Chapitre 59 ✨
J'ai voulu reculer encore un peu,
Sauf que mon dos s'est retrouvé plaqué à l'un des murs de la pièce,
Ce qui fait que je ne pouvais plus bouger du tout.
Réalisant l'ampleur de la situation,
Ma grande soeur s'est placée devant moi,
Juste face à notre mère.
North : calme toi maman... Elle a juste séché un cours CD ce n'est pas la fin du monde. On a pratiquement tous fait ça un jour dans notre vie.
Maman : toi tu ne t'en mêle pas !
North : mais tu ne vas quand même pas la frapper avec ça pour si peu, voyons!
Maman : tu te pousse, Bubs!
North : mais maman...
Maman : j'ai dis pousse toi !
North a sursauté elle aussi,
Avant de s'écarter d'entre nous.
J'avalais très difficilement ma salive.
Si j'aurais ou immortaliser le moment,
Je dirais que je suis un peu comme ces personnages dans les dessins animés,
Vous savez ceux qui sont en plein stress,
Et qui ont de grosses gouttes de sueurs sur le front.
Ça c'est totalement moi là tout de suite.
Maman : ou est-ce que tu étais ? Qui est-ce que tu es allée voir la bas ?
Moi : maman je-
Maman : répond à ma question !
North : mais tu lui fais peur...
Maman : toi tu ne t'en mêle pas, c'est la dernière fois que je te le dis ok ?!
Elle a tellement hurlé sur Nori,
Que celle-ci en était totalement abasourdie.
Maman : qu'est-ce que je t'ai dis ? Tu es allée la voir ? Comment tu as pu faire ça ?!
Je ne répondais pas,
Parce que je ne savais pas quoi répondre...
Maman : en plus ce n'est pas la première fois, petite menteuse !
Moi : si je te l'avais dis tu aurais refusé.
Maman : et j'ai mes raison de le faire ! D'abord tu nous désobéir en engageant quelqu'un et maintenant tu nous mens en allant la voir alors que tu sais très bien qu'on te l'a interdis ? Pourquoi hein ? Pourquoi t'as fais ça ?
Elle a relâché sa ceinture par terre,
Avant de changer totalement d'expression faciale.
Elle est passé de la mère en colère,
A la femme complètement bouleversée.
A la voir,
Je pouvais dire qu'elle était au bord des larmes.
Moi : je... Je voulais juste la rencontrer.
Maman : qu'est-ce qu'elle a fait pour toi que moi je n'ai pas fait, hein ? C'est moi ta mère ! Elle n'a absolument rien fais de plus que moi.
Si,
Elle m'a mise au monde elle,
Ce n'est pas rien pour moi.
North : attend, t'es allée la voir ?
Je fixais ma soeur,
Sans aucune réponse.
North : quand je pense que je culpabilisait de penser que tu cachais quelque chose alors que c'était vraiment le cas... Ça me dégoute! J'avais confiance en toi... Mais tu sais quoi ? Fais ce que tu veux ! Je pars, et finalement tu ne viens plus avec moi. J'ai pas envi d'une menteuse à mes côtés ce soir.
Elle a juste dis ça,
Avant de sortir en claquant bien fort la porte.
Maman : je ne te suffit plus, c'est cela ?
Moi : ce n'est pas ce que j'ai dis maman...
Maman : alors c'est quoi ? Parce que j'aimerais comprendre ! Qu'est-ce qui te prend tout d'un coup ? Pourquoi est-ce que tu te comporte comme ça ? Pourquoi est-ce que... Tu me fais ça? Pourquoi maintenant ?
Des larmes ont roulé sur ses yeux,
Et elle a fini par s'arrêter de parler,
Avant de se cacher le visage avec ses mains.
Ça me brisait le coeur,
Parce que je ne voulais surtout pas lui faire de la peine.
C'est ma mère alors bien sûre que je l'aime.
Moi : ne pleure pas maman, je ne voulais pas de blesser je voulais juste...
Je commençais à pleurer aussi,
Tout en essayant de m'approcher d'elle,
Sauf que quand j'ai touché sa main elle a reculé.
Maman : tu ne bouge pas de cette maison, est-ce que tu m'entend ? À partir de maintenant tu es punie !
Elle a ensuite quitté la pièce en claquant la porte elle aussi,
Tandis que moi je me laissais glisser au sol,
Complètement chamboulée de tout ce qui venait de se passer.
Je suis dans la merde,
Mais vraiment.
Fais chier !
Les choses ne devaient pas du tout se passer comme ça,
Je n'arrête pas de le dire.
Je suis restée là au moins une bonne demi-heure,
Parce que je ne savais pas du tout quoi faire,
J'étais sur le cul comme dirait Junior.
J'ai fini par me changer,
Puis aller me laver le visage.
Au moment où je suis revenue dans la chambre,
Mon téléphone portable à sonné.
Je l'ai pris sur mon lit,
Remarquant que c'était un appel de mon père.
Et merde il doit déjà être au courant...
J'ai hésité à répondre,
Mais je l'ai fais quand même.
Je ne pouvais surtout pas me permettre de ne pas le faire,
Ça aurait juste empiré toute la situation.
Lentement,
J'ai fini par porter l'appareil à mon oreille.
- allo...
- Chi, tu veux bien m'expliquer ce qui vient de se passer ? Ta soeur m'a appelé en hurlant, et ta mère en pleurant.
Je soupirais.
- tu es allée voir cette femme ? Est-ce que c'est une blague ?
- je voulais juste voir qui c'était.
- et on t'avais dis non ! En plus de ça ce n'était pas la première fois ? Mais enfin!
- je suis désolée papa, je voulais pas créer d'ennui ne blesser maman.
- le mal est déjà fais...
- je vais aller parler à maman, je vais demander pardon.
- oh que oui jeune fille, tu vas le faire et vite. Je n'ai pas l'habitude d'être le plus dur des deux mais à partir d'aujourd'hui je ne veux plus jamais entendre parler d'elle, est-ce que c'est compris ? Plus jamais! Et si j'apprends que tu as encore désobéit ma fille... Sache que je vais très mal le prendre. Est-ce que c'est compris ?
- oui...
- oui qui ?
- oui papa, c'est compris.
- bien. Va parler à maman, et rappelle-moi pour me dire comment est-ce que les choses se sont passées d'accord ? J'attendrais.
- d'accord.
Il a raccroché ensuite.
Je suis donc sortie de la pièce,
Pour monter au dernier étage.
La porte de la chambre des parents était fermée à clé depuis l'intérieur,
Et malgré le fait que je cognais et que je lui disais que c'était moi,
Je ne recevais aucune réponse.
Je suis alors repartie dans ma chambre,
Et j'ai glandé pendant je ne sais combien de temps.
En vrai pour moi ça semblait être une éternité...
Ce soir là pour la première fois depuis des lustres,
Je me suis endormie avant 23 heures un vendredi soir.
Qui l'eut cru ?
[...]
En me réveillant ce matin,
Il était très tôt.
Pas étonnant vu l'heure à laquelle j'ai dormi.
En plus j'avais faim,
Vu que j'ai pas mangé hier soir.
J'ai donc fais une toilette rapide,
Avant de sortir sur la pointe des pieds de ma chambre,
Histoire que personne ne me remarque.
J'ai descendu les escaliers,
Afin de me rendre dans la cuisine.
Heureusement la gouvernante commençait le petit dejeuner.
Moi : bonjour.
Elle : Ah Chicago, bonjour. Bien dormi ?
Moi : pas vraiment mais on va dire que oui.
Elle : je te sers quelque chose ?
Moi : oui s'il te plait, je meurs de faim...
Elle : d'accord, je te prépare une assiette tout de suite. Sois dit en passant, ta mère a laissé une commission pour toi avant de sortir.
Elle est déjà sortie ?
Mais il n'est que huit heures du matin,
Ou est-ce qu'elle a bien pu aller de si bonne heure.
Moi : qu'est-ce que c'est ?
Elle : tu dois probablement avoir fait quelque chose de mal, parce qu'elle m'a en premier lieu demander de m'assurer que tu me remette tous tes appareils électroniques, sans aucune exception.
J'écarquillais les yeux.
Moi : quoi ?
Elle : téléphone, ordinateur, tablette... Elle a dit que tu devais tout me remettre avant son retour. Elle a aussi précisé que tu n'avais en aucun droit le droit de quitter la maison, et que tu devais attendre qu'elle revienne.
Bon bah...
Je suis en prison.
Moi : j'ai au moins le droit de finir mon petit-déjeuner avant ?
Elle : tant qu'elle n'est pas encore là, ça me va. Mais voyons, qu'est-ce que tu as bien pu faire ?
Moi : c'est une très longue histoire...
Elle : Eh bah ! Moi qui pensais que c'était North la pro dans le domaine...
Je ne répondais pas,
Me contentant de prendre mon petit déjeuner le plus vite possible,
Sans pour autant m'étouffer.
... : ah, t'es là toi.
C'est la voix de mon frère,
Et effectivement j'avais raison.
A en juger par son expression faciale il est au courant.
Saint : tu m'explique ton délire ?
Moi : tu es probablement déjà au courant alors dis moi toi aussi ce que tu me reproche et on en finit.
Saint : déjà tu te calme avec moi, je t'ai déjà dis que j'étais pas ton pote.
C'était assez sec,
Cependant il le disait d'une voix très calme.
Il faut dire qu'il ne s'énerve pas facilement mon frère.
Moi : mais qu'est-ce que j'ai encore dis de mal ?
Saint : tu as répondu avec arrogance et j'aime pas ça.
Je soupirais.
Saint : pourquoi t'es allée voir cette femme Chi ? Pourquoi est-ce que tu as menti ? Je comprend pas.
Moi : parce que si je vous avais dis vous auriez tous dis non.
Saint : mais c'est pour ton bien. Je ne sais pas ce que tu as comme perception mais cette femme n'est pas ta mère.
Moi : je sais, j'ai jamais dis que c'était le cas.
Saint : mais ta façon de faire des cachoteries montre le contraire. Elle n'est rien du tout pour toi, et ça tu ne le comprend pas.
Moi : elle a tout de même accouché de moi.
Saint : non, elle a juste mis au monde l'enfant d'autres personnes...
Moi : mais c'est la même chose. Si elle n'avait pas été là j'en existerais pas aujourd'hui mais ça personne ne veut le comprendre.
Il secouait la tête.
Saint : justement non, Chi. Si elle n'avait pas été là, ils auraient mis les œufs et facettes fécondés dans le ventre d'une autre personne et ça aurait été la même chose. Écoute... Je sais que c'est pas facile d'être la seule à être née différemment dans cette famille mais ça ne veut pas dire que tu es différente de nous car ce n'est absolument pas le cas. Et en agissant comme tu le fais, tu donne à maman l'impression de passer au second rang sans forcement le vouloir.
Moi : mais elle ne passe pas au second rang... Vous ne comprenez pas. J'ai pas dis que je voulais qu'elle fasse partie de ma vie, je voulais juste voir qui c'était.
Saint : y aller deux fois ce n'est pas voir qui elle est mais plutôt essayer de nouer des liens.
Moi : non c'est faux.
Saint : si c'est vrai, et au fond de toi tu sais que j'ai raison. Je lui suis reconnaissant d'avoir pu permettre que tu sois là aujourd'hui, d'ailleurs on l'est tous. Mais elle n'est rien d'autre Chi, et ce n'est pas pour te faire de la peine que je le dis.
Moi : bien, j'ai entendu ce que tu as dis. Hum j'ai fini de manger de toute façon, je vais monter dans ma chambre.
Saint : Chi, attend.
Moi : non c'est bon Saint, j'ai compris.
Je n'ai même pas débarrasser,
Au contraire je directement remontée dans ma chambre,
Avant de réunir toutes les affaires qu'on va me confisquer.
C'est une vraie torture que de faire ça.
Du genre c'est moi même qui donne ce qu'on va me prendre,
Tu parle d'une ironie tragique...
Je comptais supprimer tout ce qui était en rapport avec La'Reina,
Au cas où elle décidait de fouiller dedans,
Sauf que j'ai remarqué qu'elle m'avait appelé,
Et vu que je n'ai pas pu répondre elle a laissé un message vocal.
- Tu étais censée ne rien dire, et maintenant la police débarque chez moi ? Je t'avais dis que personne ne devait le savoir, grâce à cela je vais avoir des problèmes. Franchement merci, je savais bien que je n'aurais pas dû te faire confiance. N'essaye plus jamais de me contacter, juste oublie moi!
Sur le moment,
J'étais bouche bée.
Ils ont envoyé la police ?
Mais pourquoi ?
Ils extrapolent les choses,
Ils n'avaient pas à faire ça.
Je n'arrive pas à le croire !
J'ai juste éteins tous mes appareils,
Avant de les laisser sur le tapis extérieur de ma chambre à même le sol,
Puis de m'enfermer à double tour dans la pièce.
Ils me dégoûtent tous.
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