Chapitre 33:

Ce matin-là Malika se réveilla ce matin toute excitée. Elle prit sa douche et courut enfiler ses vêtements puis descendit dans la cuisine, prendre son petit-déjeuner. Elle trouva ses parents en train de manger et fit comme si elle ne les avait pas vus. Malika se servit un bol céréale, y versa du lait. Elle attrapa une banane qu'elle mangea après avoir engloutie ses céréales. En quelques minutes, seulement, elle avait fini de manger et retourna dans sa chambre prendre son sac de cours et celui contenant ses vêtements de sport. 

Malika se rua vers la porte d'entrée et sortie de la maison euphorique. Il était à peine sept heures du matin et le premier bus de la journée s'apprêtait à s'en aller. Elle accéléra le pas et monta avant que l'appareil ne se ferme. Malika partit s'asseoir au fond du bus et mit de la musique sur son téléphone. Le trajet se fit plus long que d'habitude à cause des multiples arrêtes qu'ils eurent à faire. Son objectif, d'arriver tôt à la faculté se réalisa tout de même. La jeune fille regarda dans les alentours de la cour pour voir si l'un de ses amis était là. Elle vit Khalil et Julia pas loin et s'approcha d'eux.


– Bon matin les tourtereaux.

– Ah, bonjour Malika, tu vas bien ?

– Oui, super et vous ?

– Très bien merci, dit Julia.

– Cool, Khalil, tu peux me passer les clés de ta voiture s'il te plaît ? 

Il la regarda incrédule, sans vraiment comprendre pourquoi elle en avait besoin.

– Eh relaxe, je ne vais pas me tirer avec ta caisse alors que j'ai cours. Je veux juste y déposer mon sac.

– Justement, c'est quoi ça, demanda la copine de Khalil.

– Rien d'intéressant. Bref Khalil, tu me passes tes clés ou quoi ? T'inquiètes dès que Jeaden sera là, il le prendra.

– Aller, tu me les donnes oui ou non ?

– Tiens, lança-t-il.


Elle réceptionna les clés que lui lança son ami et alla mettre son sac de sport dans la cabine arrière. Malika revint vers eux, les remercia puis se dirigea vers son cours. Trois heures plus tard, elle sortit de là à toute vitesse. Malika se précipita vers la bibliothèque où elle allait revoir avec Andrew les dernières informations sur le projet qu'ils rendraient le lendemain. En chemin, Joyce la bouscula et elle faillit tomber. Malika se rattrapa de justesse pendant que celle qui l'avait poussé sciemment riait. Sans crier gare, Malika se rapprocha de Joyce et saisit fermement sa crinière rousse qu'elle enroula sur son point de sorte à ce que la tête de l'autre se torde vers l'arrière. Joyce essaya toute de même de se défendre ce qui attira l'attention des autres étudiants dans le couloir. Elle mit un coup de coude à Malika qui relâcha un peu de sa prise à cause de la douleur. Joyce voulut s'échapper à ce moment précis et lui asséner un autre coup, mais Malika le vit venir. Elle se courba pour l'esquiver puis s'approcha de la rousse dont elle saisit le bras, le faisant tourner dans son dos. La foule autour des deux filles augmentait et les cris fusaient. Malika traîna donc Joyce dans les toilettes des filles où elle la poussa avec rage. D'autres personnes les avaient suivies et seulement les filles avaient pu y entrer. 

Malika avança près de Joyce et lui mit son poing dans la figure. Aussitôt, cette dernière se mit à saigner, mais ça n'empêchera pas la métisse de la traîner vers la cuvette de l'un des toilettes où elle plongea la tête de Joyce assez longtemps. Elle la retira puis recommença, Malika répéta ce geste plusieurs fois avant de laisser Joyce reprendre son souffle. Elle n'était plus elle-même, on aurait dit qu'elle était en transe. Malika voulut lui asséner un autre coup, mais Sofia, qui avait eu vent de cette altercation, était venue à temps pour l'en empêcher. 

– Aussitôt, cette dernière se mit à saigner, mais ça n'empêchera pas la métisse de la traîner vers la cuvette de l'un des toilettes où elle plongea la tête de Joyce assez longtemps. Tu vas la blesser ! 

Elle se stoppa net à l'entente de la voix de son amie. Malika ne s'était jamais battue hormis lors des combats. Elle avait tellement de colère en elle qu'elle la déversait dans ses coups. 

– Toi là, j'espère vraiment que tu as retenu la leçon. N'ose plus jamais refaire ça ok ? 

Joyce ne répondit pas, les autres autour avaient leurs téléphones braqués sur la scène.

– Je déteste me répéter, tu as compris, dit-elle sur un ton sec et froid. 

En un instant la fille timide, discrète et calme disparu et laissa place à un être dénuée de sentiment, plein de rage destructrice.

– Oui... Oui, j'ai compris, fit la rousse.

– T'as plutôt intérêt, crois moi. Et vous, fit-elle en pointant du doigt à celles qui filmaient, une seule vidéo ou photo de ce qui vient de se passer sur Internet et je vous garantis que votre sort sera pire que le sien.

Ce fut à ce moment précis que Rébecca entra et vit ce que Malika avait fait à son amie.

– Oh mon Dieu ! Joyce ! Elle courut vers elle et s'accroupit. Mais t'es une vraie malade, lança-t-elle à l'égard de Malika.

– T'en veux une aussi ? Elle aurait mieux fait de ne pas m'énerver. Je ne suis pas son amie.

Sofia traîna Malika hors du bâtiment avant que les surveillants ne viennent voir la cause de cet attroupement. 

– Mais c'est quoi ton problème ? Qu'est-ce qui t'a pris de la tabasser comme ça ? T'es folle ou quoi ?

Malika souffla avant de répondre.

– Elle l'a mérité et désormais, je ne me générais plus. Elle l'a mérité et désormais, je ne me générais plus. Elle ne me prendra plus de haut désormais.

– Quoi, tu t'entends parler ? Et si le directeur l'apprend ? Comment tu vas faire ? Ton rêve d'avoir un dossier scolaire implacable, tu t'en fou désormais ?

– Il ne l'apprendra pas, c'est mieux pour elles. Sinon elles savent à quoi s'attendre.Ce fut à ce moment précis que Rébecca entra et vit ce que Malika avait fait à son amie. 


En parlant de lui, Andrew arrivait dans leur direction.

– Qu'est qui t'arrive Malika ? Je ne te reconnais plus. Tu n'es pas ce genre de personne. Tu...

– Malika, je peux te voir ? Maintenant ! Dit Andrew, le visage dur.

Il ne la laissa pas le temps de répondre et lui tourna le dos. Malika s'excusa auprès de Sofia avant de suivre son copain. Tous deux s'arrêtèrent sur la pelouse du terrain de football. Il n'y a pas beaucoup de monde à ce moment de la journée. 

– Oui, je t'écoute.

–  Quoi tu m'écoutes ! Depuis quand tu es violente ? Tu es folle ou quoi ? Qu'est qui t'es passé par la tête pour frapper Joyce de la sorte ?

– Attends, quoi ? Tu me cris dessus à cause de ça ? Sérieusement ? Tu sais ce qu'elle m'a fait au moins ?

– T'es vraiment stupide et puérile. Parce que pour toi en venir aux mains était la meilleure solution ? Je connais Joyce, c'est mon amie, elle ne l'a sûrement pas fait expressément.

– Pardon ? Tu penses vraiment que si c'était un accident, je l'aurais calculé ? Wow, c'est ainsi que tu me vois ? Quoi elle est venue se plaindre chez toi, c'est ça ?

– Non, mais pendant que moi, je t'attendais pour travailler, tu jouais au caïd, c'est nouveau. Rébecca et elle sont venues m'emprunter mes clés de voiture pour rentrer. Et cette dernière en a profité pour me résumer les faits.

– Donc, là, t'es en train de me crier dessus à cause d'elles. Tu ne me laisses même pas m'expliquer.

– Pas besoin d'entendre les explications d'une cinglée qui ne sait pas comment se comporter en public. C'est honteux et très bas venant de toi. 

– Andrew...

– Ne compte pas sur moi pour te soutenir dans tes folies, et concernant le devoir ne t'attends pas pour recevoir mon aide. Tu vas te débrouiller seule demain, je serai absent. Je dirais au prof que j'ai une gastro.

– Andrew, t'es sérieux là ? Vraiment ?

– Je n'ai plus rien à te dire, si tu es incapable de réfléchir ce n'est pas moi qui vais t'aider ou t'apprendre à le faire. Ne m'appelle pas, je n'ai pas envie de t'écouter le reste de ma journée.

Il s'en alla, laissant Malika planté comme un roseau en pleine lagune entouré de gens qui la regardaient étrangement. Elle quitta à son tour le stade, son sac de cours à l'épaule et envoya un texto à Jeaden pour qu'il emmenât son sac de sport. Étant donné que c'était la pause, il arriva cinq minutes après qu'elle le lui demandât. 

– Bonjour Malika. Tu vas bien ?

– Salut jeaden, oui je vais bien et toi ?

– Hum, pourquoi ton visage est tout triste ?

– Tu te trompes, et merci encore pour le sac. Je vais y aller, on s'appelle.

– Mais nous étions censés y aller ensemble. Tu ne peux pas attendre jusqu'à dix-sept heures ?

– Non, désolée. Au pire, tu me rejoindras lorsque tu auras fini.

– Ok, bye. Fais attention à toi.

– Oui, t'en fais pas.

Malika se dirigea en courant vers le bus. Elle monta à l'intérieur de l'engin et partie s'asseoir tout au fond. Le chauffeur démarra le véhicule et Malika se mit à repenser à sa conversation avec Andrew. Elle voulut pleurer, mais ce ne fut pas l'endroit idéal. Il l'avait blessé, énormément. Son ton froid et sévère lui avait glacé les veines. La lueur dans ses yeux n'était pas la même que d'habitude. Pourquoi s'était-il autant énervé contre elle ? Il l'avait même traité de cinglée. 

Le bus ne tarda pas à garer à l'arrêt ou Malika devait descendre. Ceci fait, elle marcha jusqu'à l'immeuble abritant la salle de boxe. Arrivée au troisième étage elle entra, dans la pièce principale, salut la réceptionniste et alla directement se changer dans les vestiaires. Malika ressortie de là puis commença à s'échauffer pendant une demi-heure et attaqua le sac de frappe. Elle tapait dessus avec férocité, chacun de ses coups minutieusement calculé. Elle frappait à une vitesse folle alternant entre les points et les jambes. Malika transpirait à grosses gouttes, mais n'arrêta pas pour autant. Elle quitta le sac de frappe pour le tapis de course. Elle courait vite, trop vite, les muscles de ses cuisses commencèrent à lancer. Malika l'éteignit et fit des étirements pour relaxer ses jambes. La jeune fille se dirigea désormais vers le mannequin qui servait de punching ball. Ce fut à cet instant précis que James apparut.

– Eh ! Malika ! Viens me voir un instant.

Elle se retourna et alla dans sa direction.

– Bonjour James.

– Bonjour, je vois que tu t'entraînes dur, c'est bien ça. 

– Oui, je dois être en forme pour le championnat. D'ailleurs où sont les autres boxeurs ?

– En déplacement pour certains. Mais ils seront tous à l'entraînement demain avec toi.

– Okay. Je vais retourner sur le sac de frappe.

– D'accord, je vais observer et te donner des instructions à la fin.

Malika retourna s'entraîner tout le reste de l'après-midi. Lorsqu'il fut dix-neuf heures, James mit fin à l'exercice de la jeune fille. Il lui fit des remarques sur sa posture et l'amplitude de ses coups. James nota ensuite quelques techniques sur son bloc-notes et déchira la feuille qu'il remit à Malika. Elle partit prendre une douche dans les vestiaires et sortie de là avec ses affaires, dit au revoir à James et s'en alla. La jeune fille marcha jusqu'à l'arrêt de bus, qui ne tarda pas à arriver. Elle rentra chez elle, prit un bain chaud, dina toute seule comme d'habitude puis alla se coucher.

Le lendemain à l'université Morrison, au département de médecine les étudiants passaient tour à tour pour présenter la première partie de leur travail. Ce fut au tour de Malika de passer faire sa présentation sans son binôme. Elle se mit à l'estrade et commença son monologue sous les regards attentifs de ses camarades et de son professeur. Malika était presque à la fin de sa narration quand une voix s'éleva dans le fond de la classe. La personne se moqua du fait que le partenaire de Malika l'eût laissé tomber. Ils rirent tous et l'enseignant leur intima de se taire. Malika put terminer la présentation de son travail et partir s'asseoir sous les ovations de la salle. À peine avait-elle posé son postérieur sur le banc, un surveillant vint les appeler Joyce et elle.


– Mademoiselle Hamaraj et mademoiselle Ramirez, vous êtes demandées dans le bureau du directeur. Veuillez me suivre.

Les deux jeunes filles suivirent le surveillant jusqu'au bureau du directeur. Il entra en premier et revint leur dire de rentrer, ce qu'elles firent. Le directeur leur intima de s'asseoir avant de commencer.

– Bonjour mesdemoiselles.

– Bonjour monsieur.

– J'ai eu vent de ce que vous avez fait hier et de tout le chahut que cela à provoqué. Vous vous êtes crû dans la jungle ici ou dans un dépotoir ? Quelles sont ces manières si peu distinguer venant de vous ?

– Excusez-nous monsieur, ça ne se reproduira plus. 

– Je l'espère pour vous demoiselle Hamaraj. Vous êtes l'une de nos meilleures étudiantes et votre comportement a toujours été plus qu'exemplaire. Quant à vous, mademoiselle Ramirez vous devriez prendre exemple sur votre camarade et remonter vos moyennes. 

– Oui monsieur, j'y veillerai.

– Tant mieux. Et qu'une chose pareille ne se reproduise plus jamais où vous risquez l'exclusion. Maintenant, vous pouvez disposer.

– Merci monsieur.

Malika et Joyce sortirent du bureau du dirigeant de l'établissement et allèrent dans leur salle de cours. Malika rassembla ses affaires et partit sans un regard pour le professeur qui l'interpella. Dans sa marche vers le bus, elle ne remarqua pas qu'on l'épiait. Malika laissa un message à Jeaden lui disant qu'elle allait à la salle. Elle se dit au fond d'elle-même que ce n'était que le début de sa nouvelle vie.


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Coucou! On se retrouve avec le chapitre 33, j'espère vraiment qu'il vous a plu.
Je m'excuse pour le silence, j'ai eu un problème avec mon téléphone, mais tout va bien maintenant.
À très vite !

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