37 ~ Trust and love [PG-13] !

{ NDA : Ok c'était pas vraiment prévu mais ce chapitre est PG-13 (mais genre quasi totalement ^^' 13 pages sur 15...Oui j'ai fait fort), donc pour les ames sensibles rendez vous directement à la fin du chapitre :') }

        A bout de souffle je retire mon visage du sien, reprenant un semblant de respiration tout en restant à demi allongée sur le torse nu de Michael, soulevé par son souffle saccadé.

« - Tu crois vraiment que j’en vaut la peine Heidi ? –Me demande timidement Michael-

-Bien-sûr que oui, pourquoi tu me demandes ça ?

-Bah je ne sais pas –Il semble se crisper légèrement- un petit ami handicapé… Il y a mieux.

-Il n’y a pas mieux que toi Michael Clifford.

--Ca me parait tellement irréel –Dit-il en caressant ma joue- j’ai l’impression de rêver, que demain en ouvrant les yeux je serai seul dans mon lit avec mes sentiments trop longtemps refoulés.

-Mikey ne dis pas de bêtises je suis là ! –Dis-je en me redressant doucement de lui- et demain matin je serai là aussi.

-Jusqu’à ce que Calum t’embarque –Il grogne-

-Justement profite que je sois là –Dis-je en gloussant, tapotant le bout de son nez-

-Il y a tellement de choses que j’aimerais faire avec toi avant que tu ne partes –Dit-il d’une petite voix et mon cœur rate un battement- la nuit est si courte. J’aimerais que tu restes ici avec moi… Au moins un peu plus longtemps.

-Michael je ne peux pas…

-Si tu peux, c’est juste que Calum ne t’a pas laissé envisager cette option. Depuis le temps que je me cache les Erudits ne m’ont jamais atteint. C’est seulement depuis peu de temps…

-Depuis que je suis entré dans ta vie –Dis-je en serrant les dents- Si je reste ici avec toi, même cachée, ils arriveront à nous faire du mal. A te faire du mal et ça je m’y refuse… –Je soupire tristement- Je préfèrerais qu’on parte tous les deux, loin d’ici.

-Sans Calum ?

-Oui Mikey, sans Calum.

-Il faut que j’en parle à Ashton ! –Dit-il soudain ravivé- Ash pourra venir hein ?

-Euh oui

-Chouette ! –Il m’attire doucement contre lui pour m’embrasser, glissant sa main dans ma nuque que je caresse doucement- tes lèvres sont si délicieuses –Je vire au rouge et me réjouis que la lumière soit éteinte-

-Les tiennes aussi Mikey. »

        Il caresse doucement le bout de mon nez du sien avant de déposer quelques chastes baisers sur ma lèvre supérieure. Je le sens qui sourit, ses lèvres se sont étirées et bientôt il m’embrasse un peu plus franchement, me tirant à nouveau contre lui. Sauf que cette fois-ci il me fait comprendre qu’il veut que je m’allonge entièrement sur lui.

« - Tu ne me feras pas mal c’est promis –Il caresse doucement ma joue avant de me guider sur lui avec ses bras-

-Tu es sûr ?

-Certain. »

        Doucement je plie une jambe et la soulève afin de la passer de l’autre coté des hanches de Michael, sauf que visiblement je la pose bien trop tôt et heurte quelque chose de plutôt dur qui le fait se contracter, lui arrachant même un lourd gémissement. Oh non ne me dites pas que…

« - Michael c’était qu..

-Ok donc tu avais une chance sur dix de mettre ton genou ici mais c’est pas grave –Dit-il d’une voix étouffée tout en rigolant-

- M…Mais c’est…

- Oui Heidi, tu viens de réduire à néant le seul point alerte de ma partie basse. –Je rougis et fais un léger bond en arrière avant qu’il ne me rattrape par la taille- Eh doucement, si tu me retombes dessus je vais vraiment finir castré.

- M…Mais Michael je… –Je commence à trembler- J’ai pas l’habitude ! En plus tu…. Tu es.. –Je mords ma lèvre, prenant sur moi pour réussir à articuler- tu es en érection…

- Heidi ce n’est rien –Il caresse doucement mon visage- c’est même pas une vraie érection en plus.

- Comment ça ? –Dis-je sous le choc-

-Enfin si c’en est une vraie mais… Avec l’accident, comme mon système nerveux a été touché et que l’érection en dépend eh bien… C’est devenu aléatoire –Il soupire- j’ai beaucoup de mal à garder une érection constante, parfois même le plaisir ne vient pas du tout quand il devrait ou alors je me met à bander dans des moments totalement improbables. C’est aussi pour ça que je reste cloitré… J’ai honte.

-Mais alors comment tu… -Je déglutis face à cette conversation improbable-

- Viagra –Il s’enfonce un peu plus dans ses oreillers sûrement honteux-

- Tu en as déjà pris ?

- Une seule fois –Il parle tout bas- Je… Ehm… J’ai couché avec une de mes infirmières à domicile un jour. Elle disait que c’était pour faire un test, qu’elle voulait voir comment je réagissais, si je pouvais avoir une érection normale sans prendre de viagra, comment j’atteignais l’orgasme. Bref je t’épargne les détails mais c’était un échec, alors elle m’a demandé de prendre du viagra et… Et je…

- La fin de l’histoire je m’en passerai –Dis-je d’une petite voix-

-Je comprends –Il glousse faiblement- Tu ne veux vraiment pas t’allonger ? Je t’assure que c’est rien, c’est seulement le fait de t’avoir embrassé qui m’a un peu stimulé.

- Vraiment ? –Dis-je timidement-

- Oui… »

        Malgré tout je me mets sur le côté et essaye de ne plus penser à ce qu’il vient de se passer. C’est terriblement gênant, je n’ai aucune expérience en la matière et surtout je ne m’y attendais pas. Il dépose un baiser sur mon front et se contente d’enrouler nos mains ensemble, caressant doucement ma paume de son pouce.

        J’ai l’impression que mon refus l’a énormément déçu. Il ne parle plus et moi-même je n’ose plus ouvrir la bouche. Notre dernière conversation avait été tellement… Etrange. Alors c’est sur ça que nous allons nous endormir ? Sur ce silence gênant ?

 Je mords ma lèvre.

        Je ne voulais pas le décevoir mais c’est juste que je ne me sens pas prête. J’ai peur d’être ridicule, peur que ma naïveté ne m’empêche de le combler d’autant plus qu’avec son handicap il sera deux fois plus dur à combler. Je ne suis pas à la hauteur. Comment une vierge inexpérimentée pourrait donner du plaisir alors qu’une infirmière diplômée et un peu trop chaudasse à mon gout, a échoué ?

« - Mikey ?

-Oui ?

-Est-ce que tu m’en veux ? –Il tourne doucement la tête vers moi-

-T’en vouloir ? Pourquoi ?

-De ne pas m’être allongée contre toi…

-Heidi c’est normal, je comprends tout à fait que tu aies peur, c’est étranger pour toi et je respècte ton choix.

-J’ai peur –Dis-je tout bas-

-Peur de quoi ?

-De… De te décevoir !

-Heidi quand je t’ai demandé de t’allonger sur moi ce n’était pas dans l’optique qu’on puisse ensuite coucher ensemble. Je ne veux pas te brusquer et puis, le premier soir comme ça… Je ne veux pas que tu me prennes pour un garçon que je ne suis pas.

-Je sais que tu n’es pas comme ça Michael.

-Non vraiment Heidi tu n’as pas à avoir peur comme ça, c’est pas toi qui va me décevoir, c’est plutôt moi qui risque de te décevoir.

-Pas du tout ! Tu…

-Ecoute, quand tu m’as dit que tu étais vierge, ma première réaction a été de me dire que si on continuait de se rapprocher j’aurais été ravie de t’enseigner ce que je savais. Mais ensuite j’ai réfléchis. N’y at-il pas plus mal placé qu’un handicapé pour parler de sexe ? Je ne peux même pas bander normalement… Alors te faire l’amour…

-Tu veux dire que tu ne veux pas le faire avec moi ? –Dis-je bizarrement déçue-

-C’est pas ça… C’est juste que d’un côté j’aurais aimé me garder cet honneur pour moi, t’apprendre des choses, te rassurer…. Mais d’un autre côté la première fois est tellement importante que tu ne mériterais pas de la gâcher avec moi… Je préfèrerais que tu sois avec un homme qui éprouve du réel plaisir pour toi plutôt qu’avec moi et mes stupides pilules bleues. Je sais que tu n’as pas confiance en toi et de savoir qu’un garçon bande pour toi uniquement parce qu’il est sous médicament, ça ne flattera pas ton égo –Il soupire- Tu mérites mieux que moi pour ça.

-Donne-moi un nom par exemple.

-Je ne sais pas, je suis sûr que tu t’amuserais beaucoup plus avec Ashton. Ou même Luke, j’ai entendu dire qu’il avait une bonne endurance.

-Je me fiche de son endurance ou de m’amuser avec Ashton. C’est toi que j’aime Michael.

-Je sais Heidi mais.. »

        Je ne lui laisse pas le temps de continuer que mes lèvres se posent fermement sur les siennes. C’est vrai que je ne me sens pas prête, mais je me sentirais encore moins prête avec Ashton ou Luke. Ce sont des amis, mais ils ne me connaissent pas comme Michael. Je ne me suis pas autant liée à eux qu’à ce mystérieux M. Et je pense que la base d’une bonne relation sexuelle c’est le lien avec la personne. Même si j’ai peur j’ai confiance en Michael, son handicap il le voit d’une façon négative mais moi au contraire ça me rassure presque, car moi aussi je suis handicapée finalement. Ma virginité me pénalise et nous sommes donc égaux. Je sais qu’il ne se ventera pas, que son handicap le forcera à rester simple, aimant et qu’il ne me donnera pas du sexe pour du sexe. Je sais que je peux avoir confiance en lui, car je l’aime.

        Timidement je me redresse et passe de nouveau ma jambe au-dessus de son corps pour venir la poser plus loin que tout à l’heure, autrement dit de l’autre côté de ses hanches. Il semble surpris mais pose malgré tout ses mains sur mes côtes pour me maintenir avant que je ne m’allonge sur lui, cherchant à l’embrasser pour que mes pensées se fixent sur le baiser plutôt que sur le membre dur qui touche mes jambes.

« - Heidi qu’est-ce que tu fais ? –Me demande-t-il surpris-

-Je m’allonge sur toi.

-Ca je l’ai compris merci, mais… Ca ne te gêne pas ?

-Un peu, mais…. Mais je me dis que si un simple contact comme ça m’effraie, qu’est-ce que ça donnera après… Je dois apprendre à dépasser mes peurs tu ne crois pas ?

-Si je suis d’accord mais… Qu’est-ce que tu entends par là ? –dit-il en caressant ma joue-

-Je veux que tu m’apprennes Michael. –Dis-je dans un souffle-

-M…Mais Heidi je ne serai pas à la hauteur de tes attentes !

-C’est plutôt moi qui ne le serai pas Mikey –Dis-je tristement- moi je n’y connais rien, je ne saurais pas juger si tu es bon ou mauvais, alors ce sera forcément bon à mes yeux, tandis que toi… Toi tu t’y connais, toi tu ne découvres rien et c’est d’autant plus stressant pour moi car j’ai peur que tu ne t’ennuies.

-Ne dis pas des bêtises pareilles Heidi –Il glisse une mèche de mes cheveux derrière mon oreille- te combler ne me décevra pas. J’espère seulement que tu ne regretteras pas ton choix.

-Non Michael, je ne le regretterai pas.»

        Je rougis doucement et l’embrasse du bout des lèvres, sentant mon cœur battre à tout rompre tant je suis angoissée. C’est vrai que je n’avais jamais imaginé me retrouver dans une telle situation, mais le fait que ce soit Michael me rassure. Luke, Ashton ou Calum ne m’auraient pas dérangée mais je me serais senti tellement mal à l’aise car d’un certain point de vue ils m’auraient dominée. Tandis que là, je suis sûre de découvrir les choses à mon rythme, Michael va me guider mais c’est par moi-même que j’apprendrais. C’est à moi seule de relever cette épreuve et je me sens un peu plus confiante.

        Notre baiser devient plus profond et Michael resserre son étreinte autour de ma taille, caressant mon dos avec délicatesse tandis que mes mains se perdent dans sa nuque bouillante. Logiquement je devrais les descendre… Mais à quelle vitesse ? De quelle façon ? Rapidement ou du bout des doigts ? Et par quoi je commence ? Toutes ces questions se chamboulent dans ma tête et je commence à me demander si je n’ai pas fait une bêtise. J’ai beaucoup trop peur de mal faire les choses. Mon but est de le combler, de le surprendre pas de le réduire à un vulgaire professeur d’éducation sexuelle.

Nerveusement je glisse ma main sur son ventre jusqu’à atteindre l’élastique de son pantalon de pyjama.

« - Eh Heidi attends –Il glousse avant de remonter ma main sur son torse-

-Q…Quoi ? –Dis-je en reculant-

-Chaque chose en son temps –Me répond-t-il d’une voix douce-

-Justement je ne sais pas par quelle ‘chose’ commencer –Dis-je honteuse-

-Commence par le haut, le but n’est pas d’aller directement en bas. Il faut que tu descendes doucement, que tu prennes le temps d’apprécier le corps de ton partenaire, de le découvrir. Ne te poses pas trop de question à savoir à quelle vitesse j’aime qu’on me découvre, là c’est toi et seulement toi qui compte. Ce que je veux c’est que tu te familiarises avec mon corps, que tu prennes assez confiance pour apprécier chaque caresse. Moi dans tous les cas tu peux être sûr que j’aimerais.

-D…D’accord –Je déglutis et sens mes joues me brûler tant j’ai honte d’être allée aussi vite-

-Embrasse-moi pour commencer. »

        Je me penche timidement et presque immédiatement ses lèvres souriantes s’échouent sur les miennes, les recouvrant de leur chaleur. Je me sens terriblement ridicule, il doit se demander où j’ai vécu pendant ces années pour ne pas connaitre les gestes basiques des préliminaires. Peut-être le fait de vivre enfermée dans mes livres m’a fait oublier la réalité humaine.

        Pendant que nos langues s’enroulent ensemble et que sa main droite caresse doucement mon dos, je décide de faire bouger mes mains, me calquant sur ses propres caresses. Je les fais glisser doucement depuis son cou, pour arriver sur ses épaules que je touche du bout des doigts, appréciant leur rondeur. Ensuite je découvre ses bras. Il a beau dire, je trouve qu’ils sont particulièrement musclés, sûrement à cause de son fauteuil roulant qu’il pousse tous les jours. Je fais courir mon doigt sur le muscle saillant avant de caresser sa main. Nos doigts s’enroulent et il les remonte vers son visage, quittant mes lèvres pour déposer les siennes sur chacun de mes doigts noués aux siens. Je frisonne tout en gardant un sourire aux lèvres. C’est si doux. Puis il repose ma main contre son torse, faisant palpiter mon cœur. Je sais ce qu’est la prochaine étape.

        Son torse est doux et je le sens se soulever et s’abaisser doucement sous le poids de son souffle régulier. En ce qui concerne le mien c’est une catastrophe. Dès que je glisse mes doigts sur ses pectoraux je me coupe la respiration.

« - Heidi calme-toi, tu n’es pas obligée de rester trop longtemps sur cette zone si ça ne te plait pas.

-M…Mais je dois le faire je…

-Non rien ne t’y oblige, je t’assure que je n’ai pas besoin de ça, te sentir me caresser me suffit amplement. Fais ce que tu as envie toi, ton plaisir est plus important que le mien, il vient plus lentement. Il faut que tu parviennes à m’oublier et à te faire plaisir à toi. Sans ça ce ne sera pas plaisant et je ne veux pas que tu en gardes un mauvais souvenir.

-D…D’accord. »

Malgré tout je caresse ses pectoraux du plat de la main, sentant ses tétons durcir sous mes caresses. Est-ce normal ?

« - Tu as froid Mikey ? –Dis-je naïvement-

-Non –Il glousse- ça prouve seulement que j’aime ce que tu es en train de me faire.

-Oh je vois –Je touche timidement le bout de sa chair sensible de mon pouce, lui provoquant un petit gémissement-

-Et là j’aime encore plus –Dit-il en mordant sa lèvre-

-Tu veux que je recommence ?

-Heidi je te rappelle que c’est ton plaisir qui m’imp –Je caresse doucement son téton, faisant ensuite tournoyer mon pouce autour, ce qui le fait couiner- Oh mince… »

        Sa voix a changé. Elle est douce mais elle semble voilée par quelque chose, c’est plus rauque, plus profond. Est-ce normal que je ne ressente pas la même chose que lui ? Visiblement oui car il me demande bientôt la permission de poser ses propres mains sur moi, pour me faire du bien selon lui. Timidement j’accepte et le laisse câliner délicatement mes cotes saillantes. J’ai honte. Il n’a rien de plus à caresser que de la fine peau sur des os. Ses sensations à lui ne doivent pas être intéressantes. Je me demande bien à quoi il pense d’ailleurs. Peut-être me trouve-t-il trop maigre ?

        Je dois me concentrer sur le corps de Michael, sur mon toucher, sinon je vais tout faire foirer. Alors que je joue avec ses côtes je cherche dans ma mémoire des films que j’avais vu au cinéma dans lesquels il y avait des scènes de sexe. Qu’est-ce que les filles faisaient à leurs copains déjà ? Je réfléchis avant de me remémorer quelque chose. Est-ce que ça va lui plaire ? Je fourre mes cheveux dans le col du tshirt d’Ashton pour éviter qu’ils ne tombent et je me penche sur le ventre de Michael y déposant un minuscule baiser qui fait se contracter ses abdos. Alors là qu’il ne vienne pas me dire qu’il n’est pas musclé, je peux sentir ses muscles se dessiner sous mes lèvres tremblotantes à me sure que j’embrasse son ventre.

        Finalement j’aime ce contact, sa peau est douce et a bon goût si bien que je décide de monter mes baisers jusque dans son cou, marquant chaque parcelle de son torse en montant. Je frotte le bout de mon nez contre sa nuque bouillante et redescend mes baisers, prenant soin de poser curieusement mes lèvres sur ses tétons. Le résultat est immédiat. Son souffle n’a plus rien de régulier et doucement sa main se pose dans mes cheveux alors qu’il murmure mon prénom. Je suis surprise d’une telle réaction, apparemment ce qu’on dit est vrai. Il leur en faut peu.

        Je reprends mes caresses, partant à la découverte de ses hanches solides que je dessine de mon index tandis qu’il glisse ses mains dans mon dos, faisant courir ses doigts le long de ma colonne vertébrale. Je mordille ma lèvre. Si il y a bien un endroit où j’aime qu’on me fasse des câlins ce sont l’arrière de mon crâne et ma colonne vertébrale. Je redresse un peu la tête et ferme les yeux, savourant la douceur des doigts de Michael dans mon dos. Je me laisse tellement aller que j’en oublie de câliner le pauvre Michael sous moi.

         Je reprends où je m’en suis arrêtée et viens poser mes lèvres sur l’os de sa hanche droite, lui provoquant un autre gémissement avant qu’il ne glisse ses mains sous le haut d’Ashton, toujours contre mon dos. Je sursaute à ce contact et Michael retire rapidement ses mains.

« - Pardon Heidi je ne voulais pas te brusquer –Dit-il d’une petite voix-

-N…Non ce n’est rien j’ai été surprise c’est tout –Dis-je mal à l’aise-

-Pardonne-moi… - Je me redresse et viens déposer un baiser au coin des lèvres-

-Ne t’excuse pas.

-Est-ce que je peux ? –Me demande-t-il en glissant une main sous le tshirt, me faisant frissonner-

-O…Oui. »

        Rapidement ses deux mains glissent dans mon dos bouillant et je me cambre doucement, laissant échapper un petit gémissement. Je me sens toute drôle, est-ce que c’est ça ressentir du plaisir ? Pourtant il ne fait rien de plus que clainer mon dos. Enfin… mon dos est nu. Ce n’est plus une caresse en surface. Il me découvre comme je le découvre moi.

Je caresse de nouveau son buste, jouant avec son nombril puis me décide à poser ma main sur le haut de ses cuisses.

« - Tu sens quelque chose ? –Dis-je en caressant de sa hanche à son haut de cuisse-

-A peine oui.

-Et là ? –Je caresse plus bas, touchant son genou glacé-

-Non je ne sens rien…

-Ca doit faire bizarre –Dis-je à moi-même-

-Disons que je sens que je suis en deux partie, mais c’est comme si j’avais un vide en bas. Comme si j’étais un demi-fantôme. –Je déglutis et remonte ma main sur son ventre chaud-

-Je suis désolée Mikey.

-Ce n’est rien, j’ai appris à vivre avec. »

        Je me penche et embrasse son nombril, soufflant dessus ce qui lui envoie une nouvelle décharge de plaisir. Est-ce qu’il est heureux avec moi en ce moment-même ? La réponse se trouve plus bas, je le sais, mais je n’ose pas descendre ma main à ce niveau. Je suis beaucoup trop gênée. Toucher son corps ne m’a pas trop dérangée , mais toucher sa virilité…

« - Ca ne va pas ? –Me demande Michael le souffle court alors que mes doigts se sont arrêtés sur son aine-

-Euh si si je…

-Heidi –Grogne-t-il blasé-

-Bon ok non ça ne va pas.

-Qu’est-ce qu’il y a ?

-J’ose pas aller plus bas –Dis-je en serrant les dents-

-Prends tout le temps dont tu as besoin.

-Si ça continue comme ça demain on y sera encore et tu seras endormi que je me poserai encore les même questions.

-La question c’est est-ce que tu as envie de me toucher à cet endroit-là.

-Mais tu…

-Oui moi j’ai envie que tu me touches, mais c’est toi qui a les commandes, c’est toi qui décide de si tu veux arrêter là ou bien continuer. Je ne suis là que pour t’apprendre, ne t’écoute que toi.

-Mh..

-Je ne vais pas le prendre mal si tu refuses –Il retire une main de mon dos et caresse ma joue, redressant au passage ma tête baissée- c’est TA première fois, c’est ton choix et je t’aime quoi que tu fasses. »

        Je souris timidement et finis par poser ma main sur le tissu déformé par son membre dur. C’est une curieuse sensation et je manque de m’étouffer avec ma salive. C’est chaud et encore je ne suis qu’au travers du tissu. Je tapote sa longueur ce qui lui provoque un petit rire en plus d’un gémissement, avat de finalement faire glisser mes doigts dessus. C’est doux.

        Au bout de quelques instants je sens qu’il approche sa main de la mienne et sans prévenir il attrape doucement ma main qu’il pose sur l’élastique de son pyjama. ‘Descends-le’ dit-il d’une petite voix alors que je m’execute, stressant à l’idée que maintenant son sxe est à l’air libre. Je tremble.

« - Je vais t’aider –Dit-il doucement-

-D’accord. »

        Il prend doucement ma main dans la sienne et la dirige vers son anatomie d'où émane déjà une chaleur. Je déglutis et coupe totalement ma respiration lorsque mes doigts entrent en contact avec la peau brulante et tendue de son sexe.

« - Oh mon Dieu…

-Ca va aller Heidi –Il glousse doucement avant de faire glisser ma main le long de sa longueur- j’aimerais tellement pouvoir te donner mon maximum…

-A…Ah parce que c’est censé être pire que ça ? –Dis-je crispée-

-Un peu oui –Il rit à l’entente de ma voix et utilise son autre main pour amener mon visage contre le sien afin de m’embrasser- est-ce que tu sais comment t’y prendre ?

-Pas vraiment je… J’ai peur de te faire mal. »

        Il embrasse mon front et me fait enrouler ma main autour de son membre, la guidant de haut en bas. C’est bizarre, mais apparemment il a l’air d’apprécier ma façon de le masturber. Un peu trop même car il retire bientôt ses mains pour les placer sur haut d’Ashton qu’il commence à relever. Je me tends un court instant mais le laisse finalement faire. Je dois avoir confiance en lui.

Le haut atterrit lourdement au sol et je frisonne lorsque l’air froid s’échoue sur mon corps. Ma main toujours active sur son membre qui il me semble est devenu plus gros.

« - Peut-être que je n’aurais pas besoin de viagra –Dit-il en gloussant-

-A…Ah sûrement. –Je déglutis- Si tu en prends, ça va être…

-Un peu plus imposant oui –Dit-il avec une pointe de remords dans la gorge- mais au moins je ne risque pas une panne d’érection…

-Euh je… Ca ne te dérange pas si on fait sans viagra pour ce soir ?

-Tu es sûre ?

-Oui…

-D’accord –Il embrasse mon front- Je suppose que tu ne veux pas que j’allume une petite lumière ?

-C’est vraiment nécessaire ? –Dis-je mal à l’aise-

-Non non, mais c’était juste que j’avais vraiment envie de te voir. »

        Je déglutis. J’ai bien trop honte de mon corps, d’autant plus maintenant que je suis un vulgaire sac d’os. Je ne veux pas qu’il me trouve repoussante. Au moins dans le noir on se contente de se toucher, de se découvrir, par besoin de subir l’humiliation du regard de l’autre.

        J’active de nouveau ma main sur son sexe, le faisant gémir un peu plus fort tandis que je me contente de réfléchir. Si jamais on allume la lumière est-ce que ça ne serait pas une preuve de confiance ? Peut-être ça lui ferait plaisir de savoir que j’accepte qu’il me voie, que je le vois. Mais à peine ai-je le temps d’ouvrir la bouche que les deux mains de Michael glissent de mon dos jusqu’à mon ventre, me faisant frissonner et avaler mes paroles. Je mordille ma lèvre. Se smaisn me font tellement de bien, elles sont douces et même lorsqu’elles montent jusqu’à mes seins je me contente de fermer les yeux. Non pas par gêne mais par plaisir. Ca y est je ressens ce qu’il a lui-même ressenti tout à l’heure.

        Il touche doucement ma poitrine du bout des doigts avant de les prendre en main, me provoquant des décharges bouillantes dans mon bas ventre. C’est délicieux et je me surprends même à accélérer mes mouvements de poignet tant le plaisir m’enivre.

Je pense que je ne le remercierai jamais assez.

« - Heidi ?

-Oui ?

-Tu veux bien m’aider à me redresser ?

-D…D’accord. »

        Il se redresse sur les coudes et je met un autre oreiller derrière sa tête, l’aidant à se reculer un peu pour qu’il soit presque assis dans le lit. Une fois en place je me remet au dessus de lui et vais pour reprendre mes caresse lorsqu’il m’arrête.

« A mon tour de te faire du bien –Dit-il d’une voix rauque-

-Ah bon ?

-Oui, approche. »

        Je m’avance timidement, ne sachant pas quoi faire lorsque ses bras enroulent ma taille et me font me coller doucement à lui, son visage dans mon cou qu’il parsème de baiser langoureux, me faisant soupirer de bien-être. Vraiment je ne regrette pas de donner ma première fois à Michael. Même si ça semble précipité, même si demain je serai sûrement partie avec Calum, je pense que ce soir est la meilleure décision que j’ai jamais prise.

        Alors que je réfléchis je ne le sens pas retirer son visage de mon cou, se courbant pour venir poser ses lèvres charnues sur le haut de mon sein gauche. Je pousse un petit cri et attrape instinctivement sa tête, comme pour m’agripper à quelque chose si je perds pieds. Je le sens qui sourit contre ma peau et il commence à parsemer la rondeur de ma petite poitrine de baisers. Mon bas ventre se tord en tout sens et c’est à la fois un supplice et un régal. Et ce sentiment contradictoire me plait, j’ai l’impression de perdre la raison mais dans le bon sens cette fois-ci. Et au moins je ne suis pas seule.

        Puis lorsque sa bouche attrape de façon joueuse ma chair sensible je laisse ma tête pencher en arrière. Ne pouvant plus résister aux assauts de plaisir et tirant doucement sur ses cheveux en bataille. C’est tellement bon toutes ces sensations. Sa peau contre la mienne, sa bouche humide qui s’active sur mon corps. C’est divin, Michael est divin.

Et je l’aime pour être aussi doux et attentif avec moi.

*

        Rapidement je suis envahie par une vague de chaleur. Mon corps tremble mais ce n’est plus par crainte. Je sens le désir me contrôler, mes gestes ne sont plus aussi mécaniques et réservés. Je me libère et ce grâce à la patience et à l’amour de Michael. Si bien que lorsqu’il allume la lumière par surprise je ne dis rien, je suis trop occupée à l’embrasser et à le caresser. J’adore l’entendre soupirer sous mes caresses, ça me prouve qu’il aime ce que je lui fais et pour moi qui n’ai pas confiance en moi, ça signifie beaucoup.

« - Heidi tu es si belle –Me dit-il en se penchant en arrière un instant pour me contempler-

-Je ne trouve pas –Dis-je en sentant la timidité revenir au galop-

-Moi je trouve que si. J’ai envie de goûter chaque parcelle de ta peau –Il me sourit et mes yeux croisent les siens, ils me rassurent par leur lueur doucereuse si bien que lorsqu’il commence à descendre mon boxer je me borne à le regarder, je ne dois pas flancher- ça va ?

-J…J’ai un peu honte d’être nue.

-C’est ça faire l’amour –Dit-il en rigolant- et puis je t’ai dit de me faire confiance, tu es vraiment très belle. »

Ceci étant dit je pose mon regard ailleurs et malheureusement ce ailleurs se trouve être sa virilité.

Doux Jesus, c’est beaucoup trop imposant pour moi. Qu’il ne me demande pas à prendre du viagra.

« - Pourquoi cette tête ? –Il glousse-

-T….tu es tellement…

-Nu ?

-Imposant ! –Dis-je le souffle court-

-Je vais te préparer sois tranquille mon petit cœur. »

Je rougis à ce surnom et encore plus lorsque je sens un de ses doigts toucher mon intimité. Il ne va pas faire ça quand même ? J’ouvre grand mes yeux et commence à prendre peur.

« - Tu ne t’es jamais touchée ?

-J…Jamais –Dis-je rouge de honte-

-Est-ce que tu me laisses le faire ?

-J…Je ne sais pas je..

-Si je ne le fais pas, j’aurais du mal à te faire l’amour, enfin… Tu risques d’avoir mal.

-Vas-y ! »

        Il hausse un sourcil surpris par ma réaction et finalement me fait me poster devant lui. C’est terriblement humiliant d’être exposée, nue, comme ça aux yeux d’une personne. Je mords ma lèvre et hoquète lorsque ses doigts caressent mon intimité. C’est doux, mais je suis gênée alors il m’embrasse et nous fermons nos yeux. Au moins ni lui ni moi ne voyons ce qu’il se passe et je laisse échapper un petit cri lorsque je sens un de ses doigts s’insérer en moi. La sensation est contrastée. Ca me brûle, je sens qu’il y a un corps étranger en moi, mais pourtant ses gestes me font aussi du bien, il est doux et attentif à mes moindres réactions, prêt à se retirer si besoin s’en fait. Mais rapidement je m’y habitue, poussant des soupirs de plaisir dans son cou.

Jusqu’au bout il aura écouté mon désir plutôt que le sien et rien que pour ça je lui en suis reconnaissante. Comment Marge et Daphnée ont-elles pu le laisser tomber ? Vraiment je ne les comprends pas.

*

        Les choses s’accélèrent maintenant qu’il me juge prête. Moi je ne sais pas trop, il a beau me dire que je le suis j’ai toujours un doute en voyant la taille de son pénis. Est-ce que les assurances prennent en compte ce genre de dommages ? Si il me déchire quelque chose ou je ne sais quoi.

Il allonge son bras et ouvre le tiroir de sa commode.

Je sais ce qu’il va en sortir et je commence à trembler. Jusque-là nous n’avions fait que nous toucher et ça me suffisait amplement, mais il y avait ce moment ultime. Ce moment qui allait me changer. Il était temps que je prenne une revanche sur mon ex, que ma naïveté ne soit qu’une page de ma vie et que je devienne une femme, même si honnêtement je ne vois pas en quoi ma vie sera métamorphosée.

Comme prévu il sort un préservatif et un petit tube.

« - C’est quoi ? –Je demande-

-Du lubrifiant.

-Mais il n’y en a pas déjà sur le préservatif ?

-Si mais… Je ne veux pas te faire mal –Dit-il avec une petite moue inquiète-

-Donc je ne suis pas assez bien préparée ? –Dis-je avec angoisse-

-Si si, mais je dois avouer que dame nature m’a plutôt bien gâté sur ce coup-là… Mais peut-être un peu trop même.

-Michael je…

-On va essayer et si tu as trop mal tu me le dis et on arrête tout, tu as déjà suffisamment repoussé tes peurs ce soir. Ce n’est pas grave si on arrête. Je comprendrais. »

        J’hoche la tête et lui enfile le préservatif, le regardant mettre du lubrifiant. Tout en l’observant une pensée me vient en tête et me pétrifie. Il n’a plus ses jambes. Comment compte-t-il s’y prendre ? Dans les films le garçon est au-dessus de la fille et le tour est joué. Mais là ?

« - Michael comment on va faire ? –Il semble gêné-

-Bah… Je sais que c’est peu habituel pour une première fois mais pas le choix.

-De quoi ?

-C’est toi qui va devoir te mouvoir.

-Comment ça ? –Je blêmis-

-Je sais que tu n’as pas l’habitude et que tu dois connaitre seulement la position traditionnelle, mais… Je ne peux pas -Il baisse la tête- Il faut que… Que tu viennes sur moi.

-Que je… -J’ouvre grand mes yeux- Michael je ne vais pas y arriver !

-Je vais te guider Heidi fais-moi confiance.

-N…Non je ne vais pas réussir à faire ça –Dis-je les larmes aux yeux- j…Je ne sais pas comment m’y prendre je… Je vais tout gâcher Michael !

-Heidi tu as tout réussi jusque-là alors que tu pensais me décevoir. Regarde j’arrive même à maintenir mon érection alors que ça n’arrive que rarement. Tout ce que tu as fait jusque-là m’a donné un plaisir inouï et je sais que tu vas y arriver. Je vais t’aider.

-J..J’ai peur.

-Je sais et c’est normal mais je suis là et si tu as vraiment trop mal on arrête tout, je te le promets. –Il enroule nos mains ensemble et me guide au dessus de lui- Voilà, tout ce que tu as à faire c’est te laisser glisser.

-Tu veux bien éteindre la lumière ? –Je demande anxieuse-

-Non Heidi.

-P…Pourquoi ?!

-Car je veux voir ton visage, je sais reconnaître la douleur sur les traits et si je vois que ça ne va pas je vais me retirer. Je ne veux pas que tu te forces à dire que tout va bien pour me faire plaisir.

-M…Mais… J’aime pas ça.

-Si au moins tu pouvais te voir comme je te vois. Ton corps est parfait, tu es parfaite, je ne  te mérite pas mais tu es là, avec moi et je veux profiter de cet instant. Crois-moi si mes yeux se posent sur toi ce n’est pas pour te juger mais pour apprécier la chance que j’ai de t’avoir avec moi alors que tu aurais très bien pu choisir de partir avec un autre garçon. Je t’aime Heidi.

-M…Moi aussi Michael.

-Prête ?

-Non mais on va dire que oui. »

        Je commence à trembler et laisse Michael me faire doucement descendre. Je ferme les yeux lorsque son pénis frôle mon intimité et pousse un cri quand il entre en moi, oubliant qu’Ashton est dans la pièce à côté.

La déchirure.

C’est tout ce que je ressens. J’ai l’impression qu’on me déchire en deux et ma respiration se coupe automatiquement. Je blêmis, je pense même que je suis proche du malaise si bien que Michael se retire rapidement.

«  Heidi ça va ?!

-C…C’est trop douloureux –Dis-je dans un sanglot-

-P…Pardonne-moi –Dit-il en me prenant dans ses bras-

-P…Pourquoi je n’y arrive pas Michael ?

-Ce n’est pas de ta faute –Il embrasse ma tempe- rien n’est de ta faute. »

        Si ! Je ne dois pas m’avouer vaincue aussi facilement. Même si ça fait mal c’est à Michael que j’ai décidé de donner ma virginité, même si c’est précipité, même si nous ne sommes pas officiellement ensemble. C’est mon choix.

         Je me replace au dessus de lui et redescend mais la douleur est toujours aussi intense que des larmes coulent le long de mes joues, faisant culpabiliser Michael sous moi de ne pas pouvoir m’aider plus que ça... Il rajoute du lubrifiant et je recommence. J’ai peur qu’il ne débande et que tout se finisse sur un échec. J’aurais tellement honte malgré ses mots doux pour me rassurer. Alors je fais en sorte de ne pas m’écouter et essaye de me détendre lorsque je plonge à nouveau sur lui. J’inspire puis expire, le tout plusieurs fois tout en me faisant glisser petit à petit. J’ai terriblement mal mais j’ose croire que la douleur va passer. Après tout, les gens ne font pas l’amour dans le but d’avoir mal, donc moi aussi je devrais ressentir du plaisir.

        A force de persévérer, Michael est enfin presque entier en moi. J’ai l’impression de mourir et des sueurs froides perlent sur mon front et dans mon dos. Si je fais un malaise ce sera du joli. Mais je m’accroche et bientôt Michael m’aide à me mouvoir, faisant bouger mon bassin d’avant en arrière, faisant entrer et sortir doucement sa verge. Au début la douleur est presque intenable et seuls ses gémissements me rassurent en me disant que lui au moins il prend du plaisir et j’en suis ravie. Mais j’aimerais en ressentir aussi.

         Ce n’est qu’au bout d’une bonne heure que je me détends vraiment et commence à prendre la cadence, bougeant sur le bassin de Michael qui a fermé les yeux et gémis mon nom. Alors c’est ça faire l’amour ? Je pense que la première fois n’est pas un exemple niveau sensations formidable, mais je pense que je m’en souviendrais. J’accélère un peu plus, m’aidant de mes pieds pour bouger le long du sexe de mon petit ami, si je puis le considérer comme tel et me laisse aller, gémissant son nom. C’est horrible comme je me sens bien avec lui.

        Nos yeux se rencontrent et je peux lire dans les siens tout le bonheur d’être de nouveau aimé pour la personne qu’il est. C’est vrai qu’en dehors de certains points, son handicap ne le change pas. Il reste cet adorable garçon prêt à tout pour protéger les personnes qu’il aime, même si jusque-là on ne lui avait jamais réellement rendu la pareille. J’espère au moins qu’il aura confiance en moi après tout ce qu’il a vécu.

*

        Je ne sais quelle heure il est lorsque Michael pousse un cri de délivrance, me faisant comprendre qu’il vient de jouir. Moi je ne sais pas si j’ai atteint mon orgasme. Je ne sais pas vraiment ce que ça fait. J’ai beaucoup aimé mais je crois que la douleur m’a empêché de réellement prendre mon pied ce soir. Si bien que lorsque je me retire de lui je suis soulagée par le vide qui m’assaille.

« - Heidi c’était parfait –Soupire-t-il avec un sourire ancré sur son visage ruisselant de sueur-

-O…Oui –Dis-je en me remettant de mes émotions, venant embrasser les lèvres qu’il me tend-

-Tu as été formidable, vraiment je pèse mes mots –Il caresse ma joue et me sourit-

-Je ne regrette pas de t’avoir donné ma première fois Michael. »

        Il semble rougir et m’embrasse avec un peu plus de passion avant de me tirer contre son corps nu. Pour ma part j’enfile mon boxer et m’enfouis sous les couvertures avant de sentir quelque chose de chaud s’écouler entre mes jambes. Je fais un bond et me jette hors du lit.

« - Quoi ? –Dit Michael surpris-

-J…Je saigne ! –Dis-je affolée-

-C’est normal mon cœur –Dit-il la mine désolée- ça arrive souvent la première fois.

-M…Mais je vais tacher ton lit ! –Des larmes embuent mes yeux-

-Eh doucement, ça ne fait rien, va prendre une serviette dans ma salle de bain et met la sous toi.

-M…Mais

-Je t’assure que ce n’est rien. »

Je cours dans sa salle de bain et reviens avec une serviette que je place sous moi une fois allongée. C’est désagréable mais je n’ai pas le choix.

«  N’ai pas honte Heidi, c’est normal ce genre de chose –Dit-il en me berçant-

-D…D’accord.

-Je t’aime –Dit-il en me regardant dans les yeux-

-Moi aussi. Merci pour ce soir Mikey.

-Merci à toi, je me suis senti revivre. »

Nous scellons nos lèvres ensemble avant de nous endormir. Pitié qu’Ashton ait le sommeil lourd.

*

        Le lendemain matin force est de constater qu’Ashton n’a pas le sommeil lourd. Car une fois passée par la salle de bain et habillée je me rends dans le salon où il me regarde avec un sourire qui en dit long.

« - Vous auriez pu être un peu plus silencieux –Me dit-il alors que je me sens mourir de honte- oh tu rougis tu es toute mignonne Vierge Marie.. Oh mais ce surnon n’est plus d’actualité ! Calum ne va pas être content –Glousse-t-il-

-Ne lui dit rien !

-Je plaisante je n’allais pas le faire –Il sourit- Bon d'ailleurs je l'ai eût au téléphone, il est parti pour l’administration et il m’a demandé de te ramener cet après-midi.

-Il t’a dit quand est-ce qu’on partirait ?

-Ce soir.

-Oh –je baisse la tête et regarde en direction de la porte de Michael-

-Heidi, Michael t’attendra, c’est juste le temps que tout ceci se tasse.

-Pourquoi vous ne venez pas avec nous ?

-Je dois finir mes études je l’ai promis à mon père –Dit-il en grattant sa nuque- non vraiment je suis sûr que ça passera vite. Et puis vous avez passé trois mois à correspondre par papier derrière un paravent, alors continuer par courrier ne vous changera pas trop.

-Mais maintenant c’est différent –Dis-je timidement-

-Je sais je l’ai entendu –Ricane-t-il- bon allez va déjeuner, on en parlera plus tard. »

*

        Alors qu’Ashton est sur le balcon en train de fumer, je viens prendre place sur les genoux de Michael, embrassant doucement la naissance de sa machoire alors qu’il m’entoure de ses bras.

« - Je ne veux pas partir –Dis-je-

-Je ne veux pas que tu partes non plus.

-Tu crois que si je reste agrippée à toi Calum t’emmènera avec nous ?

-Je ne pense pas –Il grogne et embrasse mon front- juste je veux que tu me promettes une chose.

-Oui ?

-Je veux que tu m’écrives des lettres. Que chaque jour tu me dises comment tu te sens.

-Mais le temps qu’elles arrivent… C’est plus rapide par portable.

-Je sais mais ce n’est  pas comme ça que nous avons appris à nous connaitre.

-Tu as raison.

-Alors c’est promis ?

-Oui Mikey, promis. »

        Il m’embrasse à pleine bouche et accentue le baiser lorsqu’Ashton revient pour m’amener voir Calum. ‘C’est pas parce que tu lui aspires la bouche que je ne vais pas réussir à la décoller de toi Mike’. Bizarrement je me met à rire et Michael aussi. Nous échangeons un dernier long regard silencieux avant que je ne me lève et ne suive Ashton à contrecœur, me retournant pour voir une dernière fois ce garçon aux cheveux rouges, assis tristement dans son fauteuil.

Je ne veux pas le laisser seul car je l'aime.

Il faut que j’arrive à parler avec Calum.

Sauf que ce dernier n’est pas chez lui lorsqu’Ashton me dépose devant son appartement si bien que je vais attendre dans le mien.

« - Tu es sûre que tu ne veux pas que je reste Heidi ? –Me demande Ashton-

-Non ne t’inquiète pas je vais verrouiller la porte de toute façon –Il fait le tour de mon appartement, visiblement cherchant à voir si quelqu’un ne se cache pas derrière une porte ou autre.-

-Ashton tu me fais flipper.

-J’ai peur pour toi, ce n’est pas normal que Calum ne sois pas rentré.

-Je te tiens au courant des qu’il arrive promis.

-Ok, je serai sur le balcon, ou si c’est pas moi ce sera Michael. »

        Je le remercie et ferme directement derrière-lui une fois qu’il est sorti. Affrontant le silence pesant de mon appartement. Dire qu’hier soir je me trouvais dans celui d’à côté, avec Michael.

Je souris.

Il m’a faite devenir une femme.

*

Plus les heures passent et plus je commence à m’inquiéter. De même pour les garçons. Ashton a beau appeler Calum ne répond pas.

«  Il est en train de monter un coup foireux avec les Erudits ! –Gronde Michael-

-Non je ne pense pas –Dis-je inquiète-

-C’est vraiment bizarre –Soupire Ashton avec anxiété-

-Si d’ici une heure il n’est pas là tu reviens à l’appart ! –Insiste Michael-

-Oui oui. »

        Mais au bout d’une heure, je suis toujours sans nouvelles et m’apprête à retourner chez les garçons lorsqu’on tambourine à ma porte. Je manque de m’évanouir, je suis tétanisée et recule d’un bon mètre, hésitant à crier à l’aide. Qui est là ?!

« - H…Heidi c’est moi ! Amarande ! Ouvre-moi s’il-te-plait !

-Qu’est-ce qu’il se passe ? –Dis-je réticente à lui ouvrir-

-C’est Calum !

-Quoi ?! –J’ouvre ma porte sur son visage ravagé par la peur-

 -I…Il a disparu ! Je… Je crois qu’on l’a enlevé ou quelque chose comme ça.»

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