Chapitre 1
PDV Magnus
— Debout là dedans!
Un cri non loin de moi me sort brutalement du sommeil, me faisant me redresser et jeter un regard voilé de fatigue autours de moi pour connaitre l'origine de ce raffut. Je ne tarde pas à repérer Isabelle, la soeur jumelle de mon meilleur ami qui sautille partout dans la pièce en balançant des coussins sur le lit. Un grognement à mes côtés détourne mon attention de la brunette qui a décidé d'ouvrir en grand les rideaux de la chambre déversant un flot de soleil dans la pièce. Mes yeux n'ont le temps d'apercevoir qu'une touffe de cheveux noirs disparaître sous la couverture tandis que mon meilleur ami se roule en boule sous les draps pour grappiller quelques minutes de sommeil supplémentaires. Le comportement d'ours mal léché de mon ami me fait glousser, mais je ne peux que le comprendre, la nuit a été courte et lui comme moi n'aurions pas dit non à quelques heures de sommeil en plus.
Malheureusement pour nous aujourd'hui est le jour de la rentrée scolaire. Nous rentrons en dernière année d'université, année décisive pour notre avenir. Mon meilleur ami et moi espérons obtenir notre diplôme en STAPS à la fin de l'année afin de réaliser notre projet commun qui nous tient à coeur depuis maintenant plusieurs années: ouvrir un centre d'activités sportives et créatives pour les jeunes omégas en difficulté. En effet, nous avons été profondément touchés durant notre adolescence quand certains de nos camarades de classe qui se sont révélés omégas ont été automatiquement exclus des activités sportives ou physiques. Nous avons toujours trouvé injuste que le second genre puisse à ce point dicter la réaction de notre entourage au point d'être rejeté par ses proches. Depuis, nous nous sommes fait la promesse de trouver un moyen d'aider ces jeunes en détresse et de leur donner un exutoire qui leur est automatiquement refusé par la société à cause de leur soit disant faiblesse physique.
Je parle, je parle, mais je me rends compte que je ne me suis même pas présenté à vous, je manque vraiment à tous mes devoirs! Je m'appelle Magnus Bane, j'ai 22 ans et j'ai été adopté par la famille Garroway/Fray lorsque j'avais à peine 1 an. Quand je ne vis pas sur le campus de l'université ou chez mon meilleur ami, je vis chez mes parents, Luke Garroway et Jocelyn Fray, avec ma petite soeur Clary âgée de 20 ans. Luke est un alpha, Jocelyn une Bêta, quant à mon petit biscuit, elle est bêta comme sa mère. De mon côté mon second genre ne s'est toujours pas révélé à moi, ce qui est assez étrange. D'ailleurs les médecins n'ont pas réussi à me donner d'explication à ce phénomène. J'imagine que je suis un bêta voir un alpha puisque mon corps bien que fin est trop musclé pour être celui d'un oméga.
La jeune femme qui m'a réveillé comme une brute ce matin c'est Isabelle Lightwood, 22 ans, Izzy pour les intimes. C'est la soeur jumelle de mon meilleur ami Alexander, qui même s'il préfère se faire appeler Alec n'a jamais réussi à me faire abandonner son magnifique prénom. Tout deux sont des alphas issus d'une lignée pure, tous les membres de leur famille sont des alphas et ce depuis des centaines d'années. Les lignées pures sont très rares car difficiles à faire perdurer et nombre des ancêtres Lightwood ont du faire des sacrifices pour conserver la pureté de la lignée. Heureusement pour mes amis, leurs parents Robert et Maryse ont eu la chance se marier par amour et non par obligation, et ils n'ont jamais obligé leurs enfants à suivre la tradition familiale voulant qu'ils trouvent un conjoint alpha. De ce fait les enfants Lightwood, Alec, Isabelle et Jace le cadet de 21 ans ont toujours eu le choix pour leurs partenaires. Jace sort d'ailleurs avec ma petite soeur, et Izzy flirte assidûment avec le meilleur ami de cette dernière: Simon Lewis un jeune alpha de 21 ans. Alec quant à lui est plutôt volage, il aime selon ses propres paroles aller butiner à plusieurs fleurs jusqu'à trouver celle dont le parfum le fera chavirer.
Alec, Izzy, Jace, Simon, Clary et moi étudions tous dans la même université. Alec, Jace et moi suivons la formation STAPS, tandis que Simon et Clary suivent celle d'arts et enfin Isabelle a choisi de s'orienter vers le stylisme. Les deux filles partagent la même chambre sur le campus, tout comme Jace et Simon d'une part et Alec et moi de l'autre. Si partager la chambre d'Alec est un vrai plaisir du fait que nous soyons sur la même longueur d'ondes, du côté de Jace et Simon ça peut parfois faire des étincelles car le blond est très taquin et que le brun n'est pas du genre à se laisser faire. En revanche pour les filles, c'est soirée pyjama tous les soirs, j'ai même du mal à comprendre comment elles trouvent du temps pour dormir tellement elles peuvent être pipelettes toutes les deux.
— Izzy tu veux bien sortir de ma chambre s'il te plait? grogne Alec en passant ses yeux cobalt par dessus le bord de la couette pour fusiller sa jumelle du regard.
— Ouuh mais quel schtroumpf grognon celui là! Bien, je descend préparer le petit déjeuner, mais ne tardez pas, sinon on va être en retard à la fac!
Sur ces mots, la brune quitte la pièce d'une démarche sautillante. Alec roule sur le côté pour se tourner vers moi, puis il enroule ses bras autours de ma taille, sa tête reposant sur mon ventre.
— J'ai pas envie d'y alleeer.... geint-il.
— C'est faux et tu le sais! Tu manques juste de sommeil, mais c'est ça aussi de faire la fête jusqu'à pas d'heure. ris-je en glissant mes doigts dans ses mèches désordonnées.
— A qui la faute? grogne t'il. Je te rappelle que c'est toi qui voulait qu'on ailler à cette soirée!
— Je plaide coupable, mais ose me dire que tu ne t'y es pas amusé? En plus la jolie blonde que tu y as levé est une preuve!
— C'est vrai que c'était une super soirée! s'exclame t'il en riant à son tour.
— Alors racontes, tu as couché avec elle? En tout cas c'était en bonne voie quand je t'ai vu pour la dernière fois avant que mon charmant métisse du soir ne me traîne dans un coin sombre si tu vois ce que je veux dire!
— Oh intéressant! C'était un bon coup? demande mon meilleur ami en se redressant pour s'asseoir en tailleur à mes côtés.
— Ouais, pas mal, on a passé un bon moment mais pas suffisamment pour aller plus loin qu'un coup d'un soir. Bon tu n'as pas répondu à ma question, ça a donné quoi avec ta blonde?
— Comme toi, on a passé un bon moment mais...
— Mais cette fleur n'avait pas le parfum de tes rêves, je sais. complété-je à sa place, connaissant son laïus par coeur.
— Tu me connais tellement bien! rit Alec en me donnant un coup d'épaule. Bon allez on ferait bien de descendre, ou bien Izzy risque de revenir nous extraire de force du lit! D'ailleurs... ajoute t'il avant de se figer, son regard se voilant d'horreur.
— Alexander? Qu'est-ce que...
— Oh putain! Le petit déjeuner! Elle a dit qu'elle allait faire le petit déjeuner! s'écrie t'il en sautant du lit et se précipitant dans le couloir pour dévaler les escaliers vers la cuisine.
J'explose de rire en me levant pour enfiler un pantalon de jogging. Isabelle est particulièrement réputée pour être une extrêmement mauvaise cuisinière à tel point que la dernière fois elle a réussi à mettre le feu à la cuisine seulement en faisant une salade... J'attrape un pantalon pour Alec qui est parti en boxer dans sa précipitation à sauver le petit déjeuner, puis je descend à mon tour rejoindre la cuisine où des éclats de voix se font entendre.
— Izzy, lâches ce fouet, tu vas tout faire sauter!
— Rooh mais tu crois pas que tu en fais un peu trop non? J'ai seulement préparé la pâte à pancakes, ça ne risque rien du tout Alec!
Lorsque j'entre dans la cuisine, j'assiste à une scène pour le moins comique: Alec et sa jumelle se font face, l'une brandissant un fouet de cuisine dans la main, tandis que l'autre tente de se protéger à l'aide d'un couvercle de casserole utilisé comme un bouclier. La pièce est dans un triste état, de la farine est répandue un peu partout, des coquilles d'oeuf jonchent le plan de travail, et des gouttelettes de pâte à pancakes tâchent l'ensemble à mesure que la brune agite son instrument plein de la mixture.
Etant dans le dos de la jeune femme, elle ne me voit pas entrer dans la cuisine, en revanche un léger mouvement d'yeux d'Alec m'indique qu'il m'a repéré. Il hoche la tête de façon imperceptible, me demandant silencieusement et discrètement de neutraliser sa soeur. Ne me demandez pas comment je le sais, ça a toujours été ainsi entre nous, Alec et moi nous comprenons sans avoir besoin de parler, en un seul regard, en un seul geste.
Je me glisse lentement derrière Isabelle, puis d'un geste vif et précis, je lui retire le fouet des mains tout en l'enserrant d'un bras pour la plaquer contre mon torse. La brune réagit au quart de tour et se met à se débattre comme si sa vie était en jeu, tout en criant. Je jette le fouet dans l'évier afin de libérer mon second bras, puis je raffermis ma prise sur elle. Face à nous, Alec baisse son bouclier et observe sa soeur d'un oeil blasé tout en s'approchant de nous.
— Sérieusement Izzy, tu as vu l'état de la cuisine? Tu pouvais pas attendre qu'on descende? En plus tu le sais que tu es incapable de faire quoi que ce soit de bien en cuisine.
— Faux! Je sais très bien manger! réplique la jeune femme en lui tirant la langue.
J'éclate de rire, rapidement suivi par les jumeaux, et bientôt c'est un véritable fou rire qui nous agite tous les trois. Je relâche Izzy et nous nous écroulons au sol en nous tenant le ventre. C'est le moment que choisissent Jace et Maryse pour entrer dans la cuisine. Tout deux observent le massacre les yeux ronds.
— Waw! Une tornade est passé dans la nuit sans que je ne le sache ou bien? lance joyeusement Jace s'attirant instantanément une grimace de la belle brune.
— Mais qu'est-ce que... Izzy! Tu as encore essayé de cuisiner? Combien de fois devrais-je te dire de rester loin de cette pièce?! fulmine la mère Lightwood en plantant ses poings sur ses hanches, le visage faussement mécontent.
— Au moins une fois de plus maman! s'exclament Jace, Alec et Izzy en même temps que moi.
Tout le monde explose de rire, en effet, cette pseudo dispute est monnaie courante chez les Lightwood, Isabelle essayant de cuisiner environs une à deux fois par semaine. Toute la famille, moi y compris, avons l'habitude d'entendre toujours la même réponse quand on demande à Izzy quand elle compte enfin arrêter d'essayer, et c'est rapidement devenu une sorte de running gag entre nous.
Nous nous mettons tous à nettoyer la cuisine dans la bonne humeur, et bientôt, la cuisine brille comme un sou neuf. Alec reprend la direction de la préparation du petit déjeuner, et nous mangeons joyeusement en discutant de ce qui nous attend en ce jour de rentrée scolaire.
*
Après un copieux et délicieux petit déjeuner, et que tout le monde se soit préparé, nous embarquons tous dans la voiture de mon meilleur ami et nous partons pour l'université. Arrivés sur le campus, nous retrouvons Clary et Simon arrivés ensembles et quelques minutes avant nous. Je vais déposer un baiser sur le front de ma soeur adoptive, qui se blottit dans mes bras pour me saluer.
Clary et moi avons une relation assez fusionnelle depuis que j'ai été adopté, petits nous étions toujours fourrés l'un avec l'autre, et même après avoir fait connaissance d'Alec, notre lien est toujours resté aussi fort. Nous nous disons tout sans gêne, nous partageons nos peines et nos espoirs, à l'image d'Alec et de sa soeur, Clary et moi sommes unis comme des jumeaux qui auraient partagé l'intégralité de leur vie ensemble.
Après quelques instants à discuter, et voyant l'heure tourner, nous nous séparons pour rejoindre la résidence où se trouvent nos chambres étudiantes. La résidence des filles se situe dans une autre aile du bâtiment, mais Jace et Simon occupent la chambre voisine de la nôtre, ce qui nous a permis de partager de nombreuses soirées à quatre sans nana pour nous ennuyer.
Une fois nos quartiers investis, Jace, Alec et moi partons pour le gigantesque gymnase où a lieu l'accueil des étudiants de STAPS, tandis que Simon part rejoindre les filles pour leur propre accueil. En chemin, je vois mon meilleur ami se retourner à de nombreuses reprises sur diverses filles qui croisent notre route, un léger sourire aux lèvres.
— Tu es déjà en chasse à ce que je vois? le taquiné-je en lui mettant un petit coup de coude.
— Bien obligé, il y a tellement de nouvelles, et tant de nouveaux parfums à découvrir!
— Ouais puis c'est vrai que tu as passé ton été dans un monastère sans pouvoir tirer ton coup alors il doit y avoir une pression de dingue la dedans! raille Jace en désignant le pantalon de son frère.
Un fin sourire légèrement crispé étire le coin de ma bouche, mais je ne réponds rien, laissant les deux frères se chamailler gentiment. Après plus de six ans passés à attendre désespérément la révélation de mon second genre, je commence à croire que jamais je n'aurais la possibilité de sentir les fameuses fragrances dont me parle Alec. Tout comme les enfants, je ne suis pas en mesure de sentir les phéromones de mes comparses, ou du moins je ne peux les sentir que de façon très atténuées et diffuses, ce qui me frustre chaque jour un peu plus. Je ne comprends pas ce qui cloche chez moi, ni pourquoi mon second genre refuse encore et toujours de se révéler à moi.
— Pars devant Jace, on te rejoint. lance la voix d'Alec à mes côtés me sortant de mes sombres pensées.
Je relève la tête légèrement perdu et j'interroge mon ami du regard tandis que le blond disparait après avoir hoché la tête. Alec m'entraine sur un banc où il nous fait asseoir.
— Ne t'en fais pas Mag's, ton second genre se révèlera un jour ou l'autre, ne désespère pas. dit-il d'une voix douce en posant une main légère sur mon bras. Pardonnes-moi je n'aurais pas du parler de ça, c'est juste que à chaque fois qu'on revient ici, tous ces nouveaux parfums me prennent à la gorge, ça en est étourdissant, et crois-moi ce n'est pas des plus agréable. Parfois je t'envie de ne pas connaitre ça, au moins tu n'as pas à gérer le surplus d'hormones que ça peut parfois générer.
Je ferme les yeux et soupire, évidemment Alec a senti ma crispation, il me connait par coeur après tout, j'aurais du savoir qu'il sentirait mon malaise.
— Ce n'est rien Alec, tu n'as pas à t'excuser pour ça, tu n'y es pour rien. C'est juste que... Parfois j'ai du mal à comprendre ce que ça peut faire de sentir les émotions comme vous autres savez le faire. C'est comme si j'étais privé de l'un de mes sens, je me sens handicapé. soupiré-je en le regardant.
Mon ami glisse un bras autours de mes épaules et vient appuyer son front contre ma tempe.
— Je sais à quel point ça te pèse, et si je ne peux rien faire pour que ton second genre se révèle, je peux au moins être ton nez en attendant.
Un léger sourire éclaire mon visage, et je ferme les yeux. Heureusement que j'ai Alec, je ne sais pas ce que je deviendrais sans lui. C'est le seul avec sa famille et notre petit groupe d'amis à m'accepter ainsi, tous les autres me regardent comme une bête curieuse quand ils me croisent.
— Merci d'être là Alexander. soufflé-je.
— Toujours. répond celui-ci en embrassant furtivement ma joue avant de se lever et de me tendre la main. Allez il va falloir qu'on se bouge les fesses sinon on va arriver en retard.
Je saisis sa main pour me lever, et nous partons en courant vers le gymnase.
*
Le soir venu, Alec et moi regagnons notre chambre après une journée amplement remplie par la cérémonie d'accueil, puis la reprise intensive des cours. Nous nous écroulons tout deux sur nos lits à bout de force. Il faut dire qu'après la courte nuit de la veille, puis le retour à l'université sur les chapeaux de roue, nous n'avons pas eu une seconde pour souffler, si bien que nous sommes non loin de nous endormir à peine nos têtes posées sur les oreillers.
— Je crois que j'ai plus la force de bouger un seul muscle! gémit Alec dans son oreiller.
Je glousse en me redressant en position assise.
— Toi je sais ce que tu as en tête et autant te le dire tout de suite, si je le fais, tu m'en devras un de plus! Ca fait déjà trois je te rappelle! dis-je en le pointant du doigt.
— Maiiis Mag's tu masses trop bieeennn! geint-il en relevant la tête pour me faire son regard de chien battu.
Je lève les yeux au ciel en pouffant de plus belle face au jeu d'acteur de mon meilleur ami, qui parvient pourtant à me faire céder à chaque fois. Je me lève et attrape un flacon d'huile de massage dans ma table de nuit, puis je vais m'asseoir à ses côtés sur son lit.
— Allez enlèves-moi ce t-shirt et fais moi un peu de place. dis-je en lui chatouillant les côtes pour le faire bouger.
Alec grogne mais obéit, se redressant à genoux sur le lit pour retirer t-shirt et pantalon, ne restant qu'en boxer avant de s'allonger sur le ventre au milieu du lit. Je l'enjambe et viens m'installer à califourchon sur son bassin tout en versant un peu d'huile dans ma paume que je fais chauffer en frottant mes mains l'une contre l'autre. Finalement je pose mes mains huilées sur son dos et je les fais courir sur la peau claire tatouée de mon meilleur ami.
J'apprécie sentir les muscles puissants de son dos rouler sous mes paumes, et d'après les quelques soupirs de bienêtre que je perçois, Alec semble lui aussi apprécier mon massage. Je m'applique durant de longues minutes à délier chaque noeud que je trouve, jusqu'à ce qu'il soit complètement détendu.
Je finis par constater que la respiration d'Alec s'est apaisée et qu'il s'est profondément endormi, le visage à moitié enfoui dans son oreiller, une main reposant de chaque côté de sa tête. Je souris tendrement en repoussant une mèche de cheveux barrant son front, puis je me penche sur lui pour déposer un baiser sur sa tempe avant de me relever pour me déshabiller à mon tour et aller me coucher.
Allongé dans mon lit, tourné sur le côté, j'observe le visage détendu par le sommeil de mon ami que j'aperçois dans un rayon de lune. Un sourire étire mes lèvres, en à peine quelques années et depuis que je le connais, Alec est devenu la personne la plus importante de ma vie, il me soutient de façon inconditionnelle, il me comprend comme personne, et j'ai beaucoup de chance de l'avoir près de moi.
On nous a de nombreuses fois charrié au sujet de notre relation fusionnelle s'apparentant parfois même au lien d'âmes soeurs qui unit un Alpha à un Oméga. Mais Alec et moi avons toujours ignoré ce genre de remarques, car pour nous notre relation n'a rien d'étrange, elle s'est imposée à nous de façon si naturelle que nous l'avons simplement acceptée et chérie chaque jour depuis notre rencontre.
Si je devais perdre Alec, je crois bien que j'en mourrais. D'ailleurs je m'inquiète du jour où il finira par trouver le parfum de ses rêves qui le fera chavirer et où inévitablement je serais écarté de sa vie. Il m'arrive parfois de rêver être un oméga, et réaliser qu'Alec est mon âme soeur, et mon coeur s'apaise. Malheureusement quand je me réveille, mes inquiétudes liées à mon second genre qui tarde à se révéler refont surface et à nouveau la peur de devoir m'éloigner de mon ami m'assaille car je sais au fond de moi que jamais je ne serais révélé oméga, je suis trop grand, trop musclé pour cela. Je tente donc de me faire une raison et accepter l'idée qu'un jour une belle fille volera le coeur et l'âme de mon Alexander. J'espère seulement que ce jour là, il ne me chassera pas sa se vie et que nous pourrons continuer à partager ce lien si particulier qui nous unit l'un à l'autre.
*****
Coucou ici!
Voici le premier chapitre de Belahan Jiwa, j'espère qu'il vous a plu☺
Comme vous l'avez compris on revient un peu dans le passé par rapport au prologue, afin de comprendre ce qui a mené Magnus dans cette fâcheuse posture.
Je vous donne rendez-vous dimanche prochain pour la suite et en attendant je veux ma dose de commentaires 🥰🥰🥰
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top