39 ~ Madness in blood /!\

/!\ Chapitre violent. Encore une fois je ne spoile pas mais je veux juste prévenir car je sais que tout le monde n'a pas le même degré de sensibilité de lecture./!\

J’écarquille mes yeux et lutte pour chercher de l’air.

Mais je n’arrive plus à respirer, un étau se forme autour de ma gorge et quoi que je fasse on ne lache pas prise.

        Par réflexe je plante violemment mes ongles dans le bras de mon agresseur tout en essayant de pousser des cris, mais depuis ma chambre, personne ne m’entendra, sans compter que ma gorge est tellement compressée que bientôt plus aucun son n’en sortira.

        Hystérique je griffe le bras et la main à sang, ne cherchant pas  à savoir si la texture poisseuse que je sens sur mes doigts provient de lui ou de moi. Je ne veux pas mourir.

        Mon instinct de survie me force à me débattre malgré la douleur et l’étroitesse de la situation, désarticulant mon corps dans le but de bouger suffisamment pour que mon agresseur lâche prise. Mais tout ce qu’il fait c’est étendre sa jambe devant les miennes afin de donner un violent coup à hauteur de mes tibias, me faisant tomber tête la première au sol avant de poser lourdement un genou sur mon dos. Le peu d’air qui restait dans mes poumons s’échappe à cet horrible contact et je pousse un cri aigu, presque méconnaissable, je me demande même si il s’agit bien de ma voix tant je peine à le reconnaitre. Mais c’est bien moi.

         Allongée au sol, la vue troublée par le soudain manque d’oxygène à mon cerveau, j’arrive malgré tout à voir mes mains prisent de spasmes face à moi, elles sont rouges, presque comme les cheveux de Michael. J’ai envie de vomir mais un autre coup de genoux m’envoie une décharge dans tout le corps et me paralyse un instant. N’ayant plus que mes yeux pour pleurer.

        Je suis inerte au sol, ma tête me brûle et j’ai l’impression de me l’être ouverte tant la chute a été brutale. Je peux même sentir le sang dégouliner le long de mon front jusque sur mes joues déjà humides de larmes. Ou bien suis-je en train de perdre la raison et mon cerveau se déconnecte.

         Je manque considérablement d’air et à chaque brassée j’ai l’impression de ne rien inspirer du tout tant mon thorax est écrasé contre le sol de ma chambre. Mon corps est en feu, ma gorge est semblable à du plomb qui ne laisserait plus filtrer qu’un mince filet d’air, suffisant pour me maintenir en vie quelques minutes mais pas assez pour me laisser respirer. Les bruits qui sortent de ma gorge sont pitoyables, inhumains. Alors c’est ça ce qu’on appelle l’instinct de survie ? Se retrancher dans les profondeurs de son humanité pour trouver de quoi survire ? Car je dois avouer que je ressemble plus à un pauvre animal sur le point de mourir.

        J’ai terriblement peur, je crois même qu’à ce stade le mot peur est trop faible et aucun mot ne peut traduire les sentiments qui me tenaillent de toutes parts. Moi-même je ne les connais pas, jamais dans ma vie une telle hystérie ne s’était emparée ainsi de moi. Jamais je n’avais vu ma vie défiler devant mes yeux. Jamais je n’avais été aussi proche de la mort, même à côté de ça ma dépression semblait une rigolade. Et je regrette d’avoir autant faiblis ces derniers mois, sans ça j’aurais pu faire face à mon agresseur, j’aurais pu lutter plus bravement que comme une vulgaire poupée désarticulée.

        Je n’ai même pas la force de me retourner pour voir de qui il s’agit, dès que je tente un mouvement on appui sur ma colonne vertébrale avec la pointe du genou, me provoquant de douloureux courants électriques dans tout le corps. Si je ne meurs pas étouffée je mourrais broyée de l’intérieur.

J’aurais dû rester avec Michael.

        Je vois son visage face à moi, son sourire, ses yeux brillants, sa voix enjouée à l’idée que je vienne passer plusieurs jours avec lui. Mais c’est avec mon cadavre qu’il va passer ces prochains jours. Pourquoi le bonheur est-il aussi éphémère ?

        Je tente de bouger, mais regrette aussitôt mon geste lorsque le bras de mon agresseur repasse sous ma gorge épuisée, surélevant ma tête avec force. Je plante mes ongles dans le sol, les brisant sur le parquet froid avant de les planter à nouveau dans le bras glissant qui m’hôte un peu plus la vie à chaque pression.

        Je sens que je ne vois plus grand-chose, ma tête me brûle mais tout le reste de mon corps est froid, ankylosé comme si la vie s’en était allée et qu’il ne me restait plus que ma tête qui soit capable de ressentir quelque chose. Elle est fendue en deux j’en suis certaine.

        Je tremble violemment et dans un geste désespéré, ou bien est-ce un réflexe du système-nerveux, mon crane se balance en arrière et avec un sursaut atteint rudement le menton et la mâchoire de mon agresseur qui se recule, sonné, lâchant ma gorge pour me faire tomber au sol, sans aucun défense. Me dents heurtent ma lèvre et rapidement le gout de sang m’envahi, mais je ne peux rien faire, je peine à déglutir tant ma trachée me semble déformée et je suis obligée de laisser ce gout métallique envahir toute ma bouche, tout mon corps.

         Je vois des choses autour de moi, ma chambre, ces murs angoissant que j’avais pensé être hantés, mon lit, mon sac de vêtements prêts pour partir avec Ashton. C’est d’ailleurs la dernière chose que je vais voir. Ce sac avec lequel je devais partir mais qui finalement restera là et sera vidé pour être sans doute remis à mes parents en souvenir de moi. Superbe souvenir.

         Je suis immobile et tout ce que je souhaite c’est que ça s’arrête, que mon cerveau, comme mon corps, devienne froid et cesse de me faire autant souffrir. Est-ce que c’est ce qui est passé par la tête de Daphnée lorsqu’elle s’est pendue ? Et Michael il y a trois ans, c’était ça aussi ? On dit souvent que le suicide est un acte de lâcheté mais parfois la perspective de la mort est bien plus douce et alléchante que la dure réalité de la vie. Et c’est seulement maintenant que je le comprends. Une larme perle doucement le long de ma joue meurtrie. La vie m’avait semblé beaucoup plus joyeuse et prometteuse aux côtés de Michael, mais là maintenant, je ne vois plus d’échappatoire et un dernier morceau d’espoir se brise totalement lorsqu’on me tire d’un coup sec par les cheveux avant de poser quelque chose sur ma gorge. Sauf que ce n’est pas un bras, c’est plus petit, c’est plus dangereux encore.

Et je sens la lame courir avec plaisir le long de ma gorge sans vie.

« - C’était pas le plan, mais ça doit finir –Murmure une voix que je reconnais avec horreur-

-A..A..

-Ta gueule Heidi –La lame se fait plus présente sur ma gorge et je n’ouvre plus la bouche un seul instant- c’est bien d’en être arrivée jusque-là, chapeau, je ne pensais pas que tu tiendrais, tu es plus coriace que tu en as l’air. Pourtant avec ta stupide dépression. –La lame s’éloigne de ma gorge et ma tête chute de nouveau au sol, me faisant cracher du sang douloureusement avant qu’on ne m’attrape les bras, les amenant en arrière- Ca va je ne te fais pas trop mal ? –Je ne réponds pas et laisse un sanglot s’échapper de ma gorge douloureuse- Je vais continuer alors. –Je crains le pire et ouvre mes yeux avec horreur lorsque je sens la lame se planter tout doucement dans mon bras que je pensais mort- Voilà c’est bien. »

  

        Je vais vomir, la douleur est intenable et de sentir la lame glisser avec aisance sur ma peau trop fine m’achève. Je laisse les larmes perler mais ne dis rien, je me contente de mordre la lèvre déjà ouverte et lutte pour ne pas avaler le sang qui stagne dans ma bouche.

Qu’ai-je fais pour mériter ça ?

« -P…Pourquoi ? –J’arrive à murmurer-

-Pourquoi quoi?

-Qu….Qu’est-ce que je t’ai fait… ?

-Oh je vois tu veux que je t’explique tout depuis le début, n’est-ce pas… Reine des Neiges ? –Je suis rapidement mise sur le dos avant de sentir un poids sur ma cage thoracique, un genou encore et je peine à ouvrir les yeux pour voir le visage d'Amarande déformé par la démence- Surprise !

-P…Pourquoi ? –Mes yeux s’embuent de larmes d’incompréhension-

-Mh tu en n’as plus pour très longtemps, je peux bien te faire cette faveur et puis après tout, c’est vrai que tu as été gentille avec moi –Elle ricane et en cet instant je la trouve plus folle que Daphnée Sawyer avec son badge psy- Tout ça remonte à Daphnée, quand tu étais encore loin de ces histoires –Elle garde son couteau sur ma gorge et semble se mettre à l’aise sur mon torse amoché- à l’époque je sortais avec Ashton, il venait de se disputer avec ce cher Calum et c’était pour moi l’occasion de me détacher de lui. Ash était parfait –Elle semble roucouler tout en pointant la lame au niveau de ma jugulaire- il m’a fait découvrir les joies de l’amour, je l’aimais tellement –Elle pousse un profond soupir avant que son regard ne reprenne cette lueur meurtrière- puis cette sale pétasse est arrivée, avec son ami bizarre –Elle fait une moue de dégout en pensant à MON Michael et je lutte pour ne pas lui démonter le visage, sauf que dans tous les cas je n’ai même pas la force de le faire, puis elle reprend- Elle a débarqué du jour au lendemain, sans prévenir et elle a commencé à se rapprocher d’Ashton, sous prétexte que Calum lui avait beaucoup parlé de lui. –Elle serre les dents- MON ASHTON ! Avec cette littéraire de merde ! Cette traitresse ! Bien sûr il m’a vite oubliée pour ses beaux yeux, me laissant comme un pauvre petit chien abandonné que personne ne voulait. Même Calum ne voulait plus de moi. J’étais seule, toute seule, à cause de cette fille. Un jour j’ai fait la connaissance de Marge à une soirée avec des musiciens, elle faisait partie de ce groupe d’Erudit dont Calum était également membre. Cette dernière m’a expliqué que Daphnée les avait trahis et qu’elle voulait se venger tout autant que moi –Elle hausse les épaules- elle avait appris pour Ashton. Alors elle m’a proposé de les rejoindre et de prouver ma valeur en faisant bien plus que Calum.

-T…Tu as fais quoi ?

-Attends ma jolie j’y viens –Dit-elle en passant la lame sur mes lèvres rougies par le sang-  Calum s’est toujours refusé d’écrire sur Daphnée ou même Ashton, après tout ils avaient été meilleurs amis, alors qui d’autre que moi pouvait remplir ce rôle ? –J’ouvre grand les yeux- Eh oui Heidi, c’est moi qui ai écrit les articles sur Ashton, tout ça bien-sûr en prenant soin de divulguer des histoires que Calum aussi connaissait, comme ça c’est lui qui allait être soupçonné. Marge s’est occupée des articles sur Daphnée et son ami, là aussi prenant soin de faire incriminer Calum. Le but était de montrer que quiconque se liait avec Daphnée était voué à souffrir. Ensuite on s’en est pris à Luke, son cousin, c’était trop facile, il était si populaire que les ragots dans les couloirs m’ont suffi à le couler lui aussi.

-M…Mais pourquoi ?!

-Simple question de revanche. Tu n’as jamais ressenti cette envie de te venger de quelqu’un qui t’avait fait du mal Heidi ? –Je fais un timide oui de  la tête- alors c’est que tu es trop faible si tu n’as rien fait –Elle ricane- En un rien de temps j’ai pu me venger des personnes qui m’avaient fait le plus de mal, sans que personne ne me soupçonne. C’était jouissif ! Puis un beau jour Daphnée est partie, on m’a dit qu’elle avait tué son pote bizarre, ce Michael –Je serre les dents- et que toutes les accusations lui étaient tombées dessus. C’était une chance inouïe ! Ma chance de reconquérir Ashton comme si de rien était, moi l’innocente Amarande –Elle sourit grandement- j’avais tout prévu, écrire des articles sur moi en les faisant passer pour des articles des Erudits afin que je puisse aller me réfugier chez Ashton lui aussi victime du journal. Enfin mon plan premier était de prendre l’appartement de Daphnée, je savais qu’il juxtaposait celui d’Ashton, c’était déjà un bon début sauf que… -Elle me regarde avec haine et appuie la lame sur ma mâchoire- c’est là que tu es arrivée. Je te connaissais que vaguement, les Erudits se moquaient sans cesse de toi, de tes cheveux, seul Calum ne disait rien jusqu’au jour où tu es devenu sa voisine. Le pauvre idiot, il s’imaginait revivre son idylle comme avec Daphnée –Elle ricane et se stoppe net- sauf qu’au final j’aurais préféré ça.

-Q…Qu’est-ce que tu racontes ?

-Quelques temps après ton arrivée Calum s’est plaint du fait que tu commençais à échanger des lettres avec ton voisin, autrement dit Ashton. C’est là que les Erudits m’ont demandé d’enquêter. J’ai donc fait une petite crise d’ado rebelle à mes parents dans le but qu’ils m’envoient vivre chez ce cher Calum. Ce qui m’a en effet permis de me rapprocher de toi et de voir que tu communiquais avec Ashton.

-C…C’est faux ! –Elle attrape mon bras et le taillade rapidement, me faisant hurler-

-Je t’ai dit de te taire ! Dès lors j’ai commencé à ressentir une rancœur plus personnelle à ton égard. J’avais éjectée Daphnée et maintenant quelqu’un d’autre venait s’opposer à mon amour avec Ashton. Tu étais belle, innocente, tu aimais la musique. Tout pour plaire à Ashton. Alors je me suis impliquée à te faire souffrir toi aussi, c’était simple. Le soir de la soirée d’inté j’ai compris que ce n’était pas Ashton à qui tu t’intéressais mais à quelqu’un d’autre. Ca ne pouvait pas être Luke car il n’était pas dans le même appartement qu’Ash, il ne pouvait pas t’avoir écrit ces lettres. Donc je suis venu te dire la vérité en tant que gentille petite fille serviable. Je voulais voir ta réaction en apprenant qu’on t’avait bernée. Et c’était assez marrant à voir. Une dépression, pour un mec. Mort qui plus est.

-T…T’es pas mieux ! –Elle hausse un sourcil-

-Tu ne tiens pas à la vie Reine des Neiges ? Au moins comme ça tu vas aller retrouver ce cher Michael que tu croyais connaitre !

-M…Michael est vivant !

-Bah voyons, c’est juste Ashton qui se fou de toi, avec Luke. Ce ne sont que des connards, je suis étonnée que tu continues à mentir après avoir vu la réalité en face hier soir.

-J…J’étais avec Michael !

-Menteuse. Il est mort, comme sa pétasse de meilleure amie d’ailleurs.

-C…Comment tu le sais ?

-Je t’ai entendu au téléphone –Elle glousse- Tu as sincèrement cru que j’étais partie faire mon sac ? Oh que non, j’ai claqué la porte de l’intérieur et j’ai attendu, cachée au cas où tu ressortirai, mais j’aurais dû me douter de ta stupidité, tu es restée là, le dors tourné à la porte. C’était trop facile, vraiment trop facile. –Je déglutis, effrayée- mais maintenant c’est fini, je vais te libérer de tous ces mensonges et je suis sûre que tu me remercieras de là-haut.

-O…Où est Calum ?

-Tu penses à lui alors que tu vas mourir ? Comme c’est charmant, si je le revois un jour je ne manquerai pas de lui transmettre.

-T…Tu ne peux pas l’avoir tué ! Tu…Tu étais avec moi depuis un moment.

-Ca tu n’en sais rien –Elle sourit en coin-

-T…T’as pas pu agir seule.

-Tu sous-entends que je ne suis pas capable de tout ça ? Réfléchis Heidi, qui a pris tes lettres ? Qui t’a prise en photo sur ce balcon, qui a toujours réussi à semer le doute en toi en faisant croire qu’il s’agissait de Calum, puis d’Ashton ? –Elle écarte ses bras pour se mettre en avant- je suis un génie.

-T…Tu es folle !

-Et toi tu commences à en savoir beaucoup trop, alors pour le bien de tout le monde, permet moi d’abréger tes souffrances. –Elle plaque mon crane au sol et appuie la lame sur ma gorge- c’est vraiment dommage, si seulement tu n’avais pas aménagé ici, entre mon frère et Ashton. De beaux garçons hein, mais des garçons à problèmes –Je me met à trembler et essaye en vain de me défendre- Shht Heidi, tu vas bientôt retrouver ton cher petit frère, ça ne te fait pas plaisir ? »

        J’écarquille mes yeux et pousse un hurlement de rage qui me brûle toute entière avant qu’elle ne me décolle un coup de poing qui fait taire mon rugissement. Elle reprend place sur mon abdomen et redresse mon menton engourdi pour appuyer la lame.

Je vais mourir.

Mais un bruit parvient à mes oreilles et aussi à celles d’Amarande car elle se tourne vivement vers l’entrée. Quelqu’un essaye d’ouvrir mais c’est visiblement fermé à clé.

« -Heidi tu es là ? Heidi ? –Demande Ashton d’une voix inquiète- Je n’ai pas pris mes clés alors si tu pouvais m’ouvrir.

-ASH… -Elle entoure ma gorge de sa main rigide-

-Heidi ? Heidi je sais que tu es là –Il frappe plus fort- Heidi ? »

        Je dois réussir à me sortir d’ici, c’est ma seule chance. Ma gorge est réduite à néant et dans un élan animal je porte mes bras mutilés à son visage et la griffe avec puissance, sentant sa peau se froisser sous mes ongles brisés, la faisant crier avant que je ne me débâte sous elle pour la faire tomber. Ashton l’a entendu crier et il tambourine un peu plus sur la porte. Je n’ai que peu de temps avant qu’elle reprenne consistance et ne me plante avec son couteau.

Sauf que je n’ai plus aucune force.

Seulement une douleur qui brule mon ventre, quelque chose d’incommensurable qui grossit en moi et qui traverse ma gorge scellée à une vitesse fulgurante.

« ASHTON ! »

Mon dernier souffle, dans lequel repose tout mon espoir.

        Sauf qu’Amarande me grimpe à nouveau dessus, le visage amoché et tente de me maintenir au sol alors que je suis prise de spasme. C’est la fin. Nous crions, l’une comme l’autre, si bien que je n’entends pas les bruits venant de l’entrée et ouvre grand ma bouche en voyant Ashton entrer derrière Amarande, les yeux exorbités à la vue du carnage.

        A peine a-t-elle le temps de se tourner pour voir Ashton que je la pousse en arrière, essayant d’inspirer un minimum d’air, mais tout semble vicié dans la pièce, l’odeur du sang plombe l’atmosphère et ma tête tourne brusquement, je reste suffisamment consciente pour deviner Ashton en train de maintenir Amarande hors de moi et à entendre ses cris de douleur j’imagine qu’elle ne se laisse pas faire. Entendre Ashton souffrir est insupportable.

C’est de ma faute.

        Un bruit lourd résonne dans la pièce et à peine ai-je tourné la tête que je sens mon corps être soulevé du sol et traverser les pièces à une vitesse folle, avant d’arriver sur mon balcon. Le froid me transperce de partout, mon sang qui dégouline de toute part me brûle et l’air glacé qui entre dans mes poumons les fait se contracter plus encore.

« - M…MICHAEL ! –Hurle Ashton-

-Q… Quoi ?! –Répond ce dernier qui vient d’ouvrir la baie vitrée-

-A…APPELLE LES URGENCES !

-P…Pour…Pourquoi ? –Dit-il d’une voix sans teint-

-HEIDI VA MOURIR –Pleure Ashton en maintenant fermement dans ses bras mon corps détruit-

-QU.. –J’entends des bruits métalliques, de la précipitation, des hoquets de douleur-

-MIKEY ! Reste dans ton fauteuil –Sanglote Ashton- ARRÊTE ! –J’entends clairement Michael pleurer de l’autre côté du paravent et le peu de cœur qui me reste se serre- A…Appelle les pompiers et dit à Luke de venir te chercher.

-H…Heidi –Pleure Michael- H…Heidi tu m’entends ?

-Michael arrête ! –Gronde Ashton dans ses larmes-

-D…Dis-moi qu’elle m’entend Ash !

-E…Elle ne bouge plus. »

        Mon corps ne bouge plus, mais malheureusement mon cerveau est encore fixé dans ce scénario de peur et semble se protéger de la sorte. J’aimerais répondre à Michael, mais rien ne sort. Je suis vivante, dans un corps mort. 

La belle affaire.

~ Super la nuit après ça (y) DESOLEE :')

Bon vous aviez raison pour Amarande ;) il rest eencore une partie de l'intrigue mais sinon ça touche à sa fin. Je sais que ça prend des tournures bizarre donc si vous n'aimez pas n'hésitez pas à ma le dire :)

Sinon hier quand je demandais des propositions je ne parlais pas ppur l'histoire ^^ j'ai déja le scénario final en tête, non ce qu eje voulais dire c'est que je voulais vous faire un petit quelque chose pour vous remercier de votre soutien mais que je n'avais aucune idée de ce qui vous ferait plaisir ^^ alors je vous demandais de me soumettre des idées de truc à fair epour vous remercier d'être fidels à mes histoires :)

Voilà voilà, désolée pour ce chapitre tordu, mais fallait bien que ça arrive ^^'

Merci pour tout !

Kactus

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