Chapitre 30

⚠️⚠️⚠️ le début de ce chapitre comporte un passage très dur, mention de violences sur une personne enceinte.⚠️⚠️⚠️

PDV Magnus

J'ai froid. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je suis frigorifié. Mon corps se recroqueville sur lui même à la recherche d'un peu de chaleur humaine que je suis en train de perdre à mesure que les minutes s'écoulent. Chacun de mes membres tremblent violemment, de plus en plus fort à chaque frisson. Avec un effort surhumain qui semble me coûter la moindre de mon énergie, j'entre ouvre mes yeux ambrés et fatigué, observant la pièce autour de moi avec suspicion. Je connais ce lieu, je suis déjà venu ici. Lorsque les connexions se font dans mon esprit et que je réalise où je me trouve, je me redresse brusquement, affolé.

— Non...non pas ça...

Tachant de me relever pour fuir cet endroit de malheur, ce lieux dans lequel j'ai vécu le pire des enfers, les viols, la torture et la douleur, je suis retenu par une chaîne rouillée qui maintient ma cheville au mur de pierre qui se trouve derrière moi. Baissant les yeux sur mon corps, je me rend compte que je ne porte que des lambeaux de tissus qui dévoilent mon corps accablé. Je ne sais pas comment je me suis retrouvé ici, qui m'a amené là. J'essaie de creuser dans ma mémoire, mais celle ci est décousue, vide de sens. Je me rappelle m'être trouvé dans ma chambre, Alec à mes côtés, puis je me suis endormis, enfin je crois.

Pourtant je me trouve là, dans cette cellule qui m'a servit de prison pendant des jours, enchaîné comme un animal. Mes pires craintes se sont réalisées, Valentin m'a retrouvé, il va se venger, me détruire une fois de plus. A la simple pensée de ce que ce monstre pourrait me faire subir une fois de plus, je sens un étau de resserrer autour de mes poumons, écrasant ma poitrine, tandis que ma crise de panique ravage mon esprit et mes sens, me faisant produire nombre de phéromones d'angoisse qui emplissent mon petit espace exiguë. J'ai peur, je suis terrorisé. Au loin, mes oreilles bourdonnantes perçoivent des bruits de pas, les pas de mon bourreau qui revient pour me torturer.

Face à moi, la porte de la cave s'ouvre dans un bruit grinçant qui lance un frisson glacial le long de mon échine. Pourtant, alors que je m'attends à voir le monstre qui m'a violé, le tortionnaire qui en veux à ma vie, c'est une toute autre silhouette qui me regarde de toute sa hauteur, un air dédaigneux que je ne lui connais pas peint sur le visage.

— Alexander ? Je ne peux m'empêcher de demander en croisant son regard froid et distant. Alexander qu'est ce qu'on fait ici, qu'est ce qu'il se passe ? Sayang, sort moi de là..., je gémis en m'approchant de lui, cependant obligé de rester au sol à cause de ma chaîne.

Mon alpha me regarde sans mot dire, l'air conquérant et hautain. Un sourire mauvais étire ses traits et un gémissement de crainte échappe à mes lèvres. Alexander n'est pas là pour m'aider. Alexander n'est pas là pour me sauver. Alexander est là pour me faire du mal. Mon cœur tombe à mes pieds au rythme des larmes qui devalent mes joues, les sanglots me déchirant la gorge et la poitrine. Mon âme sœur s'avance vers moi, des phéromones de puissance et de domination s'échappant de ses pores, mais faisant reculer contre le mur du fond. Je le vois ouvrir la grille de ma cellule et entrer dans ma prison tandis que je me remet à trembler de plus belle.

Je ne pensais pas craindre un jour l'homme qui fais battre mon cœur et pourtant me voilà, paniqué à l'idée qu'il s'approche de moi, qu'il fasse un seul pas de plus dans ma direction. Alors que j'ose lever les yeux pour enfin le regarder, il pose sur moi son regard meurtrier et calculateur. Mes lèvres tremblent alors que j'essaie de contenir mes sanglots. J'ai peur de lui.

— Magnus, Magnus, Magnus. Je crois savoir que tu reconnais ta petite cellule, me Sourit-il avec dédain. C'est fou, tout ce qui a pu se passer ici, tout ce que Valentin t'a fait vivre, et pourtant te revoilà ici, là où se trouve ta vraie place. Pas vrai Magnus ? C'est ici ta maison désormais, depuis que tu es devenu la trainée de Valentin.

— Alexander, je t'en prie, je ne comprend rien de ce qu'il se passe...

— Dis moi, Magnus, tu as aimé ça ? Tu as aimé qu'il te batte ? Qu'il te prenne ? Qu'il te baise comme un animal en chaleur ? Tu as aimé le sentir en toi ?

— Tais toi, tais toi...

Mes sanglots redoublent alors que ses mots tranchant comme des poignards me transpercent le cœur et l'âme. Les images de ma détention ici me reviennent en mémoire par flash douloureux et je presse mes mains contre mes oreilles pour me soustraire à ses paroles, fuyant cette réalité dans laquelle Alec semble si enclin à me faire replonger. Furieux de me voir me dérober à ses accusations, je le vois foncer sur moi pour abattre son poing sur ma mâchoire qui craque sous l'assaut.

— Répond moi, Magnus ! Ça t'a plu ? Ça te plaît de t'être fait baiser par ce type ? De porter son gosse en toi ?! Et oui, je suis au courant, marmonne-t-il alors que mes yeux s'écarquillent sous le coup de la panique. Qu'est ce que tu croyais ? Que je ne saurais rien ? Que tu pourrais me cacher ça encore longtemps ? Que tu porte l'enfant d'un autre ? D'un meurtrier ? D'un monstre ?

Gémissant de crainte, je presse mes bras autour de mon ventre dans un réflexe de protection et de préservation. Mais mon alpha ne l'entend pas de cette oreille. Empoignant mes cheveux par poignées au sommet de mon crâne, mon cher et tendre me traîne au sol alors que je me débat sous lui pour lui échapper, hurlant de douleur, criant pour qu'il me libère. Mais il est plus fort que moi et ses phéromones de colère et de menaces contre moi m'affaiblissent et m'obligent à me plier à sa volonté. La chaîne qui retient ma cheville se tend au maximum et, quand il se rend compte qu'il ne peut plus me traîner, Alec s'arrête et me lâche, mon corps retombant brutalement sur le sol.

Je ferme les yeux un instant, prostré de douleur et de peur, face contre terre, le visage baigné de larmes. Je l'entend s'agiter, hors de ma cellule, puis ses pas reviennent dans ma direction. Son poing s'abat sur mon visage alors qu'il me surplombe, ses coups de pieds fracassant mes cotes, perçant mes poumons, me faisant haleter et le supplier d'arrêter, de ne pas ma faire de mal. Mais Alec ne me regarde plus qu'avec de la haine coincée dans ses yeux cobalt dans lesquels j'aimais tant me perdre. Tout ça parce que je suis enceint, parce que je porte l'enfant de Valentin. Je savais qu'il me détesterais pour ça, mais je ne pensais pas qu'il irait jusqu'à un tel défoulement contre moi.

— Tu m'as profondément déçu, Magnus. Honnêtement, tu croyais vraiment que j'allais laissé passer ça ? Que j'allais cautionner cette monstruosité que tu as en toi ? Tu es une honte, Magnus, une humiliation. Tu vas rester ici, pourrir seul comme un chien, comme la trainée de Valentin, mais en attendant, je vais te débarrasser de ce que tu porte en toi, souffle-t-il en pointant un couteau dans ma direction, la lame dirigée vers mon estomac.

— Non, je t'en supplie ne fait pas ça...c'est un bébé...tu n'es pas comme ça, Alec....s'il te plait...

Mais mes paroles vont vaines face à lui qui n'écoute que la haine de son cœur et le dégoût qui anime chacun de ses gestes. Mon corps tremble et j'entends mes propres hurlement resonner à mes oreilles tandis que celui qui m'aimait autrefois se penché vers moi, son poing serré autour du manche de son couteau. Ses traits sont défigurés par son mépris, prêt à me cracher au visage. La lame perfore mon ventre brusquement, le froid glacial et mordant du métal déchirant mes chairs alors que je supplie en pleurant qu'il cesse, que tout cesse, que mon cauchemars prenne fin. Mais mon alpha continue, traçant une entaille profonde de long en large de mon estomac, le sang chaud s'écoulant de la plaie pour venir mourir en une marre sanguinolente d'hémoglobine sombre sur le sol de ma cellule.

Le couteau me taillade de l'intérieur, effleurant mes organes et me donnant envie de mourir, de vomir et de sombrer face à cette douleur qui n'en finit pas. C'est alors que je le vois se relever, les mains et le t-shirt plein de sang. Baissant les yeux, je vois le minuscule encore incomplet du bébé que je portais gisant à ses pieds, déjà mort de la main de celui que je croyais m'aimer. Un gémissement déchirant m'échappe alors qu'Alec me regarde avec dégoût, moi toujours éventré sur le sol de cette cellule. Mon enfer à commencé ici, et c'est ici qu'il prend fin. Mes yeux se ferme alors que mes forces me quitte, Alec me laissant là à mourir comme un chien, seul, sans le moindre remord...

Je me réveille en hurlant, la respiration hachée, le cœur tambourinant dans la poitrine et les joues baignées de larmes. Je regarde frénétiquement autour de moi, mes mains se crispent compulsivement sur mon ventre et je me rends finalement compte que je suis dans ma chambre étudiante. Indemne.

Ce n'était qu'un cauchemar de ceux que je fais désormais chaque nuit depuis que j'ai appris ma grossesse. Un soupire de soulagement tremblant m'échappe, mais mes songes et mes traumatismes me hantent encore. Et comme toujours une violente crise de panique s'empare de moi alors que j'imagine Alec m'abandonner s'il apprenait que je porte l'enfant de mon violeur. Je recommence à hyperventiler des sueurs froides coulent le long de mon échine et de nouvelles nouvelles larmes auparavant calmées par mon soulagement reviennent en force sur mon visage. Je plaque mes mains sur ma bouche pour étouffer mes gémissements et mes sanglots de détresse tout en sentant le flot d'émotions me submerger.

— Magnus ?

Je me retourne brusquement vers la source de cette voix douce et inattendue qui me parle. Alec est à mes côtés redressé sur un coude et ses beaux yeux cobalt m'observent avec inquiétude. De nouveaux sanglots déchirent ma poitrine, incontrôlables et dévastateurs. Des flashs de ce que mon alpha m'a infligé dans ce cauchemar terrifiant me reviennent en mémoire accentuant plus encore la panique qui menace de m'engloutir tel un monstre vorace. Je me sens de nouveau prisonnier, l'esprit de retour dans cette prison glaciale qu'était la mienne. Alec est toujours là, Alec qui m'a éventré en rêve. Alec qui a voulu me détruire à son tour.

Alors que je pense me noyer dans cette terreur incontrôlable, je sens de douces phéromones apaisantes aux parfums de cuir et de cèdre effleurer mon nez. Des mains englobent mon visage avec une douceur et une tendresse infinie qui me bouleverse. Relevant le regard je tombe dans les orbes cobalt d'Alec dans lesquels je ne lis qu'un océan d'amour infini, comme si j'étais la chose la plus belle et la plus précieuse à son cœur qu'il ait jamais vu.

— Tout va bien mon amour je suis là, tu es en sécurité. murmure t-il en essuyant mes larmes de ses pouces avant de poser ses lèvres contre les miennes avec la légèreté de l'aile d'un papillon.

Un profond soulagement coule dans mes veines, et je m'accroche à ce regard apaisant et aimant qui me fait tant de bien, mes larmes venant se joindre à nos lèvres unies, mes craintes craintes et ma douleur refluant peu à peu grâce à l'amour de mon alpha. Il me faut de longues minutes pour me calmer puis une fois ma crise de panique passé, et soudain profondément épuisé, me laisse couler dans les bras d'Alec qui m'étreint avec tendresse.

Mon alpha nous rallonge dans le lit en me gardant contre lui sa main glissant doucement dans mes cheveux. Mon cœur en pièces s'embaume de cette tendresse, il semble se réparer grâce à tout l'amour que me porte mon compagnon. Ma respiration se calme doucement, rassuré par l'étreinte accueillante de mon âme sœur. Je finis par me laisser glisser dans l'inconscience, plongeant dans un sommeil sans rêve, ne pensant qu'aux bras d'Alec qui m'étreignent avec amour, bien loin du monstre qui habite mes cauchemars.

PDV Alec

Après que Magnus se soit rendormi, je reste éveillé jusqu'à l'aube, le coeur en miette, l'esprit profondément touché et secoué par la violente et brusque crise d'angoisse que vient de faire mon Omega. Je ne comprends pas ce qui a pu mettre une pareille terreur dans ses prunelles vert-ambrées, ni ce qui l'a poussé à se blottir aussi étroitement contre moi ensuite, comme si sa vie en dépendait.

Cette proximité avec Magnus me trouble, tout en faisant douloureusement battre mon coeur d'amour. Cela fait si longtemps que mon âme soeur me fuit... J'ai la sensation que mon alpha intérieur pleure de tristesse a chacun de ses rejets, et je me sens un peu plus impuissant à chaque jour qui passe, désespérant de retourner un jour a la relation que nous avions avant son enlèvement.

Cela fait même quelques jours que Magnus semble malade. Il mange peu, son teint est plus pâle que d'habitude, il a régulièrement des nausées ou des vomissements, qu'il tente de me camoufler, mais je ne suis pas dupe. J'ai tenté de le convaincre d'aller consulter un médecin, mais sa réponse a toujours été évasive, comme s'il cherchait à étouffer le sujet, aussi je n'ai pas insisté, le surveillant malgré tout pour qu'il ne mette pas sa santé en jeu.

Il est 9h passé lorsque je reçois un SMS de ma soeur me proposant d'aller pique niquer afin de profiter de la superbe journée qui s'annonce avec le reste de nos amis. Je lui réponds que Magnus seront présents avec grand plaisir, sachant le besoin de mon âme soeur de se changer les idées. Reposant mon téléphone sur la table de chevet, je baisse le regard sur Magnus qui est toujours niché dans le creux de mes bras, encore profondément endormi.

J'ai veillé son sommeil tout le reste de la nuit après son réveil paniqué, diffusant régulièrement des phéromones apaisantes lorsque je le sentais s'agiter, afin de l'aider à replonger dans la sérénité. Avec mes maigres heures de sommeil derrière moi je commence à sentir la fatigue me rattraper et je finis par me laisser bercer par le souffle lent et régulier de mon âme soeur, me disant que je peux peut-être grappiller une petite heure de sommeil.

C'est finalement une agréable odeur de café qui me tire du sommeil a peine plus d'une heure plus tard. Ouvrant les yeux, je constate que Magnus a déserté mes bras et qu'il se tient devant la table basse, assis en tailleur et qu'il est adossé au lit. Une tasse de thé fumante est posée à côté de lui, et d'après ce que j'aperçois ils est en train d'étudier certains des cours que je lui ai confié suite à son absence.

Je suis impressionné par la capacité qu'a eue Magnus a se replonger rapidement dans les cours après son retour. Quelque part ça a été une façon pour lui de détourner son attention et ses pensées sur quelque chose de concret et d'utile, ce qui de mon point de vue est une excellente idée.

Avec un sourire tendre, je me redresse sur un coude et je me rapproche du bord du lit.

— Bonjour chaton. soufflé-je en déposant un baiser volatile sur sa joue tout en glissant ma main dans ses cheveux encore en bataille.

A mon grand soulagement, Magnus se laisse faire sans broncher, et vient basculer sa tête en arrière contre le matelas pour m'observer de ses beaux yeux vert ambrés. Ce regard autrefois tendre et aimant me parait aujourd'hui hanté. Hanté par les épreuves bien trop dures qu'a eu à endurer mon oméga, hanté par le souvenir de l'horreur qu'il a vécu, hanté par la peur que ce monstre revienne un jour s'en prendre à lui.

Contre tout attente, Magnus me sourit doucement et se tend vers moi pour que quémander un baiser que je lui offre sans condition. Mon coeur bondit de bonheur dans ma poitrine et la petite flamme d'espoir pour des jours meilleurs, qui brûle tout au fond de moi semble reprendre de la vigueur et briller plus intensément que jamais.

— Bonjour Sayang. souffle t'il contre mes lèvres en s'écartant de moi. Je t'ai préparé du café et j'ai été chercher quelques viennoiseries pendant que tu dormais.

Un large sourire fend mon visage et je le remercie d'un nouveau baiser du bout des lèvres avant de venir m'installer à ses côtés devant la table basse. Nous passons le reste de la matinée à bosser sur nos cours, puis peu avant midi, nous allons tout deux nous préparer pour aller rejoindre nos amis au parc en vue du pique nique proposé par ma soeur quelques heures plus tôt.

Nous sommes les premiers arrivés après les filles qui sont déjà occupées à installer des couvertures pour que tout le monde soit à l'aise. Je dois avouer que cette idée de pique nique improvisé est une excellente idée, je crois que nous avons tous besoin de décompresser et de nous retrouver tous ensemble. Jace, Simon et Alexeï arrivent alors que les filles sortent sandwichs, salades, chips et bouteilles d'eau. Une fois installés sur les couvertures, Jace ne peut s'empêcher de déposer un baiser sur la joue du jeune oméga, se collant un peu trop à lui, et Simon installé de l'autre côté du jeune homme fait de même, faisant adorablement rougir Alexeï. Les filles sourirent attendries par le tableau tendre et aimant que nous offrent nos trois amis.

Ces trois là se sont particulièrement bien trouvés, à les voir, c'est comme une évidence, Alexeï était vraiment la pièce manquante de leur couple. Désormais ils semblent plus épanouis que jamais et c'est très beau à voir. Mes yeux dérivent vers mon oméga qui observe lui aussi nos amis avec un petit sourire triste, puis quand il capte mon regard posé sur lui, il détourne nerveusement les yeux pour se concentrer sur le sandwich qu'il est en train de déballer. Mon coeur a un sursaut douloureux dans ma poitrine face au geste de mon amant qui semble être retombé dans son malaise en ma présence, sans que je ne comprenne pourquoi.

Nous restons assis l'un à côté de l'autre, n'initiant aucun contact avec l'autre, tâchant d'occulter la tristesse qui nous étreint le coeur, et nous essayons nous concentrons sur la conversation de nos amis, mais je sen que pour lui comme pour moi c'est peine perdue. Je capte quelques regards tristes de la part de Clary et Alexeï portés sur Magnus, comme s'ils savaient ce qui rend mon oméga si triste. Même si l'idée que mes amis en sachent pus long que moi sur l'homme que j'aime et ce qui le tourmente, je me rassure néanmoins en me disant que même si ce n'est pas par moi, au moins il est entouré et soutenu.

Alors que je me perds dans mes pensées torturées, j'ai une étrange sensation, comme si un regard pesait sur ma nuque, me donnant un frisson désagréable dans les dos. Levant la tête pour observer l'orée du bois bordant le parc, je scrute le couvert des arbres à la recherche de ce qui pourrait avoir provoqué pareille sensation, mais je ne vois rien. Secouant la tête, je me dis que je me fais probablement des films, et je me retourne vers Simon qui me pose une question, et j'oublie bien vite cette étrange sensation.

PDV Externe

Non loin du petit groupe d'amis, pourtant, un regard vert perçant et mauvais, débordants de haine et de rage observent les jeunes gens avec insistance. A quelques mètres d'eux, dissimulé dans les buissons, Valentin rumine sa colère en regardant ses deux proies entourées de leurs alphas protecteurs. Voila un mois qu'il les a laissé filer et qu'il ne rêve plus que d'une chose: leur remettre la main dessus pour leur faire payer leur évasion. Foi de Morgenstern, ces deux petites merdes paieront pour ça. Ils le paieront très cher.

Ce que cet observateur ne sent pas, c'est que lui-même est épié par les yeux rouges sang d'un grand loup noir. Ce dernier a retrouvé la trace de ce monstre qui a infligé tant de souffrance à ses enfants et à leurs amis, et il sent une colère sourde bouillonner en lui. Il voudrait sauter sur Valentin pour le mettre hors d'état de nuire une bonne fois pour tous, mais pour l'heure, il lui est impossible de faire quoi que ce doit sans blesser le groupe de jeunes gens installés à quelques mètres de là, ou même toutes les personnes qui se promènent dans le parc. Et puis il ne lui appartient pas de régler son compte à cette pourriture, il patientera donc, attendant le bon moment pour passer à l'action avec ses disciples, et ce jour là, Valentin paiera enfin pour toutes les atrocités qu'il a infligé à Magnus et Alexeï.

*****

Coucou tout le monde !
Tour d'abord désolée pour ce dur début de chapitre, mais je voulais vraiment illustrer les peurs profondes et irrationnelles de Magnus à travers ce cauchemar...😔
Merci a toi ma belle The_Lonely_Blue pour l'écriture de ce cauchemar qui m'a posé problème.

Malgré tout, vous l'avez vu, la tendresse a remplacé l'horreur et même si les temps à venir seront encore un peu difficiles, l'espoir revient peu a peu.

Que pensez vous de ce dernier PDV ?

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