Chapitre 29

PDV Alec

Voila un mois que Magnus a été libéré de cet enfer, un mois que je le regarde jour après jour se débattre avec ses peurs et ses traumatismes. Un mois que mon oméga n'ose pas avoir de contact intime avec moi, même un baiser lui semble compliqué. Je sais que ce n'est pas de moi qu'il a peur et que son comportement découle de ce que ce monstre lui a infligé, mais par l'ange, que ça fait mal! Mal car j'ai également souffert de son absence, qu'il m'a manqué plus que tout au monde, et qu'à cause de ce monstre de Valentin je vois l'homme que j'aime s'éloigner de moi peu à peu sans que ma présence et mon soutien de changent quoi que ce soit à la situation.

Si les premiers jours après sa libération, Magnus s'est montré très demandeur de câlins et de contacts, semblant craindre d'être à nouveau séparé de moi, son traumatisme a rapidement repris le dessus. Les cauchemars se sont invités dans chacun de ses sommeils. Chaque nuit, ou presque, je l'entends se débattre contre un ennemi invisible, prisonnier de son propre esprit et de ses souvenirs, et même ma douceur et mes caresses ne suffisent plus à le calmer durablement. Magnus a même peu à peu fui mon contact, comme s'il craignait de revivre ses pires cauchemars entre mes bras, comme si, à mon tour, je pourrais être l'auteur de ses souffrances.

Je comprends complètement les peurs et les traumas de mon oméga, même si je ne sais plus quoi faire pour l'aider à avancer, à se libérer des chaines qui le maintiennent encore enfermé dans cette maison de malheur qui a vu perdre sa joie de vivre. Bien sur, Magnus tente de jouer le jeu, en portant un masque devant nos amis, mais je peux sans peine voir dans son regard qu'il est hanté par ce que Valentin lui a infligé. Parfois je vois ses beaux yeux vert ambrés se troubler et son regard se perdre dans le vague, tout son être se mettant à frémir de peur, puis sursauter brutalement et s'écarter de moi d'un bond quand je pose ma main sur lui pour le ramener vers moi, vers la réalité.

Je tente de m'accrocher pour nous deux, de rester fort malgré la déchirure de mon coeur qui semble s'élargir de jour en jour à mesure que mon oméga s'éloigne de moi. Mon alpha intérieur souffre lui aussi de cette distance, et semble aussi impuissant que moi, na sachant comment apaiser Magnus. Chaque soir après qu'il se soit enfin endormi, je veille sur son sommeil, tout en caressant tendrement ses cheveux, ne pouvant m'empêcher de l'observer, de prier pour le voir se réveiller et me revenir enfin comme avant, comme si tout ça n'avait été qu'un mauvais rêve de plus. Il parait si fragile durant ces moments d'abandon, et comme toujours cette vision ne fait que fendre plus encore mon âme meurtrie par cette distance cruelle qui s'est installé entre nous.

Alors pour tâcher d'oublier ma peine face à l'éloignement de Magnus, je me jette à corps perdu dans la recherche d'informations pour retrouver Valentin. Mon père m'aide dans ma quête, déployant les moyens à sa disposition pour mettre la main sur ce connard, mais jusqu'ici, rien. C'est comme s'il s'était volatilisé. Souvent lors de mes recherches ma colère me rattrape et j'explose de rage, ne rêvant que d'une chose: régler son compte à cette pourriture.

Voyant mon état de nerfs, mon père a décidé de prendre les choses en mains afin de me canaliser, mais rien de ce qu'il m'a proposé n'a été probant. C'est finalement une discussion avec mon oméga qui a donné la solution à mon père.

Flashback

Aujourd'hui encore Magnus semble s'éloigner de moi, se crispant lorsque j'initie un contact avec lui, avant de m'adresser un regard d'excuse, comme s'il avait conscience de cette distance qu'il instaure entre nous sans réellement la vouloir. Alors que nous sommes chez mes parents pour quelques jours, je profite d'un moment seul à seul avec mon compagnon pour lui ouvrir mon coeur et lui confier mes peines, espérant ainsi, paradoxalement, l'aider à avancer également.

— J'aimerais tellement pouvoir retourner dans notre petit coin de paradis où on se retrouvait en songe. Tout semblait si beau, si simple. soufflé-je en caressant tendrement le dos de la main de Magnus de mon pouce en le regardant tristement.

Magnus me regarde tristement, et je lis dans son regard que lui aussi aimerait oublier toutes ses souffrances et aller se perdre avec moi dans notre rêve idyllique qui nous a permit de nous retrouver au moment où nous en avions le plus besoin, que lui aussi voudrait se libérer de ce poids qui pèse sur son coeur. Malheureusement, depuis le retour de mon oméga à mes côtés, et malgré mes tentatives, nous n'avons pas eu la possibilité de revivre ce genre de rêve dans lesquels tous nos problèmes semblaient s'évaporer pour ne laisser que notre amour, beau, pur et éclatant.

— Et puis j'aimerais beaucoup avoir la chance de revoir un jour ce magnifique loup blanc aux yeux vert ambrés. soufflé-je avec un sourire tendre pour mon amant.

— Tout comme je ne rêve que de revoir ton majestueux loup noir aux yeux cobalt. répond Magnus avant de porter nos main liées à sa bouche pour y déposer un baiser.

D'abord surpris par ce geste tendre, si rare venant de Magnus, mon coeur loupe quelques battements avant de se remettre à battre fortement dans ma poitrine. Dans un geste hésitant, je m'approche de lui, espérant ne pas le faire fuir une nouvelle fois, et mon oméga me surprend une nouvelle fois en venant de lui même embrasser délicatement mes lèvres. Bouleversé par ce doux effleurement, je me penche plus encore pour l'enlacer avec émotion, et Magnus vient se lover contre moi, le nez plongé dans mon cou, et moi dans le sien.

Une bulle de bonheur se forme autour de nous, et alors que je me perds sans cette étreinte qui panse quelque peu mon coeur meurtri, mes main glissant dans ses reins pour le rapprocher encore de moi, je sens soudain Magnus se crisper contre moi. Je le relâche délicatement à contre coeur, et un nouveau pic de douleur me traverse quand je vois ses pupilles dilatées de peur, et quelques larmes briller aux coins de ses yeux. Je réalise que, peut-être, je suis allé trop loin, trop vite.

— Je... désolé Sayang... C'est... bredouille t'il avec un regard triste.

— Non chaton, tu n'as pas à t'excuser, pas avec moi, jamais. dis-je fermement mais avec douceur en pressant sa main restée dans la mienne.

Malgré le pincement de mon coeur, je me dit que c'est déjà un pas en avant, un mince progrès sur la longue route qu'il nous reste à parcourir. Nous restons ainsi quelques instants à nous regarder tristement, puis un raclement de gorge nous fait nous retourner vers son origine. Nous découvrons mon père sur le seuil du salon où nous somme installés, qui nous observe avec un regard à la fois navré et bienveillant.

— Pardonnez mon intrusion les garçons. dit-il en venant s'asseoir face à nous sur l'un des fauteuils. Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre votre conversation. Vous avez vraiment vu vos formes lupines durant vos songes communs?

— Je... Oui. Quand j'étais... Prisonnier, j'ai fait un rêve dans lequel j'étais transformé en loup, et Alexander aussi... C'était la première fois qu'on se retrouvait en songe, qu'on expérimentait ce lien. Mais... Ce n'était qu'un rêve...

— Je pense qu'il est temps que je vous explique quelque chose les jeunes. Comme vous le savez nous descendons de vieilles lignées pures qui ont toujours été liées l'une à l'autre. débute mon père.

Magnus et moi hochons la tête. En effet, peu de temps après sa libération, nous lui avons conté l'histoire de nos familles, ce qui l'a profondément ému, et il m'a alors offert un baiser totalement abandonné et exempt de peur qui a pansé nos coeurs meurtris par notre séparation.

— Dans le passé, nos ancêtres étaient encore capable de se métamorphoser en loups puissants desquels nous tenons nos seconds genres. Aujourd'hui ce savoir s'est perdu pour la plupart des gens mais pas pour les plus anciennes familles. révèle mon père.

— Tu veux dire que...

— Que l'on est capables de se transformer en loup? Oui mon fils. Et je pense qu'il est temps que je t'enseigne cet art.

C'est ainsi que mon père a décidé de canaliser ma frustration et ma colère en m'enseignant la métamorphose. Lorsqu'il y a deux jours de ça j'ai littéralement explosé de rage en envoyant tout ce qui me passait par la main à travers la pièce, ravageant le bureau dans lequel je recherchais activement un moyen de retrouver Valentin, mon père a décidé de prendre les choses en main.

Me voilà donc à quelques minutes de partir rejoindre mon père, Jace et Simon pour notre première leçon lupine. Ces derniers tout comme moi brûlent d'en découdre avec ce monstre qui a meurtri nos omégas, aussi ont ils décidé de se joindre à ces cours. Ma jumelle aurait voulu nous accompagner, mais malheureusement elle a du s'absenter pour la journée pour son projet d'études, mais elle fait promettre à notre père de lui enseigner l'art de la métamorphose un jour.

Magnus a prévu d'aller passer l'après-midi avec Alexeï et Clary, pendant que nous serons absents, et même si je sais qu'il sera entre de bonnes mains, je suis particulièrement inquiet de le laisser seul. En effet, cela fait un mois que nous ne nous sommes pas séparés l'un de l'autre, malgré la distance qui s'est créée entre nous, et j'ai subitement la sensation d'abandonner mon oméga. Je sais que c'est absurde car il sera en sécurité et que ce n'est que l'affaire de quelques heures, mais c'est plus fort que moi. J'ai aussi des traumatismes à exorciser et j'espère que la leçon lupine me permettra de reprendre confiance, aux autres mais aussi en moi-même, m'étant sentit impuissant et même faible de n'avoir pu trouver mon oméga plus tôt, de ne pas avoir su le protéger quand il l'aurait fallu.

C'est donc avec une boule dans la gorge m'empêchant de respirer convenablement que je m'apprête à quitter Magnus. Il doit sentir ma tristesse et probablement la partager car il vient se lover dans mes bras comme un chaton effrayé et me laisse le câliner, nous offrant ainsi quelques instants d'intimité et de communion qui n'appartiennent qu'à nous.

— On se retrouve vite mon amour d'accord? murmuré-je à son oreille.

Magnus hoche doucement la tête, le visage enfoui dans mon cou, puis redressant la tête vers moi, il cueille un baiser sur mes lèvres aussi doux que le battement d'aile d'un papillon.

— Je t'aime Sayang.

— Moi aussi chaton, plus que ma propre vie. réponds-je avant de le quitter non sans avoir délicatement embrassé une nouvelle fois ses lèvres.

PDV Magnus

Après le départ d'Alec, un immense sentiment de solitude m'envahi, et mes yeux s'embuent de larmes sans que je puisse le contrôler. Ma main vient se crisper compulsivement sur mon coeur que j'ai l'impression de sentir saigner dans ma poitrine, comme si soudain la blessure de la séparation forcée d'avec mon alpha se rouvrait, me renvoyant dans mon enfer personnel, dans cette cave sombre et glaciale. Je revois le regard haineux et victorieux de Valentin alors qu'il me violentait, je ressens encore dans ma chair la douleur de ses coups, de ses viols, de ses mots, tous aussi douloureux que les actes qu'il m'a fait subir résonner dans ma tête....

Depuis un mois que je suis sorti de cet enfer, chaque jour est un combat. Je me débat avec mes démons qui ne cessent de me harceler à la moindre chose qui me rappelle ma captivité, comme un son, une odeur, une parole anodine ou une allusion involontaire. Il m'est désormais difficile de supporter les odeurs des phéromones d'autres alphas que celles de mon compagnon. Même pour celles de mes amis et de ma famille, il m'a fallu plusieurs jours de souffrance et de larmes afin de les réapprivoiser et pour les reconnaitre comme pacifiques, mon oméga intérieur craintif se méfiant désormais de tout et de tout le monde.

Chaque nuit je suis harcelé de cauchemars qui me font revivre ces quelques jours de tourment, encore et encore sans espoir d'un jour retrouver un sommeil paisible. Même les rêves qui me permettaient de retrouver Alec m'ont déserté, ne me laissant pour seul échappatoire qu'un vide glacial et effrayant au fond du coeur. Ni lui ni moi ne comprenons pourquoi ces escapades de bonheur et de douceur nous sont refusées, et je sens un peu plus chaque jour que je ne fais que souffrir mon amant par mon comportement distant.

Depuis mon retour, je suis devenu incapable de supporter quelconque contact trop intime ou trop long avec qui que ce soit hormis Alexeï. Peut être parce qu'il est oméga ou bien parce qu'il a vécu une partie de mon enfer avec moi, je ne saurais le dire, quoi qu'il en soit cette distance que j'instaure bien malgré moi avec mon alpha me brise un peu plus chaque jour, et je désespère d'un jour parvenir à le retrouver comme avant tout ce drame.

Bien sûr il nous arrive à de rares occasions de retrouver notre complicité, de nous câliner ou bien d'échanger un baiser, mais ces moments sont généralement éphémères et mon instinct de préservation brisé par ce monstre de Valentin reprend le dessus et me fait repousser l'amour de ma vie. Je vois bien que chacun de mes rejet blesse profondément mon amour, et je m'en veux profondément de lui infliger ça, de voir la douleur dans ses yeux et la peine que je lui cause involontairement quand je fuis ses contact, lui qui a déjà tant souffert par ma faute...

Comme souvent alors que je songe à ces horreurs que ce monstre m'a infligées, je suis pris d'une brusque nausée qui me force à courir jusqu'à la salle de bain où je tombe accroupis devant la cuvette des toilettes pour y rendre mon maigre petit déjeuner. C'est ainsi que me trouvent Alexeï et Clary venus passer l'après-midi avec moi. La main fraiche de mon ami se pose sur mon front repoussant mes mèches trempées de sueur collées à mon front, et ma soeur me tend un verre d'eau que j'accepte avec gratitude.

Une fois mes vomissements calmés, mon ami m'aide à me relever, et alors que je me retrouve debout à côté de lui, un brusque vertige me prend, me faisant vaciller sur mes pieds. Alexeï et Clary me rattrapent de justesse avant que je ne m'effondre à nouveau au sol, et me guident jusque dans la chambre où ils me font asseoir sur le lit avec des regards inquiets.

— Est-ce que ça va Magnus? Tu es tout pâle. demande Clary en pressant doucement mes doigts, son beau regard vert brillant d'inquiétude à peine dissimulée.

— Oui Biscuit, ça va, c'est juste que j'ai pas beaucoup mangé depuis hier et que je dois être en hypoglycémie. tenté-je de la rassurer avec un mince sourire.

— Pourquoi as-tu vomi? Tu es tombé malade? demande à son tour Alexeï en s'asseyant à mes côtés.

— Non, je pense pas... Enfin je ne me sens pas malade, mais c'est vrai que ça fait quelques jours que j'ai régulièrement des nausées... Il faudrait peut être que j'aille voir un médecin...

— Et les vertiges?

— Ca m'est déjà arrivé oui, mais comme tu sais, je n'arrive plus à manger en grande quantité et depuis que je vomis, ma foi je dois manquer d'énergie. C'est probablement un virus, je...

— Est-ce que tes vertiges ont commencé en même temps que tes vomissements? Est-ce que tu as des douleurs ou est-ce que tu es fatigué? questionne à nouveau Alexeï, une lueur de franche inquiétude luisant dans son regard.

Même ma soeur le dévisage de façon interrogative, ne comprenant pas où il veut en venir avec toutes ses questions, comme s'il avait saisit quelque chose qui nous échappe encore à tout les deux.

— Qu'est-ce qu'il te prend Alexeï? Pourquoi toutes ces questions enfin? demandé-je en fronçant les sourcils d'incompréhension.

— Réponds-moi Mag's s'il te plait, et promis après je t'explique.

Je hausse un sourcil, ne comprenant pas ce qui arrive soudain à mon ami, mais son regard déterminé et brillant d'inquiétude sincère me convainc de lui faire confiance. Je tâche de me souvenir de quand ont commencé mes vertiges et mes nausées, et je constate qu'en effet tout deux sont arrivés de façon simultanée, et couplés à une soudaine fatigue et des maux de ventre, notamment dans le bas-ventre qui me tire régulièrement. J'explique tout mes symptômes à mon ami tout en me disant qu'il va vraiment falloir que je consulte un médecin si ça devait durer.

Le visage grave d'Alexeï se modifie pour afficher un éclat de souffrance, puis une profonde tristesse qui m'effraie plus encore que toutes ses questions. Je sens mon ventre se contracter d'angoisse, et je ne sais plus si j'ai envie qu'il m'explique ce qu'il se passe dans sa tête ou bien si je préfèrerais me terrer sous mes couvertures en pressant mes mains sur mes oreilles.

— Je... Mag's écoute, avant tout sache que je... Qu'on sera là pour toi, ok? Tout va bien se passer...

— Alexeï, petit ange tu me fais peur là. soufflé-je face à ses bafouillements et à son regard triste.

— Je... pense que tu es... Enceint. avoue finalement le jeune oméga, tirant un sanglot étouffé à ma soeur.

Mon coeur se fige brusquement dans ma poitrine avant de tomber en chute libre dans ma poitrine avant d'aller se fracasser à mes pieds en un millier de morceaux épars qui je le sais, cette fois ne pourront jamais se ressouder. Enceint, enceint, enceint... Ce mot tourne en boucle dans mon esprit, ravageant tout sur son passage, ne laissant qu'un vide profond, un trou noir qui aspire tout à lui, même la moindre petite émotion positive.

Non, ce n'est pas vrai. Ca ne peut pas m'arriver à moi. Pas après tout ce que j'ai vécu. Pas alors que je suis déjà tellement brisé. Pas alors que je blesse déjà Alec chaque jour par mes rejets... Par l'enfer, Alec! S'il apprend ça, c'en est fini de nous! Il me quittera pour toujours... Je ne peux vivre sans lui, je... Je ne peux pas...

Ma respiration s'accélère brutalement, devenant sifflante tandis que des larmes naissent dans mes yeux et inondent mes joues comme des torrents sauvages. Une longue plainte de détresse étranglée par les sanglots qui obstruent ma gorge s'échappe de mes lèvres tremblantes, comme le cri d'un animal blessé, torturé.

La crise d'angoisse est fulgurante, trop pour que mes amis n'aient pu la prévoir. Je sens leurs mains sur moi, l'étreinte d'Alexeï autour de moi, et ses phéromones apaisantes. J'entends ses mots qui tentent de me calmer, mais aucun n'a d'effet. Ma panique a l'idée de perdre Alec à cause de cette grossesse fruit d'un viol occupe mon esprit, ravageant tout sur son passage et me donnant l'impression de suffoquer, car je le sais, je le sens, Alec, mon alpha, mon amour me quittera s'il apprend à quel point Valentin m'a souillé.

— Ne... Ne dites rien à... Alec... soufflé-je si bas que mes ami ne comprennent pas ce que je dis.

— Qu'est-ce que tu as dit Mag's? demande doucement Alexeï en me détachant de lui pour plonger son regard améthyste dans le mien.

J'inspire profondément pour me donner du courage que je n'ai plus, et fixe ses prunelles inquiètes intensément.

— Ne dites rien à Alec, je vous en prie...

— Magnus... essaie d'objecter ma soeur d'une voix triste.

— Non! Il ne doit pas savoir. Jamais. Sinon il me quittera... Et je ne peux pas vivre sans lui biscuit... Tu le sais... Tu sais que je ne peux pas vivre sans Alexander... sangloté-je à nouveau en enfouissant mon visage contre le torse de mon ami pour libérer tout mon chagrin.

— D'accord petit chat, on ne dira rien, on gardera ton secret, promis. Et on va t'aider à traverser tout ça, d'accord? Tout va bien se passer, je te le jure. murmure Alexeï à mon oreille.

Je resserre ma prise sur sa chemise et me laisse bercer par les bras protecteurs de mon ami et de ma soeur qui sanglote silencieusement contre moi.

*****

Ne me tuez pas tour de suite svp!
Certaines d'entre vous avaient vu venir cette grossesse depuis le prologue, et je dois dire qu'il m'a été difficile de ne pas vendre la mèche 😅

Que va t'il se passer ensuite? Alec va t'il découvrir la grossesse ? Et si oui comment réagira t'il?

Que pensez-vous de cette "formation lupine"? Et comment pensez vous que ça va s'intégrer dans la suite?

Je vous dis à la semaine prochaine pour la suite et je vous embrasse fort😘😘😘

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