée sur nous, nous nous regardons et éclatons. Nos deux rires résonnèrent dans les couloirs déserts.
- À nous la libertééééééééé ! dit Adam en descendant les escaliers sur les rampes, et en atterrissant sur son popotin.
- Oups, tu ne t'es pas fais mal ? pouffais-je.
- T'inquiète pas pour mes fesses Parker, elles sont toujours aussi magnifique !
- Ouf, l'univers est sauvé !
- Je te le fais pas dire, dit-il avec le sourire.
Soudain je remarque l'énorme tâche de soda sur son pantalon.
- Ahahahah tu as pas pu te retenir ? riais-je.
- Gna gna gna ! Moque toi espèce d'ingratte, c'est ta faute ! Tu vas voir...
Il fonça sur moi et me porta en sac à patate sur son épaule. Je m'étouffai de rire et Adam savourait sa victoire et je devinai son sourire de fierté sur son visage.
- Au secouuuuuurs, hurlais-je. Que quelqu'un vienne m'aider !
- Tais-toi, les criminels ne parlent pas !
- AAAAAAAAAH QUE LES EXTRATERRESTRE VIENNENT ME SECOURIR ! criais-je.
Adam me porta jusqu'aux toilettes des filles et il m'allongea dans le lavabo qui était énorme.
- Ne fait pas ça ! le suppliais-je.
- Les mots magiques ?
- S'il te plaiiiiiit putain !
- S'il te plait maître !
- Dans tes rêves mon pote, refusais-je.
- Adieu Gab' !
Il ouvrit tous les robinets qui déversèrent une eau gelée sur moi. J'était morte de rire ce qui m'empêchait de me sortir de ce pétrin. Une fois mes cheveux pleins d'eau, mes vêtements trempés et ma dignité complètement réduite à néan, Adam me prit dans ses bras pour me sortir du lavabo. Une fois sur mes deux pieds je lui fit un énorme câlin tout froid et mouillé et pris le soin d'essorer mes cheveux sur lui.
- Satan est en ma meilleure amie ! hurla Adam en se débattant de mes étreintes. Sors de ce corps esprit démoniaque !
- C'est toi le satanique andouille, répliquais-je.
- C'est celui qui dit qui y est ! dit Adam sur un ton enfantin.
Il s'enfuit dans les couloirs tortueux de la THS et je le suivi en répandant de l'eau partout sur le sol. J'allais le rattraper quand il se retourna et que je me cognai contre son torse musclé.
- Aïe ! Préviens moi quand tu t'arrêtes bordel.
- Oulala Parker s'énerve...
Je lui tire la langue et croise les bras en faisant mine de le bouder.
- Aller, je te pardonne si tu m'appelles maître.
- Tu peux toujours courir mon pauvre !
Il éclata de rire et s'assit sur le rebord d'une fenêtre. Je me perche à ses côtés et me repose de cette course endiablée.
- Je suis trempée, remarquais-je.
- Tu es très perspicace à ce que je vois ! se moqua mon ami.
- Espèce d'abrutit.
- Tu ne le penses pas, je suis ton idole !
- Mmmm n'im-por-te-quoi ! dis-je.
Il me prit par la nuque et m'ébouriffa les cheveux avec son poing.
- Dis j'ai un truc à te demander Parker.
- Vas y dis toujours.
- Tu penses que Josh, on peut lui faire confiance ?
- C'est quoi cette question ? demandais-je suspicieuse. Tu ne serais pas...
- Ahahah ! T'inquiète je suis pas amoureux de Grace, m'assure-t-il en éclatant d'un rire sincère. Non c'est juste que c'est une bonne amie.
- J'en sais rien... soupirais-je. Mais en ce moment on se parle plus trop...
- Sérieux ? Mais vous êtes inséparables ! Un peu comme la brioche et le beurre de cacahuète !
- J'espère que je suis le beurre de cacahuète, menaçais-je. Et oui on était proche mais... Elle m'en veut pour ce que j'ai dit sur Josh.
- T'inquiète elle est juste susceptible.
La porte du cour de Maths s'ouvrit à la volée et la petite tête du prof nous hurla :
- RENTREZ ICI TOUT DE SUITE ? POURQUOI ÊTES VOUS TREMPES ? OH ET PUIS J'EN AI RIEN À FAIRE MOI !
J'hésitais à faire le salut militaire accompagné d'un "Oui chef" mais je me suis abstenue.
- À VOS PLACES À PAS UN... SEUL... BRUIIIIIIIIIT !
Alison me regarda et leva les yeux aux ciels.
- Alors Invisible, tu cherches par tous les moyens à te faire remarquer hein, me lança-t-elle, arriver trempée en cours, c'est pathétique.
- Merci pour ton avis mais au moins je me sens pas obligée de faire de la chirurgie pour exister... répliquais-je indifférente à ses attaques.
- Pour la millième fois, mes magnifiques seins son na-tu-rels ! pesta Alison.
- Alors pourquoi tu te sens obligée de te justifier ? crachais-je.
Elle me lança un regard glacial et je sourit, savourant ma victoire.
- N'empêche c'est vrai qu'ils sont pas mal ses seins... pensa Adam à haute voix.
Je soupire et le frappe avec ma trousse.
***
Je suis en salle de composition avec Zachary. Nous essayons depuis une demie heure de jouer mais ça ne colle pas. En même temps il ne m'adresse pas un seul mot et ne m'écoute pas.
Au bout d'un moment, j'en ai marre et je lui demande :
- C'est quoi le problème à la fin ?
Il ne me regarde toujours pas, il reste plongé dans ses notes.
- Ho ! Tu m'entends ?
Il soupire et tourne la tête vers moi, bon début Zachary Bennett !
- Je t'entends pas besoin de hurler, dit-il d'une voix mystérieuse.
- Alors parle moi ! On va pas y arriver sinon.
- La musique parle d'elle même. Si tu ne le comprend pas, tu n'as rien à faire ici.
- Je préfère qu'on parle du morceau ! Ce sera plus simple...
- Rien à foutre de ce que tu préfères.
Sur ce, il recommença à jouer des accords au hasard, une mélodie par ci, une note par là. De temps en temps il note quelque chose sur sa partition... Bref j'ai l'impression de servir à rien. Je commence à en avoir ras le bol alors je ramasse mon sac et je m'apprêtais à partir aidée d'un claquement de porte théâtrale mais Elena déboula...
- Qu'est ce que tu fais ? soupçonne-t-elle.
- Je m'en vais ! expliquais-je clairement.
- Va t'assoir Gabriella, me dit Elena. On y arrivera jamais si tu y met pas du tien.
- Quoi ?! Mais c'est lui ! dénonçais-je en aillant l'impression de me comporter comme une enfant.
Zachary soupira et tourna la tête vers Elena.
- Elle n'a qu'à le faire toute seule ce foutu concert si elle est pas contente.
- Oh mais ça parle ! ironisais-je piquée au vif.
- Stop ! nous arrêta Elena Brown. Vous allez le faire tous les deux.
- Non ! disons nous Zachary et moi en choeur.
Surpris et irrités d'avoir parlé en même temps, nous nous regardons froidement.
- Vous avez du talent, commença Elena.
- Tu parles pas de cette plaie j'espère ! s'emporte le garçon.
- Au pire ferme la ! lui repondis-je. Je compose depuis que je sais jouer alors vient pas me traiter de plaie !
- Taisez vous !!! ordonna la directrice artistique. Ok, vous ne vous supportez pas. On éteins la lumière, faites comme si vous jouiez seulement avec le talent de l'autre et non la personne qu'il est.
- Donc en gros je joue avec rien du tout, comprit Zachary.
- Mieux vaux jouer avec rien du tout que avec toi ! lui lançais-je.
Elena appuya sur l'interrupteur et je me rassoie près de Zachary. Au début, c'était vraiment pas une partie de plaisir mais je laissai au fur et à mesure la musique m'envahir et je me concentrai sur ce que j'entendais et ressentais : les battements de mon coeur, la mélodie, les sentiments de colère qui se dégageaient de mon interprétation, la perfection qui se dégageait de celle de Zachary, ses mains que je sentaient frôler les miennes, sa respiration... Elena rétabli la lumière et dit :
- C'est mieux... Mais Gabriella, tu dois t'améliorer.
Je sentis le sourire sur les lèvres de cette abruti de Zachary Bennett... Elena partit et j'en fis de même quand soudain je me pris les pieds dans un pupitre, reversant le contenu de mon sac de cour et me rétamant sur le sol comme une idiote. Zachary ria quand d'un coup, son rire de figea.
- C'est TOI qui les avais ! Mes partitions ! TU ME LES A VOLÉES !
Je me redresse avec peine et je vois en effet toutes les partitions éparpillées.
Zachary les ramassa avec empressement et me hurla :
- Tes parents ne t'ont jamais appris à ne pas voler espèce de garce ?!
Je me lève et me place devant lui et le coup parti... Je le gifla de toutes mes forces.
Non, pensais-je, mon père m'a abandonnée et ma mère s'en fou de moi...
Je partis en courant, voyant les larmes arriver.
***
Je sortis du bâtiment artistique, en pleurs. Quand Adam me vit, il couru vers moi et je me jetai dans ses bras.
Je sanglote, le visage enfouie dans son sweat à capuche, les bras agrippés à son coup et lui, me serrant fort contre son torse. Il me caressa les cheveux pour me réconforter et quand mes sanglots s'estompèrent, il proposa de me ramener.
Emmitouflée dans mon gros gilet et dans mon écharpe en laine, j'étais assise sur le siège passager de sa voiture quand il me dit :
- Tu comptes m'expliquer ?
- Zachary Bennett, murmurais-je d'une voix rauque. Un sombre imbécile.
- Je le connais ! C'est le demi-frère de Josh. La mère de Zach à épousé le père de Josh.
- Je le hais.
- Ah ouais ? Est ce qu'il est muet ?
- Non.
- Ah ouais ? Je croyais...
- Bah nan.
- Ah... Et qu'est ce qu'il t'a fait ma petite Gaby ?
Je raconte tout à Adam et je me sens tout de suite mieux. Arrivés chez moi, il me prit dans ses bras et m'embrassa sur le front.
- Au fait, désolé si tu attrapes une pneumonie.
- J'espère ! Comme ça je ne serais pas obligée de voir tous les jours ce cretin de Bennett...
- Dors bien.
- Merci.
Je lui plaque un baiser sur le nez et je rentre dans l'appart de Maggie.
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Un avis sur ce chapitre 11 ?
Votre perso préfère féminin ?
Et masculin ?
Que pensez vous de ce qui pourrait se passer ?
Bye ! ^^
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