Chapitre 40: Ma motivation

Étant donné qu'à l'heure actuelle nous ne savons pas encore grand chose sur Hawks, il est possible que des scènes que j'ai inventées ici, sur son passé, ne soient pas cohérentes avec les futures informations que l'on apprendra sur lui.

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Il y a des fois où je me demande ce qui me passe par la tête. Je viens pourtant de lui dire au revoir il y a quelques heures, et là je suis devant chez lui…

Endeavor va finir par me tuer.

Je suis déjà là, alors tant qu’à faire. En entrant dans le domaine, j’aperçois Eraserhead, debout contre une voiture, entrain de s’amuser avec un chat. Je savais qu’il aimait les chats, mais je ne pensais pas qu’un jour j’y assisterai en direct. C’est tellement ridicule comme scène, j’aurai bien aimé le filmer. Il a tout de suite arrêté dès qu’il m’a vu.

-Hawks ? Je ne m’attendais pas à te voir ici. Tes ailes n’ont pas encore repoussé on dirait.
-Yo ! Moi aussi je ne m'attendais pas à être là ! De temps en temps ça ne me déplaît pas, mes ailes me gênent souvent dans des lieux exigus comme les toilettes ou autres.

Il fait lève les yeux au ciel.

-Endeavor est là ?
-Il vient juste de rentrer il y a quelques minutes.
-Si vous êtes là, je suppose que le jeune Shoto est ici aussi. Comment va la sécurité à UA ? J’ai entendu dire qu’un vilain a quand même réussi à s’infiltrer, durant le festival culturel, malgré la sécurité renforcée.

Il soupire d’exaspération, et je me rends finalement compte que j’avais posé la question sur un ton moqueur.

-Cette information n’a pas été médiatisée et seule une poignée d’enseignants et d’élèves sont au courant. Tu es toujours aussi bien renseigné à ce que je vois.

Je laisse échapper un rire nerveux. Je devrais apprendre à me taire de temps en temps. Il ne manquerait plus qu’ils se rendent compte que ces informations m’ont été fournies par les vilains eux-mêmes.

-Je dois aller discuter avec Endeavor, je vous laisse ! Ce sera rapide donc j’imagine que vous serez encore là quand je partirai.

Une autre de mes sales manies ? Rentrer chez les gens sans sonner, donc sans autorisation. On pourrait qualifier mon geste d'effraction... On peut dire que j’ai des tendances suicidaires, en plus d'avoir la sensation d'avoir commis un crime. Ce n’est pas tous les jours aussi que j’ai la chance de visiter la demeure du héros numéro un, bien que je ne risque pas de survivre très longtemps.
Les maisons traditionnelles japonaises ont un certain charme.

Je me laisse guider par des voix jusqu’à ce qu’on me rentre dedans.

Un garçon aux cheveux blancs remontés et des yeux gris, il doit avoir deux ou trois ans de moins que moi. Mise à part la couleur de cheveux et des yeux, sa ressemblance frappante avec Endeavor me permet facilement de le reconnaître.

-Oh, pardon je ne vous avais pas vu.
-Non ça va j’ai l’habitude, je sais que je suis plus petit que la moyenne et sans mes ailes je suis pratiquement invisible !
-Non, je-

Il se tait un instant et se met à me dévisager.

-Je peux savoir ce que vous faîtes ici ?
-J’ai cru que tu ne me poserais jamais la question. Je cherche ton père. Il est là ?
-Ah, ce connard… Souffle-t-il. Première porte à droite.

C’est fou ce que ses gosses ont l’air de le respecter. Natsuo, si je ne me trompe, s’en va dans la direction opposée, tandis que je me rapproche de la porte en question.

Il va surement me brûler vif. Je dois me préparer mentalement.

Malheureusement pour moi, je croise le regard intimidant d’Endeavor qui sortait de la pièce, sûrement pour rattraper celui qui venait de me bousculer.

Son regard est encore plus intimidant avec la grosse cicatrice – nouveauté depuis deux jours – sur son visage.

-Yo Endeavor !
-Je peux savoir ce que tu fous chez moi ?

Son visage vient de s’enflammer – dans le sens littéral. Sa barbe s’est transformée en feu, le rendant encore plus intimidant qu’il ne l’était déjà.

-Tu vas rire, je marchais tranquillement dans la rue et sans m’en rendre compte j’étais ici.
-Papa, qu’est-ce qui ne va pas ? Je croyais que tu voulais rattraper Natsu ?

Endeavor finit par poursuivre ledit Natsu – non sans me jeter un regard meurtrier – et me laisse un peu de répit.

-On n'en n’a pas terminé Hawks.
-Ouais je ferai comme chez moi merci !

Je me retourne vers la personne qui venait de me sauver la mise et j’ai failli oublier de respirer quand je me rends compte qu’il ne s’agit pas d’une tête inconnue.

-Fuyumi ?
-Hawks ? Ça faisait longtemps, mais attends… Qu’est-ce que tu fais ici ?
-Pour tout te dire, je me le demande moi-même.

Elle se met à rire.

-Puisque tu es là, pourquoi tu ne viens pas déjeuner avec nous ?

Je me rends compte qu’il s’agissait en fait de la salle à manger. Je prends place en face du petit dernier de la famille qui n’a pas arrêté de me fixer du regard tout en mangeant ses pâtes.

-Todoroki Shoto, je suis ravi de te voir en cher et en os. On se serait rencontré bien avant si tu avais choisi mon agence pour ton stage après le festival sportif.
-Je vous remercie d’ailleurs pour votre offre.
-L’offre tient toujours, mais on en reparlera quand tu auras ta licence provisoire.
-Comment êtes-vous au courant de ça ?
-Je suis doué pour récolter des informations.

Le blasé de la vie dans toute sa splendeur, j’ai nommé : Shoto Todoroki. Fuyumi me sert ensuite des Soba. Elle est souriante, contrairement à ses frères.

-Cela dit, je ne pensais pas te revoir un jour depuis que tu es devenu un héros professionnel.
-Je me disais la même chose.

Sans arrêter de dévorer ses pâtes – qu’il semble apprécier au point de risquer de s’étouffer avec – Shoto nous dévisage avec une expression neutre qui me met encore plus mal à l’aise.

-Vous vous connaissez tous les deux ?
-Hawks et moi on était dans le même collège à l’époque. Durant nos trois années de collège, on a toujours été dans la même classe.
-Ah, le bon vieux temps. Ça remonte à loin maintenant le collège.
-Tu n’as pas du tout changé malgré tout. Toujours aussi bavard.

J’ai l’habitude qu’on me dise ça, mais venant de Fuyumi c’est légèrement gênant. J’en profite pour manger. La sœur et le frère échangent rapidement un regard et Fuyumi me regarde avec un air sérieux.

-On aimerait profiter du fait que tu sois là pour te remercier. J’imagine que notre père ne s’en serait pas sorti aussi bien, durant la dernière attaque de vilain, sans ton aide. Ne lui répète jamais ce que je viens de te dire.
-Vous n’avez pas à me remercier, c’est lui qui a tout fait, j’ai juste donné un petit coup de plume. Je ne lui répèterais jamais… Je tiens à ma vie aussi.

On se met à rire – du moins Shoto se contente juste de sourire – avant de finir de manger. Nous nous mettons à discuter de nos souvenirs de collège sous le regard indifférent de Shoto – ce gosse m’inquiète un peu.

Je dirais que nous passions un bon moment, du moins, avant le retour d’Endeavor et de son fils dans la pièce. Si Fuyumi se réjouissait, ce n’était pas mon cas.

-Natsu, papa, vous avez pu discuter ?

Aucune réponse venant des deux arrivants. Sérieux, il y a un truc qui cloche avec cette famille. La communication ne semble pas être leur point fort.

-Ce n’est pas ça mais, il faut que j’y aille. Merci pour le déjeuner Fuyumi.

J’ai à peine le temps de me lever que je sens la main brulante d’Endeavor sur mon crâne.

-Je peux savoir où comptes-tu aller comme ça, sans donner d’explications ? En plus tu oses agir aussi familièrement avec ma fille.

Je soupire et lance un regard de détresse à Fuyumi et ses deux frères. Malheureusement pour moi, ils semblaient avoir d’autres préoccupations.

-Waouh, je n’arrive pas à y croire, le vieux qui agit comme un vrai père.
-Natsu, il peut t’entendre. Cela dit, ça me rend légèrement heureuse.
-Slurp.
-Shoto, tu vas finir par te rendre malade.

Il y a vraiment un truc qui cloche avec cette famille.

Je n’ai pas le temps d’y penser plus longtemps, Endeavor m’entraîne en dehors de la pièce et me traîne jusqu’à l’extérieur près du jardin. Il relâche enfin sa prise. Je n’ose pas tout de suite croiser son regard. Si je sors une autre ânerie devant lui, je risque vraiment de finir en poulet grillé.

-Je peux savoir ce que tu fous ici ?
-Comme tu le sais, je dois prendre deux ou trois jours de repos depuis la merde de la dernière fois, qui m’a coûté toutes mes plumes. Bref, j’ai été forcé de prendre des jours de congés pour la première fois depuis que j’ai commencé ce métier.
-Si t’essaies de me dire que tu es ici parce que tu t’ennuyais, tu finiras carbonisé.

Heureusement qu’il m’a prévenu parce que j’allais réellement lui dire que c’était pour tuer le temps.

-Crois-le ou non, je suis un de tes plus grands fans depuis des années déjà. Pouvoir me battre à tes côtés c’était un peu un rêve de gosse qui s’est réalisé. Tu me connais aussi, toujours à fouiner un peu partout.
-Tu savais que la violation de la privée c’était un crime ?
-Je ne savais pas que tu faisais du sarcasme toi aussi.

Il ne me répond pas. Il n’a jamais eu le sens de l’humour de toute façon. Je vais garder pour moi toutes les recherches que j’ai pu mener sur lui depuis plusieurs années ; autrement il risquerait vraiment de me prendre pour un malade mental.

-Tu as une formidable famille. Je dois reconnaître que voir le numéro un se faire manquer de respect par ses enfants était amusant.

Les flammes sur son visage se sont amplifiées. Il faut vraiment que j’arrête de parler.

-Je voulais profiter du fait qu’on se soit rapproché pour en savoir un peu plus sur le héros qui m’avait inspiré depuis toutes ses années. Rien de plus ou de moins.

Et aussi pour trouver de la motivation. D’ici quelques temps, je devrais jouer impeccablement un rôle de vilain. J’ai peut-être l’air de tout prendre à la légère, mais ça me stressait de devoir jouer les traîtres pour approcher les membres de la ligue des vilains. Et depuis l’incident avec le nōmu noir, je me rends compte des risques que je dois prendre. C’est pourquoi je suis venu ici. Maintenant que j’ai rencontré des membres de la famille de mon héros préféré, j’ai pris conscience de mon objectif. Je ferai tout pour qu’il puisse passer le plus de temps possible avec eux.

C’est ma motivation.

-Tu devrais passer plus de temps avec eux. Ils ne le montrent pas, mais au fond ils te respectent et s’inquiètent pour toi.

J’étais aussi curieux de le voir sous un autre angle que celui d’un héros.

-Je n’ai pas besoin des conseils d’un mec qui a le même âge qu’eux.
-J’avais oublié que tu n’étais plus tout jeune !
-Tu veux crever ?

Moi et mes mauvaises habitudes… Je lui réponds presque toujours automatiquement par la première chose qui me vient en tête.

Après quelques explications, j’ai finalement le droit de quitter la demeure des Todoroki en un seul morceau. En passant la porte d’entrée, je me fais rattraper par Fuyumi.

-J’ai oublié quelque chose ?
-Non… Disons qu’il y a une question que j’aurai aimé te poser depuis des années maintenant.

Déjà qu’avec ses lunettes elle paraissait sérieuse, son expression en ce moment même me fait comprendre qu’il s’agit d’un sujet important. Serait-ce… une déclaration ?

-Pourquoi tu voulais devenir un héros ?

C’était trop beau pour être vrai.

-Tu voulais me poser cette question depuis des années ?
-Quand on était au collège, à chaque fois qu’on te posait la question tu avais toujours une réponse différente.
-Maintenant que tu le dis. En ce moment, je travaille dur pour que les héros puissent avoir tellement de temps libres qu’ils ne sauront plus quoi en faire !

Elle se met à rire. J’ai dit quelque chose de drôle ? J’ai l’habitude de plaisanter, mais j’étais sérieux là…

-Tu n’as pas du tout changé.

Elle me lance un petit objet que je rattrape d’une main. En défaisant ma poigne, je constate qu’il s’agit d’une broche en forme d’aile.

-Tu l’as gardé depuis tout ce temps ?
-Tu m’avais demandé de la garder jusqu’à ce que tu deviennes un héros et qu’on se revoit à nouveau. Je n’ai rien contre tes objectifs, mais je crois que la plupart des héros partagent le même but. Alors, tu n’as pas à porter ce poids tout seul. C’est pour ça que je te dis que tu n’as pas changé. Tu paraissait toujours insoucieux au collège, et pourtant, je voyais bien que tu étais de loin le plus sérieux une fois seul de ton côté.

Je suppose que ce n’est pas la fille d’Endeavor pour rien. Depuis toutes ces années, elle avait réussi à me percer à jour. C’est presque effrayant.

-Fuyumi, je me rappelle que tu ne traînais presque jamais avec des mecs à l’époque. Pourrais-tu me rappeler comment sommes-nous devenus amis ?
-T’étais le seul garçon de la classe qui ait osé m’approcher après avoir su qui était mon père.
-C’est clair que les mecs normaux ils tenaient à leur vie.

On échange un rire. Je ne pensais pas que ça me ferait autant de bien de débarquer ici à l’improviste.

-Fuyumi, tu veux bien m’accorder une autre faveur ?

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et m’avance vers elle en lui prenant sa main. Je dépose délicatement dans sa main la broche qu’elle venait de me rendre.

-Tu ne voudrais pas la garder encore un peu pour moi ? Je dois m’absenter pendant quelques temps, mais je te promets que je viendrais le récupérer.

Elle ferme les yeux un instant avant de me regarder avec un regard inquiet. Je pense qu’elle a compris où je voulais en venir.

-T’as intérêt à revenir en un seul morceau alors.
-Je ferai de mon mieux.

C’est quand je vois son sourire mi-encourageant, mi-inquiet que je me rends compte que ça devait être difficile pour elle aussi. Son père risque sa vie presque tous les jours, son frère va prendre le même chemin et moi…

-Je reviendrai.
-Je ne te laisse pas le choix là tu vois.
-Je sais.

C’est ainsi que je quitte le domaine des Todoroki.

À pieds.

Cette scène aurait été tellement dramatique, sentimentale et romantique si j’avais pu m’envoler.

C'est trop nul...

J’ai raté mon moment.


Je tenais aussi à m'excuser, je sais que j'ai dit que je prendrai mon temps pour bien faire les chapitres restants, mais je ne vais pas mentir je viens d'écrire celui-ci dans le bus en rentrant (en plein embouteillage ceci dit X'D ) et je n'en suis pas très satisfaite.

En fait, c'est parce qu'en ce moment je travaille aussi sur une nouvelle histoire tododeku avec un Izuku en vilain. Et comme si ça ne suffisait pas, avec YumeChan308, on a décidé d'écrire, à deux mains, un Katsudeku pour le challenge de noël : une histoire de vingt-cinq parties dont chacune sera publiée chaque jour à partir du premier décembre. Je ne sais pas si on y arrivera à temps cependant.

Mon imagination débordé en ce moment et je voudrai en profiter.

Je ferai de mon mieux pour les prochains chapitres, promis ! Spoil : le prochain chapitre sera du point de vue de Natsuo et sera beaucoup plus sérieux.

Je répondrai aussi à tous les commentaires, une fois que le problème de wifi sera enfin réglé chez moi.

Merci encore et désolée pour cette NDA à rallonge.

Cœurs sur vous ❤

Hoshi_steph

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