Chapitre 37

PDV Magnus

Chaud. Il fait chaud. Trop chaud. Je me réveille en sursaut, haletant et en sueur, une douleur vrillant mes reins. Je plaque ma main sur ma bouche pour étouffer un gémissement en sentant mon sexe se dresser dans mon boxer, frottant contre l'étoffe de façon presque douloureuse. Un mouvement à mes côtés me fait tourner la tête, et je découvre Alec les yeux entrouvertes qui me regarde d'un air interrogatif.

— Mag's? Tout va bien mon amour?

La voix rauque et grave de sommeil de mon alpha me fait frissonner violemment et mes phéromones explosent soudain autour de moi sans que je puisse les contrôler. Par l'enfer ! Mes chaleurs... Mes chaleurs sont là, et l'absence de suppresseurs les rend extrêmement brutales et douloureuses. Je sens que peu a peu ma conscience s'étiole et que je perds le contrôle de moi même.

Ma main agrippe celle de mon compagnon et sans que je ne puisse contrôler mes gestes, je la plaque sur mon corps brûlant de fièvre. Je veux le sentir sur moi, je veux qu'il me touche, j'ai besoin de lui, je le sens j'ai besoin de m'unir à lui, j'ai besoin de son noeud, qu'il apaise le feu liquide qui brûle les veines comme de l'acide. Les yeux cobalt désormais bien ouverts de mon amant s'agrandissent alors qu'il comprend ce qui est en train de se passer, je vois ses pupilles s'agrandir et son regard s'assombrir de désir, de ce désir que seuls les alphas peuvent éprouver, le désir de domination, de possession pleine et entière.

— Alexander... Sayang... Je... S'il te plaît... Gémis-je en montant sur lui pour me frotter contre lui.

Un grondement sourd s'échappe de sa gorge tandis que ses bras se referment autour de moi, et que l'une de ses mains part de perdre sur mes reins et glisse lentement vers mes fesses pour taquiner mon entrée déjà lubrifiée et palpitante. Je gémis et me cambre a la recherche de plus de contact et ma peau nue contre le torse de mon alpha me fait grimper un nouvel échelon de chaleur.

— Sa... Sayang... S'il te plaît... Alpha...

— Oui mon amour je vais te soulager, mais avant, Magnus s'il te plaît dis moi: es-tu sûr de toi? Veux tu que je t'imprègne? Veux tu que je te morde? Demande Alec en prenant mon visage en coupe pour capter mon regard me ramenant l'espace de quelques secondes a la réalité.

— Oui Alexander, je ne désire que ça, je t'en prie fais-moi tien pour toujours. Gémis-je avant de me jeter sur ses lèvres pour dévorer sa bouche tout en ondulant contre lui.

Alec échappe un feulement rauque et d'une main il abaisse son boxer et le mien, libérant nos érections douloureusement tendues. Il saisit mes fesses pour me soulever et me guider sur son sexe et me laisse glisser lentement dessus, nous faisant tout deux crier de bonheur. Par l'enfer ! C'est tellement bon de se sentir ainsi rempli!

Les phéromones de plaisir de mon alpha emplissent l'air, me faisant tourner la tête. Je ne laisse pas une seconde passer une fois l'érection de mon amant entièrement fichée en moi, et je commencer à onduler sur lui, nous projetant dans un océan de plaisirs infinis.

Dès lors que nous deux corps sont unis, nous perdons tout deux pied et nos consciences s'envolent hors de nos corps, nos âmes s'entrelacent intimement tout autant que nos corps et nous nous perdons dans cette union qui éveille nos instincts primaires, nos loups grondant sous nos peaux comme s'ils voulaient sortir au grand jour.

Il ne nous faut pas plus de quelques minutes pour atteindre l'extase une première fois, mais loin de nous rassasier l'un et l'autre, cela ne fait que nous galvaniser. Alec me fait basculer allongé dans les draps déjà humides de transpiration, et sans jamais quitter mes profondeurs, il recommence à bouger en moi, sa bouche prenant d'assaut la mienne avec autorité. C'est tellement bon, j'ai l'impression que toute ma peau est parcourue de milliers de courants électriques qui la rendent hypersensible. Chacun des frottements de ma peau contre celle de mon amant, chaque caresse qu'il initie, chaque baiser qu'il y dépose, me font frémir et m'embrasent totalement. Est-il possible que je prenne feu? Existe t'il des cas de combustion spontanée chez les humains? Je n'ai pas le temps de me questionner plus à ce sujet que je sens à nouveau les picotements de la jouissance parcourir mon ventre. Alec gronde contre ma peau et jouit une nouvelle fois, et la sensation de sa semence me remplissant cause ma perte. L'orgasme se fracasse une nouvelle fois dans ma tête, m'étourdissant à tel point que je ne sais plus si je crie, si je ris ou si je pleure.

Alec se redresse et se positionne à genoux, le forçant se retirer, me provoquant une désagréable sensation de vide qui me fait protester dans un geignement indigné. Mon alpha me contemple quelques secondes avec son regard noirci de désir qui me fait frémir d'envie, puis il me fait signe de me redresser à mon tour. Il vient se positionner dans mon dos et me guide de façon à ce que je sois à califourchon sur ses jambes repliées sous lui. De ses mains sur mes hanches, il me fait asseoir sur son érection toujours aussi proéminente malgré ses deux orgasmes quasi successifs, et nous expirons tout deux de bonheur quand mes fesses s'appuient contre son pubis et ses cuisses et qu'il se retrouve à nouveau niché tour au fond de moi.

Mon alpha ondule sensuellement du bassin, m'invitant à suivre le même mouvement. Ses mains glissent sur mon ventre et mon torse, me faisant frissonner de plaisir, et sa bouche se perd dans mon cou à la lisière de mon épaule qu'il embrasse et lèche consciencieusement. Je sais a cet instant que le moment est proche, Alec est en train de préparer ma peau pour sa morsure, et il me semble même que son sexe a gonflé en moi et qu'il peut de moins en moins se retirer de moi.

— Magnus... gronde mon amant contre ma peau.

Sa voix fait frissonner tout mon être et mon Omega intérieur gémit en baissant l'échine en soumission à la voix de notre alpha. Ma tête se tend d'elle même sur le côté afin de dégager mon cou, et tout se mélange soudain en moi. La jouissance qui remonte en moi, l'appréhension, l'expectative face à cette imprégnation que je désire si ardemment, ma tête tourne, je ne sais plus où je suis, je n'ai plus conscience que des mains d'Alec sur ma peau frissonnante, de son sexe profondément enfouie en moi dont la base gonfle encore et encore a chaque seconde qui passe, et de ma propre jouissance qui monte en moi tel un puissant raz de marée.

Soudain Alec se tend vers moi, s'enfonçant plus encore en moi si c'est possible et se déverse brutalement dans mes profondeurs. la base de son sexe gonfle, créant un noeud qui l'empêchera de se retirer de moi durant l'hurue a venir, et je me sens délicieusement écartelé. Au même instant, il pousse un feulement bestial avant de refermer sa bouche sur mon cou. Ses dents percent ma peau, et soudain un puissant orgasme explose en moi, je jouis intensément en criant, hurlant mon extase, mes mains s'agrippant fortement à la nuque de mon alpha qui n'a toujours pas relâché mon cou. Je ne sens plus rien d'autre que les dents d'Alec qui transpercent ma peau, me marquant comme sien, rien d'autre que son sexe pulsant encore et encore en moi tandis qu'il jouir quasiment en continu en moi, faisant légèrement gonfler mon bas-ventre de sa semence. Je nage dans un océan de bonheur et de plaisir infinis, je pourrais mourir ainsi.

Quand finalement Alec le relâche, passant sa langue sur ma peau meurtrie pour l'apaiser, les sensations affluent peu a peu en moi. Des sentiments que je n'identifie pas comme étant les miens, des pensées qui me sont a la fois étrangères et extrêmement familières. Une boule d'émotion se forme dans ma gorge quand je comprends que je ressens tout ce que mon alpha ressent. Tout son amour coule en moi comme un fluide vital et protecteur. C'est ça, je me sens protégé par l'imprégnation de mon alpha. Mes phéromones me chatouillent les narines et je constate qu'elles aussi se sont modifiées, mêlant désormais le santal au cuir. Je lui appartiens, je suis son Omega pour toujours et a jamais, je suis sien. Enfin.

PDV Alec

Épuisé mais profondément ému et heureux, je me laisse aller sur les draps, allongé sur le côté, emportant Magnus avec moi qui se love contre mon torse en ronronnant. Je sens le bonheur de mon Omega irradier à travers notre lien, et cette sensation de me trouver enfin lié à lui, enfin sur la même longueur d'ondes jusqu'au plus profond de nos âmes, me rend euphorique tout en provoquant une puissante envie de le protéger, de le choyer, de l'envelopper de tout mon amour. J'enveloppe mon amant dans mes bras, le serrant contre moi, et ne pouvant résister je dépose mille baisers autours de la morsure toute fraîche qui marque son cou. Magnus frissonne contre moi et gémit doucement tout en remuant inconsciemment ses hanches. Je laisse ma langue caresser délicatement la marque de son cou et tandis que l'une de mes mains part caresser son corps, l'autre se pose sur le renflement de son ventre créé par mes jouissance successives. Mon bassin ondule de lui-même, allant à la rencontre de mon Omega.

Plus d'empressement seulement de l'amour, de la tendresse et de la sensualité. La main de Magnus vient de poser sur la mienne qui repose sur son ventre et je me surprends à espérer qu'un jour prochain un bébé y grandira. Notre bébé. Cette idée me fait frissonner intensément, et Magnus semblant avoir suivi le cheminement de mes pensées se déhanche pour se tourner vers moi et happer mes lèvres. Le baiser est lent, doux mais débordant de tout l'amour que nous nous portons l'un à l'autre. C'est juste nous, c'est beau et tellement émouvant que quelques larmes viennent se mêler à notre baiser.

Nos corps se meuvent sensuellement l'un contre l'autre étroitement enlacés, nos soupirs de plaisir emplissant l'air. Je ne cesse d'embrasser et de lécher encore et encore la marque d'imprégnation de mon Omega comme si celle-ci avait un puissant pouvoir aphrodisiaque sur moi, ce qui est d'ailleurs probablement le cas. Petit à petit, je sens une nouvelle vague de jouissance monter en moi, mais cette fois plutôt que d'exploser dans ma tête, j'ai l'impression de m'envoler dans le ciel, parmi les étoiles, Magnus a mes côtés.

Après cette nouvelle extase partagée dans l'amour et la douceur, Magnus se love contre moi et s'endort paisiblement, visiblement rassasié et serein. Je souris comme un bienheureux quand je l'entends ronronner contre moi, puis peu à peu je me sens moi aussi partir dans l'oubli, profondément comblé et heureux.

Lorsque nous nous réveillons quelques heures plus tard, le nœud s'est résorbé et même s'il subsiste encore quelques traces des chaleurs de Magnus, celles-ci semblent s'être apaisées. En effet ses phéromones sont moins entêtants et ne m'évoquent qu'amour et tendresse plutôt que l'habituelle frénésie sexuelle. Magnus se tourne entièrement face à moi et vient se lover dans mes bras en m'embrassant tendrement, il semble heureux.

— Une douche ? Je me sens un brin collant. Rit mon amant contre mes lèvres.

— Avec plaisir tant que c'est avec toi chaton. Murmuré-je en lui souriant amoureusement.

Magnus glousse et se détache de moi pour me tirer vers la salle de bain.

— Tu feras attention tu es encore plus accro qu'avant Sayang. Plaisante t'il en m'offrant un sourire à tomber par terre.

— Ça c'est ta faute chaton, tu me rends chaque jour un peu plus fou de toi et maintenant que nous sommes imprégnés j'ai l'impression que je t'aime encore plus qu'avant. Rétorqué-je en me collant dans son dos alors qu'il allumé l'eau de la douche.

— Charmeur... Ronronne mon amant.

Je le tourne face à moi pour me jeter sur ses lèvres que j'embrasse avec envie et mordille mutinement faisant pouffer mon Omega. Ce dernier se colle contre mon corps et me tire sous le jet d'eau chaude, presque brûlante qui tombe en pluie sur nous. Mes mains glissent sous ses fesses pour le soulever et le porter, le forçant à enrouler ses jambes autour de ma taille. Nos érections naissantes se frottent l'une à l'autre et rapidement, je guide la mienne contre son intimité que je pénètre lentement. Nous soupirons de bonheur en nous sentant à nouveau unis l'un à l'autre si intimement. Je remue tranquillement dans les profondeurs de mon amant lui faisant l'amour lentement, en laissant le temps au plaisir de s'épanouir dans nos ventres. Ma bouche se lie à la marque d'imprégnation de mon amant qui se cambre contre moi de plaisir et nous nous laissons aller à la passion qui nous déborde.

— Alexander... Sayang... Halète mon Omega alors que je sens son orgasme proche tout comme le mien qui gronde sous la surface de ma peau.

Je relève la tête vers lui pour plonger mon regard dans le sien. Ses pupilles sont dilatées, ne laissant qu'un fin liseré vert ambré sur le pourtour, et je peux y lire toute sa fièvre ainsi que toute l'étendue de l'amour qu'il me porte.

— Sayang... je... je veux te marquer aussi... laisse moi te mordre s'il te plaît...

Je frissonne intensément aux mots de mon Omega. Jamais je n'aurais imaginé qu'il me fasse pareille demande, pourtant je sais que la double imprégnation existe, mais je ne m'étais jamais penché sur la question, occultant involontairement cette option. Pourtant imaginer que Magnus me marque comme sien, a cet instant, manque de me faire basculer dans la jouissance tant cette idée m'excite. Sans un mot je guide son visage dans mon cou, le laissant appuyer sa bouche contre ma gorge, lui demandant silencieusement de me marquer. Magnus gémit et n'attendant pas, il ouvre la bouche et presse ses dents sur mon cou. Celles-ci transpercent délicatement ma peau et au lieu de sentir la douleur attendue, je ressens un puissant plaisir qui inonde tout mon être, me faisant jouir intensément en même temps que mon Omega. Je gémis et crie mon bonheur en m'accrochant à lui de toutes mes forces, jamais je n'avais ressenti pareille extase. J'ai la sensation que mon âme se sépare de mon propre corps pour s'élever dans les airs et qu'elle se mêle et s'enroule à celle de Magnus pour ne former plus qu'une seule entité, une seule âme.

Après nos ébats sous la douche, je porte mon amant jusqu'à notre lit dont je change rapidement les draps afin d'être au sec, je l'y allonge tendrement et ris quand il me retient pour me quémander des baisers. Quand finalement Magnus accepte de me relâcher, je vais ouvrir le frigo, toujours nu afin d'y trouver quelque chose à grignoter.

— Tu ne devrais pas te balader nu comme ça devant moi Sayang, il pourrait bien me prendre l'envie de te sauter dessus pour te dévorer. Roucoule Magnus dans mon dos, un sourire dans la voix.

— Et si c'était exactement ce que j'attends de toi? Rétorqué-je d'une voix mutine en me retournant pour lui montrer le pot de nutella que je tiens à la main.

Magnus m'offre un sourire canaille et vient se percher à genoux au bord du lit et tend une main vers moi pour m'inviter à le rejoindre, ce que je fais sans me faire prier. C'est dingue, depuis que nous sommes liés par notre imprégnation, c'est comme si j'étais aimanté à lui, comme si j'étais incapable de me séparer de lui plus de quelques minutes, j'ai envie de rester collé à lui pour le restant de mes jours, à lui faire l'amour sauvagement ou tendrement, à le serrer contre moi, à l'embrasser encore et encore. Mon oméga semble lire dans mes pensées car il saisit ma main et me tire à lui et me fait tomber lourdement sur le lit non sans avoir au préalable récupéré le pot de nutella dans ma main. Je me retourne en riant joyeusement comme un enfant et regarde mon amant venir s'installer à genoux à côté de moi. Il ouvre la pot et y trempe un doigt qu'il porte à sa bouche pour le sucer avec un sourire aguicheur, puis réitère la manœuvre en me faisant cette fois ci goûter le chocolat. Je mordille son doigt en y enroulant ma langue sans le quitter du regard pour le tenter.

Magnus se mord la lèvre et récupère son doigt pour reprendre du Nutella et cette fois il le laisse courir sur mon torse jusque sur mon sexe dressé, déposant au passage une traînée de chocolat sur son passage qu'il s'empresse de venir lécher a même ma peau frissonnante. Je me cambre quand ses lèvres se posent finalement sur mon gland qu'il lape de façon joueuse. J'ai tellement envie de lui par l'ange!

— J'ai très envie de toi aussi Sayang, laisse moi te faire l'amour... ronronne Magnus en se redressant pour plonger son regard dans le mien comme s'il avait lu dans mes pensées.

Je frissonne a la proposition indécente de pin Omega et me jette sur ses lèvres pour l'embrasser ardemment avant de me tourner sur le ventre et de lui présenter ma croupe avec un sourire d'invite. Mon amant feule d'envie et vient se draper dans mon dos en mordillant et embrassant ma marque encore sensible. La journée s'annonce délicieusement longue...

*****

Coucou ici!
Voici un nouveau chapitre ! Je sais c'est décousu niveau publication mais j'espère que ça vous plaît toujours.
J'ai pas mal d'autres choses sur le feu, mais j'espère pouvoir finir cette fic d'ici la fin d'année ❤️
Je vous embrasse 😘😘😘

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