XVI. Fin de soirée

La soirée touche à son terme et nous nous apprêtons à partir. Kévin propose à mon père de me porter pour que pendant ce temps il puisse finir sa conversation avec Cyril et qu'il n'aura qu'à porter mon fauteuil. Papa accepte et je prends place dans les bras de Kévin après avoir mis mon manteau, mes gants et mon bonnet parce qu'il fait VRAIMENT froid dehors.
     La descente de l'escalier est encore plus stressante que la montée et je vois le sol qui se rapproche à chaque pas qu'il fait. Bon allez, on respire, ça va aller. Je ferme les yeux et espère qu'il ne fera pas de faux pas...
     Lorsque l'aire froid pénètre dans mes poumons, je m'autorise à ouvrir les yeux car ça signifie que nous sommes arrivés dehors et qu'il n'y a plus de risque de tomber ( à part si il glisse sur le verglas... Donc en fait il y en a toujours).
      Kévin arrive heureusement à la voiture sans encombres et me pose sur le siège passager mais lorsqu'il me lâche pour pouvoir ressortir de la voiture, mon sac tombe dans l'allée et tout son contenu se renverse !
     Ne pouvant pas ramasser ce qui est tombé, c'est Kévin qui s'en charge mais, bien entendu, il y a certaines choses que j'aurais préféré qu'il n'ait pas à ramasser parce que, par peur d'oublier, j'ai mis en vrac le nécessaire d'une fille en période rouge dans mon sac et non dans la trousse où ils auraient dû être. Heureusement pour moi il a la gentillesse de ne pas faire de remarques sur ça, merci Kévin d'être plus mature que les imbéciles que je connais, et les remet dans mon sac, mais lorsqu'il trouve un petit paquet cadeau à côté... Son cadeau ?! Je l'avais complètement oublié !
      Il le fixe puis le remet dans mon sac, et me rends mon bien. Il me fait un baiser sur le front puis s'apprête à retourner à l'intérieur mais je l'en empêche en lui prenant la main. Il faut bien que je lui donne son cadeau aujourd'hui. Kévin se retourne ne comprenant pas mon geste.
   Je l'oblige à se rapprocher et retourne la main que je tiens puis dispose la paume vers lc haut pour y mettre le petit paquet un peu froissé. Il reste me fixer avec incompréhension mais je lui fais signe d'ouvrir et il s'exécute. Lorsqu'il découvre le petit bandeau à l'intérieur, il fronce ses sourcils comme Il le fait lorsqu'il réfléchit à quelque chose qu'il ne comprend pas, comme sur mon dessin. Je sens une boule se former dans ma gorge avec l'angoisse qu'il ne l'aime pas. Je suis encore plus stressée que lorsqu'il m'a forcée à sortir mais cette fois il ne me pousse pas à surmonter ce stress puisque c'est lui qui est en train de me le causer !
     Tout d'un coup je vois un sourire se dessiner sur son visage mais il fait non de la tête. Mais qu'est ce que ça veut dire ?! Je crois que je ne le comprendrais jamais !
  - Ça... Te plait ?si je ne lui demande pas, je vais exploser.
     Il relève la tête et je croise son regard. Mon cœur loupe un battement. Ses yeux sont vraiment magnifique, comme d'habitude, mais ils affichent un expression que je ne connais pas et ça me fait redouter sa réaction. Je serre les dents en attendant sa réponse, est-ce que ça lui plait ?
     Kévin éclate de rire ?!
     Je savais que j'aurais dû prendre un autre modèle, plus commun comme le Nike ou c'est peut-être la couleur qui va pas ?!
   - Je... Si celui là ne te plait pas, il y a d'autre modèle... Je ne savais pas lequel choisir et...
   - Jo !il s'est arrêté de rire est me fixe à présent. Le bracelet me plaît.
   - Vraiment...?
   - Vraiment ! Et ce n'est pas pour ça que je riais mais pour la tête que tu faisais : plus ça allait et plus tu te décomposais.
     Je suis soulagée que ça lui plaise et... Et je me met à pleurer ? Il se rapproche pour me demander ce qui ne va pas.
   - C'est de ta faute ! Je suis allée dans un magasin TOUTE SEULE pour l'acheter et j'ai crus que ça ne te plaisait pas ! Et le pire c'est que tu as fait exprès de me faire croire ça !
     Il éclate à nouveau de rire et je lui donne des petits coups dans le ventre à chaque mot que je prononce.
   - Tu vois ce que je dis ?! Tout le temps, tu es tout le temps en train de me faire stresser et de te moquer de moi.
     Mais, au lieu de se reculer pour que je ne puisse plus l'atteindre, il se rapproche et fini par enrouler ses bras autour de mes épaules en mettant une main sur ma tête pour m'obliger à la poser sur son épaule. J'arrête tout mouvement et me laisse recouvrir par sa chaleur. Mes pleurs s'arrêtent comme par magie au bout de quelques minutes.

      Je ne pleurais pas parce que j'étais triste, je pleurais parce que... Je ne sais pas ! Je suis émotionnellement déréglée de toute façon : je pleure toujours pour un rien et je peux me mettre à rire juste après. Oui, je suis bizarre, et je ne me comprend pas moi même des fois, mais, pour l'instant, je suis juste contente que le bandeau lui plaise.

- Jo...
Il s'écarte légèrement et prend ma tête entre ses mains et écarte une mèche rebelle en me fixant. Nous ne sommes qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il se rapproche encore, je sens son souffle sur mon visage, ses yeux plongés dans les miens, et... Il va m'embrasser ?! Mon cœur ne va pas résister, il bat déjà trop vite...
   - Merci de nous avoir reçus !
     C'est la voix de mon père. Ils sont sur le pas de la porte et Kévin se redresse. Un sentiment de déception m'envahit.
      De la déception ?! Pourquoi suis-je déçue ? Je ne comprends pas... Ça devait être mon imagination, je ne suis qu'une amie pour lui et je ne pense pas à lui différemment pourtant, je suis déçu qu'il ne m'ait pas embrassée.
   - C'était un plaisir revenez quand vous voulez.repond Cyril à papa qui rejoint la voiture.
   - On y va ?
     Je hoche la tête et me tourne vers Kévin pour lui dire au revoir mais je ne comprends pas ce qui lui arrive : ses yeux affiche de la douleur et de la tristesse.
- Kévin ?
- Pardon...
     Il me fait un léger bisous sur le front sans me regarder et il se retourne pour dire au revoir à papa, puis rentre à l'intérieur. Papa démarre la voiture et nous prenons la direction de la maison.

     Pendant tout le trajet mes pensées sont occupées par la soirée, enfin plus précisément par la fin de soirée. Était-ce seulement moi où il a voulut m'embrasser, mais dans ce cas là pourquoi ce regard ? Je n'y comprends rien et ça m'énerve de ne pas comprendre ! Et moi qui étais déçu qu'il ne m'ait pas embrasser ! Je suis sûre qu'en fait il n'a fait ça que pour se moquer de moi ! Mais dans ce cas là ça ne tient pas debout pourquoi... Je m'endors en y pensant, fatiguée par ma journée.

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Kikou ! Voilà un pitit chapitre plutôt sympathique (enfin je l'espère ) où cette pauvre Jo ne comprend plus rien ! Je vous mets la suite dès que j'ai fini !
Merci de votre lecture
Bisous :*

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