Comment nous en étions arrivés là ? Je n'en ai aucune idée.

Nous sommes actuellement chez Midoriya, qui est cloué au lit à cause de la fièvre. Par nous, j’entends dire : moi, Bakugo et Todoroki. A part Midoriya, Bakugo lui aussi n’arrêtait pas d’éternuer, il avait attrapé froid.

Cette situation est très étrange... Tout d’abord, le fait d’attraper froid en plein été. Ensuite, notre présence chez Midoriya. Et enfin, les comportements de Bakugo, Todoroki et Midoriya.

***

Tout a commencé hier, Kaminari et Mineta nous avaient proposés de profiter de la piscine de l’école pour nous entraîner. J’imagine qu’ils avaient d’autres projets tordus en tête, mais bon, tant qu'il y avait le mot entraînement et que tout le monde serait présent, ça m’intéressait.

J’avais eu du mal à convaincre Bakugo de venir. Après avoir gueuler et balancer quelques insultes, il finit par m’accompagner. J’ai appris à communiquer avec lui, même quand il était dans cet état. Même si je pense, que ce qui l’a le plus convaincu c’était la possibilité de voir Midoriya en maillot. Mais il ne l’avouera surement jamais.

L’après-midi s’était bien déroulé, on s’est bien entraîné. Iida avait même finit par organiser une course de natation sur 50 mètres. Comme on avait le droit d’utiliser nos alters, j’étais désavantagé d’avance. Certains ne nageaient même pas. Bref, tout allait bien. Jusqu’à la finale entre Bakugo, Midoriya et Todoroki… Qui n’a d’ailleurs jamais eu lieue, puisqu’Aizawa sensei avait annulé leur alter en nous demandant de quitter la piscine.

Tandis que les autres se dirigeaient vers les vestiaires, les trois finalistes étaient encore dans l’eau. J’avais décidé d’attendre Bakugo. Comme ils commençaient à traîner, je me suis approché de la piscine pour voir ce qu’ils faisaient…

Ils s’étaient tous les trois retrouvés gelés dans la piscine. Bon sang ce que j’avais paniqué ! Il avait fallut appeler Aizawa sensei pour les sortir de là. Inutile de préciser que Bakugo était d’une humeur de chien en sortant de là. Peu importe combien de fois je le lui ai demandé, il n’a pas voulu me raconter ce qui s’était passé.

***

Le lendemain, Bakugo m’avait appelé pour rendre visite à Midoriya qui était tombé malade.

-Tu ne pouvais pas y aller tout seul ? Remarque c’est amusant de te voir éternuer en plein mois d'août !
-T’as dis oui, alors où il est le problème ? Et tout ça c’est la faute de cette double face, celui-là si je le tiens…
-Pourquoi tu voulais que je vienne avec toi ? Tu ne veux pas passer un moment seul avec Midoriya ?
-LA FERME ! Et puis, lorsque Deku est malade, on ne sait jamais à quoi s’attendre…

Je n’avais pas compris ce qu’il sous-entendait sur le coup…

Lorsqu’on était arrivé chez notre ami, on se posait un peu des questions…

-Bakugo, tu sais que même si on sonne, Midoriya ne sera peut-être pas capable de nous ouvrir…
-Ferme-la sérieux !

Après qu’il ait sonné, la porte s’était rapidement ouverte. Alors qu’on était en train de se dire que Midoriya n’était peut-être pas si malade que ça, ce fut la dernière personne que je m’attendais à voir qui nous avait ouvert.

-T-Todoroki ?
-Kirishima et… Bakugo…
-JE PEUX SAVOIR CE QUE TU FOUS ICI DOUBLE FACE ?
-La même chose que vous, dépêchez-vous d’entrer.

Todoroki avait beau dire ça, lui et Bakugo semblaient avoir engager une bataille de regards. Ils se fixaient du regard comme s’ils jouaient à qui baisserait le regard en premier… Bien que la situation devait paraître étrange vue de l’extérieur, j’avais envie de voir qui allait gagner. Ils ont tenu environ 10 minutes avant que Bakugo n’éternue.

-J’ai gagné, allez entrons !
-FAIS PAS GENRE T’AS GAGNÉ ! C’EST A CAUSE DE TOI SI J’AI ETERNUÉ !!!

Todoroki l’ignore complètement et retourne à l’intérieur. Pour éviter d’ennuyer tous les voisins de Midoriya, j’empoigne Bakugo par son bras et le traîne de force à entrer. C’est dans ces moments-là que j’apprécie mon alter, même lui ne pouvait pas briser ma poigne avec seulement la force brute.

On suit Todoroki jusqu’à la chambre de Midoriya qui dormait paisiblement, le visage un peu rougit par la fièvre. J’étais rassuré de voir qu’il allait bien, mais Bakugo ne semblait pas être du même avis.

-Le foutu nerd ! Je me donne la peine de venir lui rendre visite et lui il ne fait que dormir…

Il se rapprochait de Midoriya dans la ferme intention de le réveiller. Mais Todoroki le stoppe en passant juste devant lui, se mettant entre le malade et l’idiot qui voulait rendre le malade encore plus malade qu’il ne l’était déjà. Je ne sais pas combien de fois j’ai utilisé le mot malade dans la même phrase, mais j’avais besoin de le mettre en évidence.

-Bouge de là.
-Il est finalement arrivé à s’endormir, alors tu le laisses tranquille.
-Et tu te prends pour qui au juste ? Je te rappelle que c’est à cause de toi s’il en est là.
-Je sais et c’est justement pour l’aider à aller mieux que je suis là.

Ils avaient totalement oublié mon existence… Merci les mecs…

-ON N’A PLUS BESOINS DE TES SERVICES LE CONGELATEUR !
-Evite d’hausser la voix tu vas le réveiller.
-NE ME DONNE PAS D’ORDRES !
-Bakugo tu commences sérieusement à me les briser là…
-SI TU VEUX ON PEUT RÉGLER ÇA ICI ! TU ME DOIS ENCORE UNE DÉFAITE TOTALE APRÈS CE QUE T’AS FOUTU AU TOURNOI, MONSIEUR JE DETESTE MON PÈRE DONC JE ME BATS AVEC LA MOITIEE DE MES POUVOIRS !
-MAIS TU VAS LA FERMER !

J’étais sur le point de les arrêter, mais on m’avait devancé…

-SHOTO, KATCHAN, VOS GUEULES !!!!!

Midoriya ? Evidemment les cris de Bakugo et Todoroki l’avaient réveillé… Il s’était relevé en position assise. Et il avait un regard que je n’avais jamais vu sur son visage… Un regard froid et rouge, oui il avait les yeux rouges. Bakugo et Todoroki se sont arrêtés net et regardaient Midoriya, avec étonnement et hésitaient à en placer une.

-Vous pouvez vous disputer et vous entretuer autant que vous le voulez, mais faîtes-le dehors. J’ai déjà assez mal comme ça alors foutez-moi la paix !

Un long silence régnait dans la chambre… Je crois que j’ai compris ce que Bakugo sous entendait tout à l’heure… Todoroki est le premier à briser le silence.

-On est désolé de t’avoir réveillé…

Il donne un coup de coude à Bakugo pour lui dire de s’excuser lui aussi. Mais, Bakugo est… Bakugo…

-J’ai pris la peine de venir quand tu m’as dis que t’étais malade alors assume tes putains de responsabilités maudit nerd !
-Excuse-moi ? Je ne t’ai jamais demandé de venir, si je t’emmerde tant que ça, la porte est juste derrière toi.

Wouah… Si un jour on m’avait dit que j’assisterai à ça, je ne l’aurais jamais cru. Midoriya devrait tomber malade plus souvent…

-QUOI ?

Et Todoroki finit par emmener Bakugo de force en dehors de la pièce.

-Kirishima, je m’occupe de calmer Bakugo.
-ET COMMENT TU COMPTES T’Y PRENDRE AU JUSTE DOUBLE FACE ?
-Tais-toi et suis-moi !
-Je t’ai dis de pas me donner d’ordres !

Enfin un peu de silence. Merci Todoroki. Quoique, bon courage aussi. Mais maintenant que j'y pense, comment il comptait s'y prendre?

-Kirishima-kun ! Merci d’être passé me rendre visite ! Je ne vais pas si mal que ça tu sais.

Il est redevenu normal.

-Je suis content que tu ailles bien, en fait c’est Bakugo qui m’a demandé de l’accompagner.
-Katchan ? Pourquoi il voulait venir avec toi ?
-Bonne question…
-Et pourquoi t’es venu avec lui ?
-Bonne question…

C’était surtout pour pouvoir lui demander ce qui s’était passé hier à la piscine.

-Midoriya, dis-moi, en fait comment vous vous êtes retrouvés gelés dans la piscine hier ?
-Tch ! C’était encore Katchan qui provoquait Shoto. Et l’autre qui perd facilement son « calme légendaire » et se sert de son alter en oubliant de prendre en compte l’environnement. Des idiots je te le jure !

Bon, Midoriya n’était pas encore tout à fait lui-même.

-Mais qu’est-ce que Bakugo a bien pu lui dire pour qu’il perde son calme ?
-Je sais pas, j’avais pas bien compris, je crois que c’était un truc entre eux… Je ne m'en souviens pas bien et puis ma tête me fait déjà assez mal pour essayer de m'en rappeler. Je crois que je vais me rendormir, sans vouloir te vexer, il serait peut-être mieux que vous vous en alliez tous. Si Katchan refuse de partir, demande-lui de se rappeler de ce qui s’était passé la dernière fois que j’étais malade.
-O-Ok, porte-toi bien…

Je suis de plus en plus curieux maintenant. J’arrive à convaincre Bakugo et Todoroki de partir. Sur le chemin, j’en profite pour avoir quelques réponses auprès de Bakugo.

-Dis-moi, Midoriya il est toujours comme ça quand il est malade ?
-Il est déjà emmerdant d’habitude, mais il est invivable avec des sautes d’humeurs !
-Il était normal avant que vous ne débarquiez.
-Je t’emmerde, tout est de ta faute aussi !
-…
-C’est bon calmez-vous maintenant !

Arrivé à un croisement, Bakugo se retourne vers moi.

-Je rentre par là, tu veux que je te raccompagne ?
-Non, ça ira, je serai avec Todoroki.
-A plus alors. Merci… Pour aujourd’hui…
-Parce que ça t’arrive d’être reconnaissant ?
-Et toi ça t’arrive de parler ?
-Bon, là ça suffit vous deux, à plus Bakugo !

La gare n’était pas très loin, mais avec Todoroki qui ne prononce pas un seul mot, le trajet me paraît être une éternité.

-Todoroki, qu’est-ce que Bakugo t’as dis pour que tu te mettes à tout geler autour de toi, toi y compris...
-Lui et moi avons en ce moment un objectif en commun…
-En plus de devenir numéro un ?
-Oui…
-Tu ne m’en diras pas plus c’est ça ?
-Désolé…

Aucun des trois ne veut m’en parler… Solitude…

-J’ai l’impression d’être mis à l’écart…
-Crois-moi, tu ne voudrais pas être à ma place. Mais maintenant je comprends ce que tu voulais dire la dernière fois. Izuku et Bakugo entretiennent bien plus que des liens d’amitiés.
-Si tu savais…
-Pardon ?

Et merde !

-Kirishima, si tu sais quelque chose que j’ignore sur Izuku dis-le tout de suite.
-En fait depuis quand vous vous appelez par vos prénoms ?
-Depuis pas longtemps… Alors ? Il y a quoi entre Izuku et Bakugo ?

J’aimerais être aussi persistant moi aussi.

-J’ai promis à Bakugo de ne rien dire .
-Ça a un rapport avec le fait qu’il aime Izuku ?
-Quoi ? Comment tu sais ça ?
-Est-ce qu’ils sont ensemble ?
- Todoroki, tu ne pourrais pas répondre à ma question plutôt ?
-Ils sont donc ensemble...
-Mais écoute quand on te parle !

Il s'arrête net.

-Kirishima, est-ce qu'ils sont ensemble?
-J'en sais trop rien, tout ce que je sais c'est que Bakugo s'est déclaré y a pas longtemps, mais après j'en ai aucune idée.
-...
-Pourquoi ça t'intéresse à ce point?
-Kirishima, ça te dérange si je te laisse seul, il faut que je parle à Izuku.

Pardon? Je n'ai même pas répondu, il était déjà parti...

Que ce soit Bakugo ou Todoroki, il n'y en a vraiment pas un pour rattraper l'autre. On dirait des électrons libres.

Une grosse perte de temps...

En cherchant mon téléphone, je me rend compte que je l'avais oublié chez Midoriya, quand j'ai dû empêcher Bakugo et Todoroki de foutre le bordel chez lui.

Si j'avais su je serai revenu avec Todoroki... La porte n'était pas verrouillée. Je retrouve mon téléphone dans le salon. Je pense que je devrai quand même passer voir Todoroki et Midoriya pour ne pas passer pour un voleur.

Au moment où j'allais ouvrir la porte, je tombe sur une conversation que je n'aurai jamais dû entendre.

Pourquoi ça tombait toujours sur moi? Est-ce que je dois m'en aller, ou je reste pour les écouter comme un pervers?

La réponse devrait pourtant être évidente...

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A bientôt pour le prochain chapitre!

Hoshi_steph ヽ(*≧ω≦)ﾉ