/!\ Attention : dans ce chapitre j'aborde un sujet sensible que, j'en suis désolée, je ne maîtrise pas à 100% . Aussi, rappelez vous que ceci est une fixions. Ce dont parle le psy n'est pas représentatif de toutes les personnes atteintes de ces troubles. Évidement, n'oubliez jamais que les gens sont plus souvent un danger pour eux mêmes que pour les autres. Veillez rester bien veillants dans les commentaires. Je remercie Alphekka pour son aide et ses précision à ce sujet.
Bonne lecture.
L'homme assis face à moi me toisait attendant de ma part que je lui révèle la raison de ma venue. Mais les mots peinaient à sortir de ma bouche.
Son regard insistant posé sur moi me forçait à rester assise au fond de mon siège sans bouger.
Il brisa finalement le silence en ouvrant un dossier pour le moment vide et en plaçant ses lunettes sur son nez tout en s'adressant à moi :
- Mrs Green, Why do you visit me ?
(Mlle Green, pour quelle raison me rendez vous visite ?)
J'avais du mal à m'exprimer. Me rendre chez un psy me rappelait ces moment douloureux que j'avais passé chez la psy de l'hôpital après la mort de mon frère. Mais je devais le faire.
- It was Mr. Louis Prichard who advised me your office. We have about the same symptoms so I thought you could help me...
(C'est Monsieur Louis Prichard qui m'a conseillé votre cabinet. Et comme nous avons à peu près les mêmes symptômes, j'ai pensé que vous pourriez m'aider...)
-Oh I see. Obsessive and dissociative identity disorders...
(Oh je vois. Troubles obsessionnels et dissociatifs de l'identité ...) Dit-il en écrivant quelque chose d'illisible dans le dossier qu'il avait ouvert précédemment. Finalement, il était plutôt facile à faire parler. Le secret médical n'est plus ce qu'il était.
Je cru mal entendre. Il avait bien dit « trouble dissociative de l'identité » ?! Louis avait-il donc plusieurs personnes en lui ?
Mais le psychologue continua :
- But I guess he told you about Jim, what a trouble this one ! (Mais je suppose qu'il vous a parlé de Jim, quel trublion celui-là !) S'écria l'homme sur le ton de la rigolade.
-Sorry, you said « Jim » ?
(Pardon, vous avez dit Jim ?)
M'empressai-je de demander pour me confirmer que j'avais mal entendu ces dernières paroles.
-Yes, Jim. One of the people living in him. He didn't tell you about it ?
(Oui Jim. L'une des personnes vivant en lui. Il ne vous en a pas parlé ?)
Je faillis tomber de ma chaise. Jim était l'une des personnes en Louis. Pourtant, Aglae le connaissait, pourquoi n'a-t-elle jamais reconnu le corps de Louis ?
Vissée à présent à ma chaise, je tentais de contenir mes nerfs. Je côtoyais depuis plusieurs mois l'homme qui avait détruit une, nan, plusieurs vies. Mais est-ce que Mike était au courant, c'est tout de même son frère qui est partiellement habité par cet assassin ? Louis n'y était pour rien...
- Oh Yes ! He did ! (Oh si ! Il l'a fait)
Répondis-je immédiatement.
-So tell me Miss, how many people live in you? (Donc dites-moi mademoiselle, combien de personnes vivent en vous ?)
-Hum... two. But the most present is Shailey.
(Hum... deux. Mais la plus présente est Shailey.)
Je tentais le tout pour le tout.
L'homme devint livide. Ses yeux exorbités cherchaient plus d'informations de ma part ou peut-être que je nie mes propres propos.
Il afficha un sourire faux.
-Shailey ?
- Yes, Shailey. Répondis-je reprenant peu à peu mon self contrôle.
-This name vaguely tells me something...
(Ce nom me dit vaguement quelque chose...) souffla-t-il presque imperceptiblement dans sa barbe.
Un silence pesant immergea la pièce dans laquelle nous nous trouvions, resserrant ma cage thoracique autour de mes poumons. Une soudaine envie de fuir m'envahît brusquement.
Ce terrible silence ne dura qu'une vingtaine de secondes mais j'eus le temps de voir passer 10 ans.
L'homme était déconfit et il sorti fébrilement de son imprimante une petite feuille sur lequel il nota une adresse et un numéro.
-Well... considering the degree of your disorder, I advise you to go to Dr. Mann who is a very good psychiatrist.
(Bon...en considérant le degré de vos troubles, je vous conseille de vous rendre chez le docteur Mann qui est un très bon psychiatre.)
Finit-il par ajouter presque en tremblant.
Je récupérai la feuille et me dirigeai vers la sortie. La secrétaire vint m'ouvrir la porte tout en m'adressant un sourire courtois, tout sauf sincère, auquel je ne répondis rien. Je me contentai d'un simple « have a good day... » plutôt nonchalant.
Une fois sortie de « l'entre du malaise », je lâchai un soupire de soulagement. Cet entretien avec ce psy plus que douteux avait tétanisé chacun de mes membres et j'en avais presque perdu la notion du temps.
Une fois rentrée à l'appartement, je me sortis une bière du réfrigérateur et m'affalai sur le canapé tout abîmé. J'allumai la télévision pour essayer de me changer les idées mais en vain. J'étais trop préoccupée par ce que je venais de découvrir.
Et je contais bien le dévoiler aux autres membres de la coloc avant d'agir trop spontanément.
Mais était-ce nécessaire d'en parler d'abord à Mike ? Jim...enfin Louis, était tout de même son frère. J'étais perdue.
Évidemment, le premier à rentrer du studio fut Billie. Est-ce que cela devait m'étonner ? Non.
Il ferma la porte et balança ses clefs sur le comptoir de la cuisine. Il affichai un sourire radieux.
Mais quand il vit mon expression, ses traits s'alourdirent brusquement. Il vint s'assoir à côté de moi tout en gardant une distance raisonnable.
-Willow, what did you discover ?
(Willow, qu'as-tu découvert ?)
Je me raclai la gorge et inspirai profondément. L'emprise que ses iris vertes provoquaient en moi une montée d'adrénaline qui me donna la force de parler.
-Jim...i know who he is...
(Jim...je sais qui il est...)
-And...?
- Did you already see him in real life when he was with Shailey?
(Est-ce que tu l'as déjà vu en vrai quand il était avec Shailey ?)
- Actually, no.
(A vrai dire, non)
- Louis, the Mike's little brother.
(Louis, le petit frère de Mike )
- What ? Billie commençait à comprendre.
- Jim lives in Louis.
Il ne répondit rien. Il tourna la tête en essayant d'assimiler la nouvelle. Nous nous regardions sans savoir quoi faire. Mike n'était peut-être pas au courant. Pourtant, la discussion que j'avais surprise semblait signifier le contraire.
-Oh fuck...(Oh putain...) Billie se leva, se récupéra également une bière et sorti une clope de sa poche.
Maintenant, il fallait trouver le moyen d'en parler à Mike, Tré et Aglae sans créer de scandale. Aglae serait capable d'aller l'attendre à la sortie de l'UC Berkeley pour l'étrangler donc on devrait trouver une façon de canaliser sa colère.
Après une trentaine de minutes, nous entendîmes la clef s'enfoncer dans la serrure et la poignée s'abaisser. Et c'est parti pour le début des emmerdes....
Coucou ! Comment vous allez ? 😝 J'ai eu du mal à le pondre ce chapitre 😅 mais le voilà , enfin ! J'espère qu'il vous a plu et attend avec impatience vos retours. Évidemment , merci à mon relecteur en chef et bonne journée/soirée , bisous 😘
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