Chapitre 48 :

Trois heures c'étaient écoulé depuis que Malika avait craqué, laissant paraître sa douleur qu'elle essayait tant bien que mal de cacher. Andrew avait été choqué de la voir dans cet état, c'était la première fois qu'elle s'effondrait devant lui.

Il eu du mal à la calmer regrettant sa crise de jalousie. Le jeune homme voulait juste la voir réagir mais n'avait pas prévu qu'un tel incident se produirait. Voyant le temps passé il décida de la ramener chez elle.

– Malika tu vas ? S'enquit ce dernier.

– Hmm

– On ferait mieux de rentrer il est tard, dit-il en se levant.

Malika était toujours allongée sur son lit recouverte d'un plaide, il l'aider à se relever et sortirent de la maison après avoir éteint toutes les lumières. Dans la voiture pour le retour personne ne parla, préférant se muter dans un silence total.

Malika regardait la ville à travers la vitre de la portière. Les rues étaient étaient éclairées par les lampadaires, les phares des voitures qui roulaient à vive allure et des façades lumineuses des restaurants et bars.

Lorsqu'ils firent non loin de la maison de la jeune femme Andrew prit enfin la parole.


– Écoute Malika, je suis désolé mon but n'était pas de te blesser encore plus. Je viens juste de réaliser que même si je suis ton petit ami je ne connais pas vraiment, certaines parties les plus importantes de ta vie me sont toujours inconnues. Tu ne m'as jamais parlé de Damien encore moins de sa sœur et j'ai été con de m'en prendre à toi sans avoir cherché à comprendre. Je t'aime et ne souhaite que ton bonheur.


Après son monologue, il lui fit un bisou sur le front puis Malika descendit du véhicule. La sacoche en bandoulière elle pénétra dans sa maison où ses parents et sa sœur étaient assis. Sa génitrice regarda dans sa direction et la salua :


– Malika ma fille comment vas-tu ?

'
– Bonsoir mère et père, lança celle-ci à pour saluer ses parents et fit un signe de tête à Laïla.



Elle continua d'avancer vers les marches d'escalier qui menaient à l'étage lorsque son père l'interpella.



– D'où reviens-tu à cette heure ? Questionna l'homme tandis que son épouse posa une main sur son avant-bras.


Sa voix était monotone, il ne cherchait pas à savoir où elle était mais plutôt avec qui et sa question installa une tension électrisante dans l'air. Mais Malika connaissait parfaitement son père, tout absolument tout pour lui était un moyen de créer un conflit.


– Du cimetière, répondit Malika froidement.


Ils furent choqué par ce qu'elle venait de dire. Les yeux de la mère s'écarquillèrent tandis le père n'y croyait simplement pas, il savait que sa fille était maligne. Il lui posa une question pour la déstabiliser.


– Qui es-tu aller voir au cimetière ma fille et tu y étais jusqu'à vingt-et-une heures, n'as-tu pas peur des fantômes ?


Le géniteur rigola en faisant allusion aux spectres car Malika en avait une peur bleue étant enfant.

– Une amie partie trop tôt et mon grand-père, deux personnes qui comptaient énormément pour moi. Et vous savez quoi père ? Je n'ai jamais eu peur des fantômes parce qu'ils sont plus présents dans la vie que les humains, ils me tiennent compagnie et me rappelle des souvenirs qui me sont gravés dans ma peau.

Ahmed se retint de rire et poursuivi avec ses sous-entendus.

– Oh ma fille est une grande femme maintenant, tu écoutes Nadia elle n'a jamais eu peur des fantômes pourtant c'est elle qui accourait dans mes bras morte de peur. Malika tu es ma progéniture et je sais quand tu me mens, fit-il en se levant. Où étais-tu ?


– Ahmed pas ce soir, l'implora sa femme. Si elle te dit qu'elle était au cimetière c'est que c'est vrai, essaya-t-elle de le convaincre.


Malika souffla fort et se pinça l'arrête du nez un sourire mauvais aux lèvres.


– Pourquoi tant d'acharnement sur moi ? J'étais rencontrer les parents de mes amis, puis nous sommes allés au cimetière poser des fleurs sur la tombe de leur fille et j'en ai profité pour aller voir papi et mamie.

Les derniers mots de Malika finirent par mettre son père en colère.


– Ne mêle pas mes parents à tes mensonges abnati, des être plein de pureté comme eux qu'ils reposent en paix ne devrait pas être prononcé par toi, cracha ce dernier.


Sans vraiment réaliser l'ampleur des paroles qu'il avait dit, Ahmed s'approcha prêt à saisir le bras de sa fille dont le visage baignait de larmes.


– J'avais une amie, une grande sœur qui m'aimait et m'avait sauvé la vie malheureusement j'ai été incapable de faire de même avec elle. Camilla s'était suicidé laissant derrière elle son jumeau Damien et ses parents Frank et Shella Lauretta. Ils sont très influents, je suis sûre que vous devez les connaître. C'est leur fille que je suis allée voir puis mes grands-parents.


Les parents de Malika furent surpris par les propos que venait d'énoncer leur fille. En effet les Lauretta étaient plutôt connu et ils avaient bien une paire de jumeaux mais la fille était morte quelques années au paravant. Ahmed fit deux pas en arrière tandis que Nadia se leva, Malika disait vrai depuis le début.



– Comment tu... tenta de demander la mère qui fut interrompue par sa fille.

– Excusez-moi, je vais devoir prendre congé une longue journée m'attend demain.



Malika monta dans sa chambre qu'elle verrouilla et s'assit contre la porte. Cette journée n'avait pas fini de la faire pleurer. D'abord chez Damien puis avec Andrew et maintenant avec ses parents. N'en pouvant plus elle sorti son téléphone et composa le numéro de la seule personne en mesure de la comprendre mieux que quiconque.


Ça sonnait dans le vide et elle réessaya une fois de plus, au bout de la quatrième sonnerie alors qu'elle s'apprêtait à raccrocher la voix de son meilleur ami se fit entendre.

Allô ? Malika tu vas bien ?

– Khalil, dit-elle en pleure, pourquoi s'acharnent-ils autant sur moi ? Pourquoi ne m'aiment-ils pas, pourquoi dois-je toujours pleurer et souffrir ? Pourquoi personne ne me comprend ? Qu'ai-je fait de mal dis-moi ?

– Malika pourquoi tu pleures ? Qu'est-ce qui se passe ?


L'inquiétude envahissait le garçon, il savait que son amie était fragile dans ces moments et pouvait faire n'importe quoi.



– Pourquoi elle est morte et pas moi ? Ma vie est tellement insignifiante que j'aurais dû prendre sa place. Pourquoi j'ai si mal au point d'avoir du mal à respirer ?

– Malika calme toi.

– Je vous fait tellement perdre vôtre temps, je suis un boulet que vous devez vous coltiner à longueur de journée au fil des années. Figure toi que je n'ai pas le droit de parler de mes grand-parents parce que je suis indigne d'eux.

Au fur et à mesure qu'elle parlait les sanglots de Malika s'intensifiaient, l'empêchant presque de respirer correctement.

– Calme toi princesse je t'en supplie, tu veux que je vienne ?

– Non non restes, je... commença-t-elle le souffle coupé. Non, tout est de ma faute, c'est ma faute je suis la seule responsable. Je... s'interrompît-elle une nouvelle fois.

Tu n'as rien fait ok ? Rien du tout, dans cette histoire c'est toi qui a le plus perdue.

Alors qu'il essayait de la rassurer la voix tremblante de Malika retentit.

– Khal, fit cette dernière en prenant une forte inspiration. Pourquoi j'ai autant mal, j'ai mal au cœur Khalil, s'alarma la jeune femme. Mon cœur bat trop vite et... il... me fait... très... mal...


Ne pouvant plus respirer correctement elle laissa tomber le téléphone. Un main sur sa poitrine et l'autre sur sa gorge, Malika se retrouva au sol en position fœtal. Sa vision se brouillait de plus en plus et tout se mit à tourner autour d'elle, puis plus rien, trou noire.


À l'autre bout du fil Khalil écoutait les râles de son amie impuissant. Il appelle plusieurs fois son prénom sans réponse puis eu l'idée d'appeler sur le téléphone de Laïla. Il coupa l'appel en cours et sonna la petite sœur de sa meilleure amie.


Laïla fut surprise de recevoir un appel de Khalil, surtout à cette heure. Elle était encore dans le salon avec ses parents qui discutait d'un sujet d'actualité comme si ce qui venait de se passer avec Malika quelques minutes plus tôt n'avait jamais eu lieu. Laïla décrocha et ce fut un Khalil inquiet que s'adressa à elle.

Allô ?

– Oui Laïla où es-tu présentement ?

– Chez-moi pourquoi ?

– Non plus précisément dans quelle pièce ?

– Au salon pourquoi ?

– Monte à l'étage vite, ne cherche pas à de question.

Elle fit ce qu'il lui dit et répondit :

Ok j'y suis qu'est-ce qu'il y a ?

Dirige toi vers la chambre de ta sœur et vérifie si elle est verrouillée ou pas, frappe aussi pour voir si elle te répond.

Laïla marcha dans l'immense couloir et arriva dans la porte de son aînée qu'elle essaya d'ouvrir mais c'était verrouillé. Elle appela le prénom de sa sœur en vain, aucune réponse ne lui parvenait.

Alors ? demanda le jeune homme.

– C'est fermé à clé et elle ne répond pas.

– Merde ! Jura ce dernier, ok c'est bon j'arrive.

– Qu'est ce qui se passe il y a un problème ?

Khalil raccrocha à l'instant où elle posa la question. Il avait toujours son double des clés de la chambre de Malika à cause de toutes les fois où elle s'était enfermée pour essayer de se suicider. Heureusement pour elle il arrivait toujours au bon moment.

Khalil mit la clé dans la poche de son pantalon puis il prit celle de sa voiture et enfila une veste avant de sortir. Il démarra la voiture en trombe et roulait à toute vitesse, pressé d'arriver à destination.

Lorsqu'il fut chez les Hamaraj il toqua énergiquement à la porte. Laïla ne mis pas du temps à venir lui ouvrir laissant entrer une tornade. Il salua brièvement les parents qui étaient là et précipita à l'étage. Khalil se dépêcha d'atteindre la chambre de Malika et inséra la clé dans la serrure mais celle-ci était bloquée.


– Merde, jura-t-il de nouveau.

– Khalil qu'est-ce qu'il y a, lui demanda la voix de Nadia derrière son dos.

– Si vous avez une pince à cheveux passez la moi s'il vous plaît.


Elle s'exécuta en retirant une pince de ses cheveux et la passa au garçon qui s'empressa de la saisir. Il crocheta la serrure et fit tomber la clé qui y était bloqué puis inséra la sienne.


Khalil entra précipitamment dans la chambre de sa meilleure amie qu'il referma aussitôt. Elle était là, inconsciente sur le sol. Il fit deux pas rapide jusqu'à elle et la toucha, elle était froide ça faisait un moment qu'elle s'était évanouie.


Il la souleva et la posa sur le lit, Khalil prit le soin de lui retirer ses chaussures puis la sacoche. Il s'allongea près d'elle et regarda son visage encore humide à cause des larmes qu'elle avait versées. Il la plaignait et trouvait que la vie était injuste avec son amie, depuis son enfance sa vie se résume à des larmes encore et toujours. Elle avait tellement subi et jusqu'à présent ses propres parents étaient ceux qui l'avait le plus fait souffrir.


Une demi-heure plus tard Malika émergea enfin. Son ami qui était assis sur le pouf à la regarder s'approcha et s'enquit de son état.


– Malika t'es enfin réveillée, comment te sens-tu ?

– Que s'est-il passé ? Interrogea-t-elle confuse.

– Nous étions au téléphone tu pleurais et tu as commencé à te sentir mal. Tu disais avoir mal au cœur et l'instant d'après je ne t'écoutais plus alors je suis venu et je t'ai trouvé inconsciente sur le sol.


Elle se souvint de ce qui c'était passé et frémi. C'était la première fois depuis des années qu'elle avait refait une crise d'angoisse.


– Je... je... ma tête tournait et... je voyais flou et...

– Calme-toi princesse, dit-il en s'approchant d'elle. Je sais, t'as pas besoin de le dire ok ?

Elle se nicha dans ses bras et lui dit :

– J'ai cru que j'allais y passer Khalil. Pourquoi aujourd'hui, pourquoi maintenant ?


Il la serra plus fort l'enivrant de son parfum puis lui fit un bisou sur le front.


– Tu m'as promis d'être près de moi jusqu'à la fin, tu ne comptes pas me faire faux bon n'est-ce pas ?


Malika remua la tête contre son torse et inspira son odeur.


– Non, ne t'inquiètes pas pour ça je sais que tu as encore un tout petit peu besoin moi. À contrario moi, j'essaie de ne plus autant avoir besoin de toi.

– Malika Ghalia Hamaraj je ne veux plus jamais t'entendre parler ainsi. Nous deux c'est pour toujours et à l'infini tu es ma meilleure amie. La première personne que j'ai aimé plus que moi-même et que je protègerais jusqu'à mon dernier souffle.


Ils restèrent là assis enlacés dans les bras de chacun, rien ne pouvait briser ce cocon qu'ils construisaient. Malheureusement la réalité frappa brusquement au visage de Malika qui sans pour autant quitter les bras de son meilleur ami, lui dit :



– Khal, il est tard quand même, tu devrais rentrer. Tu vas à la fac et t'as pas des vêtements de rechange pour dormir ici.


Il se crispa une fraction de secondes et se ressaisit comme s'il venait de se produire quelque chose d'anormal. Mais oui, elle ne l'avait jamais chassé, surtout pas à ce moment de la nuit, elle le protégeait à son niveau.


– Euh ouais t'as raison, je vais y aller. Prends un bon bain chaud et mange puis te couche. Je t'aime princesse alors prends soin de toi tu veux bien ? À la prochaine mademoiselle la stagiaire.


Il se leva non sans lui faire un bisou sur le sommet de son crâne. Que venait-il de se passer ?





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Coucou tout le monde !

J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous avez passé un bon moment ?!

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À très vite pour le prochain !

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