26 ~ Amnesia

        Comment voulez-vous dormir lorsque votre cerveau ne cesse de cogiter ? Pas une seule seconde je n’arrive à penser à autre chose que Michael, puis Daphnée, puis les Erudits, puis Michael, puis Daphnée, puis les Erudits, puis Mic…

        Je deviens folle, c’est la seule certitude que je puisse avoir. Cet appartement me maintient prisonnière d’une force que je n’arrive pas à comprendre. Je finis par me lever lentement de mon lit, encore sonnée de ma crise d’hystérie et me rend sur mon balcon. Hier soir, à la même heure j’avais entendu Michael se jeter contre le bois sombre, j’avais entendu le bruit de son corps qui ne faisait pas le poids. J’avais tout entendu mais je n’ai rien fait. Si moi je me jette contre que va-t-il se passer ? Je regarde successivement mon corps frêle puis le paravent. Si je me jette dessus je me brise quelque chose et ce n’est pas le but.

        Je m’assois sur le canapé et enroule la couverture autour de moi pour me tenir chaud, posant doucement ma tête contre le paravent. Si seulement il pouvait être là, si seulement il pouvait glisser un petit mot sous le paravent. Mais il est parti et c’est de ma faute.

*

        Chaque soir, depuis une semaine, je vais m’asseoir dehors sur mon canapé et pose ma tête contre le paravent. J’attends, je sais que c’est en vain, mais j’attends que les questions passent, que mes yeux se ferment d’eux-même. J’ai loupé énormément de cours et par la même occasion j’ai inquiété tout le monde, Calum, Rudy, Elonwy, même Luke a pris de mes nouvelles, de ce que m’a dit Ashton. En fait il n’y a que lui qui vienne me voir, car lui seul a le double des clés et peut déverrouiller ma porte.

        Force est de constater que je me suis renfermée, au début j’avais reporté la faute sur Michael, je l’avais jugé pour m’avoir menti, puis Luke s’est expliqué et j’ai commencé à comprendre qu’une menace planait sur beaucoup de gens à la fac mais je n’avais toujours pas décidé de parler avec Michael, pas même lorsqu’il a essayé de me parler. Non, il a fallu que j’attende de parler avec Ashton pour tout comprendre, enfin si on peut dire ça comme ça. C’est seulement à ce moment-là que je me suis rendue compte que Michael ne m’avait pas menti dans le but de se moquer de moi mais dans le but de se protéger et je pense qu’actuellement il doit se dire qu’il a bien fait. Ma réaction, ma réticence à l’écouter, il a dû se dire que je n’en valais pas la peine, que j’étais comme tous les autres littéraires. Que j’étais comme tout ces gens qui se sont moqués de lui, qui n’ont jamais essayé de le comprendre.

Je m’en veux terriblement.

*

        Chaque matin je me réveille sur le canapé humide par l’air de l’aurore, les cheveux collés contre mon front et le corps en sueur à force de lutter contre le froid. Nous sommes au beau milieu de l’Automne et les températures commencent à chuter mais ça ne m’empêche pas de dormir dehors. Au moins je peux respire, je ne suis pas cloitrer dans mon appartement. Ce matin il fait particulièrement froid, le vent traverse ma couverture et vient picoter chaque parcelle de mon épiderme comme une multitude de petites aiguilles mais ce vent à quelque chose d’agréable.

Il sent la vanille.

        Je sors la tête de mon cocon et me redresse doucement pour inhaler l’odeur alléchante de nourriture qui flotte dans l’air. Ca fait des semaines que je ne mange plus grand-chose. Quand on ne dort pas on devient épuisé, puis on est exécrable, on n’arrive plus à se concentrer, on se laisser aller et on finit par perdre l’appétit. On ne fait qu’errer tel un fantôme, épuisé et dormant à des moments improbables de la journée. Raison pour laquelle j’avais été obligé de m’absenter des cours.

Il n’empêche que cette odeur électrise mon cerveau et me provoque une douleur creuse à l’estomac, comme s’il se déchirait. J’ai faim.

« - Je savais que ça te réveillerait ! –Je sursaute et remarque Calum, m’observant depuis son balcon- merde Heidi qu’est-ce qu’il te prend de dormir sur ton balcon ? Tu vas tomber malade ! –Je ne réponds pas, me contentant d’un haussement d’épaules- Bon, je t’ai fait des cupcakes.

-Vraiment ? –Dis-je d’une voix fluette, à peine réveillée et les cordes vocales toujours tendues par le froid-

-Oui, tu viens chez moi ? –Je fais non de la tête- Heidi s’il-te-plait, je vais même te faire un bon chocolat chaud comme tu les aimes, en plus Amarande n’est pas là.

-J’ai pas envie –Je me lève et mon ventre grogne bruyamment à tel point que le basané se met à rire-

-Toi tu n’as pas envie mais ton ventre si, allez, enfile quelques vêtements et viens, je t’attends. »

        Il me sourit et retourne chez lui, fermant sa baie vitrée et faisant disparaitre l’odeur de vanille dans le même temps. Je ne sais pas si j’ai envie de le voir, Ashton m’a dit des choses sur lui. Je grogne. Voilà que je me remets à trop penser. Bon sang pourquoi ne puis-je pas être amnésique ?

*

        C’est une fois devant mon miroir, en sous-vêtements, que je me rends compte de l’état dans lequel je suis. Un sac d’os. Il n’y a pas plus fidèle représentation. Je n’ai jamais été très épaisse mais j’avais quelques formes, notamment sur mes cuisses, ce qui me complexait. Mais faire la grève de la faim pendant environ deux semaines, ça change un corps. Et le mien est de plus en plus laid. Finalement on fait tout un mythe sur les corps maigres, on en fait des canons de beauté, mais finalement c’était symbolique de maladie, de chétivité et j’en étais la preuve. J’enfile un pantalon évasé afin de cacher ma maigreur et une chemise. Après tout je ne vais pas faire un défilé, je vais juste manger un cupcake chez Calum avant de revenir ici et de reprendre mes activités de folle.

*

«  Tu devrais te teindre les cheveux en une couleur plus vivante, tu es blanches de la tête aux pieds –Me dit Calum en m’accueillant dans son tablier cupcake-

-Bonjour à toi aussi Hood. –Il glousse et m’entraine dans sa cuisine où il me force à m’asseoir-

-Non vraiment tu as très mauvaise mine.

-Si c’est pour me faire le constat de ce que je sais déjà je peux repartir.

-Ah non pas avant d’avoir gouté mes cupcakes !

-Ils sont à quoi ? –Il ouvre son four dont s’échappe une fumée à l’odeur sucrée, faisant crier mon ventre une fois de plus-

-Alors, j’en ai fait deux à la vanille, deux au caramel, deux au Nutella, deux à la fraise et au yaourt, deux à la régli…

-Tu attends combien de personnes en dehors de moi ?

-Seulement toi –Me dit-il avec un grand sourire-

-Seulement moi ? –Je le regarde avec incrédulité- Mais tu en as fait trop !

-Mais non ce sont des petits ! Et puis, vu le bruit que fait ton ventre je pense même qu’il n’y en aura pas assez. »

        Il glousse et arrive même à me faire décrocher un petit sourire. Quelle sensation étrange lorsque vous aviez passé deux semaines à ne plus bouger. Depuis combien de temps n’avais-je pas sourit ? Ou plutôt, à quand remontait mon dernier moment de vie sociale ? En dehors d’Ashton, je ne parlais plus à personne, j’avais même mis mes meilleurs amis de côté, ne voulant pas les inquiéter avec mon espèce de mutisme. Ils me manquent.

« - Veux-tu ton chocolat maintenant ? –Me demande doucement Calum alors que je sors de mes pensées-

-Je veux bien merci –Il pose une tasse devant moi et je souris niaisement à la vue du chocolat qui s’échoue dedans, provoquant des vapeurs cacaotées-

-A quand remonte ton dernier vrai repas ?

-Hier –Menté-je-

-Heidi –Il soupire- Je sais que tu mens.

-Non tu ne…

-C’est bon, Ashton est venu me voir à ton sujet –J’approche la tasse de mes lèvres et la repose rapidement sur la table-

-Quoi ?!

-Je sais qu’il a les clés de ton appartement, il venait souvent quand Daphnée habitait là et jusqu’à aujourd’hui j’ai toujours souhaité que cette clé disparaisse, mais depuis quelques semaines je suis bien content qu’il l’ait gardé –Il s’assoit face à moi et me regarde- Tu sais je me suis beaucoup inquiété pour toi, tu ne venais plus en cours, tu ne nous laissais pas entrer chez toi, même Rudy n’arrivait plus à te joindre. J’avais peur qu’il ne t’arrive quelque chose, alors quand j’ai vu Ashton devant la fac je suis allé lui parler.

-Toi, tu as parlé à Ashton ?

-Bon ok c’était plutôt agressif comme discussion, mais je lui ai demandé si il avait toujours cette foutue clé et il m’a répondu qu’il n’avait pas attendu que je réagisse pour prendre l‘initiative de venir te voir. Sur le coup il est remonté dans mon estime. Je préférais te savoir avec lui que seule.

-Il faut fêter ça –Dis-je d’un ton sarcastique-

-Heidi –Il souffle et me regarde à nouveau- Je sais que tu ne vas pas bien et j’aimerais que tu te confies à moi.

-Non Calum, pas à toi.

-Pourquoi ? Est-ce que c’est de ma faute ? – Dit-il la mine triste-

-Non, ce n’est de la faute de personne, seulement de la mienne.

-Je croyais que tu en voulais à Luke et Ashton.

-Pas après leurs explications –Je le regarde et me tâte à lui parler du journal, mais était-ce vraiment le moment d’aborder un tel sujet ?-

-Je vois. Mais –Il semble hésiter- Si vraiment il y avait quelque chose chez moi qui te déplaisait, tu me le dirais non ?

-Ouais, j’imagine.

-Tu es une des rares vrais amis que j’ai ici Heidi, alors j’aimerais éviter de te perdre comme j’ai perdu Ashton.

-Tu sais très bien que tant que tu resteras avec les Erudits je menacerais de m’en aller loin de toi.

-Oh non on ne va pas reparler de ça ! J’ai l’impression que c’est devenu une obsession chez toi Heidi.

-C’est le mot, obsession.

-Pardon ? –Dit-il confus-

-Rien, je me parle à moi-même –Dis-je avec un rire jaune-

-Tout ce que j’espère c’est qu’un jour tu comprendras que quand ça ne va pas, je suis là. Je ne suis que la porte à côté, tu n’as que quelques pas à faire pour changer d’atmosphère.

-Je ne veux pas déranger.

-Je préfère que tu me déranges plutôt que tu ne te laisses aller de la sorte. »

        Cette dernière phrase s’accompagne de son regard sur mon corps. Je sais que mes habits larges ne trompent pas. Il a remarqué ma perte de poids et bientôt je rougis, resserrant un peu plus mes bras autour de mon corps.

        Le four se met à sonner et rapidement je me retrouve avec une vingtaine de cupcakes de taille d’une balle de golf devant les yeux. L’odeur qui s’en échappe m’enivre et je suis sûre que mes pupilles se sont dilatées tant mon envie de manger de tenaille. Je dois faire peur.

« - Mange Heidi, n’hésite pas, je peux même en refaire si tu veux.

-Merci Calum. »

        Je lui adresse un petit sourire avant de prendre en main un cupcake. Sa chaleur parcourt mon corps et me provoque des frissons avant que je ne le porte à mes lèvres, faisant rouler la texture sucrée contre leurs extrémités. Je ferme mes yeux et croque à pleine dent dans la surface onctueuse du gâteau, laissant échapper un long gémissement de plénitude. Jamais encore je n’avais ressenti ça pour de la nourriture. Lorsque le petit morceau se loge dans mon estomac, je sens comme une décharge dans tout mon corps. Il m’en faut plus, il faut que je mange.

« - Ne va pas trop vite, tu risquerais de te rendre malade –Dit-il en me regardant savourer les gateaux- en tout cas, si tu es aussi passionnée et tactile au lit qu’avec ces gâteaux, je veux bien te dép…

-Calum je viens seulement de commencer à manger, je te prierais de ne pas me dégouter.

-Tu n’es pas drôle. »

        Je souris en coin avant de tremper un cupcake  à la vanille dans ma tasse de chocolat, sentant mon corps pétiller de bien-être lorsque le liquide chaud s’écoule du gateau qui le maintenait prisonnier. Vraiment en cet instant je me sens revivre.

Tout ça grâce au garçon aux cupcakes.

        A la demande du basané j’ai passé ma journée à me promener avec lui, nous sommes allés au parc pour nous asseoir sur un banc et nous avons regardé les gens passer. Encore une fois j’étais passive mais c’était autre chose que lorsque je me trouvais enroulée dans mon cocon, à fixer le paravent comme si Michael allait en surgir.

Michael.

        Comme j’aimerais qu’il surgisse en ce moment-même. Je ne pense pas que j’arriverais à le reconnaitre, mais lui sûrement. Je m’étais enlaidie, certes, mais si quelque chose n’avait pas bougé et ce depuis trois ans, c’était mes cheveux blancs.

« - Vivement qu’il neige –Dis-je dans un souffle en regardant le parc-

-Manquerait plus que ça, on ne te discernerait même plus du paysage ! –Je lui donne une petite tape sur le genou-

-Ne dis pas de bêtise. C’est beau la neige, c’est calme, c’est serein, c’est silencieux. C’est tout l’inverse de moi. –Il soupire et me fait tourner la tête vers lui-

-Quand cesseras-tu de te rabaisser Miss Fauste ?

-Jamais.

-C’est bien dommage –Il écarte quelques mèches de mes cheveux- tu es très belle.

-Non, j’ai le visage émacié, j’ai des cernes, des cicatrices et j’en passe et je…

-Et tu es naturelle. Pourquoi n’arrives-tu pas à comprendre que ce qui plait chez toi c’est ton naturel ?

-Arrête –Dis-je les joues rouges-

-Ah enfin un peu de couleur –Il rit- non vraiment, tu peux me faire confiance là-dessus. »

Je lui renvois son sourire mais au fond une nouvelle question veitn d’éclater telle une bulle. Répandant son contenu douloureux dans ma tête qui pourtant était vide de questions.

Pouvais-je vraiment faire confiance à Calum l'Erudit?

*

« Je vais te passer mon pyjama –Insiste Calum alors que je vais pour rentre chez moi-

-Non Calum !

-Heidi, ça fait plusieurs matins que je te trouve à dormir sur ton balcon.

-Qui te dit qu’en dormant chez toi tu ne vas pas me retrouver sur ton balcon aussi ?

-Parce que je serai là pour veiller sur toi, allez viens. »

        Il m’attire par la main et j’arrête de lutter. Peut-être qu’en étant ailleurs que chez moi j’arriverais à dormir, qui sait, cette journée à ses côtés m’a vraiment donné l’impression de revivre. Pourtant je suis à côté de cette prison psychique qu’est mon appartement, mais je ne suis pas seule. Je crois que c’est ce qui est important.

        J’enfile un de ses pyjamas car ce dernier ne me laisse pas retourner chez moi en prendre un à moins qu’il ne m’accompagne et je refuse qu’il voit le bordel dans mon appartement. Mais je me sens ridicule, son short est trop grand et mes hanches saillantes ressortent un peu plus. C’est une horreur.

« - Tu n’arrives pas à te mettre en pyjama ou quoi ? ‘-Me dit Calum en passant sa tête par la porte ouverte de la salle de bain-

-Sors de là espèce de pervers ! –Dis-je en sursautant, lui donnant un coup de chemise jusqu’à ce qu’il se recule-

-Je voulais juste t’apporter de l’aide !

-Bah voyons. »

        J’enfile le débardeur et retire mon soutien-gorge. Seigneur c’est affreux. Mon corps pâle est rempli de bleus à cause de mes crises d’hystérie, mes poignets, mes bras, mes jambes… Je ressemble à un patchwork si bien que je me dép^che de me cacher sous les couvertures pour ne pas que Calum me voit.

« - J’espère que tu as honte de toi –Dit-il- te laisser aller de la sorte… -Il soupire et se lève pour aller dans la salle de bain- ne m’attends pas, essaye de t’endormir. »

        Mais je suis de nouveau seule et j’angoisse de voir mes démons resurgirent. Alors je me redresse et pose mon regard partout pour penser à autre chose. Je ne dois pas penser à Michael, je ne dois pas penser à Daphnée. Je dois penser à Calum. Mais Calum est entouré de mystère lui aussi. Je soupire et me cogne doucement au visage avant de porter mon attention sur un petit meuble sous son bureau. Il faut que je m’occupe alors je me lève et commence à détailler chaque recoins, regardant dans ses tirroirs pour faire une idée de qui est Calum. Lorsque je tombe sur son tiroir à préservatifs je pousse un petit cri et le referme, priant pour qu’il ne m’ait pas entendu. Mais il ne sort pas et je continue d’inspecter. Est-ce qu’inconsciemment je cherche quelque chose ? 

Je crois bien que oui.

Et je l’ai trouvé.

        Dans un de ses tiroirs sont entreposés des tas de papiers liés à la fac et un petit fascicule de couleur bleu attire mon regard. Je le tire doucement et mon cœur s’accélère. C’est un espèce de petit cahier, relié en son centre par des agraphes avec pour intitulé

« The Daily Truth – Journal de la faculté de Littérature. Exemplaire n°348 »

        Mes mains tremblent et deviennent rapidement moites. J’ai trouvé un exemplaire de ce maudit journal. Je n’ai pas le temps de l’ouvrir que j’entends Calum couper l’eau du robinet. Rapidement je referme le tiroir et part cacher le journal dans mes affaires en boule. Il ne faut pas qu’il sache, je ne veux pas qu’il soupçonne que je connais ses activités.

        Quelques secondes après Calum me rejoint dans le lit où je me trouve dos à lui, essayant de reprendre une respiration normale jusqu’à ce qu’il enroule un bras chaud autour de ma taille. Au moins il me donne un motif pour justifier mon souffle paniqué. Il se colle doucement à moi avant de poser ses lèvres sur mon épaule, me faisant me crisper.

« Heidi du calme, je veux juste que tu te détendes un peu.

-J’étais détendue jusqu’à ce que tu arrives !

-Menteuse –Il glousse  et cale ma tête dans son cou parfumé- bon, j’espère que tu dormiras mieux.

-Je pense oui.

-N’hésite pas à me réveiller si ça ne va pas.

-Oui, merci Calum. 

-De rien Heidi. »

Il caresse doucement mon ventre de son pouce et éteint la lumière.

Demain, quand je serai rentrée chez moi, je pourrais enfin lire un de ces fameux journaux et peut-être pourrais-je me faire une idée de qui est réellement Calum Hood. Car pour qu’il n’ait gardé qu’un exemplaire, c’est qu’il devait lui être important.

~ Bonsoir ^^ désolée si il y a des fautes je corrigerai demain :) petit retour de Calum et petite pause dans les questions avant de repartir sur des chapitres un peu plus costauds :')

Merci tout le monde, je répondrai à tous les commentaires demain après-midi,

Kactus.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top