Chapitre 33 ✨
Après l'école,
Moi je suis directement rentrée à la maison.
Tout le monde est en train d'aller à l'anniversaire des garçons,
Mais moi je n'ai pas voulu donc j'ai menti d'être malade.
Pour être honnête,
La situation avec Stormi me chagrine beaucoup.
Je fais genre de m'en foutre et tout,
Ce qui n'est pas vrai du tout.
C'est la première fois qu'on se fâche comme ça,
Mais surtout que ça dure aussi longtemps.
Ça me manque.
Elle aussi elle me manque.
C'est difficile de la voir,
Et de ne pas pouvoir lui parler.
C'est pour ça que je ne voulais pas y aller.
Au lycée c'est déjà très dire,
Donc imaginez quand on est tous en famille comme ça.
Au lieu de ça je me suis fais livrée,
Et je vais manger dans mon lit,
En regardant des séries sur mon ordinateur.
C'est ça mon programme.
Enfin ça l'était jusqu'à ce qu'on toque à ma porte,
Et quand j'ai répondu c'était ma mère.
Elle est rentrée hier de Cleveland.
Maman : hey chérie, tu te sens mieux ?
Moi : mmh, j'allais essayer de manger.
Maman : je vois.
Elle s'approchait de moi,
Pour finalement prendre place à mes côtés sur le lit.
Maman : et qu'est-ce que tu as exactement ?
Moi : j'ai mal à la tête, et je me sentais fatiguée aussi. J'avais sport, ça m'a épuisé.
Maman : tu n'as plus sport le mardi ? On est mercredi alors je pensais...
Moi : on a changé cette semaine seulement.
Maman : je vois. Tu as pris quelque chose ?
Moi : j'ai pris des cachets. Ça devrait aller mieux bientôt.
Elle me caressait les cheveux.
Maman : Trésor, il faut qu'on parle.
Eh merde...
Ne me dites pas qu'elle est au courant.
Moi : j'ai fais quelque chose de mal ?
Maman : mais non. J'ai discuté avec Kylie, elle m'a raconté ce qui se passe avec Stormi.
Moi : elle ne me crois pas, et elle refuse de me parler. C'est tellement difficile si tu savais, elle m'ignore au lycée pourtant on est dans la même classe alors je dois la voir tout le temps. Je sais que j'aurais pas dû mentir, mais moi je voulais juste la protéger, je ne voulais pas qu'elle soit triste et maintenant c'est moi qui passe pour la méchante. Ça m'apprendra.
Maman : Je comprend chérie, et je sais que tu n'as jamais voulu lui faire du mal. Elle le sait aussi, elle est juste bossée.
Moi : et moi alors ? Elle pense peut-être que ça m'enchante ?
Maman : ce n'est pas ce que j'ai dis.
Moi : je lui avais bien dis que c'était pas un garçon bien, à cause de lui elle ne me parle plus.
Maman : vous êtes de la même famille, et rien ne peut vous séparer, encore moins un garçon. Vous allez vous parler comme deux grandes filles, et régler cette histoire au plus vite sinon je m'en mêle. C'est compris ?
Je fronçais les sourcils.
Moi : mais c'est pas moi-
Elle me coupait.
Maman : tu es sa grande soeur, alors c'est à toi de lui faire entendre raison.
Moi : c'est ce que j'ai essayé de faire.
Maman : essaye encore trésor.
Je soufflais.
Elle comprend pas de toute façon.
J'ai déjà fais le premier pas et elle m'a envoyé bouler.
Hors de question que je me reprenne un vent.
Moi : bon, j'ai compris.
Maman : bien.
Moi : d'ailleurs j'ai demandé à papa et il est d'accord. Je peux aller passer la semaine du nouvel en aux Seychelles avec les Carter ? Ils m'ont invité.
Maman : oh eh bien, j'aurais pensé que tu serais à la soirée de Kylie.
Moi : ils m'ont invité...
Maman : bah écoute si c'est ce que tu veux et si ton père est d'accord, je n'y vois pas d'inconvénient.
Super.
Moi : merci.
Maman : de rien.
Elle me regardait dans les yeux,
D'une façon on ne peut plus sérieuse.
Maman : Chi ? Il y'a autre chose dont il faut que je te parle.
Ça ne sent pas bon,
Je peux le pressentir a l'intonation de sa voix.
Je la connais.
Moi : qu'est-ce qui se passe ?
Elle détournait le regard le temps de quelques secondes,
Tandis qu'une mine triste prit place sur son visage.
Maman : Je... Je ne sais même pas comment te le dire. Je devais le faire avec ton père mais tu le connais... Il a préféré que-
J'ai préféré la coupé,
Sinon elle n'aurait jamais fini.
Moi : il se passe quoi, maman ?
Maman : c'est à propos de Ricky.
Quand elle a dit son prénom,
J'ai senti mon coeur faire un bond gigantesque à l'intérieur de ma poitrine,
A tel point que j'en avais eu des sueurs froides.
Moi : qu...quoi ? Comment ça ?
Maman : il ne va vraiment pas bien Chi. Son état s'est empiré ces derniers temps et... Les médecins ne sont plus confiants du tout.
Moi : pourquoi ils ne sont plus confiants ? C'est leur travail, c'est à eux de chercher ce qui ne va pas et de le réparer ! C'est un bébé.
Maman : je sais trésor, et je suis aussi triste que toi...
Moi : ils ne doivent pas baisser les bras. Ça fait trois ans qu'il se bat, ils ne peuvent pas le lâcher maintenant.
Maman : chérie...
Elle me prenait la main,
M'obligeant à la regarder dans les yeux.
Maman : c'est trop tard. Il ne peut plus s'en sortir et ils disent qu'il n'y a malheureusement plus rien à faire. Ils lui laissent encore quelques jours...
Quand j'ai entendu ça,
J'ai brusquement retiré ma main de la sienne avant de me lever.
Je ne m'étais même pas rendue compte du fait que je pleurais à chaude larmes,
Mais ce qu'elle était en train de m'annoncer me faisait énormément de mal.
Ce n'est pas juste.
C'est un petit enfant,
Il n'aurait jamais dû traversé tout ça.
Je lui ai promis qu'on allait le sortir de là.
Il avait confiance en moi,
Et ce n'est pas ce qui va arriver.
Il ca mourir,
Il va sortir de ma vie pour toujours.
Moi : c'est pas juste !
Maman se relevait à son tour.
Maman : je sais, je suis désolée trésor.
Moi : depuis combien de temps vous le savez ? C'est ce que vous me cachiez alors? Je vous entendais parler avec papa, c'était à propos de ça ! Vous m'avez menti !
Maman : on essayait juste-
Moi : sales menteurs !
Je suis sortie de ma chambre en courant,
Avant de rapidement descendre les escaliers,
Et de piquer une des clés de voitures dans le meuble de l'entrée,
Avant de monter à l'intérieur et de démarrer en trombes.
Je sais que je vais avoir de gros ennuis,
Surtout que c'est l'une des voitures de ma mère,
Mais j'étais tellement bouleversée que j'avais juste besoin de partir.
J'espère juste que je ne vais pas être arrêté,
Parce que sinon je suis triplement dans la merde.
D'abord parce que je n'ai que quinze ans,
Ensuite parce que je n'ai pas de licence,
Et que j'ai presque volé la voiture de ma mère.
Génial.
Vous avec du vous en douter,
Je suis allée chez oncle Ricky,
Parce que je voulais le voir.
Je n'arrivais pas à croire ce que j'avais entendu,
Alors au fond de moi j'espérais arriver ici et découvrir que c'était une mauvaise blague.
Il ne peut pas mourir comme ça,
C'est inacceptable.
Heureusement pour moi le trajet s'est bien passé.
Je me suis garée du mieux que je peux,
Puis je me suis mise à sonner comme une folle.
C'est Erica qui a ouvert,
Et en voyant l'état dans lequel j'étais,
Je crois qu'elle a compris que je savais.
Elle ne m'a pas posé de questions,
Pour ma part je n'ai d'ailleurs rien dit non plus.
Je me suis juste dirigé vers la chambre de mon petit cousin,
Et ce que j'ai vu ma fait mal au coeur.
Son petit corps fébrile était allongé sur un lit médicalisé,
Et des tas de machine était relié à lui,
Ainsi qu'un masque à oxygène beaucoup trop grand pour lui.
Il avait également une perfusion,
Et avait l'air très fatigué.
On aurait dit qu'il était juste tellement épuisé...
Beaucoup trop pour un enfant de son âge.
Son père était assis à son chevet,
Il tenait sa petite main.
Il a juste lève sa tête vers moi un instant,
Avant de se lever comme pour nous laisser un petit moment tous les deux.
Lui n'ont plus n'a pas dit un seul mot.
J'ai hésité de longues minutes,
Pour finalement me décider à avancer.
Il était réveillé,
Et ses petits yeux me regardait d'abord en souriant,
Sauf que quand il a vu que je pleurais,
Il est devenu soudainement triste.
Moi : je suis désolée poussin.
J'hésitais même à toucher sa petite main,
J'avais juste tellement peur de lui faire mal.
Ricky : Chi ? Pas pleurer...
Moi : je suis triste poussin, je suis triste parce que je ne vais pas pouvoir tenir la promesse que je t'ai faite.
Il me regardait sans comprendre,
Puis ses yeux se sont remplis de larmes aussi.
Ça me fendait le coeur.
Ricky : pas pleurer...
Moi : c'est pas juste que ce soit toi...
J'ai approché mon visage du sien,
Et là il a prit sa petite main sans perfusion,
Pour essuyer les larmes sur mon visage.
Ricky : je t'aime Chi ! Pleure pas titeplait.
Moi : je t'aime aussi mon bébé. Je t'aime beaucoup.
Je me suis allongée près de lui,
Et je lui ai tenu la main jusqu'à ce qu'il s'endorme.
Son infirmière est ensuite venue vérifier que tout allait bien,
Puis elle m'a demandé de sortir parce qu'elle devait lui changer ses doses pour la nuit.
Je suis donc partie dans le salon,
Où Erica raccrochait au téléphone.
J'avais compris par ces derniers mots que c'était un de mes parents,
Elle leur disait que j'étais bien actuellement ici chez eux.
Erica : Chicaho ma chérie, je suis désolée. C'est moi qui ai voulu qu'on attende pour te le dire, je savais que tu espérais tellement qu'il s'en sorte. On a tout essayé, mais on n'a pas pu. Ils ne peuvent plus rien faire. Ils ont juste dis de profiter des derniers moments avec lui... On n'a pas le choix.
Je ne savais pas quoi répondre,
J'avais juste la gorge nouée.
Quand Ricky s'est mis à pleurer à cause de moi tout à l'heure,
On aurait dit que son petit cerveau avait compris ce que j'avais voulu dire.
Pourquoi ?
Je ne comprend pas.
C'est pas juste.
Pourquoi lui ?!
Elle m'a serré contre elle,
Du coup je me suis laissé faire.
Oncle Ricky nous a rejoins aussi.
Les pauvres.
Ils vont perdre leur unique enfant,
Il aurait eu seulement trois années d'existence.
C'est affreux!
Je suis restée là un long moment.
On parlait parfois,
Puis on ne disait rien.
Il a beau être encore en vie,
Laissez moi vous dire que dans cette pièce ça pu déjà la mort.
C'est ce que je ressens actuellement.
Moi : est-ce que je peux rester ici ce soir s'il vous plaît ?
Erica : mais ma puce, tu as école demain. En plus tes parents arrivent déjà te chercher.
Moi : s'il vous plaît... Je veux pouvoir au moins passer une dernière nuit avec lui comme on avait l'habitude de le faire.
Quand j'ai dis ça,
Elle ne pouvait pas me dire non.
Elle savait que j'en avais besoin,
Et puis il faut dire que je sais bien convaincre les gens.
Oncle Ricky : je vais appeler Kim et Kanye pour leur dire de venir la chercher demain, ça va.
Moi : merci tonton.
Oncle Ricky : non, merci à toi. Ce que tu fais pour lui c'est vraiment important pour nous. Il est tellement attaché à toi, même quand il va mal il répète sans cesse que Chi s dit qu'il sera bientôt grand et fort comme les autres. Tu...
Sa voix tremblait un petit peu.
Oncle Ricky : tu lui as donné tellement d'espoirs, et c'est en parti grâce à cela qu'il a réussi s se battre jusque là. Je ne te dirais jamais assez merci pour ce que tu as fais pour mon petit homme Chi. Et je suis persuadé qu'il ne l'oubliera jamais non plus. Parce qu'en tout cas moi, je n'oublierai pas toutes ces fois où tu refusais d'aller t'amuser en vacance avec les autres pour passer du temps avec lui. C'est inoubliable.
Erica est allée le prendre dans ses bras,
Ils font tellement de peine.
Je n'arrive toujours pas à y croire !
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