Chapitre 4 - Un retour mouvementé

Les volets bleus de la maison ne s'ouvrent pas aujourd'hui. Le temps est gris, maussade, comme Mira qui ne cesse de se demander si elle a pris la bonne décision.

Et puis elle lève les yeux et voit Aria, un sourire maternel et réconfortant sur le visage, en train de mettre quelques vêtements dans un carton. Elle fredonne une musique douce, tout en pliant adroitement une robe.

Et la gentille Mira se dit qu'elle n'a aucun choix à regretter.


***


- Tu viens ?

Jade reste le regard figé sur son petit journal, avant de faire un sourire triste et de le tendre à Liam.

- Tu peux le lire, à la condition qu'il ne change pas le regard que tu as sur moi.

Liam entrouvre la bouche de stupeur, avant de prendre sa petite amie dans ses bras.

- Tu en es sûre ?

- Oui. Je ne veux rien te cacher.

- Dans ce cas, je te jure qu'il ne changera en rien la façon dont je t'aime.

Liam referme sa main sur le journal intime de Jade, tout en l'embrassant passionnément.


***


- Tu es prête ?

Kassia regarde par la fenêtre, au loin, avant de mettre sur la pointe des pieds pour fermer le rideau.

- J'arrive.

- Ça va te manquer ?

- Non. Je ne me suis pas attachée à cet endroit. J'ai l'habitude de fuir, de ne pas m'accrocher à ce que j'ai vécu dan certains lieux.

Elle quitte la pièce, ferme la porte sans une once de tristesse. Seul l'ennui prend place sur son visage.


***


- Chut, faut vraiment qu'on y aille.

Dean se détache enfin des lèvres de Lisa, fait une petite moue et demande d'un air inquiet :

- Tu n'as pas cauchemardé cette nuit ?

- Non. Je dors de mieux en mieux.

- C'est bien. Ton sac est prêt ?

- Oui, j'ai tout fait hier ! J'en ai marre de cette pièce sans vie. Je m'en vais sans regret.

- Tu as raison. Ne penses pas à ce que tu quittes, penses à ce qui t'attends.

Le couple balaye une dernière fois la pièce du regard avant de rejoindre les autres.


***


Le cadre de bois contenant la vieille photo tombe au fond d'un carton. Sam vérifie que c'est bien le dernier, et le ferme. Il le soulève, et le place avec d'autres sur les sièges arrières de sa voiture noire. Il prend ensuite le volant et rejoins tout le monde devant la maison de Zack.

Les trois voitures pleines d'affaires sont garées dans la petite allée.

- Vous êtes tous prêts ? Demande Aria, Mira et Sam, vous avez assez de place ? Vous pouvez mettre vos affaires dans nos véhicules si vous voulez...

- Non merci, on a juste emporté le plus important.

- Bien, affirme Zack, vous avez tous vos papiers ?

- Oui, répondent tous les autres en coeur

- Vous connaissez vos fausses identités ? Où on refait un tour ?

Les lycanthropes se regardent un instant.

- Ca devrait aller, affirme Demon, on a tout enregistré sur nos téléphones.

- Bien. Parce que si il a d'autres barrages, je veux que l'on soit parés. C'est Demon qui passe le premier, n'est-ce pas monsieur Smith ?

- Oui, ricane celui-ci, mais ce n'est pas certain que j'arrive vivant si c'est ma copine qui conduit.

Kassia le fusille du regard.

- Parce que Monsieur est mieux peut-être ?

- Bref ! Sourit Aria en se plaçant entre les deux, je vous informe qu'il est neuf heures ! Alors c'est parti ?

- C'est parti. Affirme Kassia en montant au volant de sa belle voiture

Demon monte à côté d'elle, Liam et Jade derrière eux, tandis que Zack, Aria Dean et Lisa montent dans le monospace de Zack. Mira et Sam prennent leur voiture.

Les trois véhicules prennent la route.


***


En arrivant près de leur ville d'origine, ils aperçoivent un grand mur qui l'entoure complètement. Mais à l'entrée, pas de policiers. Seulement des voitures de gendarmerie retournées, et un message peint au sang sur le mur "Ville libre".

Kassia frissonne de dégoût en pensant que c'est probablement du sang humain. Dans la ville, Zack décide de s'arrêter pour demander à quelqu'un ce qu'il se passe. Il ralentis au niveau d'une jeune femme, et ouvre sa vitre.

Mais en quelques secondes, il se retrouve face à un revolver.

- Ne vous inquiétez pas, madame ! Nous ne voulons que de simples informations !

- Ah ? Lesquelles ?

- Que s'est-il passé ?

- Vous vous moquez de moi ? C'est juste qu'une bande d'hommes incroyablement forts dévastent la ville. A part ça tout va bien. Seul les bâtiments publics comme les établissements scolaires ne sont pas touchés, un plan du gouvernement a été mis en place et des soldats les gardent. Comment pouvez-vous ne pas être au courant ?

- Hum... Nous sommes partis en vacances pendant plusieurs mois. Merci beaucoup mademoiselle.

- De rien. Vous devriez vous armez vous aussi, les rues ne sont plus sûres.

- J'y penserais, merci encore. Bonne journée.

Zack repart, confus. Il sait qui est le fautif, mais ne le dit même pas à sa femme.

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