XXVIII. Révélation

Arrivée chez moi, je me retrouve bloquée sur le trottoir car il m'est impossible d'accéder à la porte qui se trouve en hauteur par rapport au niveau de la rue. J'essaie malgré tout de monter par le jardin comme d'habitude mais c'est sans compter sur l'humidité de l'herbe apportée par le temps hivernal. Je regarde l'heure qu'il est pour savoir combien de temps il fallait encore que j'attende avant que Papa n'arrive car même si j'ai la clé je n'ai pas le choix que d'attendre la fin de son travail.
Il reste environs 3 heures et je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir faire pendant ce temps sachant qu'en plus je ne suis pas très couverte puisque lorsque je vais à mes séances de rééducation je mets un short.
     J'entends tout à coup mon portable sonner et je décroche.
   - Écoute Kévin ! Si tu ne compte pas me donner d'explication je ne veux pas te parler !
   * C'est pas Kévin petite patate ! Regarde le numéro de contact avant de crier sur les gens comme ça !
   - Joyce ! Désolée, j'aurais dû regarder... ça va ?
* Moi oui, mais toi ? Tu es où ?
- Hein ? Bah chez moi !dis je en essayant de paraître joyeuse
* Jo, je te repose la question : où es tu ?
- Comment ça ? Je suis...
* Je sais très bien que non ! Sinon je ne serais pas en train de t'appeler !
- Je suis devant chez moi... viens s'il te plaît !
   * Ok ! J'arrive tout de suite ma belle !

     Je raccroche ensuite et attend qu'elle arrive, rassurée de ne pas devoir rester seule comme ça jusqu'à ce que papa rentre du boulot alors qu'il fait froid et que mon morale est à nouveau au plus bas.

     Quelques minutes plus tard j'aperçois une crinière rousse courir dans ma direction et Joyce se jette littéralement dans mes bras.
   - Je suis sûre que si je ne t'avais pas appelée, tu serais restée là ! À quoi ça sert les amies si ça peut pas aider dans ce genre de situation ?! La prochaine fois appel moi d'accord ?
   - Merci d'être venue !
   - Bon ! C'est pas tout ça mais on va peut-être pas rester là à congeler sur place ! Viens ! Je vais t'aider et tu me raconteras tout une fois au chaud avec un chocolat et des chamallows !

     Grâce à Joyce, je réussis à atteindre la porte d'entrée et nous nous installons dans le salon emmitouflées dans tout les plaides et autres que Joyce à réussis à trouver, un chocolat chaud avec autant de chamallows que de lait devant nous. Elle attend que je lui explique pourquoi j'étais toute seule dehors, je le sais à son expression d'incompréhension qu'elle arbore quand il y a quelque chose qu'elle ne comprend pas. Je commence donc à lui expliquer ce qui s'est passé depuis la veille, le baiser après le tournoi, la réaction étrange de Kévin, jusqu'à la raison pour laquelle j'étais dehors quand elle m'a appelée. J'ai tout déballer d'une traite mais ne lui ai pas encore dit ma découverte de la veille.
   - Et tu ne sais pas le pire dans tous ça Joyce... c'est que je crois que tu avais raison... non, tu avais raison ! Je l'aime ! Et c'est pour ça que sa réaction me fait aussi mal...
   - Je comprends va ! C'est pas facile, hein ? Mais t'inquiète pas ça va s'arranger...dit-elle en caressant le dessus de ma tête comme le faisait ma maman pour me réconforter
   - Comment ça pourrait s'arranger ? Il me dit qu'il ne joue pas avec moi mais il ne peut pas me dire ce que je suis pour lui ! Alors moi dans tout ça je fais quoi ?
   - Et bien tu as bien fait de le planter comme ça le coco ! Non mais ! Faire pleurer ma chouchoute comme ça... il a de la chance que ce soit lui qui m'ait demandé de t'appeler sinon je serais déjà allée lui refaire le portrait à cet imbéc...
   - Attend ?! Quoi ? C'est lui qui t'as appelée ?
   - Oui, il était sûr que tu ne le laisserais pas venir et que tu avais besoin de quelqu'un... alors je t'ai appelée dans la foulée. Il avait l'aire triste quand je l'ai eu au téléphone tout à l'heure...
   - Et alors ? À ce que je sache ce n'est pas lui qui vient de passer pour une idiote à penser qu'il pouvait se passer quelque chose entre nous ! Alors qu'il soit... triste ? Pourquoi il le serait d'abord ?!

     Je me mis à pleurer énervée et dans l'incompréhension la plus totale. Joyce ne dit rien de plus et me laisse évacuer toutes les larmes de mon corps... jusqu'à ce que je m'endorme fatiguée par la journée.

Lorsque j'ouvre les yeux, je remarque que je ne suis plus dans le salon et il me faut un moment pour savoir où je suis mais je ne sais toujours pas l'heure qu'il peut bien être. Je me redresse dans mon lit et tourne la tête vers le réveil posé sur mon chevet il est inscrit 10:00, il doit donc être 22h puisque mon réveil ne fait que des cycles de 12h. Je me place donc dans mon fauteuil et entreprend d'aller rejoindre papa dans le salon avant qu'il n'aille se coucher. Arrivée hors de ma chambre, la lumière m'éblouie.
Attend ! La lumière ? M'éblouie ? Mais à 22h en plein hiver il fait complètement nuit normalement ! Cela signifie donc qu'il n'est pas 22h mais 10h et que j'ai fait plus d'un tour de cadrant. Papa doit être levé à cette heure ci et se prépare à aller au boulot. Je vais donc en direction de la cuisine lorsque j'entends des voix. Élise est venue dormir à la maison ? Non... il ne lui aurait pas dit de venir alors qu'ils ne sont même pas officiellement ensemble alors que ça crève les yeux...
     Donc c'est qui ? Je me rapproche le plus doucement possible en essayant de faire en sorte qu'ils ne m'entendent pas et m'arrête lorsqu'un mot attire mon attention.
   - Tu veux arrêter de donner des cours à Johanne ? Mais et notre accord ? Tu sais que c'est pour ça que je n'ai pas...
   - Je le sais ! Je ne le sais que trop bien et c'est pour cette raison que je veux arrêter... je ne veux plus lui mentir...
   - Mais ne pas le lui dire ne veut pas dire mentir... et puis sans ta présence je ne sais pas si elle s'en serait sortie... alors si tu disparais comme ça sans raison, elle va forcément se poser des questions...
   - Elle ne se posera pas de questions, je vous l'assure ! Elle ne veut déjà plus me voir...
   - Comment ça ?! Qu'est ce qu'il s'est passé ?!
   - Elle s'est énervée... parce que je ne veux pas lui dire certaines choses... certaines choses comme la vraie raison de ma venue chez vous ainsi que le fait que ce soit de ma faute si elle est paralysée...!

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Kikou ! Désolée de vous l'avoir mis en deux fois ( c'était une fausse manip de ma part mais je me suis dite que vous seriez quand même content d'avoir la suite donc j'ai laissé ^^
Bisous :*

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