Chapitre 48: Nouvel an prometteur
Cela va faire quelques mois déjà qu'on sort ensemble avec Izuku. Nous ne nous sommes pas vu depuis le début des vacances d'hiver. Le lycée nous avait autorisés à rentrer chez nous pour passer les fêtes de fin d'année en famille. On se voyait tous les jours au lycée, donc ça fait bizarre de ne pas avoir vu son visage depuis une semaine.
Ça ne fait qu'une semaine... Pourquoi je n'arrive pas à rester calme ? Pourquoi je me sens aussi bizarre. Je ne saurai dire ce qui ne va pas. J'ai juste l'impression de ne pas être à l'aise. Je ne peux pas m'arrêter de penser à lui. Je me demande si lui aussi ressent la même chose.
— Shoto, je peux entrer ?
— Oui, tu peux entrer, maman.
C'est agréable de la voir à nouveau ici, avec le sourire. Si un jour on m'avait dit que ça arriverait, je ne l'aurai jamais cru.
— Avec Fuyumi on se demandait si tu ne voulais pas inviter Izuku et sa mère pour passer le réveillon ici avec nous.
Je sens mes joues se réchauffer. J'adorerai pouvoir passer le réveillon avec Izuku, mais le fait que ma mère et ma sœur le proposent de cette façon... Est-ce que c'est de l'embarras que je ressens ? ça doit être ça.
— Je pense qu'Izuku sera d'accord et tu m'as dit que tu avais déjà rencontré sa mère.
— Oui, elle est venue de rendre visite une fois à l'hôpital. Elle est aussi gentille qu'Izuku. Ils se ressemblent beaucoup.
— Mais je ne sais pas si ce sera possible. Un héros doit toujours nous escorter pour les sorties.
— Ce ne sera pas un problème. Si tu es d'accord, je vais tout de suite en parler avec la mère d'Izuku.
Elle ne me laisse même pas répondre et se précipite hors de ma chambre. Si ça la rend heureuse alors pourquoi pas ? Je pourrai aussi voir Izuku durant ces vacances. Et puis, lorsque les cours vont revenir, nous n'aurons plus beaucoup de temps avec les examens et les stages.
Les stages. Ce sera différent du stage que j'ai déjà effectué. Cette fois j'aurai le droit d'agir en tant que héros grâce à licence provisoire. Izuku avait déjà effectué un stage du genre il me semble. C'était chez Nigtheye. Lorsqu'il a sauvé Eri. Il avait aussi arrêté Gentle durant le festival culturel. Il a vraiment pris beaucoup d'avance sur moi. Bakugo et avons eu la chance d'arrêter des vilains le jour où nous avons reçu notre licence.
Mais ce n'est pas suffisant.
Cette fois encore je vais passer mon stage dans l'agence d'Endeavor. J'ai encore beaucoup à apprendre de lui et en plus il est numéro un maintenant. Ce serait dommage de ne pas en tirer profit.
Mais j'y pense.
***
— Tu peux répéter ?
— Je voudrai inviter Izuku et un ami pour un stage dans ton agence ?
Je peux lire à travers son expression qu'il est contre cette idée. Je ne vois pourtant pas de raison pour lui de refuser. Izuku et Bakugo sont d'excellents élèves.
— J'ai bien entendu ? Nous interromps Fuyumi qui vient d'entrer dans la salle d'entraînement. Pardon, j'ai entendu votre conversation depuis le couloir et je ne pouvais pas m'empêcher de m'en mêler.
Ne t'en mêle pas, juste.
— Shoto qui décide de lui-même d'inviter des amis, tu ne peux pas lui refuser ça papa ! C'est la première fois que ça arrive !
— Tu dramatises un peu trop Fuyumi.
Endeavor soupire.
— C'est bien beau que tu veuilles faire ton stage avec tes amis, mais ce ne sont pas vraiment tes amis à ce que je sache. J'ai du mal à croire que tu sois ami avec ce petit délinquant qui avait remporté le tournoi sportif ! Et Midoriya n'est même pas ton ami puisque vous- vous- Enfin tu as compris où je voulais en venir !
— J'ai passé la licence avec Bakugo, je ne l'appréciai pas avant, mais il n'est pas si détestable que ça. Quant à Izuku, tu n'as rien à craindre, il n'existe pas plus sérieux que lui en ce qui concerne les études.
— Tu t'es fait un autre drôle d'ami on dirait... Constate Fuyumi. Papa, si Shoto le dit, pourquoi tu refuses qu'il invite ses amis ?
— Fais ce que tu veux ! Finit-il par lâcher. N'oublie juste pas de leur dire que je serai sans pitié avec eux !
— Comme si un jour tu l'avais été avec moi.
Un silence lourd suit mes paroles. Je n'aurai pas du dire ça ? Ce n'était pas le bon moment ? Izuku a raison, j'ai vraiment du mal à décrypter l'atmosphère. Ça veut dire que je l'ai mis mal à l'aise ? Avant, je l'aurai fait pour juste l'énerver, mais là je n'en avais pas l'intention.
— Exactement ! Réplique-t-il soudain. Maintenant que c'est dit, retournons à l'entraînement. Ton contrôle sur les flammes est toujours aussi pitoyable que durant le festival sportif.
— Tu vas continuer encore longtemps avec ça ? Contentes-toi juste de m'apprendre à la contrôler.
— Fuyumi, tu peux nous laisser ? Comme il ne maîtrise pas ses flammes, si je ne l'ai pas à l'œil, il risque de mettre le feu dans toute la maison.
Je ne sais pas comment je dois le prendre. Il était incroyable durant son affrontement contre ce nomu noir. J'ai réalisé la différence de niveau entre nous. J'ai encore beaucoup à apprendre. Et la plupart, c'est lui qui doit me l'enseigner.
— Ok je vous laisse !
J'ai hâte de faire ce stage avec Izuku, mais pour le moment, j'ai surtout hâte de passer le réveillon avec lui.
***
Le trente-et-un décembre, je ne sais pas comment, Izuku et sa mère sont arrivés chez nous en début d'après-midi. Ils étaient assez gênés au départ, mais se sont très vite senti à l'aise.
Enfin, je crois.
Nous avons passé le réveillon à regarder la télé et discuter. Le temps est passé très vite et après qu'on a terminé le décompte, nous avons échangé nos vœux pour ce nouvel an.
Mes parents et la mère d'Izuku nous ont ensuite proposé d'aller dormir. Je voulais passer plus de temps avec Izuku, mais bon...
— On dirait que ça fait longtemps que je n'étais pas venu ici ! S'éxclame Izuku en déroulant son futon à côté du mien. Il s'est passé tellement de choses depuis !
— Oui. C'est le lendemain du jour où tu étais resté dormir ici que j'ai réalisé mes sentiments pour toi.
— Ah bon ? S'étonne-t-il en rougissant. Moi à l'époque j'étais juste heureux sans vraiment me rendre compte de rien. Quand j'y pense... Je t'ai fait attendre pendant tellement longtemps.
— L'essentiel c'est que nous soyons là maintenant.
— Oui !
Je le rejoins sur le futon et je peux enfin le serrer contre moi sans que ça ne soit gênant. Ça ne me dérange pas, mais je sais qu'Izuku serait mal à l'aise si je l'étreignais comme ça devant d'autres personnes.
— Shoto. Tu m'as manqué.
— Toi aussi.
Je peux à nouveau gouter à la douceur de ses lèvres. Ça m'a manqué de ne l'avoir aussi près de moi.
Notre baiser se fait interrompre par le « clic » d'un appareil photo. Izuku pique un fard rapidement et je me retourne vers ma sœur qui nous avait pris en photo depuis ma porte entre-ouverte. Natsuo était avec elle, il était aussi gêné qu'Izuku.
— C'était plus fort que moi, désolée ! Avoue Fuyumi.
— Fuyumi, je t'avais dit que c'était une mauvaise idée ! Ajoute Natsuo.
Pendant ce temps, je remarque qu'Izuku était tellement embarrassé qu'il tentait de masquer son visage derrière ses bras. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça. Je caresse doucement ses cheveux et l'attire contre moi en déposant son visage contre mon torse.
Fuyumi tente à nouveau de prendre une photo, mais je l'en dissuade en lui jetant le regard le plus noir que je pouvais lui lancer.
— Désolée Shoto. Pardon Izuku, vous étiez tellement mignons ! Je te donnerai la photo pour me faire pardonner.
Une fois qu'Izuku se calme, Fuyumi nous explique la raison de sa venue avec Natsuo.
— Une visite du temple ? Nous étonnons Izuku et moi.
— Qui dit nouvelle année dit aussi première visite au temple ! S'emballe Fuyumi. Maintenant que nos parents sont endormis, que dîtes-vous d'y aller maintenant ?
— Mais nous sommes encore mineurs et donc le couvre-feu... Voulait répliquer Izuku.
— Je suis une adulte... Lui rappelle alors Fuyumi. Je vais le prendre pour un compliment. Si vous n'avez pas d'autres raisons de refuser, on peut donc y aller ?
Je jette un regard à Izuku et il me fait un signe de la tête pour dire qu'il est d'accord. C'est dans le silence que nous traversons les couloirs, enfilons nos vestes et sortons de la maison. Le temple n'est pas très loin donc on devrait être de retour très vite.
C'est ce qui était prévu cependant...
— Wouah ! S'écrie Natsuo. C'est fou ce qu'il y a comme monde !
— Il fallait s'y attendre. Confirme Fuyumi. Tâchons de rester groupé.
C'est assez difficile de se faufiler entre la foule. Il y avait vraiment trop de monde. Tout le monde fait déjà la queue sur tous les stands. Pour ne pas perdre de vue Izuku, je lui prends la main. Il hésite un peu, mais finit pas resserrer sa main contre la mienne.
Ça nous aura pris environ une heure avant de pouvoir atteindre les cloches. Une fois devant l'autel, je me rends compte que je n'avais jamais fait ce genre de chose jusqu'à maintenant. Jeter une pièce, secouer les cloches et enfin prier... Ce que je voudrai pour cette année... Il n'y a pas grand-chose qui me vient à l'esprit pour le moment. Mais si je devais vraiment demander quelque chose...
Je voudrai pouvoir revenir ici l'année prochaine avec Izuku, Fuyumi et Natsuo.
— Qu'est-ce que vous avez souhaité ? Nous questionne Natsuo par la suite.
— Il ne faut pas le dire pour être sûr que ça se réalisera ! Répond Fuyumi en faisant un clin d'œil.
— Moi j'y crois pas !
— Alors dis-nous ce que tu as souhaité !
— Non, laisse tomber !
Ils se mettent à rire en même temps. Je me demande si j'arriverai un jour à rire de manière aussi naturelle. Ce serait bien.
— Ah ! S'écrie Fuyumi. Un stand de divination !
La fille du stand me tend un objet d'une forme rectangulaire contenant des petits tubes aussi petits que des baguettes.
— Tu dois le secouer pour avant de tirer ta prédiction ! M'explique Izuku.
Je secoue donc l'objet avant de tirer une prédiction. Un bout de papier était enroulé dans le tube. En la dépliant, je peux lire « grande chance » sur le papier « Beaucoup d'opportunités viendra cette année. ». Comment peut-on croire en ces bouts de papier tirés au hasard ?
Je regarde les autres et ils ont tous une mine déçue.
Je n'ai pas compris comment ça fonctionne, mais tous les trois ont attachés leur prédiction sur les branches près du stand. Il y avait déjà plein d'autres prédictions attachées sur l'arbre.
— Est-ce que je dois attacher le mien aussi ?
— Seulement s'il c'est mauvais. M'explique Izuku.
Ah. Ils avaient donc tirés de mauvaises prédictions tous les trois.
— Tout ça m'a donné faim ! S'exclame Natsu. Je vais aller m'acheter des trucs, vous voulez quelques choses ?
Izuku et moi lui faisons non de la tête.
— Dans ce cas, attendez-moi ici.
— Attend, je viens avec toi ! Propose Fuyumi. On vous rejoint ensuite !
En les regardant s'éloigner, Izuku pouffa de rire.
— Ils voulaient nous laisser seul pas vrai ?
— Maintenant que tu le dis... Si on faisait un peu le tour avant de revenir ici ?
— Oui !
Malgré la foule, nous faisons le tour des stands main dans la main. Izuku a vraiment changé ma vie. Avant, je n'aurai jamais éprouvé du plaisir à me balader dans un endroit aussi bondé. Mais juste parce qu'il est près de moi, tout devient plus amusant.
Après avoir fait le tour, Natsu et Fuyumi n'étaient pas encore revenus. Pourtant on ne les avait croisés nulle part.
— Et si on les attendait là-bas ? Me propose Izuku en lançant un regard vers l'arrière du temple principal.
— Fuyumi et Natsu risquent de s'inquiéter s'ils ne nous retrouvent pas là où ils nous ont demandé d'attendre.
— Je pense que c'est déjà le cas, ils doivent déjà être en train de nous chercher. Attendons un peu et on les appellera lorsqu'il y aura moins de monde et qu'on aura du réseau.
Pourquoi pas.
Il me prend la main et me guide jusqu'à l'espace presque vide derrière le temple. Nous sommes toujours dans le même domaine mais, il y a nettement moins de monde ici.
— On pourra voir le premier lever de soleil ici ! S'enthousiasme-t-il tout en s'approchant de la rambarde de sécurité.
— Le premier levé de soleil ?
Je consulte mon portable et je réalise enfin que c'était presque déjà l'aube. Combien de temps avons-nous perdu pour faire la queue ? On peut donc dire qu'on a passé une nuit blanche à l'heure qu'il est. Mon heure de sommeil est déréglée. Je déteste ça.
— Shoto, tu viens ?
Je finis par le rejoindre.
— Tu as déjà attendu le premier lever de soleil comme ça ?
Maintenant que j'y pense.
— Non. C'est la première fois. Je ne restais jamais debout aussi longtemps et comme tu le sais, j'ai le sommeil lourd. De toute façon, avec l'ambiance familiale qui régnait chez nous à l'époque, c'était impossible.
— Je vois... Ce qui me fait penser que moi aussi en fait. Ma mère et moi on veillait juste tard et on allait s'en dormir. On ne visitait le temple que le lendemain.
— Juste ta mère et toi ?
— Mon père n'a presque jamais été là.
— Tu m'avais dit qu'il travaillait à l'étranger. Il ne revient pas, même pas pour prendre des nouvelles de vous ?
Je l'entends se forcer à rire. Ce qui me fait penser qu'on n'avait jamais abordé ce sujet auparavant.
— Tu n'es pas obligé d'en parler si tu n'en as pas envie.
— Non, ça va, j'ai toujours vécu comme ça alors je le vis bien.
Alors comme moi, lui aussi a grandit sans figure paternelle.
— C'est pourquoi j'étais heureux lorsqu'All Might a décidé de me prendre sous ses ailes. Lorsque j'étais petit, je pense qu'il était pour moi une figure paternelle.
Le malaise. Je ne sais pas ce que je devrai faire ou dire dans ce genre de situation. Je ne sais même pas ce qu'il ressent en ce moment. Est-il triste ? Est-il juste nostalgique ? Je n'en ai aucune idée.
— Izuku-
— C'est les premiers rayons du soleil ! S'écrit-il.
Je me retourne et les premiers rayons réchauffent doucement ma peau glacée. Lorsqu'Izuku avait proposé de regarder le premier lever de soleil, pour être honnête, je n'étais pas très emballé. C'est juste le soleil qui se lève. Ça n'a rien d'incroyable, il se passe la même chose chaque jour depuis toujours.
Mais là...
— Izuku, je suis heureux de pouvoir contempler ce lever de soleil avec toi. Pour être franc, ça n'a rien d'extraordinaire. C'est parce que tu es avec moi que je trouve a amusant. Tout devient plus amusant lorsque tu es avec moi.
— Moi aussi !
Il se tourne vers moi et je replonge dans son regard qui me procure encore cette sensation étrange dans mon bas ventre. Quelque de chose de chaud et de réconfortant. Un sentiment que je n'éprouve qu'auprès de lui.
Nos visages se rapprochent et je peux à nouveau sentir ses lèvres sur les miennes. Légèrement glacées mais toujours aussi douces. On se sépare tout de suite après. Inutile d'aller plus loin.
— On refera ça l'année prochaine, d'accord ?
Il se met à rire.
— Tu penses déjà à l'année prochaine ?
Je me sens un peu bête après ça.
_ Oui ! On reviendra ici l'année prochaine !
🌟Hoshi_steph🌟
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