Chapitre 30:
Malika était dans le salon avec ses parents. Pendant que tout le monde autour d'elle criait "bonne année" et se prenait dans les bras, elle se mit à l'écart. Laïla vint quand même la serrer contre elle, puis elle reçu une tonne de messages de la part de ses amis. Jeaden et Khalil furent l'exception et l'appelèrent.
– Malika, bonne année, et mes meilleurs vœux !!
– Meilleurs vœux à toi aussi Jeaden.
– On s'appelle demain, mes parents me réclament, dit le garçon dans un rire.
– Bye.
Elle raccrocha et ce fut au tour de Khalil de lui téléphoner.
– Allô crevette !
– Oui Khal.
– Meilleurs vœux mon poussin, cria-t-il au bout du fil.
– Merci, meilleurs vœux à toi aussi et à ta famille.
– Ils te disent merci grincheux.
– Mais arrêtes avec tes surnoms tout moches.
– Ouais, bon, je te laisse, à demain.
– À demain simplet, passe une bonne nuit.
Après avoir raccroché à Khalil, Malika monta s'enfermer dans sa chambre. Il était minuit et elle devait dormir. Elle émit un long ballemant avec troquer les vêtements qu'elle portait contre son pyjama. Malika s'allongea et ne mit pas long feu à s'endormir.
Le lendemain, lorsqu'elle se réveilla, elle vit qu'il y avait un engouement et un rythme inhabituel dans la maison. Plusieurs employés se faisaient des allers et retours de la cuisine à la salle à manger. D'autres parlait avec sa génitrice et notaient ce qu'elle disait. La jeune fille se rapprocha de la dame de ménage et lui demanda :
– Bonjour Martha, qu'est ce qui se passe ici ?
– Oh ! Bonjour Malika, bien dormi ?
– Plus ou moins, merci, fit-elle en regardant un peu partout.
– Ce sont tes parents qui ont organisé un repas qu'ils partageront avec un vieil ami de la famille.
– Un vieil ami de la famille ? Qui ça ? Le père de Khalil ?
– Je n'en sais rien, mais ta mère disait qu'il était très important et que ça faisait longtemps qu'il était à l'étranger.
– Je ne vois pas qui ça pourrait être, mais bon merci pour tes informations.
– Je t'en prie. Bon, j'y vais.
Malika continua son chemin vers la cuisine pour y prendre son petit-déjeuner, mais elle fut interceptée par sa mère.
– Non, n'y va pas, Malika !
– Super, et pourquoi ?
– Tu risquerais de les gêner et de ralentir leur travail.
– Je vois, on ne peut même plus manger dans cette maison, fit Malika sur un ton monotone et fatigué.
– Bon, déjà, tu me parles correctement. Ensuite, si tu veux prendre ton petit-déjeuner, il suffit de demander et on t'en fait livrer un.
– Non, merci.
La jeune fille retourna dans sa chambre, se changea. Elle troqua le short et le t-shirt qu'elle portait contre un ensemble jogging beige. Malika prit son portefeuille et son téléphone et sortit de la maison sans un regard pour sa génitrice, qui cria son prénom. Une nouvelle qui commençait bien, on ne changeait pas les bonnes habitudes. Elle monta dans sa voiture, celle qu'avait laissée Nonna Francesca et roula vers le Starbucks. Malika passa sa commande puis partit s'asseoir à une table en attendant qu'elle soit prête. Elle pianotait sur son téléphone et regardait les informations de la ville. Une serveuse lui apporta son premier repas du jour, qu'elle prit plaisir à engouffrer.
Une demi-heure plus tard, elle rentra chez elle. En entrant, elle vit que les préparatifs étaient finis. Elle ne voulait pas s'attarder dans le salon et se dirigea vers sa chambre, mais avant qu'elle n'y arrive, on l'arrêta.
– Bonjour Malika.
– Bonjour Laïla.
– Comment tu vas ?
– Je me porte bien et toi ?
– Cool, il y a maman qui demande t'apprêter, car nos invités seront bientôt là.
– Ok, dit-elle d'un ton neutre.
Elle rentra dans la chambre, partit prendre une douche, quand elle eut fini, elle mit une robe beige lui arrivant aux genoux et dont les manches s'arrêtaient au niveau de ses coudes. Elle ne se maquilla pas, mit du parfum, un du gloss pour éviter d'avoir les lèvres gercées et des sandales. Malika ne descendit pas de suite, elle resta assise sur son pouf à manipuler son téléphone. Quelques minutes, plus tard, Laïla vint frapper à sa porte et lui demanda de les rejoindre, car les invités étaient sur le point d'arriver et qu'ils devaient les accueillir. Malika alla retrouver sa famille qui se tenait droit comme des piquets, impatient de l'arriver de leurs fameux invités.
On sonna deux fois et Monsieur Hamaraj alla lui-même ouvrir la porte pour accueillir cet ami de longue date comme l'avait dit Martha. Grande fut l'effroi de la jeune fille quand elle le vit. Il se tenait là, avec son épouse et ses deux fils, et arborait son sourire le plus pervers et un regard vicieux. Le père de Malika les fit entrer et ils se dirigèrent vers le salon où ils les prièrent de prendre place. Ils s'assirent et commencèrent à discuter quelques instants avant que Martha ne dise à la mère de Malika que la table était prête. Madame Hamaraj fit signe aux invités de passer à table. Durant le dîner, Malika évita de regarder son agresseur dans les yeux, son fils aîné avait la même tranche d'âge qu'elle tandis que le deuxième avait à peine dix ou onze ans. Son épouse était belle et avait un charisme époustouflant.
Ils mangeaient depuis une depuis vingt minutes déjà, et sous la table, un pied se frottait à la jambe de Malika. Elle savait que c'était lui, et ça la dégoûtait. Elle se surprit à faire des grimaces quand le fils aîné de celui qui la faisait souffrir se posa avec insistance sur elle. Des sueurs froides lui parcoururent l'échine, alors que son agresseur, lui, souriait à pleines dents, et participait à la discussion. Lorsque sa chaussure remonta vers la cuisse de Malika, elle se leva brusquement, sous les regards furieux de ses parents.
– Désolée, je... Je ne me sens pas très bien, bégaya-t-elle. Je vais monter, me reposer. Excusez-moi.
Malika s'empressa de monter les marches d'escalier, et s'enferma à double tour dans sa chambre. Ceci fait, elle s'empara de son téléphone, toute tremblante, et composa le numéro de Jeaden sur le point de fondre en larmes. Au bout de la troisième sonnerie, il décrocha.
– Allô ?
– Jea... Jeajae, j'ai besoin de toi, dit-elle en hoquetant.
– Malika, qu'est ce que tu as ? Demanda son ami, inquiet.
– Jeaden, fit-elle s'effondrant en larmes, il est là, il est ici.
– Qui il ? Tu...tu veux dire...
– Oui, viens me chercher, je t'en supplie.
– Que fait-il là-bas ? Bon sang, s'énerva-t-il.
– Sa famille a été invitée par mes parents.
– Ok, j'arrive dans vingt minutes maximum. Tu es où là ?
– D'accord, ne sors pas de là tant que je ne suis pas arrivé.
– Okay.
Malika s'assit au sol, rapprocha ses genoux de sa poitrine, croisa ses bras autour et posa sa tête sur ses genoux. Elle patienta là, l'arrivée de son ami.
Après l'appel de Malika, Jeaden alla chercher son portefeuille et les de sa voiture. Il se précipita vers elle, s'engouffra dans cette dernière, et roula à vive allure en direction de chez Malika. Lorsqu'il arriva, il prit soin de se calmer et de calmer sa nervosité. Tout devait paraître le plus naturel possible. Ni une ni deux, il s'élança hors du véhicule et partit frapper trois coups à la porte des Hamaraj. Ce fut Martha qui lui ouvrit.
– Bonjour, que puis-je pour vous ?
– Bonjour madame. J'aimerais voir Malika.
– Mais la famille est en plein repas, dit-elle, je ne pense pas que ce soit possible.
Alors qu'elle parlait la dame de maison, vint les retrouver, pour savoir qui ça pouvait bien être. Grande fut son étonnement en le voyant.
– Bonjour Jeune, homme, dit-elle.
– Bonjour madame, puis-je entrer ?
– Oh, mais oui, bien sûr ! Oh, mais oui, bien sûr !
– Merci, dit-il en souriant aux deux femmes devant lui.
Dès qu'il fut dans la maison, Martha referma la porte et tous les trois avancèrent vers la salle à manger où étaient les autres. Monsieur Hamaraj fut surpris de le voir quelques instants puis lui sourit.
– Désolée de vous interrompre, mais nous avons de la visite, dit la femme.
– Qui est-ce, demanda le gros monsieur ?
– C'est le fils de la nouvelle investisseuse.
– Ah ! Je vois, mais que nous vaut cette visite inopinée, ajouta-t-il ?
Jeaden prit enfin la parole.
– Bonjour messieurs et dames. Veuillez excuser ma visite, mais si je suis là, c'est pour Malika.
Il attisa la curiosité de tous par ses propos, ce qui poussa le père de Malika à réagir.
– Comment ça ?
– Vous l'avez bien compris, je suis venu vous emprunter Malika pour le reste de la journée. Avec votre permission bien sûr, ma mère serait vraiment heureuse.
– Qu'est-ce que votre mère vient faire là-dedans, renchérit-il.
– J'ai omis de le dire à Malika, mais ma mère voulait la rencontrer. Et comme elle risque de voyager demain pour un temps indéterminé, j'ai trouvé utile de le faire aujourd'hui.
– Okay, je comprends, mais...
– Tu peux monter la chercher, elle est dans sa chambre, dit madame Hamaraj, nous n'aimerions pas faire patienter ta mère.
– Merci madame, je vais vous laisser.
Il monta à l'étage et frappa à la porte de la fille, qui vint ouvrir. Elle le laissa entrer, aussitôt qu'il ferma la porte, elle se jeta dans ses bras. Jeaden serra Malika aussi fort qu'il le pouvait, ça lui faisait mal de voir son amie dans un tel état.
– Eh, calme toi. Je suis là, fit-il en lui caressant le dos.
– Il m'a touché, je me sens salé.
– Quoi ?!
– Sous la table, il...il m'a touché avec sa jambe.
– Ce gros porc, je vais lui refaire le portrait.
– Ça ne ferait qu'empirer les choses, et mes parents vont encore plus me haïr qu'ils ne le font déjà.
– Mais...
– Ils n'ont jamais fait attention à moi où à ce qui pouvait m'arriver.
– Ok, pars rincer ton visage et fait toi belle. On sort, t'as cinq minutes maximum.
Elle partit laver son visage, appliqua de la crème hydratante, mit du gloss et se parfuma.
– Ça y est, je suis prête.
– Magnifique, viens là.
Elle avança vers lui et il croisa leur bras. Malika prit son sac et ils sortirent de la chambre. Les deux amis passèrent en rigolant à une blague du garçon, sous les regards des autres qui étaient désormais assis sur les canapés au salon. Jeaden leur dit au revoir et ils s'en allèrent. Pendant tout le trajet jusqu'à la plage, aucun d'entre eux n'osa dire quoi que ce soit. Il se gara ensuite sur le parking près d'un petit bistrot.
– Nous y sommes !
– C'est super, j'avais besoin d'un grand bol d'air frais.
– Mais de rien. Tu ferais mieux de retirer tes chaussures avant de marcher sur le sable.
– Bonne idée.
– Bon, je vais nous chercher des boissons, tu prends quoi toi ?
– Un coca-cola s'il te plaît.
– OK, j'arrive.
Jeaden partit prendre leurs boissons et revint cinq minutes plus tard, puis leur marche sur la plage commença. Malika alla plus près de l'eau et chaque fois qu'une vague venait vers elle, la jeune fille se mettait à hurler. Lorsqu'elle s'eut assez époumonée, la jeune fille rejoignit Jeaden, qui jusqu'ici s'était contenté de l'observer.
Ils continuèrent de marcher et d'observer le ciel et le coucher de soleil jusqu'à dix-huit heures.
Le moment de rentrer arriva et lorsqu'ils furent dans la voiture du garçon, il dit :
– Lorsque je suis venu te chercher, j'ai fait croire à tes parents que c'était ma mère qui voulait te voir, car ils étaient un peu indiscrets. Mais ne t'en fais pas, je vais lui demander de nous aider sur ce coup.
– Merci, vraiment et désolée que tu aies dû impliquer ta maman.
– Pas grave, tant que c'est pour la bonne cause.
Malika s'approcha de Jeaden et lui fit un câlin. Après cela, ils rentrèrent. Aussitôt arrivée, Malika entra dans sa chambre et s'enferma à l'intérieur. Elle prit une douche et mit son pyjama. Son téléphone se mit à vibrer, c'était Andrew.
–Allô babe.
– Bonsoir amour.
Pendant ce temps, le père de Malika, voulait savoir ce que lui avait dit sa nouvelle investisseuse passa devant la porte de cette dernière lorsqu'il écouta sa conversation téléphonique.
– Comment tu vas ?
– Je vais bien merci et toi ?
– Pas super bien, tu me manques Malika.
– Tu me manques aussi Drew.
– J'ai hâte de te revoir.
– Plus que deux jours et on sera enfin ensemble.
– Oui, j'ai hâte de te sentir contre moi, et pouvoir t'embrasser.
– Ah ouais ? Genre t'es accro à moi déjà ?
– Peut-être ou peut-être pas.
– Ouais, c'est ça. Je sais que tu m'aimes énormément.
– Oui, parce que t'es ma petite princesse.
– Et toi mon grand prince.
– Bae, je vais devoir te laisser, bye.
– Ciao.
Alors que Malika allait se coucher, son père se mit à frapper violemment à sa porte en criant comme un malade. Ne comprenant pas ce qui se passait elle ouvrit la porte et la première chose qu'elle reçu fut une grosse gifle. Encore une fois, monsieur Hamaraj avait agi sans réfléchir.
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Coucou ! On se retrouve ce soir avec le chapitre 30 de ♡~Belle Naïve~♡.
J'espère qu'il a plu ? Alors n'hésitez pas à me dire vos avis en commentaire.
À très vite !
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