Chapitre 19 : 21 Guns
Je descendis l'escalier la boule au ventre. J'allais devoir confronter ma mère. Il m'était impossible de lui dire la vérité car si elle venait à penser que Berkeley est un lieu dangereux elle parviendrai par tous les moyens à me faire rentrer en France définitivement.
Ma mère était là, assise dans le salon à regarder « tous le monde veut prendre sa place » sur France 2. J'imaginais déjà sa réaction à laquelle je devrai faire face.
-Maman ? Avec Billie on doit partir.
Elle coupa la télévision avant de se tourner vers moi.
-Qu'as tu dis ma puce ?
Je me raclais la gorge avant de reprendre.
-Une amie à nous a un gros problème à Berkeley, on doit rentrer en urgence.
Je dissimulais volontairement les détails de la raison de notre départ pour éviter le scandale.
Elle ossa le ton, me fixant à présent froidement.
-Alors maintenant tu fais passer tes amis américains avant ta propre famille qui traverse une épreuve difficile ?
Je restais silencieuse. Je ne savais que répondre car d'une certaine façon, elle avait raison. J'avais fuis la France pour ne pas me confronter à la réalité qui accablait ma famille.
Je crois que Billie avait compris ma position car il ajouta de la voix la plus douce possible :
-Mrs Green, it's really important. Our friend is really sick and she will die...we want to be in Berkeley for her a last time. The doctor called us this morning.
(Mme Green, c'est vraiment important. Notre amie est très malade et elle va mourir... nous voulons être à Berkeley pour ses derniers instants. Le docteur nous a appelé ce matin. )
Merci Billie. Évidemment c'était un mensonge, mais prendre ma mère par les sentiments était la meilleure solution.
- Je vois... mais ce n'est pas une raison. Moi je ne la connais pas votre amie.
Ma mère commençait clairement à m'agacer.
-Maman, Billie lui, ne connaissait pas Pacey, pourtant il est venue quand même !
Elle mima un air faussement offusquée alors que la colère me montait aux joues.
- Tu sais quoi ? J'en ai rien à foutre. On se tire, que tu sois d'accord ou pas !
Je pris Billie par le bras et ma valise dans l'autre main et je quittai la maison de mon enfance en claquant violemment la porte.
Une fois à l'aéroport, nous envoyâmes un message à Tré.
- Tré, are you okay? We arrived at the airport we will be there in the afternoon. (Tré ça va ? On est arrivés à l'aéroport on sera là dans l'après midi )
- Yeah, it's okay. But Aglae feels bad. She has nausea and all that. But she is holding up. This morning she woke up crying. She told us that she remembers something.
(Ouais ça va. Mais Aglae se sent mal. Elle a des nausées et tous ça. Mais elle tient le coup. Ce matin elle s'est réveillée en pleur. Elle nous a dit se souvenir de quelque chose.)
Je me tournai vers Billie, perplexe.
-Develop.
- His attacker would have blown him: "Your friend Willow is lucky to be not present with you. "
(Son agresseur lui aurait soufflé : « Ton amie Willow a de la chance de ne pas être présente avec toi. »)
Je montrai le message à Billie qui se blêmit a l'instant où il finit de le lire. Nous savions tous les deux qu'il n'y avait qu'une seule personne qui avait pu dire cela : Jim.
-Okay, we're boarding, see you later. (Ok on embarque, à tout à l'heure).
- Willow, don't worry ...
Il ne finit pas sa phrase. Il devait être à court d'idée pour me rassurer. Il y avait matière à s'inquiéter même si on essayait tous de le nier.
Nous montâmes tous deux dans l'avion, la boule au ventre. Notre rentré précipitée à Berkeley, la réaction de ma mère, les menaces de Jim... tout ça avait eu l'effet d'une bombe atomique sur mon organisme et ma conscience.
Le vol me paru durer des heures interminables. Je ne pus m'endormir tellement mon angoisse était puissante. Billie essayait tant bien que mal d'apaiser mes peurs, mais en vain.
Je trouvais presque improbable ce qu'il m'arrivait. Je n'étais qu'une simple petite française qui débarquait aux USA pour ses études et qui finit dans une histoire d'homicide : poussée au suicide.
On pourrait presque écrire un livre de tout ce qui m'était arrivé depuis mon arrivée à Berkeley.
Il était près de 17 heure quand nous arrivâmes. Nous prîmes un taxi en vitesse pour rentrer à l'appart.
Quand nous entrâmes, il y avait un grand silence. Tous étaient dans la chambre que je partageais avec Aglae.
Elle était allongé sur son lit, le visage plus qu'affaiblit. Mais quand elle nous vit entrer dans la pièce, ses sourcils se froncèrent.
- Seriously?! Did you tell these idiots to go home?! S'écria-t-elle se tournant vers Tré.
(Sérieux ?! Vous avez dit à ces cons de rentrer ?)
-Well...yes.... Essaya-t-il de se défendre alors que notre expression faciale se décomposa.
J'accourrai au chevet d'Aglae m'asseyant à genoux pour être à son niveau.
- Aglae... i'm so sorry...I should have been with you... (Aglae, je suis désolée...j'aurai du être avec toi...)
-He attacked me when you were the target !
(Il m'a attaquée alors que c'était toi la cible !)
Me coupa-t-Elle s'agrippant à mon bras.
Je ne savais que répondre car elle avait raison. Mais dans un sens je n'y pouvais rien. Nous nous regardions dans le blanc des yeux tel des poissons rouges attendant la réponse de l'autre. Mais j'en avais marre de devoir supporter tout ça.
Nous allions passer les fêtes de fin d'année en essayant d'oublier tout ça, mais à la rentrée...je vais retrouver Jim, et il va payer !
Coucou ! 😝 Comment vous allez ? Moi ça va. Je suis désolée , le chapitre est un peu court mais je voulais vraiment finir le chapitre de la sorte donc voilà. Bon sur ceux , encore merci à mon relecteur pour son travaille. Bisous bisous , bonne journée/soirée 😌.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top