Chapitre 44 :
Malika se trouvait à l'hôpital dans une salle avec le médecin qui lui expliquait à quoi était dû les différents symptômes éprouvés par le patient qu'il examinait.
Elle prenait des notes et posait des questions si nécessaire. Toute sa matinée se résuma à visiter des patients, voir l'état d'évolution de leur santé ou encore les convaincre de prendre leur médicaments. Quoi de plus banale diriez-vous, mais ce n'était pas le cas. Bien au contraire il fallait user de tact et d'une grande délicatesse car chaque malade avait une psychologie différente.
À la pause les stagiaires se retrouvaient entre eux pour discuter de leurs différents apprentissages. Malika se lia d'amitié avec un stagiaire qui avait commencé au même moment Qu'elle, Talia.
– Malika t'es super cool et sympa, les autres se la pète un peu trop.
Malika se mit à rire, c'était la première fois que quelqu'un la complimentait en dehors de son cercle d'amis.
– Tu me trouves sympathique et cool ? Sérieux?
Talia sembla ne pas comprendre pourquoi sa nouvelle amie avait réagi de la sorte alors Malika dû s'expliquer.
– J'ai le catalogue de la fille peu sociable et que beaucoup n'apprécie pas vraiment. Mais toi au premier abord t'as regardé au delà de ça, alors merci. Sinon t'es cool aussi et très belle sois dit en passant.
– Oh merci Malika, toi aussi t'es superbe ! Ça te dirait qu'on se voit en dehors de l'hôpital ?
– Oui, pourquoi pas, s'exclama la métisse en souriant, par contre on pourra parler du stage mais pas trop.
– Ouais, sinon comment étaient les patients que vous avez examiné aujourd'hui ?
Malika fit une grimace et grogna avant de répondre à sa nouvelle amie.
– Certains étaient plus réceptifs à m'avoir dans leurs chambres et d'autres très grincheux voulaient m'arracher les yeux, il fallait voir leurs expressions faciales, dégoûtées et surtout blasées.
Talia se mit à rire franchement à celle qui se tenait face à elle. La blondinette d'un mètre soixante était une extravertie comme on en voyait rarement. Elle aussi en troisième année de médecine avait déjà un grand frère qui travaillait dans l'hôpital où elle était stagiaire. Talia venait souvent rendre visite à ce dernier et s'entendait bien avec les patients, lorsque l'occasion se proposa à elle ce fut une évidence de faire son stage dans cette structure.
Talia appréciait la simplicité des choses, un café entre amis, discuter avec des inconnus, créer des liens uniques et forts. L'aventure ne lui faisait pas peur, alors le premier jour de stage, elle observa tous les nouveaux et son regard s'attarda sur l'une d'entre eux en particulier. Malika, qui travaillait avec son frère.
– Rigole rigole mais ça va, le docteur Davis est super cool et très professionnel. Du coup je me sens en confiance lorsqu'il est présent quand il s'agit de s'adresser aux patients.
Talia fit les grands yeux avec une expression du visage assez rigolote avant de s'exclamer :
– Waouh ! Même pas deux jours entiers et il a déjà su ravir notre chère nouvelle stagiaire, pas mal le petit, fini-t-elle en hochant la tête.
Malika ne compris pas tout de suite ce que Talia venait de dire. Voyant l'incompréhension sur le visage de son interlocutrice elle s'expliqua :
– Le docteur Nathan Davis est mon grand frère, sourit-elle j'espère que ça ne te dérange pas ?
– Oh non, pas du tout ! S'exclama Malika, alors tu savais déjà qui j'étais avant de venir t'asseoir avec moi ?
– Un peu oui, en fait je vous ai observé tous les deux et hier soir je l'ai légèrement cuisiné sur ça nouvelle stagiaire.
– Hum, okay je vois.
– Ne penses pas que je t'ai abordé juste parce que tu travailles avec mon frère, j'aime juste ta personnalité de fille toujours en retrait. Et tu l'as bien impressionné hier, conclut Talia en parlant de son frère.
– Cool alors !
Elles passèrent encore quelques minutes ensemble avant de retourner chacune à leur occupation. Malika suivait le docteur Davis dans ses visites et le reste de l'après-midi elle s'occupa des dossiers des patients, notant toutes les informations possibles pouvant lui être utile pour la suite.
C'était une belle journée ensoleillé et même à dix-sept heures il faisait toujours beau. Il était aussi temps pour les stagiaires de rentrer chez eux, Malika retira les vêtements d'hôpitaux qu'elle portait pour enfiler les siens et rassembla ses affaires avant de se diriger vers l'ascenseur.
Une fois au rez-de-chaussée, alors qu'elle s'apprêtait à passer l'immense porte d'entrée une voix scanda son prénom. En se retournant Malika vit Talia qui lui faisait un signe de la main avec un magnifique sourire. Les reflets du soleil orangé sur son visage ajoutait une touche de douceur, ravivant son regard brun clair et ses dents blanches parfaitement alignées sublimait le reste.
Elle se rapprocha, une fois à la hauteur de Malika, sa nouvelle amie posa une main sur son épaule et prit la parole :
– T'es bien pressée de rentrer chez toi, j'ai dû courir un peu pour te rattraper, souffla cette dernière en souriant.
Ce que fit la métisse en retour avant de répondre :
– Ah ! Non pas exactement, là je vais quelque part et je n'ai pas envie d'être à la bourre.
– Oh je vois, dit-elle pendant que les deux marchaient à l'extérieur de la structure. Moi je vais direct aller me coucher, travailler avec des gamins c'est super cool mais très épuisant.
– Ouais je peux imaginer, bon on se dit à demain, il faut que j'aille travailler mes muscles, expliqua Malika en montrant un biceps. Bye !!
Talia n'en chercha pas à en savoir plus et répondit avant de partir rejoindre des gens de sa faculté.
Dans le bus, Malika était impatiente de retrouver sa team, elle ne cessait de taper du pied et tripoter ses mains dans tous les sens. Elle arriva à destination après une bonne demi-heure de route, pénétra dans le bâtiment et monta les marches d'escaliers deux par deux.
Lorsqu'elle poussa les deux grandes en bois, un petit cris se fit entendre :
– Oh mais qui...
– Chut, la coupa aussitôt Malika avant de mimer un "c'est une petite surprise, ils ne s'attendent pas à me voir"
La réceptionniste hocha la tête heureuse de faire partie de ce petit jeu. Malika marcha à pas feutré jusqu'à l'endroit où se trouvait l'équipement et tous les boxeurs.
– Mais qui vois-je, s'exclama James, notre championne !
– Coucou tout le monde !
– Salut Malika, répondirent-ils tous.
– Mais que fais-tu là ? J'ai cru comprendre que tu avais débuté tes stages à l'hôpital.
– C'est exact mais ça ne change rien à mon programme d'entraînement.
– Es-tu sûr de pouvoir concilier tes études qui te demandent beaucoup de temps, les entraînements et les combats ? La questionna James inquiet.
– Mais oui, bien sûr, il n'y a pas de quoi t'en faire.
– D'accord mais je ne voudrais pas que l'un prime sur l'autre, veille à être toujours au juste milieu.
Des pas se firent entendre derrière eux puis une voix résonna :
– Laisse là respirer James et fais lui confiance, si elle te dit qu'elle gère c'est qu'elle gère.
– Merci Damien, sourit la jeune fille.
– Okay Okay, je vous laisse entre jeunes.
Ils se mirent à rire alors James fit une grimace et s'en alla dans son bureau. Les autres coachs étaient en train de s'entraîner avec les prochains combattants, Malika s'approcha pour les saluer.
– Hello Xavier et Matilda, ne vous faites pas trop mal nous avons encore besoin de vous, se moqua la jeune fille.
Les autres boxeurs présents se mirent à rire de la blague qu'avait fait Malika.
– Ouais c'est ça moque toi, j'aimerais bien te voir aussi en forme que nous à trente-cinq ans, riposta Matilda.
– C'est justement ce que je dit, faites attention à vous, vous n'êtes plus tout jeunes.
Les rires dans la salle fusèrent de plus belle, les vannes de Malika avaient su mettre une atmosphère plus détendue.
– Allez houste, la chassa Xavier d'un geste de la main, vas plutôt t'entraîner toi qui si jeune et pleine de force, conclut-il avec sarcasme.
Un "ouuh'' général si fit entendre dans la pièce, alors Malika ne se laissa pas faire et répliqua :
– Bah voyons, il est fâché là le p'tit vieux ou je me trompe ? Roh, si vous n'êtes même plus capable de subir quelques railleries..
Matilda lui lança un regard sombre poussant la jeune femme à abdiquer.
– Okay, c'est bon je vous laisse tranquille.
Elle se retourna vers Damien qui les regardait et le tira dans le fond de la salle où était posé le punching-ball. Malika fila se changer et revint aussi rapidement qu'elle était partie puis se jeta sur le sac de frappe. Son ami ne pu plus se retenir de lui demander d'où provenait toute cette énergie et la raison de son humeur :
– Eh Malika, tu m'expliques ce qui se passe ?
– Hum, comment ça ? Je ne comprends..
– C'est juste que je ne me souviens pas de la dernière fois où je t'ai vu si heureuse et pleine de vie.
– Bah ce sont des choses qui arrivent hein, répondit celle-ci. Je me suis rendue compte que la vie valait la peine d'être vraiment vécue et j'ai passé une très belle journée, conclut-elle en souriant.
– D'accord, de toute façon ça me fait plaisir de te voir aussi enjouée et heureuse.
– Toi aussi tu devrais l'être plus souvent, renchéri Malika, si je suis heureuse aujourd'hui c'est en partie grâce à toi.
Le garçon s'approcha d'elle, bloqua le sac de frappe de ses deux mains et la regarda tendrement.
– Merci Malika.
– Mais ne sois pas aussi mignon, je vais pleurer.
Il s'éloigna après ce que venait de dire la fille, car elle venait de dire exactement la même phrase que sa jumelle avait pour habitude de lui répéter.
– Tu sais que là tu me fais un peu penser à elle, lança Damien sans vraiment s'en rendre compte.
À l'entente de cette phrase, Malika frappa plus fort dans le sac, puis sourit en continuant de s'entraîner. Elle s'arrête soudainement et s'adressa au garçon :
– Merci Damien.
– Ah, au fait j'ai quelque chose à te demander.
– Vas-y je t'écoute, lança la fille en retirant les gants qu'elle portait.
– C'est un peu délicat, et je ne sais pas si c'est bien placé de le faire...
– Damien, appela Malika, depuis quand t'as peur de me demander des choses toi ?
– En fait, il se trouve que mes parents aimeraient bien te rencontrer et je ne sais pas quoi leur répondre...
– Comment... tes parents veulent... pour... pourquoi pas ?
Malika était étonnée du fait que les géniteurs de son ami demandent à la voir. Mais c'était mal poli de refuser l'invitation surtout qu'il s'agissait de ceux qui avaient élevé Camilla.
– Si tu ne veux pas je comprendrai ne t'en fais pas, sourit le jeune homme.
– Je n'ai pas dit ça...
– Ou si tu as peur de venir seule, tu peux emmener Khalil avec toi pour être rassurée.
– Non, ne t'en fais pas pour moi, je viendrai toute seule comme l'adulte que je suis.
– T'es sûre ?
– Bah puisque je te le dit ! Et c'est quand en fait ?
– Nous n'avons pas encore choisi de date précise, on ne savait pas si tu allais accepter ou pas et vue que t'as commencé les stages...
Malika leva les yeux au ciel avant de croiser les bras et de lui dire :
– Sérieusement ? Tu ne pensais vraiment que pas j'allais refuser ?
Il ne répondit rien et se contenta de baisser la tête.
– Tu plaisante là ? Non ? C'est vraiment bas venant de toi, bref je serai là. Disons dimanche après-midi, ça te convient ?
– Oui, merci beaucoup Malika, se réjoui le garçon.
– Cool et maintenant si on se remettait au travail, suggéra-t-elle je ne suis pas là pour faire une séance de papotage mais plutôt pour travailler.
Damien rigola et leva les mains au ciel.
– Ok cheffe, c'est toi la boss ici.
Au fond de lui Damien était fou de joie, la veille il avait écrit à Khalil pour lui expliquer la situation et l'aider à convaincre Malika. Même s'il s'était monté un peu réticent au début, il comprit l'importance de la requête que lui faisait Damien et accepta.
Les deux amis passèrent la soirée à salle jusqu'à la fermeture, Damien déposa ensuite Malika chez elle avant de rentrer à son tour.
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Coucou tout le monde !
J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous avez passé un bon moment ?!
À très vite pour le prochain !
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